THE ARCANE ORDER


Attention... Retenez bien ce nom : The Arcane Order. Car si avec Invocator, Flemming C. Lung n’a connu que la deuxième division, il affine d’album en album son autre bébé, The Arcane Order. D’un thrash death relativement classique sur le premier album, le groupe évolue maintenant dans une sphère plus chaotique, une sorte de Darkane en plus digeste.

Interview à paraître également  dans le Metal Observer FNAC n°15 de Janv. 2008


Interview de Flemming C Lund (guitares), par Geoffrey
Rechercher : dans l'interview

Pour votre premier album, vous avez reçu un Danish Metal Award, ce qui, pour nous Français, est quelque chose d’inimaginable, le metal n’ayant pas de telle récompense par chez nous. Mais qu’est-ce que cela représente pour toi ?
Nous sommes très fiers. Le metal danois en général est en train de monter depuis quelques temps et prend de l’ampleur. Et faire partie de cette scène montante est très important. C’est très positif d’avoir été repéré pour la qualité de notre travail. Et nous sommes heureux de représenter la marque de fabrique de notre pays aussi, une touche que les gens reconnaissent.

Une telle estime de ses pairs doit mettre une pression supplémentaire, non ?
Pas vraiment. On a toujours voulu faire notre propre truc, par nous-mêmes, sans se soucier des attentes. Cette fois, on a voulu faire plus original que sur le premier album. Mais aussi ne pas laisser nos fans sur le côté en partant dans une direction opposée.

Vous cassez allègrement les barrières entre les styles dans ce nouveau disque. Comment décris-tu cet Apocalyptic-metal ?
(rire) Apocalyptic metal est déjà une bonne définition (rire). C’est difficile de définir ce nouveau disque. Pour le premier, c’était plus simple. Pour celui-ci, le terme extreme metal suffit, car nous incluons de nombreux styles dans notre musique : du thrash, du death et certains disent même du black-metal aussi. De tous ces styles,  nous essayons de créer le nôtre, en étant à la fois extrême et mélodique.

La marge de progression est énorme. Comment vois-tu le précédent disque avec le recul ?
On en est encore très fier. Le truc avec le premier album, c’est que certains morceaux avaient déjà 6 ou 7 ans avant d’enfin sortir. Donc c’est vrai que ces morceaux ne représentaient pas vraiment The Arcane Order tels que nous étions à leur sortie en 2006. Je reste fier de ces morceaux, même si je ne les trouve pas si originaux que ceux de ce nouveau disque. Mais bon, comme premier album, je le trouve assez bon.

pix

Vous avez tourné avec Suffocation et Testament pour promouvoir ce disque, mais était-ce vraiment le meilleur public pour votre musique ?
On n’a pas vraiment tourné en fait. On a juste fait 7 ou 8 dates en tout, et au Danemark. Avec Suffocation, nous n’avons pas eu exactement la meilleure audience possible, mais on s’en moquait, on est tous de gros fans du groupe. Et quand j’ai su qu’ils passaient au Danemark, j’ai tout fait pour obtenir la première partie. Pour Testament, le concert a eu lieu quelques jours avant notre entrée en studio, donc on en a profité pour tester quelques nouveaux morceaux, et les réactions étaient très bonnes.

L’album commence par un «It’s the end of everything» («C’est la fin de tout»). C’est par rapport à la musique ou c’est ta définition de la vie ?
(rire). L’album entier est un concept, emprunté au film Collision. Bon, pour ta citation, c’est une coïncidence, parce que ça ne devait pas être ce morceau en ouverture du disque, mais un autre...

Vous avez tous dans le groupe une très grande expérience dans le monde de la musique. Comment se passe l’écriture au sein du groupe ?
J’écris toutes les musiques chez moi, à l’aide d’un ordinateur. J’assemble ensuite mes riffs, et je rencontre les autres gars du groupe. On se met alors à les répéter ensemble et à finaliser les chansons. Je pose les bases, et on crée vraiment tous ensemble dessus, comme un groupe. Et bien sûr, on arrive toujours en studio avec des idées supplémentaires, et il arrive souvent que les morceaux changent complètement par rapport à l’idée de départ. J’aime beaucoup cette manière de travailler. Cette fois-ci, on a eu moins de temps en studio, et nous n’y sommes restés que deux semaines et demi. Et encore, nous avions fini deux jours avant la date prévue. Il n’y avait aucun stress, tout s’est vraiment bien passé. Sans pression, tu as vraiment l’esprit libre pendant tout le processus qui amène à la création d’un disque. Jacob Hansen, qui s’est chargé de l’enregistrement, a vraiment fait avec nous un travail incroyable, son meilleur à ce jour pour moi.

Comment est la scène chez vous, vu de l’intérieur. Tu en as parlé un peu déjà tout à l’heure...
C’est incroyable. Il y a tellement de bons groupes. On a Hatesphere, Raunchy, Mercenary ou recemment The Burning. On a de très bons groupes dans quasiment tous les styles de metal. Et surtout, il semble qu’un buzz se crée autour de cette scène, et les gens d’autres pays commencent sérieusement à s’intéresser à nous. Et le fait que le Danemark soit un petit pays fait que tout le monde se connaît très bien, nous sommes presque tous amis. Donc on joue souvent ensemble, et c’est toujours de très bons moments, avec beaucoup de bière et de rire.

Comment expliques-tu toute cette créativité chez les groupes danois ?
Je ne sais pas...

...peut-être quelques chose dans la nourriture ou l’eau...
(rire). Non, ce sont les femmes qui nous inspirent (rire). Mais si tu remontes ne serait-ce que 10 ans en arrière, il n’y avait pas tant de groupes que ça. Nous avions Konkhra, Illdisposed ou Invocator. Je pense aussi que c’est une question de période. On a toujours eu tendance à oublier le Danemark, alors que nous avons toujours eu de bons groupes. Ou alors les groupes n’avaient pas autant d’identité propre que maintenant.


The Arcane Order – In The Wake Of Collisions
Metal Blade Records

Site : www.myspace.com/thearcaneorder