SYRENS CALL ! Voilà un groupe français de power-métal mélodique aux accents prog, comme on dit maintenant, qui nous avait sorti un excellent premier album en 2000, intitulé Fantasea. Les critiques, à l’époque, avaient été unanimes pour saluer le talent indéniable du groupe. On attendait donc fortement le combo au tournant pour un deuxième album. Et on n’est pas déçu, car votre serviteur a eu la chance d’être invité amicalement chez Valérie et Sébastien, respectivement chanteuse et batteur, unis pour le meilleur dans la musique comme dans la vie, pour une écoute attentive en avant-première d’Emoceans, leur nouvelle livraison, attendue pour septembre ! Cet album surclasse le premier, notamment au niveau de la production et de la qualité des compositions. Nous ne pouvions décemment pas en rester là et nous avons interviewé ces jeunes gens hyper sympas en leur demeure pour vous en faire savoir un peu plus. Ne passez pas à côté de l’album à la rentrée : nous tenons une véritable perle entre les mains…

 

Entretien avec Valérie et Sébastien PAUL - par Will
 
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Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour cette écoute. Cet album est fantastique… Pouvez-vous nous présenter les membres du groupe, son histoire et décrire en quelques mots votre style ?
Séb : Le groupe s’est formé en 1997 sur les cendres de notre ancien groupe, qui s’appelait Snail Booster, qui oeuvrait dans un heavy metal tout ce qu’il y a de plus classique. Stéphane (le guitariste rythmique) et moi-même à la batterie sommes les deux survivants de ce groupe. On avait aussi un groupe qui s’appelait Syrens, quand on a débuté. Fin 1997, on a recruté des membres pour compléter la formation ; on avait décidé de s’orienter vers quelque chose de plus prog, de plus mélodique, moins heavy classique, je dirais. Valérie nous a rejoints au chant. Plus tard, Thibaut (Ndlr : le guitariste soliste extraordinaire du groupe) est arrivé ainsi qu’Eric qui est venu jouer la basse. Franck, notre claviériste est arrivé beaucoup plus tard, en 2002, puisque sur notre premier album, Fantasea, il ne faisait toujours pas partie de l’équipe.
Quant à notre style, je décrirais ça comme du heavy-prog : un mélange de heavy des 80’s influencé par Iron Maiden, Accept et autres, avec des influences plus modernes, progressives, à la Dream Theater. Et puis, c’est un savant mélange de métal avec un chant féminin, ce qui nous rend à mon sens plus personnels et originaux.

Séb : Avec le recul, comment juges-tu Fantasea aujourd’hui, quatre ans après ?
Fantasea, en ce qui me concerne, avait été conçu pour être une démo, pour avoir une carte de visite, pour démarcher. Et sans qu’on le veuille vraiment, on a été contactés par Brennus qui nous a proposés de le sortir comme un album et surtout de bien le distribuer. C’était une opportunité qu’on ne pouvait pas refuser ! On s’est finalement lancé, mais au début, ce n’était pas notre volonté avec cet album. Forcément, y a pas mal de choses qu’on n’aime plus trop dessus, surtout la production d’ailleurs. Il y a des morceaux qu’on va toujours jouer en concert, mais on était beaucoup plus jeune, en manque d’expérience. Il y a plein de choses que l’on ne fait plus pareil maintenant. En tout cas, on n crache pas dessus ; c’est notre premier album et on en est tous fiers. Le packaging était soigné et grâce à cet album, on a pu faire pas mal de concerts intéressants et obtenir un contrat.
C’est pour ça qu’on arrive 4 ans après avec Emoceans, avec un produit vraiment supérieur en terme de production.

Comment avait été reçu cet album, en terme de chroniques ? Que ce soit en France et à l’international ?
Séb : C’est toujours moi qui parle ici (rires… dit-il en regardant Valérie) ! Non, vraiment, on est super contents de la manière dont Fantasea a été accueilli. On n’en revient toujours pas ! Il a été presque unanimement apprécié. Il n’y a eu que quelques critiques négatives, alors que je pense qu’au niveau de la production, on aurait pu vraiment nous attaquer. Les gens se sont plus concentrés sur la musique et les émotions qu’on essayait de faire passer. Je pense que les chroniqueurs se sont rendus compte que ce n’était qu’un premier album et vraiment, c’est incroyable comme il a été reçu ! En France, on a eu un titre sur le sampler de Hard Rock Magazine, et ça nous a fait beaucoup de bien. Côté fanzines, ça s’est bien passé aussi mais il faut savoir qu’on a beaucoup bossé sur la promo. Cet album nous a ouvert des portes pour des concerts, comme la première partie de Doro à Paris, le festival de Hirson à la Rotonde, deux fois le festival de Raismes, etc… On espère donc qu’Emoceans va nous ouvrir encore plus de portes !

Très bonne transition, chers amis (rires) ! Parlons donc du nouvel album. Première question que j’ai envie de vous poser : combien de temps vous a pris cet album, du début de la composition à la fin du mastering ?
Valérie : Ca nous a pris entre deux et trois ans. En hiver 2001, on avait déjà joué en concert un des titres de l’album, de manière ponctuelle. En juin 2002, on a arrêté les concerts et on s’est mis à vraiment assembler tous les bouts de compos qu’on avait. On a alors fait le festival de Hirson et on voulait absolument ajouter deux nouveaux titres pour le concert. L’enregistrement s’est terminé en juin 2003 ; on a alors attaqué le mixage et on ne parvenait pas à un résultat qui nous satisfaisait…
Séb : On a alors cherché un producteur pour bosser sur le mixage et le mastering. Ça a été réalisé par Bruno Levesque, du groupe SILENCE, en janvier 2004. Ensuite, on a commencé à démarcher pour finir par signer un nouveau contrat avec Brennus. Ça prend un temps fou, tu ne peux pas savoir ! Bon, il faut dire qu’on bosse tous à côté, et donc, le temps nous est toujours compté ! C’est vraiment deux ans de boulot, à fond !

Bruno Levesque, du groupe SILENCE, n’est pas forcément très connu au niveau du métal français… Comment êtes-vous entrés en contact avec lui et pourquoi l’avoir choisi, lui, en particulier ?
Valérie : Il a fait des albums instrumentaux aussi.
Séb : Je le connais depuis un moment, à l’époque où je faisais un fanzine appelé « L’autre journal du Hard » (éclat de rire général !!!), de par mon asso Booster Productions. Il m’avait envoyé ses disques pour faire des chroniques et je suis vraiment tombé amoureux de sa musique et de son son. Il avait une production incroyable. Son style n’est pas très métal, plus Hard FM, voire pas métal du tout. Il n’est donc pas très connu mais il a un son infernal. Je suis donc allé le voir à Nantes pour savoir comment il travaillait et c’est là que je me suis rendu compte que ce gars était vraiment génial, parce qu’il n’a pas un matos d’enfer mais il en ressort un son qui me fout sur le cul. Donc, quand on a été en galère au niveau du mixage, je me suis dit qu’il nous fallait un magicien et je l’ai contacté. En ¼ d’heure, c’était réglé, il était d’accord. Il nous a mixé 2 titres pour que l’on voie ce que ça donnait, un titre cool et un autre plus speed, et dès le premier titre, on a signé !!!

Parlons donc du son. Quelles sont les évolutions majeures entre Fantasea et Emoceans ?
Séb : Tout a changé ! Les fans du premier album devraient retrouver le style Syrens Call (le côté mélodique, émotionnel, les soli de guitare très aériens de Thibaut) mais du côté du son, c’est le jour et la nuit ! On a changé tout notre matériel pour nous donner de plus grandes chances de sortir un produit qui tienne la route : on a beaucoup investi… trop même ! On doit sortir un truc percutant, tu vois, pour coller aux standards du son des groupes actuels. Ceci dit, ça ne change rien à notre façon de jouer ou de faire passer nos émotions. Sur l’album, le son de batterie est massif, la grosse caisse donne vraiment beaucoup de punch aux compos ; techniquement, en tant que musicien, on s’est aussi amélioré. Ça se ressent dans les compos, il y a plus d’arrangements. On a travaillé avec une chorale et nous avons un claviériste à part entière maintenant. Ca change tout ! Une saxophoniste est venue faire un petit truc aussi sur un morceau. C’est un album qui mérite plusieurs écoutes pour en appréhender tous les petits détails.

Sur combien de titres apparaît la chorale ?
Valérie : Il y en a 4 ou 5. Quand j’ai créé les parties de chant, j’avais la chorale dans la tête. J’en avais besoin. Je suis donc allée voir plusieurs chorales dans le secteur pour savoir s’il y en avait une qui serait motivée. Quand tu arrives et que tu dis que tu fais un groupe de métal, même très mélodique, ça fait peur (rires) ! J’ai alors contacté une chorale dont je faisais partie dans le temps et ils ont dit oui. Je leur ai ramené une maquette instrumentale. Ils avaient un planning très chargé mais ils ont accepté quand même. Avec notre claviériste, Frank et le chef de chorale, nous avons bossé pour écrire les partitions. En même temps, le chef a apporté sa touche au niveau des arrangements, du fait qu’il y a plusieurs pupitres. La chorale s’appelle Akwaba.

Et bien, en plus, ça suit avec le concept de Syrens Call !
Valérie : Oui ! En fait, ça veut dire « bienvenue » en africain. Rien à voir avec l’eau, mais effectivement, ça sonne bien avec Emoceans.

Au niveau de ton chant, je trouve que sur ce nouvel album, tu varies plus et que tu maîtrises mieux les montées dans les aigus. Qu’en penses-tu ?
Valérie : Oui (rires) ! J’ai préféré mettre un peu de côté ce côté de chant un peu progressif (que je réserve plus pour le live) pour essayer de faire ressortir des émotions, pour que ça colle mieux avec le côté mélodique de la musique. De plus, par rapport aux répètes, le son d’un album est p^lus soft, tu dois moins gueuler pour te faire entendre !
Séb : Il n’y a plus de chant comme sur « Storm », sur le premier album, où Val arrache vraiment, tu vois ? Le chant est varié, dans des styles plus soft.
Valérie : C’était aussi une volonté aussi de mieux coller à la musique. Pour revenir à « Storm », je sais que Thibaut n’aime pas du tout ma manière de chanter sur ce titre (rires) ! Donc, j’ai fini par plier… Comme j’ai écrit toutes les lignes de chant et que la musique s’y prêtait, je suis restée naturelle, donc soft… Apparemment, ça va (rires) !
Séb : Valérie s’est lâchée sur des chœurs plus lyriques et au niveau de petits arrangements qu’on n’avait pas développés sur Fantasea. Grâce à la chorale, on a eu des idées de chœurs et on a enrichi. Je pense que c’est une voie qu’on explorera encore plus dans le futur car ça apporte énormément aux refrains.

On ne va pas détailler tous les titres, ce serait trop long. Simplement, je remarque une bien meilleure maîtrise instrumentale, notamment au niveau de tes parties de batterie. Tu t’es lâché sur la double grosse caisse, là !
Séb : C’est clair que sur l’album, il y a certaines parties plus speed, comme sur « Mission To Earth », qui clique à 160 à la noire ! C’est notre morceau le plus rapide, il y a des parties à la double pas piquées des hannetons. Je ne suis pas un batteur de métal extrême, je n’en ai jamais joué et ce n’est pas naturel pour moi. J’ai dû faire un effort physique et travailler pour que ces passages soient bien. De plus, pour les live à venir, il faut que ce soit maîtrisé ! Globalement, ça reste varié sur l’album, certains titres sont plus heavy mais d’autres restent très calmes et mélodiques. On a construit l’album un peu comme un bouquin, pour véhiculer des émotions variées. On voulait une intro, un développement et une conclusion. On a par exemple une chanson qui est un hommage à un gamin qui s’est tué à l’âge de 14 ans (Silence Of An Angel) qui commence par un très long solo de Thibaut, très mélancolique et qui finit de manière très agressive, en forme de révolte face à cette injustice.

Vous avez écrit un titre (Start OF A New Story) pour votre fille aussi, née entre les deux albums. Pourquoi ?
Valérie : J’avais besoin d’en parler tout simplement. C’est de l’émotion pure. Je ne pouvais pas y couper. Au début, Séb. ne voulait pas que je fasse une « chanson sur ma maternité » (rires) ! Et puis, j’avais commencé une intro avec une ligne de chant quelconque une fois dans ma voiture, et ça m’est revenu en pleine figure. Je ne voyais que le visage de ma fille en fredonnant cette ligne. Le groupe y a adhéré au final et on a même mis son rire à la fin de la chanson… Vous verrez ! Ce sera un petit souvenir pour elle et nous aussi, pour plus tard. De plus, dans cette chanson, il y a un passage central un peu guilleret, et à chaque fois, dans ma tête, je voyais des enfants jouer.
Séb : Je vais me défendre un peu quand même, là (rires) ! En fait, au départ, je ne voulais pas trop mêler vie privée et musique. Et puis comme on était parti sur l’idée d’un album qui allait s’appeler Emoceans, je n’ai pas pu m’opposer à ça longtemps ! Avoir un enfant, ça te change la vie. Au final, je ne regrette absolument pas.
Valérie : Je voudrais ajouter quelque chose par rapport aux émotions. Une fois, avec le chef de chorale, alors qu’on était en train de bosser sur « Survival », il m’a demandé d’expliquer un peu le sens des paroles devant la chorale pour une meilleure compréhension. Quand j’ai repensé à ce qui m’avait inspiré la chanson, je me suis mise à chialer devant lui, comme une gourde (rires) ! En fait, cette histoire traite d’un gorille (Ndlr : et là, tout le monde pète de rire !!!... après, c’est moins drôle…) sur lequel on a fait des expériences en laboratoire pendant des années. Les gens du laboratoire sont quand même allés jusqu’au bout de leurs expériences, alors qu’ils s’étaient attachés à cette bête. Et je me rappelle d’une scène dans ce reportage où ils font mourir le gorille à coups d’électrochocs en lui tenant la main. Je me souviens que ça m’avait complètement anéantie de voir ça, de les voir faire leurs comptes-rendus froidement après… Je me suis dit que tout le monde s’en foutait de mon histoire, mais depuis, je fais partie d’une asso où il y a un gorille femelle qui arrive à communiquer par signe avec les gens. Ce gorille femelle s’est mise un jour à pousser des cris lugubres quand elle a découvert que le chat de la propriétaire était mort. Les animaux ont de sacrées émotions aussi. Enfin bref, en pensant à tout ça, je me suis mise à chialer comme une madeleine (rires) et ça a donné « Survival ».
Séb : C’est ce qui explique aussi le passage un peu obscur au milieu de ce morceau, où ça parle du chat. Si tu ne connais pas l’histoire, tu te dis que nous sommes vraiment devenus dingues (rires) ! Pour comprendre mieux, Coco.org, un truc comme ça (rires) !!!

Je voulais aussi développer un peu sur le titre « July 69 », l’avant-dernier de l’album. C’est le titre le plus épique de votre discographie, ça !
Valérie : Effectivement. July 69, c’est encore personnel… Je trouvais que l’atmosphère du début du morceau était assez 70’s, avec de l’orgue Hammond, à la Deep Purple. Je le trouvais aussi sensuel. Du cou, j’ai pensé à mes parents qui m’ont conçue en juillet 1969 sur la plage (rires). Je me suis dit qu’ils avaient dû être inspirés par les dunes, la mer, etc… Y a aussi une allusion à la chanson de Serge Gainsbourg… Encore une fois, tout s’est emmêlé dans ma tête !
Séb : Côté musique, c’est le morceau qui a été composé complètement différent des autres. On est parti d’une ligne de basse syncopée qu’on a enchaîné avec les parties épiques de la fin. Tout a été trouvé en une répète ! C’est venu d’un bloc. On n’a rien retouché après, sauf au niveau des arrangements.

On va parler maintenant de la distribution de cet album. Il semble que vous ayez eu du mal à trouver un distributeur. Et vous re-signez au final avec Brennus. Pourquoi ?
Séb : Non, je ne suis pas d’accord avec toi. On n’a pas eu de mal à trouver un distributeur. On s’est juste donné le temps de démarcher plus largement. Pour Fantasea, comme je te l’ai dit, Alain Ricart de Brennus nous a proposé de nous distribuer, au final dans 15 pays ! Là, comme on veut faire un pas en avant avec cet album, on a envoyé notre album à une trentaine de labels européens. On a eu 2 réponses positives et celui de Brennus nous est apparu plus intéressant, du fait qu’on les connaît bien aussi. On a confiance en eux. On ne voulait pas attendre plus non plus… On aurait bien aimé être sur NTS, mais M. Garnier ne nous a jamais répondu, même avant que son label ne périclite.

Quels vont être vos moyens de promotion de cet album, hormis ceux de Brennus ?
Séb : On va faire un gros effort sur Internet et investir dans la publicité dans les magazines nationaux, à partir de septembre. Comme on a fait aussi un fanzine bien connu pendant plusieurs années, on a un réseau de contacts assez bien établi qui vont nous aider. On a gardé le contact avec eux depuis 4 ans (Ndlr : je confirme…) et on ne nous a pas oubliés. Internet sera le vecteur principal et on a aussi une version papier de notre news-letter pour les gens qui ne sont pas connectés. Mais enfin, notre meilleure promotion sera les concerts, dont une date très importante pour nous en Belgique, le Metal Female Voices festival 2 , à Bruxelles, en première partie de Nightwish et Epica. Si on cartonne là, ce sera très intéressant pour la suite.
On va aussi essayer d’organiser un concert de lancement de l’album sur la région lilloise, où on essaiera d’inviter un maximum de fans et de journalistes. Ensuite, on essaiera de décrocher des premières parties intéressantes.

Vous connaissez un peu le chiffre des ventes de Fantasea ? T’es pas obligé de répondre…
Séb : Oh, non ! Je n’ai pas honte… On peut estimer ça entre 2000 et 2500 exemplaires, sans connaître les ventes en Russie et au Brésil.

Donc, quelles sont vos attentes pour ce nouvel album ?
Séb : Entre 2 et 3… millions (rires)… d’euros, chacun !!! Au moins, avoir le même accueil que pour Fantasea, même si les ventes sont ce qu’elles sont. L’avis des gens nous intéresse plus. On voudrait aussi que les gens se rendent compte de notre évolution, entre ces deux albums, du boulot qu’on a fait. Après, que les gens aiment ou pas, ce n’est pas grave. On veut au moins avoir la chance d’être écoutés pour peut-être avoir la chance d’être appréciés après. On n’a pas de rêve d’explosion des ventes. Si les ventes permettent au groupe de s’autofinancer, ça serait génial. Pour l’instant, tout vient de notre poche. C’est notre principal objectif.

Quel est votre meilleur souvenir de concert ?
Séb : Il y en a plusieurs. Celui qui m’a le plus plu, c’est lors de notre deuxième participation au festival de Raismes (avec Ark et Freak Kitchen). On a joué une demi-heure, mais j’ai eu une impression magique durant ce show, de par aussi le cadre magnifique du château, du parc, etc… J’ai eu l’impression d’être resté sur scène 30 secondes, comme un flash ; du pur bonheur, le public appréciait vraiment.
Valérie : C’est vrai que celui-là était top. Il nous a ouvert aussi des contacts auprès de plein de magazines, de radios et aussi l’organisateur du festival d’Hirson. Mais pour moi, le plus grand moment s’est passé hors scène, au concert de DORO, à Paris. Je l’ai rencontré en coulisses et je me suis rappelée avoir lu des interviews de WARLOCK dans les années 80. Me trouver là avec elle m’a retournée, même si je ne suis pas forcément fan. Comme j’étais enceinte, mes émotions ont été décuplées aussi je crois. Elle nous a offerts des cadeaux de son merchandising : moi, j’ai pris un T-shirt, mais bien sûr, les mecs ont pris des photos (rires) !

Et la pire galère ?
Séb : Y en a eu deux en fait. On utilise un clic sur scène avec des samples. Si je me décale, ça foire tout. On a fait un concert de lancement devant les gens de Brennus au début de Fantasea, tout a déconné à mort. Là, j’avais la haine. Du coup, j’ai fini par arracher la prise et on a joué sans samples, rock ‘n’roll… Et au final, ça s’est bien passé puisqu’à l’issue du show, on a signé le contrat avec eux !
Valérie : On a même fini par chanter des chansons paillardes à la fin de ce concert (rires) ! Y a vraiment que Séb qui a galéré (rires) !

J’ai une dernière question à vous poser : vous seriez d’accord pour que Thibaut vienne faire quelques solos sur mon projet (rires) ?
Séb : oh la, pas de souci, c’est à lui qu’il faut demander. On est ouverts à toutes sortes de projets…
Valérie : Tu sais, Frank a un groupe qui s’appelle Astral Wind et moi, je suis en train de monter un projet avec Bruno Levesque justement qui n’a rien à voir avec le métal. Si Thibaut est ok pour ton projet, il n’y a pas de problème… (NdW : renseignements pris, c’est OK ! Cool… hé hé )

En tout cas, je vous remercie pour votre accueil plus que chaleureux ici chez vous et pour cette écoute en avant-première. Vous pourriez ajouter un petit mot pour les lecteurs de Noiseweb ?
Séb : On a mis toutes notre force et nos émotions dans cet album. Si tu es fan de heavy, blonde avec des gros seins (rires), on vous invite à jeter une oreille sur Emoceans et à venir sur notre site internet (www.syrenscall.fr.fm) découvrir les mp3 de l’album qui sont déjà en ligne. N’hésitez pas aussi à venir nous voir en concert. En tout cas, merci à vous pour votre support et votre intérêt pour le métal !

PS : Merci aussi à Lulu de m’avoir accompagné… You rule, beauf !