ARTSONIC

 

Entretien avec Sylvain - par Geoffrey
 
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Beaucoup de choses ont changé depuis Fashion Victim...
Sylvain : à qui le dis tu... la vie réserve bien des surprises.Bonnes et mauvaises.

Avec le recul, penses tu que l'arrivée sur une major a été une expérience bénéfique pour la maturité du groupe ?
Quelque part oui... certains ont commencé à s’intéresser à nous à partir du moment où il y avait le logo Warner... sinon tu connais mon avis sur les multinationales... au moins maintenant on sait pourquoi on ne les aime pas.

Hacktivist. Est ce une façon de rappeler aux petits jeunes que vous êtes là depuis longtemps ?
Aussi oui, c’est vrai que certains ont l’impression que c’est nouveau pour Artso d’avoir des idées... je leur conseille de relire les textes des trois premiers albums un peu plus attentivement... Ceci dit, cet album n’est pas dogmatique bien au contraire... Il pose juste certaines questions notamment sur le contrôle et la manipulation par les
medias, l’école et tout le reste (religion, politique, etc…).

As tu eu peur à un moment avant de te lancer dans la composition de ce nouvel album ?
Peur de ne pas arriver au bout vu ce qui s’est passé en plein milieu de la phase d’écriture... Mais en même temps ça nous a permis de relativiser nos petits problèmes face à un réel drame de la vie. C’est dur mais ça nous a sûrement soudé et aussi permis de sortir des choses importantes dans cet album.

Comment c'est passé le processus d'écriture ?
Ensemble beaucoup... dans le local beaucoup... à la maison un peu... en voiture tout seul sur l’autoroute beaucoup... au téléphone avec Stef un peu... bref c’était un peu présent dans nos têtes 24/24.

Beaucoup de personnes sont intervenues lors de l'enregistrement. Peux tu en parler? Etait ce une bonne chose ?
Oui. Le fait de travailler avec Buriez pour les grattes a permis d’alléger le travail de Kraemer qui a pu prendre du recul. Et puis les méthodes de travail de Buriez nous correspondaient assez bien sur cette partie de l’enregistrement... On recommencera certainement !

Les titres des morceaux sont assez explicites : Boycot, Edukhate The Masses ou encore Revolution Action. Le ton semble s'être durcit. Quand est il ? Quels sont les thèmes abordés ?
C’est assez trompeur car finalement on parle beaucoup de la vie, de la mort et de la solitude... des questions éternelles que se pose tout être humain. Mais on parle aussi du monde dans lequel on vit et des nouvelles formes d’actions comme le boycott de produits polluants dont les sociétés sont particulièrement pourries, comme Danone.

Depuis Fashion Victim, beaucoup de choses ont changé pour la scène metal française. Qu'en penses tu ?
Petit à petit l’oiseau fait son nid... Les groupes sont vraiment de plus en plus pros. Il ne manque plus que la télé et la radio suivent... mais c’est pas demain la veille.

Le gros point fort d'Artso est que le groupe garde à chaque album son identité tout en évoluant, une sorte de French Touch. Que penses tu des groupes comme Pleymo plus américains que les américains ?
Je n’ai pas a juger les groupes comme Pleymo ou les autres... Je pense qu’on n’a pas les mêmes choses à dire sur un plan artistique... Je vois pas beaucoup de points communs entre eux et nous mais chacun fait ce qu’il a à faire avec ses convictions et son inspiration. Qu’elle soit bonne ou mauvaise, ce n’est pas à moi de juger. Pour ce qui est d’Artso on ne se pose pas de question de style c’est peut être ça qui fait qu’on sonne un peu à part : on n’est pas clairement identifiable comme le clone français d’un tel ou un tel.

Un clip a été tourné pour Revolution Action, alors que le morceau qui semble destiné aux radios est Angel. Qu'en est il ?
Les radios sont de toute façon pas très copines avec notre musique alors autant se faire plaisir sur un clip... Vu qu il ne passera que la nuit!

Un dernier mot pour les lecteurs de Noise ?
Quand est ce qu’on fait la fête ?