UNSWABBED


Unswabbed représente tellement de choses pour nous : notre première interview, une rencontre qui dure, une amitié, une musique qui nous suit et nous poursuit depuis tellement de temps. On les soutient, on soutient nos potes, envers et contre tout. Noise puis Noiseweb et enfin METAL OBSERVER seront toujours derrière ce groupe qui a un cœur tellement grand que nous ne pouvons que l’aimer. Et quand celui-ci se permet de bouleverser le paysage métal rock français avec un nouvel album si bon, on ne peut que continuer à crier : ADDICT, ADDICT, d’Unswabbed on est complètement ADDICT !

Interview publiée aussi dans le Metal Observer n°12, octobre 2007

Entretien avec Seb (chant), Charles (guitare) et El Boloko (batterie) par Pierre-Antoine et Geoffrey
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Comment voyez-vous votre album précédent avec le recul ?
(NDLR : Long silence, tout le monde se marre, il semblerait que le groupe n’a plus l’habitude des interviews…)
Seb : Ben dis donc, ça commence cash !
Charles : (ironique…) Oh ben, je n’y avais pas pensé à cette question… Avec le recul je dirais trop versatile, trop éclectique. C’est-à-dire qu’on avait tout mis dedans, même les gens disaient qu’il y avait trop de choses dedans. Et c’est vrai que lorsque tu passais d’un morceau à un autre, tu sentais que c’était le même groupe mais…

Ca manquait de cohésion ?
Charles : Non pas vraiment, car je trouve qu’on reconnaissait toujours le groupe, mais prends l’exemple de l’enchaînement entre les morceaux…merde je ne me souviens plus (rires…) enfin entre un morceau calme et un morceau qui « buque ! » Ça peut brouiller les pistes !
Seb : Mais le truc positif, c’est qu’on n’aurait jamais eu envie d’avoir ce nouvel album avec une telle unité. Ca a généré ces regrets-là et quand on a abordé le troisième album, on s’est dit : « on blinde le truc et on emmène les gens dans un univers bien plus cohérent, dans un vrai voyage ».
Charles : Pour cet album, je m’étais remis dans les années 90 où les groupes comme Metallica n’hésitaient pas à mettre un truc super dur et ensuite une ballade. Je le voyais vraiment dans cet esprit-là.

Mais Metallica c’est moins bien…
Charles : Ah ben oui, carrément…(rires). Mais c’est vrai que ce manque de cohésion… non pas de cohésion, c’est trop négatif mais ce manque d’unité a provoqué quelque part la ligne directrice qu’il y a sur le troisième album et qui est super forte.

Et quelles ont été les réactions du public pour Instinct ?
Seb : Super positives, que ce soit la presse ou le public. On a bien exposé deux titres, une vidéo qui est pas mal passée à la téloche… la presse a été unanime. Non, on n’a aucun regret mais par contre, on n’a pas pu tourner comme on aurait voulu le faire pour des problèmes plus logistiques qu’autre chose, rien à voir avec le succès de l’album. Nous n’avons donc pas pu défendre réellement notre album sur scène et dans le style de musique que l’on fait, si on ne défend pas un album, ça s’éteint assez vite. On a donc pris une réelle douche froide au bout des trois mois qui ont suivi la sortie de l’album.
El Boloko : Je trouve qu’entre le premier et le deuxième album, on a vraiment progressé et commencé à voir ce qu’Unswabbed voulait exprimer, qu’on puisse mettre plein de choses variées mais complètement assumées. Alors la douche s’est exprimée alors qu’on avait plein de retours fabuleux du public, de la presse. On se reconnaissait vraiment dans cet album mais on était largement en-dessous des ventes et de l’exposition publique qu’on espérait.

Vous savez qu’on vous suit depuis le début et c’est vrai qu’on a toujours détecté un énorme potentiel dans Unswabbed mais qui aurait été gâché, comme s’il existait une réelle frustration ?
Charles : Il est vrai que les magazines nous ont bien soutenus, les radios ont bien suivi (on a été 16 semaines sur Le Mouv’), sur Internet les réactions étaient bonnes, nos concerts se passaient super bien mais il y a eu un gros hic. Notre distribution. On ne va pas cracher dans la soupe mais la distribution n’a pas été à la hauteur de ce que l’on attendait.
Seb : On partait avec cet album sans se battre avec les mêmes armes que les autres. A cause de la distribution, notre disque était 20 fois moins trouvable que celui d’un groupe du même calibre. Quand on a 20 fois moins de chance de nous trouver, ça devient plus difficile.
Charles : C’est pour ça qu’on est super ravis d’avoir changé de distributeur. On est sur le même label mais avec un distributeur différent. Il y a un super buzz avant la sortie de l’album donc ça le fait.
Seb : C’est rassurant quand tu mets tout dans ton album et que les mecs qui bossent sur ton skeud ont super faim, ils bossent à fond pour toi, il te soutiennent carrément et quand on les appelle au téléphone, ils répondent !!!
Charles : Et pour la première fois, on a une vraie tournée qui se monte, les dates n’arrêtent pas de se caler. Pour nous, ça change toute la donne. Avant, on n’avait pas de vrai tourneur, on faisait tout nous-mêmes, aujourd’hui ça va le faire.

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Vous vous étiez entourés des mauvaises personnes ?

El Boloko : Pas forcément, on n’avait surtout pas les moyens d’être entourés comme on l’aurait souhaité. Y a un moment où plein de gens ont bossé gratuitement autour du groupe, on les remercie, mais c’est vrai qu’à un moment, ils étaient usés et c’est normal. J’ai l’impression qu’on peut toujours être déçu et Unswabbed est notre bébé, ce qu’on a toujours défendu corps et âme et on voudra toujours aller plus haut avec ce groupe, pas forcément en terme de reconnaissance mais on voudra toujours faire mieux ; on risque donc forcément d’être un peu déçus.
Seb : Et puis faire de nouvelles choses, c’est carrément motivant. De savoir qu’on va partir en tournée non-stop, alors que je suis sûr que plein de gens pensent que nous l’avons déjà fait, c’est vraiment motivant. On parlait de frustration tout à l’heure, et moi ce qui me rassure, c’est que même si tout ça nous a mis un gros coup sur la tête, ça s’est transformé en énergie positive. Au lieu de se dire qu’on n’y arriverait pas, ça nous a encore plus motivés qu’avant. On a vraiment réfléchi à ce qu’on voulait faire, à la direction qu’on voulait prendre et toute cette hargne qu’on avait nous a fait avancer et le résultat est là aujourd’hui.

Vous parliez des ventes tout à l’heure. Ne penses-tu pas qu’Unswabbed, un groupe qui fait sa réputation réellement sur Internet, peut palier ce manque de vente par une meilleure affluence en concerts et vendre les disques sur place, des t-shirts ?
Charles : C’est sûr qu’on va se rendre compte de plus en plus de ça. A force d’aller dans les différentes régions, voir même dans les différents pays, on devrait s’en rendre compte. On va aller jouer en Irlande l’année prochaine. Sans Internet, ça aurait été impossible avant. Tous les contacts qu’on maintient en Belgique, on le doit à Internet, tout devient global. En même temps, c’est aussi ce qui a fait plonger le système. On ne se bat pas contre les copies, c’est comme ça, c’est la fin d’une ère, le début d’une autre…Point barre. C’est comme ça, il faut s’adapter, c’est notre époque. On fait avec et on utilise aussi ces armes-là.
Seb : Ce qui est aussi super intéressant avec Internet, c’est que ça change radicalement la musique. On écoute de la musique japonaise, notre album va sortir en Allemagne, ce qui aurait été impensable il y a quelques années. Les Myspace et les Blogs ont permis une ouverture ou un champ d’action énorme, les gens peuvent écouter autre chose que de l’anglo-saxon !
Charles : D’avoir décrocher une licence et un label en Allemagne, ça m’a tué. On va avoir une grosse distribution. Les gens ne sont plus choqués d’entendre un groupe français chanter en français. On ne vend pas de la chanson française qui, elle, s’entend partout. On vend du rock dur qui, lui, avant, ne pouvait s’écouter qu’en anglais.
El Boloko : Il y un moment où tu peux résonner de plein de façon différentes sur le succès d’un groupe et je pense qu’on ne trouvera jamais un archétype de succès. Prends les Arctic Monkeys qui sont devenus des stars énormes grâce à Myspace, c’est fou !
Seb : Tu sais, nous, on s’est toujours démerdé pour rencontrer tous les gens qui nous écoutent, pour faire des soirées, des présentations, discuter, on attache vachement d’importance au relationnel avec les gens. C’est très fatiguant mais on adore, et grâce à Internet, tu fais tomber toutes les barrières. La démarche d’aller laisser un message sur le Myspace ou le site de quelqu’un est génial et ça peut créer des échanges. C’est primordial et puis c’est super touchant. J’adore rencontrer en plus sur les dates les gens qui nous ont écrit !
Charles : Par contre, à ce sujet, je voudrais dire qu’il y en a marre des filles qui laissent des messages et qui modifient leur photo, c’est pas sympa ! (rires) J’aimerais bien que ce soit plus naturel, vive Photoshop !
Seb : En fait, voilà, on bannit Photoshop ! (rires !)
El Boloko : Comme disait Seb et il a raison, on adore vraiment le relationnel avec les gens et ça peut paraître démago de dire ça et je vous assure que ça ne l’est pas…
Charles : hum, hum ! Mytho  ! (rires !)
El Boloko : …on rencontre vraiment des gens fabuleux et voilà, c’est cool !
Seb : Non c’est vrai, c’est comme ça depuis le début du groupe et ça ne changera jamais ! De savoir qu’on part dans un bahut et qu’on va sillonner les routes et rencontrer du monde, c’est cool ! L’odeur du camion me fait kiffer, tu sais…

Tu dis ça car tu n’as pas connu l’odeur du camping du Hellfest…
Charles : Mais nous on jouera jamais au Hellfest ! Il ne voudront jamais de nous ! Tu vois leur affiche, c’est trop extrême, il ne voudront pas de nous !

Parlons du départ de Matthias (NDLR : ancien bassiste) si vous le voulez bien… Comment l’avez-vous vécu alors qu’Unswabbed a toujours été une famille ?
Charles : C’est très clair le départ de Matthias, d’ailleurs il avait posté un message à ce sujet sur Myspace. Il est parti…

A cause de la naissance de son enfant ?
Seb : Il n’a pas communiqué là-dessus mais oui, c’était une des raisons…
Charles : La première raison pour moi, c’est qu’il en avait marre de s’investir, de mettre tout son temps dedans…
Seb : Il était vraiment usé !
Charles : Il savait que le projet du groupe était de faire une très grosse tournée. Il savait que le troisième album allait engendrer tout ça donc il n’aurait pas pu assurer. Il faut lui reconnaître ça, c’est honnête de sa part ! C’était peut-être aussi le bon moment, avec le recul, je le pense. Il a fait ses choix, on les respecte.
Seb : Tu vois, on parlait de la frustration tout à l’heure qui s’est transformée en hargne. Ca a alimenté la hargne. On était encore plus motivés. Quoiqu’il en soit, on n’aurait jamais laissé tomber. Pour les 4 qui sont là depuis le début et encore plus pour Tof maintenant, Unswabbed est une raison de vivre. On n’arrêtera jamais. Mais il fallait effectivement rebondir, on avait nos petites habitudes et il fallait changer plein de choses. C’est Tof qui a permis de le faire. En 2 répètes il a boosté le truc de façon énorme ; humainement, il a amené quelque chose d’énorme, une vraie pêche et est rentré dans notre famille.
Charles : Chacun a un avis personnel sur son vécu avec Matthias, mais pour moi, c’était plus dur. J’étais tout le temps avec lui, je picolais avec lui, je traînais tout le temps avec lui en concert donc je me suis demandé comment on allait gérer. Mais j’ai déjà vécu ça avec mon autre groupe, Cross 9, on a eu plein de départ, Bruno (El Boloko) faisait les percus avant et voilà, je sais ce que ça fait car je l’ai déjà vécu donc ça devait être encore plus dur pour Seb en fait. Unswabbed, c’est sont groupe, son bébé, c’est d’autant plus impactant, plus dur de jouer avec un autre bassiste.
El Boloko : Moi, au niveau musical, ça ne m’a pas dérangé. Niveau basse / batterie, on ne se parlait pas en fait. C’est humainement que ça a été dur. Avec Tof, c’est différent, il m’a mis un vrai pied dans le cul, il m’a titillé sur pleins de trucs. (NDLR : gros blanc, nous ouvrons notre quatrième bière…). En gros, il m’a offert une vraie liberté musicale.
Seb : Tu sais, pour en finir ave ça, j’avais surtout une appréhension qui était de savoir ce que ça allait donner humainement parlant. C’était pas, comment on va composer le troisième album ? Comment on va répéter ? Comment on va jouer en concert ensemble ? Mais comment on va supporter ça humainement parlant et est-ce que la famille va se recréer ? Le reste était devenu complètement secondaire à mes yeux. C’est une séance photo d’une journée qui m’a rassuré à mort. Il a été tellement drôle, tellement pro en plus, on a passé une journée énorme, on l’a analysé comme c’est pas possible et il était tellement bon, on s’est vraiment éclaté. Une séance photo, on se met à nus finalement et on a su directement que c’était lui et point final.

Cette hargne justement, cette frustration…Ce sont ces éléments-là qui ont généré cette puissance retrouvée, ce côté plus rentre-dedans que l’on trouve dans ce superbe nouvel album ?
Charles : Pas forcément, ça a aidé aussi forcément…
Seb : Si je pense, au mois d’avril, on était tellement au taquet, on répétait tout le temps, on a créé 6 titres en une semaine, c’était de la folie. Et en même temps, vu les délais qu’on avait, il restait seulement un mois pour finir la composition de l’album donc ça a été super stressant.
Charles : Globalement, on est habitué aux coups durs, donc quand on se prend une beigne, on en remet deux autres. Donc c’est sûr, ça nous a donné un coup de boost. Une vraie revanche contre le sort en fait. Et puis tu sais, par rapport à Tof, quand Matthias est parti, Alex de Cross 9 a fait l’intérim à la basse pour nous car il avait le temps. On l’en remercie d’ailleurs. On s’est donc posé ensuite la question de savoir qui serait le vrai remplaçant, et j’ai dit : « tiens, il y a Tof que ça pourrait intéresser » mais on n’y avait pas encore réfléchi plus que ça. Le soir où je me suis dis que j’allais l’appeler, 30 minutes après, c’est lui qui m’appelait pour nous proposer de tenter le truc. J’étais sur le cul, je me suis dis que c’était un signe.

Revenons sur la question précédente, quelle était l’idée avec ce nouvel album ?
El Boloko : Plus vite, plus fort (rires !)
Seb : On a commencé à parler de la composition en décembre de l’année dernière et on devait enregistrer en septembre pour une sortie en janvier 2008 et on s’est donc dit : tranquille !! Finalement, ça a été la course. En fait, l’idée était de revenir aux basiques d’Unswabbed, de faire ce qu’on savait le mieux faire. On écoutait tous notre propre musique et on s’est dit : que voulait-on faire ? Qu’est ce qu’on voulait ne pas faire ? En fait, on voulait rechercher une vraie unité, tous les morceaux ont été composés dans le même mois, donc ça donne un côté speed, vrai, authentique et unique.
Charles : Ce que les gens ont du mal à imaginer, c’est qu’un album est une photo d’un moment. Si on composait un skeud aujourd’hui, ce serait différent. Un morceau comme « Ma Place » reflète parfaitement notre état d’esprit. En fait, tout coulait de source, ça sortait tout seul et ça s’est fait très naturellement.
Seb : On a pris tout ça comme un défi. Ca nous a pris un temps fou mais on est super heureux d’en être arrivé au bout. Surtout qu’on n’a même pas fait de pré-prod, on est rentré en studio à un moment où on aurait du faire ces pré-prod, donc finalement l’album ressort avec un côté spontané, très live. En fait, on a découvert nos morceaux finis en studio, c’était énorme en fait. On entendait notre musique pour la première fois. C’était dur nerveusement mais j’aimerais faire tout le temps comme ça, ne plus faire de pré-prod. Y aller cash, exploiter tout ça à fond, les cinq semaines nous ont mis sur les rotules.

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Paradoxalement, c’est aussi votre album le plus riche en arrangements…la maturité est très claire.

Seb : Oui carrément, et merci beaucoup.
El Boloko : Ca, c’est dû aussi à Tof, il adore les arrangements, il s’est penché à fond dessus. Il aime bien que ce soit précis. Chaque note de basse pour lui était remise en question. Ca nous a boosté de travailler comme ça. Tof m’a apporté plein de trucs nouveaux et j’ai composé plein de trucs la semaine avant d’entrer en studio sans que le groupe ne les ait entendus.
Seb : Et puis tu sais, c’est sur cet album que tout le monde est intervenu sur les instruments des autres. On s’est tous investis les uns pour les autres, une vraie unité et voilà ce que ça donne. Et puis Francis Caste nous a vachement aidés là-dedans. Il a ramené plein de choses, plein d’idées. Il a parfaitement compris ce qu’on voulait faire. En une journée, il a compris ce qu’on voulait faire et il a carrément adhéré. Il nous a vachement forcés à nous remettre en cause. Francis a réussi à faire évoluer des trucs énormes sur les morceaux.

Donc ça a vraiment été un producteur au sens propre du terme ?
Seb : Carrément mais aussi et surtout un pote ! D’avoir une telle affinité comme ça avec quelqu’un qu’on ne connaissait pas, c’était génial.
Charles : Francis, c’est le producteur au sens littéral du terme. C’est un mec qui comprend vite tout, l’univers, les caractères du groupe… qui fait quoi… C’est l’archétype du producteur, c’est un mec balaise ! Il a bien catalysé le truc et réussi à transcender l’urgence pour en ressortir le meilleur de nous-mêmes. Et puis, c’est un blagueur !! (rires…)
Seb : Ca marche à tous les coups avec nous et il boit des bières en plus, donc ça aussi, ça marche à tous les coups (rires…).

Et donc pourquoi le choix de Francis Caste alors que vous avez tout le temps été avec Stéphane Buriez (Loudblast…) ?
Charles : Evidemment Stef était le choix premier, il est très important pour nous. Mais il n’était tout simplement pas dispo pour notre timing, donc voilà, fallait tout simplement trouver quelqu’un d’autre et notre manager, Flo, nous a fait écouter des groupes produits par Francis et on a tout de suite su que c’était lui. Ca se sentait qu’il était super investit.
Seb : Stef ne pouvait pas être présent donc voilà. Et puis, c’était aussi un super défi. Stef, historiquement, c’est notre gars, mais on n’a aucun regret d’avoir pris Francis et on retravaillera avec lui. On n’aurait pas fait le même skeud avec Stef, ça a été un vrai défi et c’était génial, point final ! La force de l’habitude nous aurait fait prendre Stef mais le sort a fait changer les choses.

Le titre du prochain album : la force de l’habitude ?
Seb : Ouais… (rires) mais voilà Francis nous a bien aidés et il fait un gros, gros son, donc tout va bien.

Vous avez fait écouter cet album à Stéphane ?
Charles : Pas encore, il est trop occupé, c’est un vrai homme d’affaires. (rires).

Comment vous situez-vous dans le paysage métal français et par rapport à votre scène, sur Lille ?
Charles : On n’essaye pas de se situer. On fait notre truc dans notre coin depuis tellement de temps tu sais, on voit les groupes se former, splitter et nous sommes toujours là. On adore plein de groupes métal français, y a plein de choses qu’on a écoutées récemment qui nous font kiffer à mort et on est très fiers de la scène française. Et puis tu sais, par rapport à Lille, oui on est très attaché à notre ville, c’est notre région merde, et on fiers de venir de là. En même temps, on s’est pris tellement de trucs dans la gueule que bon…
Seb : …on est toujours là. Les gens sont fatigués de nous casser du sucre sur le dos car ils voient que finalement, on n’arrête pas donc ils se sont fatigués. (rires). On a nos petites habitudes à Lille, on est très fiers de notre coin et on a de la super bière. Mais pour la tournée qui vient, on va faire différemment. On ne va pas commencer par Lille mais au Havre. On sera vraiment rôdés pour notre show Lillois.
Charles : Désolé les Havrais, votre show sera pourri. (rires).
Seb : Non mais voilà, on se donnera à fond pour chaque concert mais c’est vrai qu’on est forcément meilleurs après 2,3 shows, une fois que la machine est bien lancée. Ca sera une super fête à Lille, je vous promets ça !

Pas comme votre concert de Saint André pour l’ouverture de votre précédente tournée ?
Seb : Ah oui… Mais tu fais référence au pire là, on n’était vraiment pas bons. C’est un concert à oublier, on va vu pleins de potes, c’était cool mais on n’a pas assuré à mon goût.
Charles : Ce sera pareil au Havre ! (rires)
Seb : Non rassurez-vous, on ne reproduit pas les mêmes erreurs, ça va le faire à mort !

Bon dernière question, quand même la plus importante : qu’est-ce que ça fait de faire la couv’ de METAL OBSERVER et d'être aussi bien mis en avant sur Noiseweb?
Charles : Ben je ne connaissais pas avant aujourd’hui, donc ça ne fait rien. (rires…) Non sincèrement, c’est vraiment cool, on apprécie votre soutien.
Seb : C’est vrai que vous nous suivez depuis le début avec Noiseweb, donc on est super contents que vous nous souteniez, ça le fait, et merci beaucoup !!
El Boloko : Pareil !!

Site : www.unswabbed.com