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Enfin ! Enfin le retour du groupe de metalcore qui aurait du tout dévaster, tout écraser dans l’Hexagone dans ce style musical. L’attente fut longue, et le résultat est à la hauteur de nos espérances...

Interview parue également  dans le Metal Observer FNAC n° 13 de Nov. 2007 

Entretien avec Didier (chant), par Geoffrey


J’aimerais revenir sur l’histoire du groupe, où tout avait très bien commencé en 1997, et puis il y a eu un coup d’arrêt...
Le premier disque est sorti sur Eye Witness, le label du guitariste Thierry. Il avait son label, il avait la distro, il avait Primal Age et un groupe, Axom, qui se montait en même temps, avec d’autres membres de Primal Age. Et puis l’accumulation de ses activités et des problèmes relationnels avec des personnes du groupe ont fait qu’il a décidé d’arrêter le groupe. Avec du regret quand même...

Oui, ça partait bien quand même...
Ça partait bien oui. On en a profité tous pour rebondir sur d’autres projets, faire d’autres choses. Pour au final se retrouver là avec trois des membres fondateurs pour la reformation en 2005.

Et toi, tu as fait quoi pendant ce break ?
J’avais monté un groupe metalcore qui s’appelait Lifestorm. Avec des gens plus jeunes. Ça n’a pas tenu à cause de cet écart d’âge et de notre conception différente de la musique. Ce n’était pas la même rigueur que l’on s’impose dans la gestion, la création. Après, je me suis plus préoccupé de la protection animale, ce qui n’a rien à voir avec la musique, pour revenir en 2001 dans Absun, car le chanteur était parti et le groupe avait des dates importantes en Allemagne notamment. Je les ai dépannés, étant donné qu’on se connaissait vraiment bien. Après ils m’ont saoulé pour rester (rire). Je n’avais pas envie de remonter un projet, à part avec les personnes qui sont dans Primal Age actuellement, Dimitri et Thierry. On a la même conception de la musique. Et moi j’attendais plus ou moins l’envie de remonter Primal Age.

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Vous avez tous continué dans la musique pendant cette période de break, mais comment as-tu vu l’évolution de la scène hardcore et metal entre votre premier album et ce nouveau ?
Ça évolue maintenant, et déjà à l’époque, très vite. Je pense qu’après 1999 jusqu’à maintenant, il y a eu tellement de groupes, que les labels sont devenus très exigeants, et que pour des produits en plus de la musique, il faut une gestion parfaite. Il faut vraiment être carré et quasiment pro maintenant. L’évolution a de bons et des mauvais côtés, on peut passer à la trappe au bout de six mois. Il y a des vagues en fonction de ce qui sort. Si le dernier Hatebreed sort, et bien, ça va un peut-être crééer la mouvance vers ce style-là. Si six mois après il y a le Converge qui sort, ça sera alors une autre mouvance. Le seul reproche que je fais maintenant au public, c’est qu’il a tendance à vite oublier les groupes et à enchainer sur d’autres, sans prêter attention à des groupes qui perdurent dans la longévité. Il y en a encore, il a encore des gens qui s’intéressent bien sûr. Après, il y a des bons, et des mauvais côtés, comme de jouer live en France actuellement. Mais il y a encore des bons endroits, des bonnes villes. Nous, on est ouvert à toutes les propositions pour jouer. La scène c’est mon kiff, vraiment l’endroit où tu peux transmettre des messages et montrer tout le travail accompli.


Tu parlais du public. Penses-tu que l’un des plus gros challenges de ce disque va être de recréer l’engouement qu’il y avait eu autour du groupe à l’époque du premier disque ?
Moi je trouve. Pour nous, ça va à une vitesse grand V là, et dès que l’annonce de la reformation est tombée, on a rapidement eu des propositions de concerts. Quand un groupe marque les esprits, même si je ne peux pas me rendre compte de tout ça car je le vis de l’intérieur, mais apparemment on passe pour un groupe assez sympa, qui se donne à fond sur scène. Nous, on ne peut pas avoir d’autocritique sur ça. On sait qu’on est appréciés. Mais à quelle échelle, on ne peut pas le dire. On sait que l’engouement est pour l’instant équivalent à avant.

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Quand vous vous êtes retrouvés pour composer, quelles étaient les choses que vous vouliez refaire et ne pas refaire ?
Etant donné que chacun a eu des expériences musicales diverses après, chacun a évolué aussi techniquement. On voulait rester dans une veine qui plait aux gens, mais on ne s’est fixé aucune contrainte. On travaille, on compose, on retravaille. Les gens arriveront à s’y retrouver dans ce nouveau disque, il a toujours le côté Primal Age, avec quelques intonations, des expériences que chacun a connues dans divers groupes. Mais les gens ne seront pas perdus : ça reste metal, brutal et efficace. On est satisfait du produit. On espère que les gens le seront aussi.

Produit ?
Je parle de produit vis à vis du respect pour les gens qui se déplacent aux concerts, dépensent de l’argent pour le merch’ ou le disque. Donc derrière, il faut avoir une démarche pro, de proposer des produits de qualité, avec une belle pochette, des textes bien écrits, une bonne prod’. C’est une démarche marketing, mais maintenant on est obligé de passer par là. Je ne nous considère pas comme un produit. Mais il y a un respect à avoir par rapport aux gens qui achètent.

Vous êtes perfectionnistes ?
Oui, avec nous-mêmes et avec les gens. Ce n’est pas toujours facile à gérer, mais on s’en sort bien, surtout à la vitesse où vont les choses en ce moment.


Site : http://www.myspace.com/primalage