Orange Goblin
Orange Goblin
A Eulogy For The Damned (2011)
genre : Metal à Réminiscences Stoner
8/10
Candlelight / Season Of Mist


Cinq ans. Il aura fallu attendre cinq ans pour qu’Orange Goblin lâche sa 7ème salve studio. La page Sanctuary - après les longues années Rise Above - est définitivement tournée et Candlelight, pas né de la dernière pluie pour fomenter des coups marketing, annonce une sortie officielle pour le 13 février. Soit exactement 42 ans jour pour jour après celle de l’immense premier album de Black Sabbath, l’influence majeure de tout groupe qui a flirté avec le Stoner au moins une fois dans sa vie. Mais les fans d’Orange Goblin savent pertinemment que depuis Coup De Grace en 2002, le groupe a su rajouter d’autres ingrédients à sa cuisine 70’s. Ainsi, à l’instar du « Red Tide Rising » d’ouverture, ce Metal au grattes sous-accordées se veut puissant, riche en changements d’atmosphères, et agréablement passéiste. La voix râpeuse de Ben Ward, rappelant très ponctuellement celle de Lee Dorian, pourrait s’avérer monotone sur la longueur si des harmonies (le sudiste « Save Me From Myself ») ou des phrasés plus graves (le vintage « A Eulogy For The Damned ») ne venaient pimenter l’écoute à intervalles réguliers. Dans le même ordre d’idée, saluons les excellentes trouvailles pour les intros et autres bridges (le riff en triolets de Joe Hoare sur « Acid Trial », le charley syncopé ad libitum de Chris Turner sur « Return To Mars ») qui confère à l’album toute sa saveur. Niveau son, la production de Jamie Dodd, mi-propre mi-crade, est bien évidemment aux petits oignons. Cet « Eloge Funèbre Aux Damnés », bande-son idéale pour poursuivre l’expérience grindhouse de Machete & Cie, est un album enthousiasmant qui confirme tout le bien qu’on pensait déjà du groupe. A déguster en live au prochain Hellfest avec, cerise sur le gâteau, un Black Sabbath fraîchement rabiboché tout en haut de l’affiche.

J. C. Baugé