En attendant le nouvel album prévu pour octobre, Dark Tranquillity nous sort un best of de faces B. L’occasion de faire le point sur le groupe

 

Entretien avec Mickael Stanne - par Geoffreyl
 
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Exposure ressemble à un best of, mais ce n’est pas un best of…
En fait, c’est une collection de morceaux qui ne sont pas sortis en cd, ou qui sont sortis en bonus au Japon. Pendant des années, on n’arrêtait pas de nous demander où trouver nos premières demos, ou trouver tel et tel morceau, tel ou tel morceau bonus japonais. Pour satisfaire ces gens, nous avons décidé de tout compiler sur un disque. Ce sont des morceaux que nous avions décidé de ne pas mettre sur les albums à l’époque, parce que nous ne sentions pas les morceaux pour ces albums, ou que nous avions déjà assez de morceaux.

C’est un joli cadeau pour les fans…
Nous espérons, c’est pour ça que nous l’avons fait. Ce n’est pas principalement pour les gens qui découvrent le groupe, mais pour les fans qui ont déjà tout. C’était l’idée.

Quand tu regardes tout ce qui s’est passé dans le groupe, tu te sens vieux ou tu es fier ?
Fier bien sur (rire). Mais entre nous, nous nous sentons vieux (rire) ! La musique est la meilleure chose que nous pouvions faire. Nous avons toujours su évoluer pour ne pas stagner, et ainsi être toujours autant excité à l’idée de jouer ensemble. Et tant que nous avons ce plaisir, nous continuons. On se sent encore comme aux débuts.

Que penses-tu de l’évolution musicale du groupe tout au long de ces années ?
Nous avons progressé et nous nous sommes améliorés (rire). Nous avons essayé de nouvelles idées, exploré de nouvelles possibilités, sans nous limiter à un genre. Et nous l’avons fait. Je suis fier de tous nos albums. Bien sur, il y a des choses mauvaises, spécialement à nos débuts (rire).

En tant que témoin privilégié, comment vois-tu l’évolution de la scène suédoise depuis 10 ans ?
Quand nous avons commencé, tout le monde se connaissait, tout le monde était proche. Personne ailleurs dans le monde ne jouait ce type de musique. Tout était underground. On se sentait spéciaux. Puis beaucoup de groupes on fait des albums qui ont marché dans le monde, et en 1996/97 on parlait beaucoup du son de Gothenburg. On a grandit avec, sans s’y reconnaître. Si les gens appellent ce mouvement comme ça, c’est bien, nous on s’en moque.

Est ce que c’est encore une grande famille ?
Oui, on peut dire ça. Tout le monde se connaît. Il n’y a pas de compétions ou de mauvais sentiments.

Quand tu as formé le groupe, avais tu imaginé un tel succès ?
Niklas et moi, quand nous avons formé le groupe, en 1989, nous voulions faire quelque chose de créatif et d’innovant. On ne voulait que ça, faire de la musique que les gens aimeront. Apres Skydancer, on a été surpris, les gens ont accroché. Il n’y avait pas de plan, et tout c’est fait progressivement, pas en une nuit. On prend les choses comme elles viennent, sans se poser de question.

Avais tu imaginé laisser la guitare pour le chant ?
Non, en plus je suis toujours un mauvais guitariste (rire). Je voulais vraiment chanter au début du groupe, je composais les parties de chant, et j’écrivais la moitié des paroles. Je suis plus à l’aise au chant, la guitare venait d’ailleurs toujours en deuxième pour moi. Je n’ai jamais regretté ma décision (rire)

Le second disque d’exposure est la version audio de votre dvd live. La scène a toujours était très importante pour le groupe…
C’est bien pour les gens qui veulent écouter le live ailleurs que dans leur canapé. La scène est une autre façon pour les gens de vivre notre musique.

La mélodie a toujours eu une place importante dans la musique de Dark Tranquillity, peut être plus que le reste…
Oui, toute violence musicale doit être accompagnée de mélodie. Cela donne une dimension émotionnelle aux morceaux. C’est ce qui me donne l’envie de d’écrire des paroles et des parties de chant….

C’est ainsi que tout naturellement les parties en chant clair sont arrivées…
J’aime combiner les mélodies vocales à la voix death. Projector a surpris tout le monde, et ils disaient que nous étions allé trop loin. Mais je suis fier de cet album. Il fait partie de l’évolution du groupe. On avait besoin de le faire, on devait se prouver à nous même que nous n’étions pas qu’un simple groupe de Gothenburg.

Quel est la suite pour le groupe ?
Nous allons faire quelques festivals cet été. Et puis vers octobre ou novembre sortira le nouvel album. On attend que la date de sortie soit fixée, et un mois après nous reprendrons la route.