Entretien avec Seb - par Angèle Of Death & Geoffrey
 
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Est-ce que tu peux retracer un peu le parcours du groupe ?
Seb : Je suis le dernier à être arrivé dans le groupe puisqu’il était déjà formé mais on peut dire qu’il est formé depuis 1998. On a fait deux démos chez un ingé-son de la région, puis en 2002, on est entré dans Coriace et on a sorti l’album « Classé X ». On a tourné dans le Sud et on a attaqué la partie Nord de la France depuis environ 1 an, donc on commence un peu à se développer et l’album est la concrétisation de notre travail depuis ces dernières années. Puis la tournée commence en septembre puisque la sortie de l’album, « Negative Generation », est prévue le 4 mai avec Sriracha et on travaille tous ensemble pour préparer la tournée.

Comment peux-tu définir le style ? Est-ce que c’est fusion au sens large ?
Oui, c’est le terme générique qui regroupe un peu ce genre de musique mais en particulier, on peut dire que c’est du metal avec du rap et du ragga.

Vous venez tous d’horizons différents musicalement ou vous écoutez tous la même chose ?
Non, on est très différents. Le guitariste a tendance à écouter des trucs plus « pêchus » que les autres, le batteur écoute du trip-hop, du metal, moi, c’est plus ragga et hip hop, l’autre chanteur aussi, hip hop à fond et metal aussi. En fait, à nous 5, on écoute de tout, même du classique.

Et vous vous retrouvez dans le metal ?
Oui, voilà, on se retrouve dans cette musique-là. On a mis du temps à obtenir une homogénéité car au début, ce n'était pas évident puis on n’avait pas la définition du style qui était là et puis avec les années, on a appris à se mettre en place, à s’améliorer chacun dans notre truc et on pense que maintenant, on arrive à un truc qui tient la route.

Au niveau des textes, c’est quand même un constat assez négatif de la société ?
Oui, avant tout, on a un œil critique, ce n'est pas pour autant que l’on va faire des revendications, on fait un simple constat ; c’est un point de départ pour se rendre compte que beaucoup de personnes ont des illusions. Enfin, nous, on n’estime pas avoir tout compris, mais on estime ne pas avoir d’illusions sur le monde qui nous entoure. C’est dans ce sens là que l’on dénonce un peu tout cela.

Et s’il y avait un message à faire passer, ça serait lequel ?
Cela serait peut-être d’essayer de vivre autrement que ce que l’on nous propose.

Et quelle est la solution que tu proposerais ?
On ne veut pas entrer dans un discours politique. On ne propose pas de solutions.

Qu’est-ce que tu penses des groupes qui le font ? Est-ce que tu crois que c’est le rôle de la musique ?
Je ne pense pas que ce soit le rôle d’un musicien mais je respecte ceux qui le font, s’ils ont envie de le faire et des convictions à faire passer, pourquoi pas ? Mais je sais que ce n’est pas mon truc et que je n’ai pas envie d’intégrer des éléments politiques, je n’ai pas envie de faire de la propagande politique dans les concerts.

Quel regard portes-tu sur la scène française ?
J’ai l’impression, qu’en ce moment, ça commence à bien exploser donc je trouve ça vraiment positif. Et même au niveau du grand public, j’ai l’impression que le rock commence à ressortir, c’est encourageant. On a envie d’aller dans ce sens là et de participer au renouveau.

Est-ce qu’il y a des groupes dont tu te sens proche ?
Je me sens proche de groupe comme Tripod par exemple ; ce sont eux qui nous ont mis le pied à l’étrier et sinon des groupes comme Watcha, Lofofora, on kiffe tous ça et on a hâte de les rencontrer pour tourner avec eux.

Babylon Pression sur scène, ça donne quoi ?
Tu ne nous as jamais vus ? Bon, bein, on va venir à Lille et tu nous diras ce que tu en penses ; c’est pas trop à moi de le dire.

Tu vis comment la scène ? C’est un bon moteur ?
Carrément, on est vraiment un groupe de scène ; ce que l’on compose, c’est toujours en direction du live. Sur l’album, on a travaillé pour que cela passe aussi bien chez toi, dans ta chaîne, que sur scène. Mais on dégage toute notre puissance en live, on est des bêtes sauvages sur scène (rires). C’est notre moteur, c’est pour cela que l’on fait de la musique. C’est vraiment la récompense quand tu arrives devant un public qui « jumpe », qui est en folie. On a hâte de tourner.

Il y a des dates de prévues, là ?
Oui, le 16 avril à Montpellier et le 30 avril à l’Espace Julien avec Lofofora.

Et après, il faut monter un peu.
Oui, surtout que Lille, on n’y est jamais allé, la seule ville du Nord que l’on ait faite, c’est Amiens.



Qu’est-ce que tu attends de cet album ?
Que cela nous permette de vivre de notre musique pour que l’on puisse continuer à en faire et permettre de nous professionnaliser. Avec l’aide de Sriracha, ça va nous permettre de progresser à fond dans ce sens. Et nous permettre aussi de découvrir des publics, dans les autres villes que l’on n’a pas faites.

Justement, tu le vois comment le fan de Babylon Pression ?
Je pense qu’au niveau de l’âge, cela peut aller de 13 à 25-30 ans. C’est quelqu’un qui, musicalement, devrait être assez ouvert, je ne pense pas que cela puisse être une personne qui n’écoute qu’un style de musique. Peut-être que l’on arrivera même à faire aimer le metal à d’autres personnes par rapport au mélange avec d’autres styles de musique comme le rap ou le reggae.

Qu’est-ce que l’on peut vous souhaiter pour la suite ?
Une super tournée pour l’album, qu’il fonctionne bien et que l’on continue à faire de la musique. Et tu pourras dire au public lillois, que l’on a hâte de venir les rencontrer car tout le monde nous dit que c’est le feu.