HAMMERFALL

 

Le Newcomer le plus prometteur de la scène heavy actuelle revient avec un troisième album dans la plus pure tradition 80’, avec cependant une production monstrueuse et des hymnes à la pelle, lui assurant une place de choix dans le panthéon des plus grands.

 

Entretien avec Oscar Dronjak - par Geoffrey
 
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Quelles sont les plus grandes différences entre Legacy of Kings et ce nouvel album, Renegade ? La production est vraiment très importante. Nous avons changé de producteur, changé de studio et nous avons travaillé différemment. C’est pourquoi les morceaux sont si différents des autres albums. Nous voulions donner un son live aux morceaux, un son plus vrai. Nous avons essayé de créer une athmosphère “vivante”, si tu vois ce que je veux dire. Pour y arriver, nous avons fait en sorte que la batterie sonne toujours pareille, quelle que soit la façon dont on frappe sur les fûts. Cela donne un résultat plus naturel, grâce au travail de notre nouveau batteur, qui a su inclure son style. La grande différence vient aussi de la façon dont Joacim a abordé ses parties vocales. Avant, nous enregistrions les morceaux instrument par instrument, ensuite arrivait Joacim. Pour Renegade, nous avons laissé plus de temps à notre chanteur pour qu’il repose sa voix entre les sessions. De plus, les tournées que nous avons faites nous ont beaucoup appris.

Avez-vous cherché de nouvelles influences pour cet album ? Non. Nous sommes toujours attachés à la vieille scène heavy des années 80. Il y a bien sûr des groupes qui nous sont plus proches que d’autres, mais de façon générale, toute la scène métal nous influence.

Quels sont les thèmes abordés dans ce nouvel album ? Beaucoup des nouvelles chansons sont à propos du guerrier que l’on retrouve en couverture de nos albums. C’est une représentation des cinq membres du groupe. Ce guerrier et Hammerfall sont à peu près la même chose. Beaucoup de nos chansons racontent la façon dont il voit la vie, la façon dont il est devenu l’homme qu’il est. C’est une fiction, à travers le heavy métal. C’est une façon de montrer à quelle point le heavy métal a bouleversé nos vies.

Qu’en est-il du morceau Renegade, qui représente pour moi l’essence même et la puissance du heavy-metal actuel ? (Rires) Merci. La raison pour laquelle nous avons sorti cette chanson en single, c’est parce qu’elle est très facile d’accès. Un single sert à ouvrir l’appétit des fans. Je pense que Renegade possède un peu de tout : elle est facile d’”accès” aux personnes qui n’écoutent pas de heavy et elle est très puissante. Ce n’est pas ma préférée de l’album.

Pouquoi une chanson instrumentale à la place d’une reprise ? Nous étions habitués à cela... C’est pourquoi nous avons changé (rires). Je voulais faire une instrumentale pour que ce soit quelque chose que les gens n’attendaient pas. Quand les gens regardent la jaquette de l’album et voient “instrumental” à côté de la chanson, ils pensent à quelque chose de calme, avec beaucoup de synthé. A la place de cela, ils entendent “an in your face heavy metal song” (NDLR : la V.O. est beaucoup plus explicite !). Nous aurions pu inclure du chant, cela aurait marché. Mais à la place, c’est la guitare qui chante ! J’adore ce morceau, il sonne comme du néo-classique. Cela m’a permis de faire ressortir des choses que je contenait depuis longtemps au fond de moi. Nous n’avons pas fait de reprises aussi parce que nous voulions casser avec le passé. Nos deux précédents albums se ressemblent trop. Cette fois, nous voulions évoluer...

Que penses-tu de tous ces nouveaux groupes de heavy ? A la rédaction, par exemple, nous en recevons 3 ou 4 differents tous les mois... Il n’y a pas trop de groupes, il y a trop d’album de heavy ! Il n’ont pas tous le recul et l’expérience suffisante pour enregistrer un album. Ils devraient enregistrer plus de démo avant de se lancer. Les labels devraient faire plus attention. Personne n’a le temps ou l’argent pour tout acquérir!

En surfant sur Napster, j’ai pu entendre la plupart de vos chansons. Qu’en penses-tu ? C’est bon et mauvais à la fois. Cela dépend de la façon dont tu envisages la chose. Pour les petits groupes, sans label, c’est une bonne façon de se faire connaître. Mais pour les gros groupes, comme Metallica, trop de MP3 gratuits signifient pas d’argent pour le groupe ou les labels. Mais le métal n’en souffrira pas, car les vrais fans ont encore le culte de l’objet. Pour des gens, comme Britney Spears, qui ne fonctionnent qu’avec des singles, cela peut les conduire à la ruine.