Entretien avec Björn - par Geoffrey & Fab'
 
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La dernière fois que je vous ai vu en live, c’était à Paris avec In Flames, quels sont tes meilleurs souvenirs de cette tournée avec Pain et In Flames ?
Je crois que c’était le 11 mars, et le public était super. Le gig à Stockholm était très bien aussi, il y avait 3000 personnes au concert…

Et ton pire souvenir ?
Ma plus grande déception a été le concert de Gotheborg, il n’y avait pas beaucoup de monde, et quelques hooligans… des gens bizarres, je ne sais pas trop comment les définir…

Vous avez joué avec Construcdead au Japon. Est-ce que tu aimes ce groupe ?
Oui, c’est un groupe très cool, de bons amis à nous…

Venons-en donc au nouvel album. Vous n’avez pas mis beaucoup de temps pour composer cet album, comment avez-vous employé votre temps ?
L’année 2002 a été très productive pour Soilwork, nous avons tourné en France, aux Etats-Unis et au Japon. Et entre deux tournées, nous avons réussi à composer. L’enregistrement de Natural Born Chaos nous a permis de nous mettre plus en confiance, et je pense que grâce à Devin, nous avons gagné de l’assurance dans ce que nous faisions. Nous n’avions pas énormément de pression, nous nous sommes juste lancés et nous avons enregistré onze chansons que j’espère très bonnes ! Nous sommes très satisfaits du résultat.

A ton avis, comment avez-vous pu acquérir cette maturité en si peu de temps ?
A chaque fois que nous faisons quelque chose, nous prenons bien note de toutes les critiques que nous recevons, après chaque album, chaque concert, et je pense que si nous avons pu évolué, d’une part en tant que musiciens, c’est en prenant en compte ces enseignements et en considérant chaque nouvelle chose comme un vrai challenge.

Penses-tu que tu en auras marre dans quelques années de travailler si dur ?
Si nous devenons plus importants, je pense qu’il sera impossible de sortir des albums aussi rapidement que nous l’avons fait dans le passé, mais tu sais, cette année semble très prolifique, bien plus que l’année dernière, et je pense qu’il nous sera impossible de sortir un album encore cette année… nous verrons bien…

Comment décrirais-tu l’évolution de Soilwork depuis le début ?
Au début, nous voulions surtout produire un album qui serait rapide, malsain et mélodique en même temps, mais avec le temps nous avons développé de nouvelles sensations, de nouvelles impressions pour écrire quelque chose d’autre. De cette façon, nous avons appris beaucoup au fil des années. Pour le dernier album, nous étions beaucoup plus matures et plus confiants en ce que nous faisions.

Comment peux-tu définir ta propre progression ?
Dès le début, j’ai voulu chanter, même quand j’étais encore un gosse, et ce que je voulais, c’était surtout hurler. Mais lorsque nous avons évolué en tant que musiciens, j’ai commencé à prendre des cours de chant, et je trouve que ça apporte beaucoup de diversités dans notre musique.

Penses-tu que les chansons auraient été différentes si cet album avait été produit par Devin ?
C’est difficile à dire, parce que quand nous avons enregistré Natural Born Chaos, tout était déjà terminé avant que nous n’entrions en studio, et il n’y a donc pas eu beaucoup de modifications. Mais je pense que ça aurait sonné de la même façon.

Ça a été difficile d’enregistrer cet album dans trois studios différents ?
Nous voulions essayer quelque chose de nouveau, et nous voulions surtout le meilleur son des meilleurs studios. Nous avons donc enregistré les parties de batterie au Dug-Out Studio, à Uppsala, avec Daniel Bergstrand. Les guitares et claviers dans notre ville natale, Helsinborg, dans un studio qui s’appelle Queenstreet Recording avec le producteur Richard Larsson. Et la voix et la basse au studio Fredman avec Fredrik Nordström où nous avons aussi mixé l’album. Je pense que ça a rapporté une certaine fraîcheur à notre son.

Pensez-vous avoir votre propre studio dans l’avenir ?
Oui, Peter travaille dans un studio, et je pense qu’il pourrait être un très bon producteur, et nous pourrions, dans le futur, avoir notre propre studio.

Venons en plus au nouvel album. Il semble que vous ayez été influencé par un grand nombre de styles.
Oui, nous avons écouté des tas de choses, pas seulement dans le domaine du metal et du hard-rock, et je pense que c’est ça qui fait de la musique de Soilwork quelque chose d’unique. Nous n’avons pas peur de tester d’autres choses, et je pense que grâce à Devin, nous avons gagné en confiance à ce niveau-là.

J’ai lu quelque part que le titre Departure Plan avait été écrit il y a trois ou quatre ans…
Oui c’est vrai. Notre clavier a écrit cette chanson il y a quatre ans, il nous l’a fait écouté, nous avons tous beaucoup aimé, mais on s’est demandé si cette chanson sonnait vraiment comme du Soilwork. C’est vraiment une très bonne chanson, et je pense que maintenant, ça sonne vraiment comme du Soilwork, mais d’une autre manière.

C’est votre première ballade.
Oui, c’est vrai que c’est un peu une ballade, mais c’est une chanson très sombre, je trouve.

Il semble que Figure Number Five soit lié à la politique…
Oui, il y a un peu de ça… mais le thème principal de cet album, c’est l’écrasement des innocents dans la société, les victimes qui sont à chaque fois ignorées par les gouvernements, et le silence des classes supérieures. Cet album est principalement un hommage aux gens qui sont mis de côté parce qu’ils « ne valent rien » pour la société… C’est mon hommage aux victimes de la société.

Comment Sven a influencé vos compos ?
Il a écrit cinq chansons sur cet album, et je pense qu’il a apporté un sang frais et nouveau au groupe parce qu’il travaille avec les guitares et les claviers… il joue aussi de la guitare. Je pense que c’est très positif.

Comment cela s’est passé avec le chanteur guest sur le titre Figure Number Five ?
C’est un très bon ami à moi, il s’appelle Jens Broman et évolue dans Hatelight, qui est un très bon groupe, et nous sommes amis depuis une dizaine d’années. Je me devais de l’inviter sur ce titre, il a une très bonne voix, très agressive, et je trouve que ce morceau lui convient parfaitement.

Y a-t-il d’autres guests ?
Non, Jens est le seul invité.

C’est donc le premier album sans Mattias…
C’est vrai. Il était en studio, et c’est donc Peter qui a fait les solos sur Overload (que Mattias devait faire à l’origine).

Es-tu au courant que Peter et Ola ont fait une apparition sur l’album d’un groupe français, Plug’In ?
Non, je n’en ai pas entendu parler… c’était quand ?

L’année dernière….
Ah je ne savais pas… c’est cool !

As-tu le temps de travailler pour Terror 2000 ?
Nous allons bientôt faire notre tout premier concert avec Terror 2000 au mois de mai à Tokyo, avec Destruction. Ça va être très intéressant parce que nous n’avons pas encore fait de gigs, et nous allons voir si nous sommes prêts pour tourner, ce n’est pas impossible…

Ne penses tu pas que l’on pourrait t’appeler Björn "Melodic" Strid maintenant …
Björn Melodic Strid ? (rires). Non car je n’oublies pas mon chant agressif, qui reste une partie importante de Soilwork. Et je trouve que l’ensemble chant clair/chant death ajoute de l’ampleur aux morceaux.

Allez-vous faire une tournée en tête d’affiche pour cet album ?
Nous avons prévu de tourner d’abord avec Children of Bodom au mois d’avril, puis je crois que nous ferons une tournée en tête d’affiche en Europe.

Vous avez tourné le clip de Rejection Role avec une apparition spéciale des membres d’In Flames. Tu peux nous en dire plus ?
Les membres d’In Flames se trouvent dans une vidéo de Soilwork, et les membres de Soilwork dans une vidéo d’In Flames. C’est un lien entre nous, une sorte d’histoire, comme une continuation… C’est un peu une façon aussi de nous moquer des chroniques qui comparaient toujours Soilwork et In Flames bla bla bla… nous nous sommes moqués de ça, et on se comporte, dans la vidéo, comme des ennemis. Il y a des extraits de concerts des deux groupes, dans le même club mais avec un fond différent, et on se lance des ballons pleins d’eau les uns sur les autres. C’est très cool.

Quelle est la prochaine étape pour Soilwork ?
Hum… difficile à dire. Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas sûr que nous pourrions sortir un nouvel album cette année, mais nous continuons à écrire. Je crois même que Peter a déjà écrit trois nouveaux morceaux pour le prochain album. Nous allons essayer d’aller jouer en Amérique du Sud, et en Australie…

Est-ce que tu as du temps pour toi ?
Un petit peu, oui… ! Il faut que j’aille retrouver ma petite amie maintenant. C’est assez dur à combiner, mais elle respecte entièrement ce que je fais !

Un dernier mot pour les lecteurs de Noise ?

message de Björn "Speed" Strid