Entretien avec Mehdi - par Geoffrey
 
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Comment c'est passé l'Olympia avec Watcha ?
C'était mortel. Pour nous il n'y avait pas le coté prestige. On a pas la culture Olympia à Marseille, ça ne nous l'a pas fait plus que l'Elysée Montmartre ou le Bataclan, ou que le Zénith à Montpellier.

Public Parisien bien réactif ?
Bien réactif. Mais ça fais six mois que l'on était pas remonté sur scène, jouer à l'Olympia c'est pas mal. On avait qu'une demi heure, pour sept morceaux…

Avec des nouveaux ?
7 morceaux donc 5 nouveaux. A part les professionnels, personne n'avait entendu les morceaux. Et là, oh surprise, c'est partit direct, ça a mis le feu.

Vous pensez que vous avez le même public que Watcha ?
Pour une partie, oui. Mais c'est une certaine partie qui kiff Watcha, Mass, Lofo et Enhancer. Après y'a toujours ceux qui disent "Non, moi j'suis Watcha", mais bon. C'est une certaine tranche plutôt qu'un public. C'est ceux qui ont la banane et qui sautent partout.

Mais vous pouvez toucher un public plus âgé quand même…
J'aimerais bien… On a un côté explosif et plus rock 'n' roll sur scène. Les personnes plus âgées apprécient notre coté rentre dedans.

Rock 'n' roll mais carré ?
Plus carré qu'avant, et ça va l'être encore plus. On va bosser pas mal cet été.

Depuis le premier album, Pascal est partit, peux tu nous présenter son remplaçant ?
C'est mon frère, guitariste, qui a du très rapidement s'adapter au set, en pleine tournée, parce que Pascal est un peu parti du jour au lendemain. Il est parti d'un commun accord, on lui a demandé de partir, il est parti, en plus il venait d'avoir un enfant…

…d'un commun accord mais vous lui avez demandé de partir (rires).
On peut dire ça dans un sens. C'est un peu méchant de ma part, mais bon. Il stagnait un petit peu, très occupé par son enfant, et nous on ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. On était un peu pris au piège. Le deuxième album arrivait, et on a perdu beaucoup de temps parce qu'il n'était pas là.

Il faut être exclusif pour jouer dans Tripod ?
Tu sais, quand tu joues dans un groupe, il faut une part d'exclusivité. On conserve une part de vie privée, même quand tu tournes depuis 10 ans ensemble., tout le monde connaît la vie privée de l'autre. 10 ans, ça casse des liens, ça en recrée d'autre…

…la vie quoi !
C'est la vie, mais en concentré, en condensé et en décuplé. Dés qu'il se passe un truc, ça a plus de répercussions.

Justement est ce qu'avec son départ vous n'avait pas eu peur que l'unité éclate, ou ça vous a ressoudé ?
Franchement ni l'un ni l'autre, puisque c'est mon frère qui est arrivé. Il était déjà dans l'ambiance, ce n'était pas une audition. Il a un très bon niveau, peut être moins rock 'n' roll que Pascal mais beaucoup plus carré.

Comment décrirais tu Tripod 2003 ?
Plus mature, plus fluide, plus d'énergie, plus maîtrisé… plus accessible, plus accrocheur,

Tout "plus" quoi ?
Tout plus et en conclusion tout mieux (rires). Attention, je ne dis pas que c'est le top, à 100% ce qu'on voulait faire. On est déçu de certaines choses. Mais quand tu dis 2003, c'est forcément que tu le compare avec 2002 ou 2001. Maintenant si tu me demandes si je suis satisfait, je te répondrais différemment.

Et tu es satisfait ?
Pas dans la totalité, mais plus qu'en sortant de l'enregistrement du premier album, où la j'était carrément déçu.

Et comment c'est passé le studio ? Beaucoup de personnes ont mis la main à la pâte…
Beaucoup de personnes ont participé mais Tripod était toujours là, ils n'ont jamais bossé seuls. Le studio 10 fois mieux que d'habitude. On a beaucoup bossé avant l'album, donc c'était plus simple.

De quoi parle les textes ?
On a voulu faire un truc conceptuel au départ, mais c'était trop compliqué, on s'en est vite rendu compte. On est tous fan de science-fiction et on a imaginé un scénario. C'est l'histoire d'un enfant qui a grandit dans la jungle. Il est élevé par un robot. L'enfant part de la jungle, et à partir de ce voyage, on aborde des thèmes, peut être parfois d'une banalité extrême, mais sous une nouvelle forme. On parle de l'envie de tout quitter, faire le pas ou ne pas le faire…

Ca part d'une expérience personnelle ?
Ca peut partir d'une expérience personnelle. Le morceau s'appelle franchir le pas. C'est très noir au bout du compte, on a pas réussi à faire quelque chose de positif. On parle de trafic d'organed, le paradis et la drogue aussi, sous une autre manière, très descriptive. On a essayé de faire passer nos idées au travers d'une histoire fictive. Ca nous a mis des barrières, mais ça a donné beaucoup de cohérence à l'album.