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On croyait Nightwish intouchable dans cette catégorie de metal heavy « à chanteuse », mais les Bataves d’After Forever viennent de chambouler la hiérarchie mondiale en sortant un album complet, riche en mélodies, en accélérations imparables, en un mot presque parfait.
Interview parue également  dans le Metal Observer FNAC n° 8 de Mai 2007 
Entretien téléphonique avec Joost Van Den Broek (claviers), par Geoffrey
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PLe nouvel album est sobrement intitulé « After Forever », est-ce pour marquer un nouveau départ pour le groupe ?
Oui… Nous l’avons appelé ainsi pour deux raisons. La première, c’est qu’après avoir composé et produit l’album, nous nous sommes rendus compte qu’il contenait vraiment tous les éléments  de notre style, avec une maturité d’écriture plus élevée, comme une vraie synthèse de notre musique. Et la deuxième, comme tu l’as dit, parce que c’est un nouveau départ pour nous, comme cette signature avec Nuclear Blast.

Justement, il était enfin temps de passer la vitesse supérieure, comme de signer sur un des plus gros labels indé metal…
Nuclear Blast faisait partie des labels avec lesquels nous étions en négociation. C’est un vrai label de metal, ils adorent leur boulot. Et nous n’avons eu que de bons échos des autres groupes signés chez eux.

Une des forces de ce nouveau disque, c’est que vous restez fidèles à votre style, sans jamais céder aux sirènes commerciales, comme ces nombreux groupes qui essayent de devenir les nouveaux Evanescence…
Chacun fait ce qu’il veut bien sur, mais de mon point de vue, faire quelque chose que tu n’acceptes pas entièrement ne marchera pas. Il y aura toujours quelqu’un de meilleur si tu essayes d’imiter. Je ne veux pas donner de conseils, mais il faut simplement suivre sa propre voie, s’inspirer peut-être, mais jamais imiter quelque chose.

Comment avez-vous appréhendé l’écriture de ce nouveau disque ?
Nous n’avons pas vraiment composé en suivant une ligne directrice. Nous savions qu’avec cet album, nous nous offrions une nouvelle chance. Nous avons donc composé avec des idées nouvelles, en nous disant que cela allait être une nouvelle étape pour nous. Tout devait être aussi bon que nous l’espérions. Nous avons donc porté encore plus d’attention à tous les détails et nous nous sommes donnés à fond.
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Tu t’occupes de tous les claviers, j’imagine que travailler avec un véritable orchestre a du être une expérience très intense…
C’était très cool. En fait, j’ai fait tous les arrangements, que ce soit pour l’orchestre ou pour les chœurs. Nous avons booké une journée d’enregistrement, et j’ai envoyé tous les arrangements à Prague. C’était incroyable d’entendre l’orchestre jouer les arrangements que j’avais composés. Pour moi, ça a été le moment le plus intense de l’enregistrement de ce nouvel album.

Le son et la production de cet album sont d’ailleurs énormes…
Cette fois-ci, nous avons décidé de bosser avec un producteur, reconnu en Hollande pour ses talents, principalement pour la scène rock. Il n’était pas habitué à s’occuper de groupes de metal, nous avons donc longuement discuté ensemble, et même si ce n’est pas sa tasse de thé, il a beaucoup d’idées, et a le sens du détail. Nous avons trouvé chez lui le même sens de la perfection que dans le groupe.

Les thèmes de l’album tournent autour de l’énergie, sous toutes ses formes…
Le nouvel album n’est pas un concept album, mais comme tu l’as dit, il y a un thème récurrent qui est l’énergie. La bonne énergie, comme dans « Energize me », la mauvaise, comme dans « De-Energize », l’énergie des rêves, comme dans « DreamFlight », l’énergie surnaturelle, comme dans « Evoke ». C’est Floor qui a écrit toutes les paroles, et c’est le thème qui l’a inspirée. Mais cela marche aussi pour le groupe, avec toute l’énergie que nous avons pu mettre dans ce disque, et l’énergie que nous déployons sur scène.

Tu viens de parler du morceau « Energize me », qui est le premier single de ce nouveau disque…
On vient juste de terminer le clip. Il tourne autour des quatre éléments, et présente tous les aspects du groupe. Le clip représente bien la puissance du morceau.
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Floor est incroyable sur ce disque… Saviez-vous que les mélodies seraient la clef de la réussite de ce disque ?
Oui, tu sais, on écrit toujours des morceaux très mélodiques. On adore les mélodies mémorisables en un instant. Bien sur, pour ce nouveau disque, nous y avons mis un point d’honneur. Et pas seulement dans les refrains, mais dans l’ensemble des morceaux, ce qui, en plus, nous aide sur scène pour que le public rentre tout de suite dans nos morceaux. Je pense que l’orchestre sur cet album y joue beaucoup.

Il y a des invités de marque sur ce disque, la première étant MADAME Doro Pesh…
Nous voulions un duo sur le disque, mais pas avec une chanteuse typée de ce style de metal, comme Sharon de Within ou Simone d’Epica. Nous voulions une chanteuse, c’est sur, mais avec une voix atypique. Et pour moi, Doro est la pionnière du metal féminin. Beaucoup de jeunes fans ne le savent pas, car il y a beaucoup de groupes à chanteuse. Et le résultat est incroyable, sa voix se combine parfaitement avec celle de Floor.

Et Jeff Waters, pour un petit solo dont il a le secret…
Oui, nous étions en contact avec lui depuis un petit moment déjà. Et pendant que nous composions l’album, particulièrement les morceaux les plus heavy, nous avons pensé à lui pour l’un d’entre eux. Il a accepté, et a enregistré un solo parfaitement dans la lignée de ce qu’il sait faire, et surtout parfaitement comme nous l’attendions.

Within Temptation, Epica, Delain, The Gathering, After Forever bien sur… Tous ces groupes viennent des Pays-Bas… C’est assez incroyable !
Oui, c’est assez drôle en fait. Un tout petit pays avec beaucoup de groupes qui arrivent à avoir une notoriété en dehors de leur pays d’origine. Je pense que jouer en Hollande est très favorable, il y a beaucoup d’opportunités, beaucoup de groupes, de bonnes salles de répétitions. Il y a aussi beaucoup de musiciens, de très talentueux et par chance, beaucoup de très bonnes chanteuses. Et donc, si tu combine tous ces éléments, tu as une réponse logique à ta question.
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Mais vous êtes vraiment une grande famille, ou il y a une petite compétition entre les groupes ?
Non, il n’y a pas vraiment de compétition, car tous les groupes ont leur propre style. Certains groupes sont un peu proches musicalement les uns des autres, mais After Forever par exemple a ses propres fans, car nous sommes de loin les plus « metal » des groupes à chanteuse en Hollande. 

Ce disque va faire très mal lors de sa sortie, et j’en suis sur va chambouler la hiérarchie des groupes dans ce style… Qu’en attends-tu ?
Hummm…

Mais tu le sais au moins que c’est un disque fabuleux (rire)?
Bien sur (rire), merci beaucoup (rire)… C’est assez dur d’avoir des attentes précises, mais c’est vrai qu’avec notre nouveau label, nous avons plus de promotion, une meilleure distribution. Et spécialement en dehors de la Hollande, ce que nous espérions d’une certaine manière. Nous espérons tourner plus en Europe et dans le monde. Faire connaître notre musique au plus grand nombre, et par chance, qu’ils l’apprécient.

Mais avec tous ces groupes, qu’est-ce qui fera la différence selon toi entre After Forever et les autres groupes ?
Il y a deux choses je pense. La première, c’est que nous avons Floor au chant, qui pour moi est une des meilleures chanteuses actuelles, et l’autre, c’est que nous sommes parmi les plus heavy de cette scène metal à chanteuse.