In Flames fait il encore du death metal ? Bien malin celui qui reussira à le dire. Car à force de fusionner les genres et de brouiller les pistes, les suédois excellent dans un metal que l'on qualifiera de "moderne". Entretien avec Anders Friden, aussi aimable ce jour là que les portes d'une prison roumaine !

 

Entretien avec Anders Friden - par Geoffrey
 
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Noiseweb : Cet album n’est pas le plus accessible…
Anders Friden : Non, pas du tout, mais c’est comme ça que nous sonnons maintenant, tout s’est bien passé en studio et nous avons essayé de faire les meilleures chansons possibles.

Noiseweb : C’était un but lors de l’écriture de rendre les morceaux plus complexes ?
A F : On a juste essayé de rendre les morceaux accrocheurs, mais ce n’était pas intentionnel, tout s’est fait naturellement. Ça représente ce que nous sommes maintenant, et c’est ce que nous avons fait.

Noiseweb : De quoi devons-nous nous échapper (NDLR : l’album s’appelle Soundtrack to your escape)?
A F : Je pense que tout le monde a besoin de s’échapper du monde dans lequel il vit, sortir de son corps, etc. Pour moi cela représente plus de temps pour moi, chez moi, loin de ceux qui se demande qui je suis ou ce que je fais, penser un peu à moi. J’ai besoin de m’échapper, de lire, d’écouter de la musique, lire un livre. J’ai besoin de rêver et de me relaxer. Adapter toute l’énergie dont j’ai besoin pour aller de l’avant. Je pense que les gens, en écoutant cet album et en lisant les paroles, peuvent se prendre pour les personnages dont je parle dans ce disque. Si ils en retirent une énergie en retour, nous aurons atteint notre but.

Noiseweb : C’est donc le thème de l’album ?
A F : Oui, en partie. Il y a des nouvelles sur ma vie personnelle, mes expériences, et les questions rhétoriques : « qui suis-je, où vais-je ? ». Les gens créent ainsi leur propre BO.

Noiseweb : Et ton endroit calme est la musique (NDLR : The quiet place est le nom du premier single) ?
A F : En quelque sorte, mais c’est aussi un endroit au fond de moi-même, ou je régis tout par moi-même.

Noiseweb : Avec cet album, te sens-tu toujours proche de la scène death metal suédoise ?
A F : Pas nécessairement death metal, nous sommes un groupe suédois, donc nous sommes proches de la scène suédoise. Nous n’avons jamais été un groupe « étiquette ». Nous sommes In Flames, nous sonnons comme du In Flames, et personne ne sonne pareil. Je m’en fiche si nous sonnons metal, death metal, blues metal ou jazz metal. Il est juste important pour moi que nous soyons heureux et que nous jouions la musique que nous aimons.

Noiseweb : Et tu es heureux ?
A F : Je le suis… (rires)… Pas tous les jours, lis mes paroles et tu verras (rires). Cela me rend heureux de jouer dans ce groupe, le reste ensuite…