Lofofora

Entretien avec Reuno - par Geoffrey
 
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Lofofora tient depuis sa création, en 1989, une place particulière sur la scène metal française. Mais c'est avec son premier maxi auto-produit que le groupe gagne ses galons avec des morceaux comme "l'œuf", ou la reprise des Negresses Vertes : "Zobi la mouche". Mais tout s'accélère lorsque le groupe joue au Transmusical de Rennes et se retrouve propulsé leader de la scène French metal par "Le Monde" très vite relayé par la presse internationale comme "The guardian" à Londres ou le "Washington Post" aux States.

4 albums plus tard, la notoriété du groupe n'est plus à faire, que ce soit par la qualité de ses compositions ou celle de ses prestations scéniques. C'est donc tout naturellement que le groupe a tourné en Octobre dernier pour les dix ans du Sriracha : "Nous n'avons fait que quatre dates, mais nous aurions aimé en faire 15 (rires)" nous explique Reuno chanteur et leader du groupe. Une tournée où Lofofora a partagé la scène avec les valeurs sures (Boost, Black Bomb A) comme les étoiles montantes (Aqme, Grimskunk) de la scène française. Une tournée non sans risque où le groupe a été aidé par la main de dieu lorsqu'à Henin-Baumont, la pluie est tombée sur scène traversant le plafond de l'Escapade : "on a faillit mourir électrocuté (rires)". Cette série conclut une année où le groupe aura connu un changement de line-up important, avec le départ de Farid et d’Edgar remplacés respectivement par Daniel de Noxious Enjoyment à la guitare et Pierre d'Artsonic à la batterie : "ils connaissent Lofo depuis le début, ainsi que nos prestations scéniques et l'esprit du groupe, c'est donc tout naturellement qu'ils nous ont rejoint".

C'est le 14 Janvier que sortira le fond et la forme, certainement l'album le plus abouti de Lofofora : "C'est clair que nous essayons toujours de progresser. Pour ce nouvel album, nous avons enregistré différemment. Loin du stress, à la campagne. Cela se ressent aussi au niveau des textes que j'ai voulu plus poétiques." Mais Lofofora reste un groupe engagé : "être engagé, c'est se placer un drapeau au dessus de la tête, et moi il n'y aucun drapeau au dessus de ma tête. Je n'ai pas de leçon à donner à qui que ce soit. J'ai des points de vu, des opinions, des humeurs, mais je n'ai pas de leçons à donner." Même si les gens se reconnaissent dans un discours : "Il y a une différence entre reconnaître et suivre. Brassens n'était pas un chanteur engagé, il n’aimait pas les curés, les flics ni les juges mais aimait les femmes, et il chantait l'amitié. Il ne disait jamais dites ceci ou faite cela. Il n'y avait pas de forme impérative, et nous c'est pareil. Sur Sonné l'alarme, qui se termine par Sonnez l'alarme citoyen, tirez vous les doigts du fion, ça veut juste dire réveille toi, de te tourner vers ce qui compte pour toi dans ton existence et pas vers ce qu'on te raconte. Les textes du nouvel album sont plus poétiques que sur Dur comme fer, que je trouvais un peu dark, j'espère que personne ne s'est suicidé en l'écoutant (rires)." Le chant est lui aussi différent, encore plus mélodique : "Les lignes de guitare de Daniel m'ont amené à avoir un chant plus approprié. En plus, je réécoute des vieux trucs que les gens n'imagine peut être pas, comme Roxie Music ou Bowie."

La suite s'annonce pour le mieux :"on va montrer à la face du monde qu'on est le meilleur groupe de rock du monde (rires). C'est la prochaine étape. La suite ça va être un peu de promo, d'attente, de mastering, on va retoucher les mixes pour gagner un peu plus en brillance. Car actuellement on trouve le son un peu mat, un peu trop compressé. Et ensuite une tournée qui débutera mi-février". Il ne vous reste plus qu’à patienter. En tout cas à la redac’, depuis que nous avons reçu l'album, il tourne en boucle dans la platine…

message de Reuno aux lecteurs de Noiseweb