LIFE KIT est un nouveau venu sur la scène française, bien que le groupe existe depuis un bon moment. Mais dans un souci de bien faire et de proposer un super produit dès le départ, le groupe, qui recèle un violoniste/percussionniste dans ses rangs, a préféré s’enfermer dans son local le temps qu’il fallait et le résultat est là aujourd’hui : c’est « Monkey Number One ». Chez LIFE KIT, tout est lié : l’image et le son ne font qu’un. Nous avons voulu en savoir un peu plus sur ce groupe singulier provenant d’Avignon, et Cédric, le guitariste compositeur, a bien voulu éclairer notre lanterne !

 

Entretien avec Cédric - par Geoffrey et Will
 
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Peux-tu nous présenter le groupe ?
Cédric : On s’est formé il y a 7-8 ans avec Mandrill le chanteur, ensuite sont venus Matthias (Drums) et Pierre-Gilles (Percu / Violon). C’est à partir de là qu’on a décidé de faire quelque chose de sérieux, on s’est donné de grandes directives, on en a discuté. Dernièrement, il y a Alex qui nous a rejoints à la basse. On a tous joué dans des groupes différents et finalement, le groupe est la réunion des meilleurs musiciens, enfin les plus motivés, de la région d’Avignon, ceux qui ont accepté de faire des sacrifices pour la musique. Life Kit est finalement devenu notre projet majeur en 1999, mais on a attendu avant de divulguer la chose parce qu’on attendait d’avoir un produit élaboré et présentable pour pouvoir sortir.

Comment tu pourrais définir votre musique ?
Ecoute, c’est du métal, avec des aspects un peu thrash parfois. Les structures sont plus ou moins rock mais ça reste du pur métal. Après, chacun ressent des émotions différentes sur la musique. Notre violoniste écoute pas mal de Meshuggah aussi (rires).


On a parlé de la musique, mais il y a autre chose avec Life Kit, c’est l’image. Tu peux développer ?

Déjà, notre album n’est pas un concept-album, mais il renferme des choses qu’on ressent. Cette volonté d’avoir un projet abouti, comme je le disais avant, a fait que l’on s’est aussi dirigé vers l’image. On avait envie de compléter la musique par de l’image. On a fait pas mal de photos et on s’est aussi rendu compte que notre projet intéressait pas mal de monde dans notre région : on eu un ingé-son, un ingé-lights, un photographe, une maquilleuse qui sont venus se greffer au projet. Certains ne sont pas venus du tout pour la musique, parce que ce n’est pas ce qu’ils écoutaient, mais plus pour la motivation et le sérieux qu’on mettait dans ce projet. L’image est importante dans Life Kit, ça complète notre musique.

Tu peux présenter cette image ?
Cette image est très noire à l’origine, comme notre musique et nos paroles d’ailleurs. On a tous nos problèmes, nos expériences douloureuses et on a besoin de transcrire ça en musique et en images. Ca nous permet d’extérioriser tous ces traumatismes que l’on a en nous. On est fans de gens comme David Lynch, Cronenberg, on a pris ces modèles-là pour améliorer notre musique.

Quels sont les thèmes abordés dans vos paroles ?
La souffrance en général. Même si ce n’est pas si dur que ça de vivre à Avignon (rires), c’est un besoin d’en parler. Certains, c’est le sport, d’autres le boulot ou taper sur leur femme, nous, c’est la musique, voilà quoi. On a transformé nos expériences négatives et douloureuses en musique, au final, c’est très positif. On raconte donc ces problèmes, on les fait partager et on se sent alors mieux !

Tous les textes sont en anglais. Pas envie de chanter en français ?
Non, c’est une question de musicalité le choix de l’anglais. C’est vrai aussi qu’on a toujours écouté du métal en anglais et cette langue est plus chantante que le français, qui est plus monocorde dans ses tonalités. Ensuite, quand tu regardes les mots, pour dire la même chose, il te faut cinq syllabes en anglais contre quinze en français. L’anglais permet d’avoir quelque chose de plus efficace et de plus chantant. Ce n’est même pas une question de mode, puisque plein de groupes reviennent au français, bien que ce soit aussi un choix stratégique de par les quotas de chansons françaises imposés aux radios. Mais ça, ça ne marche pas pour nous ; on nous a proposés de faire des textes en français, mais ça ne nous intéresse pas tout simplement.

Tu situes comment Life Kit justement par rapport à la scène française ? Tu te sens en décalage ?
Non, on ne se sent pas mal à l’aise vis-à-vis des autres groupes, on s’entend bien avec beaucoup d’entre eux même si on est un peu différents. Mais ce n’est pas plus mal parce que ça nous permet à chaque fois de toucher le public. L’avantage que l’on peut avoir sur certains, même sur des mecs qui ont un niveau hallucinant, c’est qu’on a un esprit et on a la motivation de marquer le coup à chaque fois que l’on joue, on ne veut rien laisser passer, surtout quand tu viens du sud… C’est ce qui fait la différence avec certains autres groupes, mais une fois dans les loges, ça se passe très bien, hein ! On aimerait bien jouer avec Gojira par exemple, des trucs un peu complexes. On se sent plus proches qu’eux que de Pleymo ou Enhancer. Il y a même une grande distance (rires), même si les mecs sont très sympas.

Et au niveau concerts, ça donne quoi pour cet album ?
Il y a pas mal de choses de prévues, bien qu’il y ait eu aussi pas mal de choses qui ont foiré aussi. Depuis septembre que l’album est sorti, on a fait des concerts et on a eu des retombées parfois assez inattendues ; on se dit qu’il faut qu’on en remette une couche. On va normalement faire les quatre coins de la France en avril / mai / juin. Il faut aussi qu’on se trouve une bonne première partie. Notre projet cette année est vraiment de tourner mais aussi de faire des nouveaux morceaux.

Au niveau de la composition, ça se passe comment ?
C’est Matthias et moi qui amenons les structures au départ, parce que je suis un guitariste pas mal rythmique. Ensuite, on trouve la mélodie et le chant vient se greffer dessus.

Comment imagines-tu ton public ?
On a eu pas mal de surprises, ça rassemble un peu tous les styles de métalleux et tous les âges. On n’a pas de public particulier… J’arrive à aimer des trucs comme Slipknot, System Of A Down mais aussi Slayer !

Un dernier mot ?
Ouais, allez faire un tour sur notre site, il y a des mp3’s à télécharger et pas mal de photos. Laissez-nous vos impressions sur le forum, et merci à vous pour cette interview.

PS : Retrouvez des photos de LIFE KIT prises au Metal Therapy Festival, le 17 avril, à Woippy (57), dans la partie Photos du site !