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Ah, la Suède. Quel pays ! Certains, parmi les rédacteurs de cette illustre revue, vouent un culte sans limite à ce pays dont la scène metal est une des plus percutantes, des plus inspirées qui soit. Et alors que des petits filous d’Américains avec leur metalcore essayent de leur voler la vedette, les groupes suédois et leur death mélodique inimitable se rebellent, à l’image de Degradead, défenseur des valeurs qui ont fait la force et ont forgé le style. Jeune, talentueux, produit par les membres d’In Flames, il y a de quoi être jaloux. Mais cela faisait longtemps que nous n’avions pas entendu un album de cette trempe.

Interview à paraître également  dans le Metal Observer FNAC n°17 de Mars 2008

 Entretien avec tout le groupe, par Geoffrey
Rechercher : dans l'interview

Pouvez-vous présenter le groupe en quelques mots ?
Nous sommes une formation de death mélodique. Certains disent que nous sommes un groupe de Göteborg-metal, avec ce son si particulier. Et nous sommes un bande de 5 potes de Stockholm (rire). Que dire de plus (rire) ?

Quand Bjorn Gelotte d’In Flames dit de vous que vous êtes le futur du Metal, ce n’est pas un cadeau un peu lourd à porter ?
Je pense que quand il dit ça, il veut surtout dire que nous serons parmi beaucoup de groupes, selon lui, à être le futur du metal. Pas uniquement Degradead. Nous n’arrivons pas en proposant quelque chose d’inédit et de nouveau non plus. Regarde Dark Tranquillity ou In Flames, ils seront encore là dans le futur (rire). Nous espérons juste être parmi les groupes qui compteront dans le futur.

Oh, je pense que vous compterez, il n’y a pas de doute là-dessus, en écoutant votre premier disque…
Oh, merci !

Comment voyez-vous l’évolution du groupe entre votre première demo, Death Row et ce premier disque ?
L’avantage que nous avons aussi sur ce premier disque, c’est que beaucoup des morceaux qui s’y trouvent viennent de nos démos, donc nous avons vraiment eu le temps de retravailler les morceaux et de les faire évoluer. Et en plus, depuis nos débuts, nous avons beaucoup grandi en tant que groupe, nous avons vraiment amélioré notre façon de composer et l’avons rendue bien plus efficace. Nous avons par ailleurs amélioré notre utilisation du chant clair en le rendant plus efficace. Nous avons beaucoup appris aussi de nos amis d’In Flames.

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In Flames justement… Votre relation avec ce groupe semble très forte, entre amitié et relation maître à élève…
En fait, à la base, nous sommes très amis avec la petite amie de Jesper Strömblad. Tout a commencé de là. Il a alors écouté nos démos, a aimé, et nous a dit qu’il voulait travailler avec nous. Et en décembre,  nous sommes allés travailler avec le groupe dans leur studio…

Et ça s’est passé comment ?
Très bien. Ils sont très professionnels, et ils nous ont vraiment appris à écouter une chanson avec de nouvelles oreilles, pour la parfaire au mieux. On était tellement dans nos morceaux depuis 3-4 ans que nous n’avions pas de recul. Et eux ont eu des idées nouvelles, pour transformer de bons en morceaux en très bons morceaux. Et ce, en ne touchant parfois qu’à des détails.

Et surtout, pour rassurer les lecteurs, vous avez votre propre son bien sûr, votre propre marque de fabrique, il ne s’agit pas ici d’un simple clone d’In Flames…
Oui, bien sûr. Ils nous ont juste aidés à trouver notre propre son et chemin. Disons que nous présentons une relecture du death mélodique.

[NDLR : et c’est là que nos opinions vont un peu diverger…] 15 ans après, pensez-vous qu’il y ait toujours un son Göteborg et un son de Stockholm en Suède ?
Je ne sais pas. Le son de Stockholm, c’est plutôt Entombed, Grave ou Dismember. Je ne sais pas si aujourd’hui beaucoup de groupes se réclament du son de Stockholm. Göteborg est beaucoup plus connu pour ses groupes. Nous n’avons jamais entendu cette expression de « son de Stockholm ».

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Comment expliquez-vous alors que tant de très bons groupes viennent de Suède ?
Ça doit être quelques chose dans l’eau ou dans l’air que nous respirons. Je pense que nos groupes sont chanceux.

Vous pensez que ce n’est que de la chance ?
Non, bien sûr. Je pense que nos groupes ont une très bonne culture metal surtout.

Qu’attendez-vous de ce disque ?
On ne sait pas trop. Qu’un maximum de gens nous connaisse, écoute notre musique, et apprécie.
 

Degradead - Til Death Do Us Apart
Dockyard 1

Site : www.myspace.com/degradead