Logo
CANNIBAL CORPSE était chez nous à la mi-avril pour plusieurs dates. Cette tournée coïncidait avec la sortie du magistral Kill, certainement leur album le plus violent et le plus technique. Le départ de Jack Owen, l’évolution du groupe, la technique, le pressage européen du CD qu’ils n’avaient pas encore eu entre les mains, voilà quelques sujets abordés lors de cette entrevue avec la tête pensante du groupe, un Alex Webster très sympa et disponible pour n’éluder aucune question, tandis que Pat O’Brien gratte comme un malade juste à côté... CANNIBAL CORPSE n’a pas fini de nous botter le cul ! Et nous, des interviews comme celle-la, on en redemande !

Entretien à Anvers avec Alex Webster par Will Of Death
Rechercher : dans l'interview
CSalut Alex ! Ça fait 2 ans que vous n’êtes pas venus en Europe, et la dernière fois, c’était déjà pour le No Mercy Festival. Comment ça va ?
Alex Webster (basse) : Oh très bien. Nous avons fait ce nouvel album et nous voilà embarqués pour une nouvelle tournée. Nous essayons de jouer dans d’autres endroits que la dernière tournée et tout se passe bien. Nous sommes restés chez nous la plus grande partie de l’année 2005 pour entrer en studio d’octobre à décembre pour enregistrer. Un peu comme d’habitude quoi : une tournée, un album…

J’ai entendu que la famille Cannibal Corpse s’était agrandie… Comment va le bébé ?
Paul Mazurkiewicz (drums – qui est aussi dans la loge) : Elle va très bien, elle a 3 mois maintenant. George et sa femme ont déjà un garçon aussi et une autre fille va naître en septembre. Tout va donc pour le mieux !

On ne va pas revenir sur les raisons qui ont poussé Jack à quitter le groupe (il se disait officiellement fatigué de jouer du death metal) ; par contre, on a été particulièrement surpris de voir qu’il avait rejoint DEICIDE peu de temps après. Plutôt que de parler de ce groupe, j’aimerais que tu nous dises pourquoi il a réellement quitté le groupe. Il ne trouvait plus sa place au sein de la composition des titres ?
Alex Webster : Jack a publié sur le site un communiqué où il a bien expliqué pourquoi il voulait quitter le groupe, en étant honnête. Je ne veux pas commenter ce qu’il a dit car ça lui appartient mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas quitté Cannibal Corpse pour rejoindre Deicide puisqu’il a été contacté par Glen Benton environ 6 mois après son départ. Il a quitté Cannibal pour jouer avec ADRIFT, son groupe, pas Deicide. Nous avions des shows prévus au Mexique et il ne nous a pas pris de cours. Il a fait les choses dans le bon ordre et puisqu’il souhaitait se concentrer sur ADRIFT, il valait mieux qu’il parte. Il faut que Cannibal soit ta top priorité si tu veux pouvoir y rester…

Mais vous vouliez aller vers une direction plus technique et rapide, et pas lui ?
Ben oui, en gros ! Ce que Pat et moi avons écrit a toujours été plus rapide et technique que ce que Jack a proposé. J’aimerais quand même dire que j’ai toujours adoré ce que Jack a écrit, ces mid tempos d’enfer avec ce côté catchy ! Certains de ses titres sont ceux qui fonctionnent le mieux en live, comme « Decency Defied », « Perverse Suffering » ou « Unleashing The Bloodthirsty ». La contribution de Jack au groupe a été primordiale. Mais effectivement, ce que Pat et moi composons est différent.

Vous continuez de vous voir avec Jack ?
Oui, sans souci ! C’est un mec cool…

Sur les live reports que j’avais fait en 2004, après vous avoir vus plusieurs fois sur cette tournée, je me souviens avoir déjà noté que Jack semblait beaucoup moins concerné sur scène. C’est quelque chose que vous aviez ressenti aussi ?
Oui. Quand tu vois que Pat, George ou moi-même, on headbangue comme des malades sur scène et qu’à côté de toi, tu as un gars qui devient de plus en plus immobile, tu te dis qu’il y a un problème. On sentait bien que quelque chose se tramait…

Photo

Parlons du nouvel album maintenant si tu veux bien. Premièrement, la pochette, qui est totalement différente de ce que vous avez proposé par le passé. C’est très simple. Qu’est-ce qui vous a pris ? Vous en avez marre de la censure ?
Figure-toi que tu n’es pas le premier à me dire ça, sauf que je n’ai même pas encore vu le pressage européen, qui est fort différent de celui du reste du monde, plus classique !

Sans déconner ? Ben, y a qu’à demander ! Voilà…
(NdWill : Vraiment étonné et surpris en voyant le digipack, qu’il n’arrive pas à ouvrir, comme tout le monde d’ailleurs…). Pat, regarde ce truc ! C’est pas mal fait ! Par contre, ça n’a rien à voir avec le pressage américain, ça ! Ils n’ont même pas mis l’artwork originel à l’intérieur du digipack européen ; c’est incroyable, ça ! Merde, c’est la première fois que je le vois ce pressage européen. Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Où est le dessin ? En plus, c’est une horreur à ouvrir ce truc. Je pense que comme notre bureau européen est situé en Allemagne et que dans ce pays, on a été pas mal censurés par le passé, ils ont épuré l’artwork au maximum. Par contre, aux USA, il n’y a pas de DVD bonus. Si tu veux voir l’artwork de départ, regarde le merchandising, avec ce mec bien gore et son couteau.

Pourquoi crois-tu qu’ils ont fait cet artwork en Europe ?
Faudrait le demander à Andréas, de Metal Blade Europe. Mais j’espère que ce n’est pas pour une question de censure car le dessin originel n’est pas très controverse comparé à d’autres trucs qu’on a sortis par le passé. Je sais que nous avons reçu le CD européen chez nous mais nous sommes partis en tournée avant que ça n’arrive chez nous. J’espère que l’édition américaine contiendra le DVD aussi un de ces quatre. En tout cas, c’est bien cool que tu ais pu ramener ta copie : au moins, j’ai enfin pu voir ce truc. 

Parlons de la musique maintenant. Cet album est beaucoup plus violent que le précédent. Penses-tu qu’il corresponde vraiment à ce que doit être Cannibal Corpse, dans ton esprit ?
Oui. J’ajouterais même que pour nous tous, cet album est la meilleure représentation de notre groupe, et de loin ! C’est plus proche de notre style. Nous avons encore beaucoup de choses à prouver et pour cela, nous continuons de bosser pour devenir un meilleur groupe encore. Nous sentons que les membres du groupe sont prêts à bosser vraiment dur sur la musique. Je pense que vous pouvez espérer d’autres albums très rapides de notre part dans le futur. Je veux dire qu’il y a des groupes encore plus brutaux que nous dans le death metal mais nous allons encore accélérer le mouvement je pense.

Bon, je suis désolé de te dire ça mais en tant que vrai fan du groupe depuis un bail, je ne pense pas que vous allez y gagner. J’ai toujours vraiment aimé ce que Jack proposait car ça donnait une plus grande diversité à vos albums. Je pense que votre dernier album manque de cette variété de tempos. Qu’en penses-tu ?
Je peux comprendre que certains aient pu penser qu’il y avait moins de feeling dans les titres à la première écoute. Je pense aussi qu’il faut plusieurs écoutes pour bien appréhender cet album dans sa globalité. Beaucoup ont dit que sur The Wretched Spawn, les chansons étaient trop individualistes, trop différentes. Alors, il faudrait savoir. Le style de Jack était très différent, alors que celui de Rob Barrett est beaucoup plus proche de notre manière de faire, à Pat et à moi. Nous allons devoir bosser très dur dans le futur pour essayer de faire ressortir un peu plus le caractère individuel de chaque titre, et tenter de garder de la variation dans notre musique car nous ne voulons pas que tous les titres sonnent pareil. C’était effectivement plus facile avec Jack dans le groupe…

Photo

Comment se sont passés les retrouvailles avec Rob et quelle a été sa contribution à l’album ?
En novembre 2004, à la fin de la tournée pour The Wretched Spawn, Rob nous a carrément appelés pour nous proposer ses services à nouveau. La place de Jeremy Turner était libre car vues les distances entre lui et nous, c’était difficile de bosser ensemble sur un album. Pas sur une tournée mais sur un album… Il habite à l’autre bout des USA ! Rob vit aussi à Tampa donc c’est cool. Quand nous avons commencé à rebosser avec lui, nous voulions être surs que tout allait bien se passer. Il a écrit uniquement une chanson pour cet album mais il écrira plus ensuite, c’est certain.

L’intensité de cet album est incroyable, c’est très compact. Penses-tu qu’il y a quelques titres là-dedans, déjà appelés à devenir de nouveaux hymnes death metal en concert ?
C’est très difficile de répondre à cette question aujourd’hui car nous avons écrit toutes les chansons dans le but qu’elles soient les meilleures possibles. Nous ne savons pas laquelle ou lesquelles deviendront des « hits », laquelle sera un nouveau « Hammer Smashed Face »... C’est aux fans de décider. On joue 5 titres du nouvel album sur cette tournée et je pense quand même que « Make Them Suffer » est bien parti pour être un incontournable de notre set list maintenant. Ce n’est pas pour rien que nous avons fait la vidéo pour ce titre en premier.

Penses-tu que le style du groupe doive encore beaucoup évoluer ou est-ce que vous ne devez pas dépasser ce qui a été fait sur cet album ?
Je pense que nous ne devons définitivement pas être opposés à l’idée de devenir encore plus techniques et rapides. Mais le principal est d’écrire de meilleures chansons encore, plus brutales. Cependant, le truc est de savoir mettre de la brutalité même dans des passages plus lents. Il faut garder cet ensemble violent et agressif. L’aspect technique est juste un moyen de parvenir à tes fins. Ce n’est pas la raison de notre travail. On ne joue pas technique pour montrer ce qu’on sait faire mais pour servir le morceau.

Photo

Vous avez choisi d’enregistrer votre album avec Erik Rutan. Pourquoi ce choix alors que vos précédents albums enregistrés avec Neil Kernon étaient très bien produits ?
Les deux derniers albums ont un son terrible tout comme celui-là. Nous avons envisagé un temps de refaire appel à Neil. Mais nous avons pensé qu’il était préférable de rester près de chez nous cette fois, juste pour tenter quelque chose de différent. Erik possède un très bon studio et c’est un bon pote, tout en étant un des musiciens death metal les plus talentueux du monde. Je pense que nous avons fait le bon choix car nous sommes très satisfaits du son final. Alors bien sur, quand tu enregistres un truc, rétrospectivement, tu trouves toujours des trucs à refaire mais nous sommes contents.

Et ce DVD bonus alors ? C’est vous qui avez eu l’idée ?
Non, c’est la maison de disques. Et encore, je suis le seul à avoir vu le résultat final puisque les autres ne s’en sont pas occupés. Je savais que ce concert à Strasbourg avait été filmé et le résultat valait la peine qu’on le publie. Nous avons du prendre une décision très rapide pour l’inclure sur le pressage européen et j’ai tranché dans le vif ! Je leur ai dit : « faites-moi confiance, c’est du bon ! Je me souviens que ça avait été un bon concert donc ne paniquez pas (rires) » !

Vous avez soigné une fois de plus le design de l’album, avec ce digipack que beaucoup de fans ont déchiré avant de comprendre comment il s’ouvrait… lol…Est-ce une condition sine qua non de nos jours pour éviter au maximum le téléchargement ? Vous proposez aussi une fois de plus un DVD bonus, comme la fois dernière…
Ce fut en effet l’idée originale de Metal Blade USA sur The Wretched Spawn car ça incite les gens à acheter l’album. Télécharger un DVD prend beaucoup de temps, mieux vaut l’acheter en gros. Mais aux USA, du coup, impossible de trouver le disque à moins de 15 $. Pour Kill, qui est vendu sans DVD aux USA, vous pouvez le trouver pour à peine 10 ou 11 $. Du coup, ça pose moins de problème pour acheter le CD. Il faudrait poser la question aux gens du label, mais je pense que vous pouvez vendre l’album avec le DVD en Europe pour beaucoup moins cher qu’aux USA.

J’ai récemment vu une photo qu’avait prise Laurent Merle en 1990, boss du label Listenable Records, lors de vacances en Floride, où il y avait un certain Ross d’Immolation, Trey Azaghtoth, Lee Harrison de Monstrosity et un très jeune George Fischer… Or, votre premier album est sorti à cette époque. Te souviens-tu des premiers instants du groupe ? Vous étiez déjà en Floride en 1990 ?
Excellent, j’aimerais bien voir cette photo. Je connais bien Laurent. Mais à cette époque, nous n’étions pas encore en Floride. Nous étions à Buffalo, NY. Nous ne sommes arrivés en Floride qu’en 1994, en été, après 4 albums... Mais durant les tournées qui ont suivi ces 4 albums, nous nous sommes faits beaucoup d’amis en Floride et nous nous sommes dits que ce serait un bien meilleur endroit pour vivre. Buffalo, c’est cool car c’est chez nous et on y a plein de potes mais Tampa c’est mieux quand même. Il y fait bien meilleur évidemment. Il était temps en 1994 de bouger.

Photo

Monstrosity était en concert à Lille la semaine dernière et j’ai interviewé Lee Harrison. Je l’ai questionné à propos du fait que Corpsegrinder avait quitté le groupe pour venir chez vous. Je crois qu’il l’a encore un peu en travers de la gorge… Ma question est simple, penses-tu que si Chris Barnes était encore dans le groupe, vous auriez eu autant de succès ? Personnellement, je préfère le style de George…
Ça, je n’en sais rien, par contre, je peux te dire que si Chris était encore dans le groupe, moi, je n’y serais plus ! Je ne pense pas avec le recul que ce fut une très bonne expérience que de bosser avec lui. Chris n’était pas forcément satisfait musicalement mais acceptait l’argent qu’il recevait ! C’est aussi le cas de George évidemment sauf que celui-ci prend son pied à chanter avec nous. Nous devons gagner notre vie bien sûr. Si Chris était toujours là, je doute que la situation serait encore viable.

15 ans plus tard, vous avez vendu 1 million et demi d’albums, dans un style quand même marginal, avec une imagerie très gore. C’est quand même limite inimaginable, non ?
C’est définitivement contraire à toutes les prévisions ! Par contre, le fait que notre image gore ait eu du succès n’est pas si étonnant que ça, du moins aux USA. Je ne sais pas comment ça se passe en Europe ou en France, mais aux USA et au Canada, il y a un tas de films gore qui ont été vraiment populaires. Aux USA, les films n°1 au box office sont des films gore ou effrayants. Ce sont toujours les trucs qui vendent un max en DVD. L’horreur est devenue mainstream chez nous. Par contre, évidemment, le death metal ne l’est pas. Le gore est beaucoup plus simple à appréhender que le death metal lui-même. Cette musique reste très underground. Si tu regardes Rob Zombie, son image est bien gore mais sa musique est beaucoup plus accessible et populaire. Je pense que pour nous, les ventes prouvent combien le death metal est fort. Je pense que nous avons vendu autant que Morbid Angel. Au début de cette musique, les gens se sont battus pour rendre cette musique forte et ça continue. Des gens comme toi et moi sommes des passionnés et je pense que notre succès prouve que la scène death metal n’est pas prête de s’éteindre, tout comme le punk ou le hardcore. 

Imaginons que demain, le death metal se casse complètement la gueule et ne vende plus du tout. Tu ferais quoi ?
Je ne pourrais jamais arrêter de jouer de la musique ! Je pense que je trouverais de toute façon un job en rapport avec ça. Ceci dit, je pourrais faire autre chose aussi car je suis allé à l’université et j’ai un major d’Histoire…

Ah ouais ? Délire… Je suis moi-même prof d’histoire-géo !
Excellent mec ! Mais aux USA, il n’est vraiment pas facile de trouver du boulot avec un major d’Histoire. De toute façon, si un jour Cannibal s’arrête, j’essaierai de trouver un truc qui me plaise vraiment.

Photo

Tu penses que vous serez encore là dans 15 ans ?
C’est difficile à dire. Mais dans 15 ans, c’est sûr, je jouerai encore de la musique. 15 ans, c’est long : j’aurai 51 ans ! Si physiquement, je suis encore capable de le faire, je le ferai car ce que je ne veux pas, c’est arriver sur scène amoindri physiquement et ne plus pouvoir headbanguer ou ce genre de trucs. Mon dos commence à me faire souffrir, je dois avouer. Faut quand même se rendre compte qu’une performance scénique en jouant du death metal est aussi une performance physique ! Nous sommes tous passés par des problèmes de dos ces temps-ci mais ça va mieux, surtout pour George et moi. Aussi longtemps que je pourrai jouer, je le ferai. Bon, faut que les gens continuent aussi de nous suivre (rires) !

Les gens reconnaissent votre habileté technique. Vous répétez encore beaucoup pour garder le niveau ?
On répète 5 jours par semaine. Je joue donc plusieurs heures par jour pour Cannibal. A la maison, je bosse aussi pour un side project solo, ce qui fait que mes mains sont toujours en action. J’ai encore plus pratiqué au début des années 90 en répétant des putains de gamme, encore et encore. Ensuite, tu sais où tu dois appuyer ta pratique, pour être plus efficace en fonction de ce que tu veux faire. Mais je tente des trucs de plus en plus difficile chaque jour pendant une demi-heure, pour jouer des trucs plus simples pendant 3 heures. Il me faut des challenges, donc j’essaie de trouver de nouveaux bouquins de basse pour apprendre des choses différentes.

As-tu encore l’impression de progresser après toutes ces années ?
J’essaie en tout cas, ouais. Je veux dire que dans ma carrière de musicien, ce qui a progressé le plus, ce n’est pas ma propre motivation mais ce sont les rencontres avec d’autres musiciens qui m’ont forcé à bosser plus. Le meilleur exemple a été l’arrivée de Pat O’Brien dans le groupe car ce mec est hallucinant. J’ai dû devenir meilleur bassiste pour arriver à le suivre. La même chose s’est produite avec mon groupe avant Cannibal Corpse, qui s’appelait Beyond Death, bien que ce qu’on jouait était beaucoup plus simple.

Photo

Vous tournez aujourd’hui avec Kataklysm, comme en 2004. Vous ne pensez pas que vous auriez pu prendre un plus grand risque ? N’y a-t-il pas un risque de lasser les gens à ce niveau-là ?
Ce n’est pas nous qui les avons choisi, c’est le Metallysée. Lorsque nous ferons notre propre tournée juste après celle-la, ce sera avec
Aeon et Prostitute Disfigurment. Sur ce No Mercy, on n’a choisi aucun groupe bien que ce sont des formations d’enfer ! Nous sommes très contents. Mais nous nous sommes effectivement posés la question de savoir si tourner une nouvelle fois avec Kataklysm serait une bonne chose sur un No Mercy. Ceci dit, c’est un très bon package et de bons potes. Mais c’est la dernière fois que nous tournerons ensemble dans cette configuration. Aux USA, nous avons aussi tourné ensemble, avec Napalm Death en plus. C’est la 3ème tournée commune en 3 ans ; il est donc temps de faire autre chose.  

Quel va être le futur du groupe après cette tournée européenne ?
On va rentrer chez nous pour un mois et demi et on va enchaîner sur une tournée aux USA appelée « Sounds Of The Underground », une grosse tournée proposant différents styles de musique extrême. C’est un peu comme le No Mercy mais avec plus de groupes de hardcore et de Métal différent. Je sais qu’à part nous, il y aura In Flames, As I Lay Dying, Behemoth, Trivium, The Black Dahlia Murder, Gwar, Terror… Ca va être un peu spécial pour nous parce qu’en général, on joue en headliners. Là, comme  il y a des groupes plus populaires que nous, on se retrouve au milieu de l’affiche. On est donc très impatients car on va aussi jouer devant des gens qui ne sont pas particulièrement fans de notre musique. C’est une bonne opportunité de montrer ce qu’on peut faire. 

Le dernier mot est pour toi. Qu’as-tu envie de dire à tes fans français et aux lecteurs de Noiseweb pour finir cette interview ?
Déjà, un grand merci à toi pour le support ; ça fait plusieurs fois qu’on se voit et tu es toujours aussi enthousiaste pour nous. Ce genre d’interviews nous aide beaucoup. Merci aussi à tous les gens qui nous supportent ; nous espérons que nous vous verrons en tournée car nous serons de retour chez vous probablement en début d’année prochaine pour plusieurs dates !