Misanthrope
Misanthrope
Ænigma Mystica (2013)
genre : Heavy/death Metal
8/10
Holy Records / Warner



Résumer un album de Misanthrope en quelques lignes est aussi difficile que faire une fiche de lecture d’une œuvre de Molière pour un collégien à la récré ou bien d’avouer que l’on craque sur Les Fleurs Du Mal, dernier album à polémique de Therion. Et justement, avec le superbe hommage de Misanthrope à Baudelaire sur IrremeDIABLE en 2008, le groupe français avait placé la barre très haut alors comment nous surprendre encore ?

Ce dixième album à la production sonore claire et puissante (enregistré de nouveau aux studios parisiens Davout avec Fernando Pereira Lopes) revient sur le personnage d’Alceste et son avenir à travers une base de composition Heavy/Death Metal solide. Anthony Scemama et ses soli de guitares lumineux (« La Bonté Du Roi Pour Son Peuple », « Desponsation »…) et riffs plus mordants, ou bien le fidèle Jean-Jacques Moréac avec sa basse qui claque (« L’Arborescence Du Lys »), n’ont pas à forcer leur talent malgré toutes ces méandres musicales et énigmes lyriques que nous propose ici le chanteur S.A.S. de l’Argilière.

Paradoxalement plus immédiat, groovy, et moins complexe qu’IrremeDIABLE a priori, ce nouvel acte de foi envers le Métal extrême à la française s’avère vite entraînant (le final « Ænigma Mystica ») mais n’offrira sa substantifique moelle qu’aux plus fidèles d’entre vous !

Seigneur Fred