Hormis en début de carrière, où trois albums étaient sortis en l’espace de quatre ans, les Italiens de Sadist prennent depuis tout leur temps pour sortir des albums, et ce Hyaena ne déroge pas à la règle puisque le dernier disque date de 2010. Il semble que les Génois n’aient plus vraiment de plan de carrière depuis leur reformation en 2006, ce qui leur permet d’expérimenter autant qu’ils le désirent.

Vous ne serez donc pas étonnés de retrouver un album qui mérite bien plus qu’une écoute pour être apprivoisé, d’autant que le concept, centré sur les mauvais esprits véhiculés en Afrique par les animaux sauvages, n’est pas de tout repos à saisir. Après un premier titre, « The Lonely Mountain », qui aurait pu se retrouver sur The Sound Of Perseverance de Death, ça part un
peu dans tous les sens, sans toutefois que les nombreuses incursions jazzy ou les passages atmosphériques (« Gadawan Kura ») ne prennent le pas sur les ambiances typiquement metal.

Certains auront certainement un peu de mal avec les sons de claviers de « Bouki » ou « Scratching Rocks », mais globalement, cet album s’écoute plutôt bien, ce qui n’est pas une mince affaire quand on parle de death prog où la basse fretless est reine. Une nouvelle réussite pour un groupe vraiment atypique.