Nekromantheon
Nekromantheon
Rise, Vulcan Spectre (2011)
genre : Thrash Metal Norvégien
8/10
Indie Recordings


En pleine déferlante Thrash Metal, début 2011, nous vous parlions de ce groupe norvégien qui venait de sortir son premier album sur un label assez confidentiel, Duplicate Records. Nekromantheon venait de nous asséner, avec Divinity Of Death, une belle gifle Thrash typiquement scandinave. Le power trio tout droit débarqué de l’enfer n’a pas chômé depuis, puisqu’il refait déjà surface avec son second LP sur un label bien plus important : Indie Recordings. Pas de quoi non plus angoisser Christian « Kick » Holm (batterie) et sa bande, le groupe ne se souciant guère de ce qu’on pourrait penser de sa musique : « On compose et on joue pour nous. Si les gens apprécient, tant mieux, sinon tant pis ! On n’a pas l’impression d’avoir franchi un palier. On cherchait un label costaud pour gérer les aspects business pendant qu’on se focalise sur la musique. Indie Recordings nous a fait une offre. Ils sont compétents et sérieux, on a donc accepté ». Rise, Vulcan Spectre (qui fait référence au dieu romain des artisans forgerons et qui appelle au « retour de l’esprit old-school du Metal, car on en a assez des modes plastifiées qui sévissent depuis trop longtemps ») est un second album tout à fait conforme à ce qu’on pouvait espérer. Nekromantheon est toujours aussi enragé et effrayant, mais les gars ont réussi à composer de bien meilleurs morceaux, plus élaborés et plus vicieux : « Ça nous a permis d’avoir un peu plus d’espace pour nous exprimer, placer des soli, etc. Mais je te rassure, l’album est encore plus rapide, plus crade et plus evil que le premier ». Ah, quand même. Il ne fait aucun doute que Nekromantheon ne s’adresse pas à tout le monde. Leur Thrash reste extrêmement violent, notamment à cause de ce son venu d’une autre époque. Mais au fait, c’est quoi le Thrash scandinave, que certains l’appellent Black / Thrash ? « C’est du Thrash, point, même si on n’a rien d’un groupe de party Thrash puisque nos paroles sont plus méchantes. On a pas mal de points communs avec Nifelheim, Aura Noir, voire Sabbat ». Sabbat ? Des japonais ! Les influences du groupe sont claires et assumées à 200 %. Impossible pour un vrai thrasher de passer à côté de « the » influence du groupe, l’inévitable Slayer : « Nos influences vont de Hell Awaits de Slayer à Darkness Descends de Dark Angel, en passant par Schizophrenia de Sepultura. Un vrai Metalhead n’aura aucun mal à les détecter puisque nos musiques et paroles sont bourrées de références à ces groupes ». On ajoutera même Kill ’Em All de Metallica, influence plus que flagrante sur certains morceaux. Pour résumer, si vous aimez le Thrash « evol » qui traite d’anciennes divinités, d’enfer, de mort, avec un son dégueulasse, chaud bouillant et nerveux, alors ne perdez pas de temps et foncez écouter ce power trio qui ne vous décevra pas. Reste à découvrir Nekromantheon sur scène puisque le groupe va bénéficier d’une exposition plus importante, même si peu de dates sont programmées pour le moment (« Une tournée norvégienne en février et quelques dates isolées par la suite. On préfère les dates par-ci par-là, c’est moins éprouvant qu’une tournée »). Dommage, car vous avez certainement deviné ce qu’est Nekromantheon sur les planches : « fast, dirty, evil ». Amen.
[Photo : DR]

Yath