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Album de mois dans notre précédent numéro, Communion est l’album du retour de SepticFlesh. Si nous avons toujours trouvé ce groupe atypique, extrêmement doué, ce nouvel opus balaie réellement tout sur son passage : riffs massifs entre black et death metal, ambiances sombres et orchestrations magistrales : déjà un de prétendants au titre d’album de l’année ?   

Interview à paraître également  dans le Metal Observer FNAC n°18 d'Avril  2008

 Entretien avec Sotiris (Guitares) – Par Geoffrey
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Que s’est-il passé pour toi, et pour les autres membres du groupe, entre 2003 et maintenant ?
Nous avons tous continué dans des directions qui nous tenaient à cœur. Seth, lui, a continué dans le graphisme, en travaillant sur les pochettes d’albums de nombreux groupes, comme Paradise Lost, Exodus, et là, il vient de finir la cover du dernier Moonspell (NDLR : aux dires de Fernando, chanteur de Moonspell, certainement la plus belle pochette que le groupe n’ait jamais eue). Christos s’est penché sur des projets plus personnels, et Chris a partagé son temps entre la Grèce et l’Angleterre, passant son temps à composer des bandes originales pour des jeux vidéos. Moi, je me suis aussi occupé d’un autre projet et puis nous nous sommes retrouvés et avons redonné vie à SepticFlesh.

Le nouvel album sort chez Season Of Mist, pourquoi eux ?
Nous n’avons eu que de bons échos de leur travail. Ils font un très bon travail pour promouvoir leurs groupes. En plus, nous avons ressenti un vrai rapport amical entre eux et nous, et pas ce rapport boss/employés. Ils adorent ce que nous faisons, et nous, on nous a laissé une totale liberté artistique. Et nous sommes très fiers d’entretenir de très bonnes relations une fois de plus avec un label français (rires). (NDLR : le groupe a la plus grande partie de sa discographie chez Holy Records)

Reformer le groupe fut une chose, mais se remettre au travail en fut une autre, quelles étaient les idées de départ ?
Nous voulions vraiment jouer une musique très naturelle, guidée par l’inspiration. Bien sûr, nous avons vraiment beaucoup discuté au début, parce que nous voulions être sûrs que cette réunion allait marcher, et que tous les membres du groupe avaient le même but. Nous voulions tous quelque chose de très extrême et en même temps de très atmosphérique. Nous nous sommes mis au travail, et je pense que c’est l’album où nous sommes le plus en osmose (NDLR : encore une label français… Ok, je sors… lol…), car tout le monde a contribué à cet album. Nous n’étions pas sous pression, nous nous sommes vraiment laissés aller. Nous avons énormément travaillé, essayé de nouvelles choses.

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Et ça a fait quoi de retravailler de nouveau tous ensemble ?
C’est comme si le temps ne s’était jamais arrêté. Ce fut très fun de retravailler de nouveau ensemble, de retrouver ce plaisir de composer en commun. Je ne pensais pas que nous retravaillerions un jour ensemble, comme si toute la période de stand-by n’avait été qu’un rêve. De toute façon, je n’ai jamais trouvé que c’était une bonne idée de splitter.


Et s’il-te-plaît, dis-moi que vous êtes définitivement de retour ?
(rire). Oui, nous le sommes. Nous savons maintenant que c’est vraiment ce que nous voulons faire. Peu importe ce qui arrivera maintenant, nous continuerons de réaliser des disques comme Communion.

Parmi les grosses baffes de cet album, il y a l’utilisation d’un véritable orchestre…
Bien sûr, Chris s’est occupé de toutes les parties orchestrales, car il a étudié cet art dans une école de musique. Le classique est d’ailleurs sa vraie base musicale. On a toujours voulu avoir de vrais instruments classiques dans notre musique, à la place des claviers, et ce, depuis notre premier album. Nous nous sentions assez solides musicalement avec ce disque pour vouloir un véritable orchestre, peu importait le coût, et élever notre musique à un autre niveau. Et le travail de composition est venu naturellement pendant que nous composions les morceaux, Chris avait beaucoup d’idées. Et surtout, nous n’avons pas cherché à en faire trop, et se retrouver avec un album où les orchestrations surpassent le reste. Nous voulions une véritable communion entre les instruments classiques et metal.

L’orchestre bien sûr, mais la production du disque est aussi énorme. Comment cela s’est il passé au studio Fredman, avec Fredrik Nordström ?
Bien sûr, nous étions très heureux de travailler de nouveau avec Fredrik. Il nous connaît, et nous, nous connaissons sa façon de travailler. Nous voulions vraiment un studio que nous connaissions, pour être très détendus et se focaliser sur le son que nous voulions. Nous savions que Fredrik allait faire ses trucs, ses tours de magie, et que le résultat serait à la hauteur de nos ambitions. En plus, il a l’habitude de travailler avec des éléments classiques, puisqu’il a déjà travaillé avec Dimmu Borgir ou Therion.

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Comment décris-tu les morceaux sur ce nouveau disque ?
J’ai bien sûr ajouté moi aussi ma part de magie (rires). Je voulais vraiment créer des mélodies qui procurent un sentiment de tristesse. Je voulais aussi tenter de nouvelles choses, comme le début de « Lovecraft’s Death ». Mais principalement, je voulais des morceaux donnant des émotions très très sombres.

Mais tu es heureux des fois ?
Oui (rires)! Là, je suis heureux, mais ma façon d’être heureux ne fonctionne pas à chaque fois (rires)... uniquement quand le soleil brille et que les oiseaux chantent (rires).

Sentez-vous qu’avec cet album, vous avez passé une étape très importante ?
Oui, nous y avions pensé avant aussi, au moment de l’écriture. Nous savons que les gens allaient être sceptiques avant d’écouter le disque, en se disant que c’était une nouvelle réformation parmi tant d’autres. Mais je pense que ceux qui écouteront ce disque ressentiront le côté honnête des émotions présentées ici. 


SEPTICFLESH - COMMUNION
SEASON OF MIST


Site : 
http://www.myspace.com/septicfleshband