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SYRENS CALL, groupe du Nord, fait parler de lui depuis plus de 10 ans maintenant sur la scène heavy-prog mélodique. Excellent techniquement, certainement un peu sous-estimé, le groupe s’est vu offrir un nouveau contrat et la chance d’enregistrer un vrai DVD live (Live From The Abyss – Thundering Rec.), chose encore peu courante en France, pour fêter en beauté ses 10 ans. D’une qualité irréprochable, que ce soit au niveau du packaging du digipack que de l’image et du son, le double DVD / CD Live qui fait la nique à bien des produits internationaux, vous permettra de découvrir un groupe à son top ! Il fallait que Metal Obs’ et Noiseweb demandent à la tête pensante du groupe, Séb (batteur), comment une telle aventure avait été possible ! 

Interview à paraître également dans le METAL OBS' n°20 de juin 2008

 Entretien avec Sébastien Paul (drums) – Par Will Of Death et Darken
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Votre DVD sort officiellement le 20 mai… Comment te sens-tu à quelques jours de la délivrance ?
Le 20 mai en France et le 18 juin pour le reste. On est toujours un peu stressé quand le bébé va sortir. On a déjà eu quelques retours, chroniques, interviews et ça se passe déjà plutôt bien. Le vrai juge étant le public, on attend de voir comment il sera perçu par les fans, c’est ce qui compte pour nous.

Quelles sont les retombées de la presse pour le moment et des fans chanceux de votre fan-club, qui l’ont déjà reçu ?
On l’avait proposé en souscription au fan-club, donc ils l’ont depuis un mois environ. Les retours sont très positifs ; je dirais que là c’était plus facile, presque gagné d’avance ! (rires). Maintenant, on attend de voir comment il sera perçu par la presse nationale et par les fans qui ne nous connaissent pas et qui vont découvrir le produit dans les rayons. Comme tu l’as vu, nous avons soigné le packaging, pour que les gens aient envie de prendre l’objet dans les mains, de le retourner, voir ce qu’il y a dedans, de l’écouter et de le visionner. C’est un peu notre façon à nous d’essayer de séduire le plus grand nombre de fans possible. Et bien sûr,  après, il y a les concerts qui sont très importants pour ça aussi.

Comment l’aventure de ce DVD a-t-elle été possible ? Ce n’est pas évident de sortir un tel objet pour un groupe comme le vôtre…
Oui, c’est sûr… Mais le point principal, qui fait que l’aventure dure depuis dix ans dans Syrens Call - et ça fait vingt ans que je joue avec Stéphane, le guitariste du groupe - c’est la passion. On est tous passionnés par cette musique, par notre projet. Et puis, il y a une ambiance qui fait que l’on a envie de durer. Syrens Call n’est pas juste un projet musical avec des gens qui veulent réussir ou qui veulent vivre de la musique, c’est  un groupe de potes avant tout. Je crois que c’est grâce à ça que l’affaire dure, car on a tous des boulots à côté, c’est parfois difficile de tous concilier, tout gérer. Et ce qui nous donne envie de continuer, de développer de nouvelles choses, ben, c’est cette passion, le plaisir de nous retrouver tous ensemble, de répéter pour essayer à chaque fois de faire un projet d’un meilleur niveau. Et le DVD, c’est vrai que c’est énormément de travail, un an de boulot. On n’avait pas imaginé ce que ce serait comme boulot. Des albums, on en a déjà faits quelques uns mais faire un DVD,  c’est bien pire ! C’est horrible, en fait !! (rires).  Mais quand il sort, t’es vraiment content, tu as l’objet entre les mains, c’est la récompense mais c’est quand même pas mal de souffrances et de sacrifices pour arriver au résultat.  
Le point de départ de ce DVD, ça a  été de pouvoir  s’accorder une semaine de résidence au Nautilys de Comines. C’est une idée que j’ai eue. J’ai demandé à Soraya, notre chanteuse, qui ne vit pas très loin, d’aller y faire un tour et de voir avec le responsable de la salle s’il n’y avait pas moyen de faire une résidence et gros coup de bol, il avait une semaine disponible début mai 2007. On a fait en sorte de tous se libérer de nos boulots pour cette semaine-là. Et donc, en partant de là, on s’est dit qu’avec une belle scène comme ça, une semaine pour se préparer, un ingé-son qui travaille avec nous pour la semaine, les lights, etc…, y avait moyen de bien se préparer et de filmer le concert. On a dit : « ben là, il faut y aller, essayer de filmer le concert le mieux possible et pourquoi pas en faire un DVD, si le résultat est à la hauteur ». Tu vois, c’est une idée qui germe comme ça et en général, quand ça séduit tout le groupe, la machine se met en route, tout le monde participe et ça avance. Syrens Call, c’est six musiciens dans le groupe  et autour, toute une équipe, donc en fait, on est une douzaine à travailler sur le projet. Notamment notre Webmaster qui s’occupe des graphismes, du packaging, etc. Il a embrayé toute suite pour nous faire un magnifique backdrop que l’on peut voir sur le DVD,  les techniciens scène qui sont venus nous aider pour l’aspect technique, l’ingé-son dont j’ai déjà parlé .Toute l’équipe s’est mobilisée pour faire que cette semaine soit une préparation du concert que l’on allait filmer.  On en a aussi profité pour utiliser les décors de scène, les effets (bulles, confettis)  pour la fin du concert, qu’on n’avait jamais utilisés jusque là. On avait toute une équipe qui nous permettait de faire un truc plus sérieux et surtout du temps, puisqu’étant seuls sur scène  on pouvait faire ce que l’on voulait. Le concert a duré un peu plus de deux heures ; on a donc pu se faire une petite interlude acoustique que l’on voulait faire depuis longtemps. On s’est lâché et tout a été filmé.
La dernière inconnue était le public. Etant en période d’élections présidentielles, on était programmé le jeudi, et en semaine, ce n’est pas évident d’avoir suffisamment de monde pour mobiliser du public afin de filmer le DVD.  Et on est content car on avait 300 personnes environ, ce qui est la capacité maximum d’accueil de cette salle. C’était rempli et donc, ça nous a permis d’avoir l’ambiance nécessaire à la réalisation d’un live digne de ce nom. Donc, voilà le cheminement.
Ensuite, quand le concert est en boîte, que tout s’est bien passé techniquement et que le groupe a à peu près assuré sur scène, il faut faire derrière le montage de la vidéo (on avait trois caméras), le mix du son, enfin tout le boulot de production. Et comme nous n’avions pas forcément le budget pour ça, on a du pas mal se débrouiller par nous-mêmes. Le mix a été réalisé par le groupe, le montage par un ami proche du groupe qui se débrouille très très bien en vidéo, et donc voilà.  C’est avec des plans du système D, pas mal de passionnés et pas mal de proches du groupe toujours prêts à nous filer une coup de main, que ça a pu se faire. C’est grâce à eux qu’on arrive à sortir aujourd’hui ce DVD.
Alors quand même, un point important, c’est le label, puisqu’on en a changé pour sortir ce disque. Notre label, Thundering, nous a vraiment aidés à faire en sorte que le DVD ait le format que l’on voulait, un digipack de luxe à trois plateaux, avec un livret  huit pages, etc…

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Si vous n’aviez pas été chez Thundering, vous n’auriez pas eu tout ça ?
Non, ça n’aurait pas été possible. On était chez Brennus depuis dix ans. On est très contents de ce qu’ils ont fait pour nous, ils nous ont toujours aidés. On n’a pas quitté Brennus par mécontentement, mais juste parce que l’on voulait avoir plus de moyens pour sortir ce dont on rêvait. Même Thundering nous avait dit non au début, on a du pas mal négocier et argumenter pour arriver à ce produit-là. Et aujourd’hui, nous sommes vraiment fiers car on l’a fait !!

Avant de parler du contenu du DVD, revenons un peu sur la carrière de Syrens Call… On invite bien sûr les gens à découvrir les interviews du DVD pour en savoir plus, mais sans trop rentrer dans les détails, quels ont été les temps forts de ces 10 ans d’existence ?
Les grands temps forts, je dirais en premier, la première signature avec Brennus. On avait sorti Fantasy, notre premier album, en 2000. Le groupe existait depuis 3 ans, c’était un album prévu pour une démo, pour démarcher, les concerts, etc … Et suite à un concert à Charleville-Mézières, je me souviendrais toujours qu’Alain Ricard de chez Brennus est venu nous voir et nous dire que l’album l’intéressait et qu’il voulait le sortir sur son label. C’était la première fois que l’on allait signer un contrat avec une maison de disques, et donc c’est très marquant.
Un peu plus tard, Alain nous a dit qu’il avait même décroché des contrats avec la Russie et le Brésil pour faire presser l’album ! C’est quelque chose de très important pour moi : quand j’ai eu l’occasion d’aller au Brésil et que j’ai trouvé les albums de Syrens Call dans les bacs des magasins, ça m’a fait quelque chose !! Ce sont des temps forts.
Dans chaque album, j’ai des souvenirs. Avec la chorale pour notre deuxième album, Emoceans. Les concerts sont de bons souvenirs, comme participer au Festival de Bruxelles avec Nightwish, Epica (Metal Female Voices Fest de 2004, où le groupe avait d’ailleurs été très bien reçu par le public – NDLR). C’était super et aussi très mauvais à la fois pour moi, car c’était notre dernier concert avec Valérie. On savait que l’on allait se quitter et c’était notre dernier concert avec cette formation-là. Une triste  ambiance puisque c’était un des plus grands concerts du groupe et au même moment, un chapitre se fermait. Le split, c’est le plus mauvais souvenir de l’histoire du groupe, les ruptures sont toujours difficiles (NDLR : d’autant plus que Sébastien et Valérie étaient mariés). Cela dit, j’ai un excellent souvenir de mon retour dans le groupe après ce petit passage à vide d’une année où je m’étais mis de côté. Et de redémarrer avec une nouvelle chanteuse, un nouveau mini-CD, et derrière des tas de moments sympathiques. Le point d’or de tout ça, c’est vraiment ce concert anniversaire, car c’est celui où l’on a eu le meilleur accueil ; les gens ont été vraiment là pour nous. Quand tu entends le public te chanter « Joyeux anniversaire », ça te prend aux tripes !!!! Et je crois que c’est aussi pour ça que l’on vit depuis 10 ans cette aventure, pour toute ces émotions que l’on découvre sans forcément s’y attendre, sans que ce ne soit programmé.C’est une aventure humaine, Syrens Call. J’ai plein d’autres souvenirs mais il va falloir regarder le DVD, notamment les bonus.

Regrettes-tu aujourd’hui certaines choses ?
Pas vraiment... Mis à part le split, que je viens d’expliquer. Cela dit, si nous n’avions pas splitté, le groupe aurait explosé. C’était la moins mauvaise solution pour faire continuer le groupe. Sinon, pas vraiment de regrets. Il y a eu des concerts où l’on pensait jouer dans de bonnes conditions, être bien reçus et où, tout compte fait, c’était un vrai désastre. On a joué dans des festivals où l’on était le seul groupe mélodique et les autres que du Metal extrême, où tu n’es pas très à l’aise et le public te le fait sentir aussi de toute façon (rires) ! Ça, ce sont des moments désagréables, mais je ne regrette pas. Si on m’avait dit il y a dix ans que l’on sortirait un DVD, je ne l’aurais pas cru, donc là, on est content et prêt à continuer.

Il n’est jamais aisé de changer de chanteuse, d’autant plus que Valérie et toi étiez mariés (on ne va pas revenir là-dessus, c’est votre affaire) mais qu’a réussi à apporter Soraya au groupe ?
Quand elle est arrivée, j’étais dans une période assez creuse. Entre le split et l’enregistrement d’Against Wind And Tide, j’avais pris un peu de recul. J’avais demandé aux autres de continuer l’aventure et de composer, ce qu’ils ont fait. Ce sont eux qui se sont chargés des auditions et quand le tour de Soraya est venu de chanter, la décision a été instantanée ! On savait que c’était la future chanteuse de Syrens Call. Ils m’ont envoyé des mp3 des auditions et j’ai été immédiatement d’accord avec eux. En plus, au niveau humain, ça passe super bien, elle s’est intégrée dans le groupe très facilement et tout le monde est d’accord pour dire qu’elle dégage quelque chose de très spécial sur scène (rires) ! Y a qu’à regarder le DVD et les photos pour comprendre (rires) ! D’un point de vue purement musical, elle a de plus une voix qui n’est pas à des kilomètres de celle de Valérie et les fans s’y sont retrouvés. Ce n’est pas comme Bruce Dickinson et Blaze Bailey… Les gens n’ont pas eu de choc en entendant la nouvelle chanteuse. Bon, ce n’est peut-être pas moi qui suis le mieux placé pour parler de ça parce que tu comprendras bien que je garde une réserve par rapport à Valérie mais on peut dire que la transition s’est bien passé, d’autant plus que Soraya est la seule de nous tous qui soit musicienne professionnelle. Chanter, c’est son métier (Soraya chante dans une revue et fait des spectacles tous les soirs – Ndlr). Il y a aussi toute une technique et une présence scénique qu’elle a apportée.

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Je me souviens bien du tout premier concert que vous avez donné avec elle, c’était justement aussi à Comines, au Nautilys, en 2005. Un mec certainement imbibé, comme on en voit plein dans le Metal quand il y a une belle chanteuse, avait crié « à poil » et Soraya s’était énervée, un peu par inexpérience et méconnaissance du milieu, qui a ses propres codes. S’est-elle faite complètement au Métal aujourd’hui ?
Ouais. Bon évidemment, elle n’a pas la même culture Metal que nous avons depuis des années,  puisqu’on baigne dedans depuis au moins 20 ans et peut-être même plus (rires) mais elle a appris petit à petit. Il est très rare maintenant qu’on ait ce genre de remarques car les gens la respectent beaucoup plus. Elle écoute maintenant beaucoup plus de groupes Metal dans différents styles. Plus ça va, plus elle est à l’aise. Ce sont d’ailleurs souvent les fans qui viennent nous voir, pour nous dire qu’ils sont contents qu’on ne fasse pas de Metal symphonique comme Nightwish ou ce genre de groupe.

Comment fut reçu Against Wind And Tide, votre EP, d’ailleurs ?
Je vais scinder ma réponse en deux. Si on se base sur l’accueil du public et des chroniques, l’accueil a été excellent. C’est un mini-CD qui a été fait très rapidement après l’arrivée de Soraya, avec une méthode de composition différente d’Emoceans, où on avait bossé pendant un an, enfermés dans notre studio et on avait vraiment peaufiné les choses à leur maximum. Là, pour le EP, on a voulu garder la spontanéité des titres, avec un peu moins d’arrangements. On voulait rapidement présenter Soraya au public et du coup, on a opté pour le format MCD parce qu’on n’avait pas assez de titres pour un album complet. Mais il faut avouer que le format 5 titres, c’est difficile à vendre et à distribuer. Côté label et distributeur, ça a donc été très difficile et nous n’avons pas des chiffres de vente mirobolants parce qu’il y a plein d’endroits qui ne prennent pas les MCD. Ce n’est pas un format « conventionnel » pour le Metal, si tu veux. Ceci dit, nous, au niveau de nos concerts et des ventes directes que l’on a pu faire, l’accueil a été très bon. C’est très positif au niveau de l’intégration de Soraya, comme carte de visite. Après ça, on voulait préparer le troisième album mais cette possibilité de faire ce DVD s’est présentée, et on a foncé. Le troisième album est déjà bien sur les rails de toute façon !      

Revenons au DVD. Tu peux nous parler un peu de l’ambiance qui a régné ce jour-là, avant et après le concert ?
Ça a été une expérience très particulière parce que nous sommes passés par des sentiments très divers. Je me souviens que le lundi et le mardi soir, les deux premiers jours, nous étions complètement désespérés parce qu’on avait plein de problèmes techniques : pas le son, pas de retours… On n’était pas bien et en plus, on se filmait pour analyser un peu la gestuelle, et nous n’étions pas du tout satisfaits. Ça aurait très bien pu tourner à la catastrophe entre nous mais au contraire, ça a créé une motivation supplémentaire et petit à petit, les choses se sont mises en place jusqu’au dernier moment. On l’a fait et on était très content : sur les enregistrements du concert, on a retouché très peu de choses. Je suis honnête, je ne dis pas qu’on n’a pas retouché certaines choses… ça, ça n’existe pas ou alors, faut s’appeler Deep Purple…

…ouais, et encore ! Un des plus grands live Metal de tous les temps, le World Wide Live de Scorpions, a été complètement refait en studio, alors…
Il y a quelques retouches sur notre live, ce qui était indispensable pour sortir le meilleur produit possible. Mais très franchement, très peu de choses ont été retouchées ; ça nous a étonnés agréablement. 

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Et après le concert ?
Là, c’était la délivrance parce qu’on savait qu’on avait fait quelque chose de bien. On avait envie de partager ça avec nos amis, nos familles et les fans les plus proches. On s’est retrouvés backstages avec une trentaine de personnes pour fêter ces 10 ans du groupe et ça reste un très grand souvenir. On n’en voit pas grand chose sur le DVD parce que tout n’a pas été filmé évidemment. Tout était en boîte, on pouvait se lâcher ! 

Quels sont les points forts du DVD, selon toi ?
Le concert est le point le plus important. Je pense qu’il y a une vraie sincérité dans le truc. On ne prétend pas être le meilleur groupe du monde mais ce qu’on a fait ce jour-là, on l’a fait avec passion et on espère que ça plaira à un maximum de gens. Ca nous adonné la force de réaliser ce qu’on avait en tête, comme de faire un beau packaging, un objet que les gens auront envie d’avoir, de collectionner. Tu sais, nous, nous sommes aussi des fans avant tout et moi aussi, il m’arrive d’acheter un objet rien que pour sa présentation. Si l’extérieur est attrayant, ça me donne déjà l’envie d’écouter. Je suis un nostalgique des picture-discs, des objets collector... C’est donc un autre point fort qu’on peut mettre en avant : c’est un bel objet qui pourra attirer le regard, donner envie de regarder ce qu’il y a derrière ! Et puis, bon, une fois qu’on a entendu le chant des sirènes, on est foutu, hein (rires) !!  

La partie bonus est vraiment cool. Tu peux nous en parler ?
Dans les bonus, j’ai voulu 2 aspects. Dans la première partie, j’ai voulu raconter comment un groupe qui a 10 ans de carrière pouvait sortir un DVD comme ça, sachant qu’il y a beaucoup de système D... Raconter notre histoire, quoi. Ça a été un travail considérable de rassembler toutes les vidéos et les photos accumulées en 10 ans, t’imagines bien et de faire des sélections… On a choisi de faire ça sous la forme d’interviews de chaque membre et il y a d’autres éléments qui sortiront en vidéo au niveau du fan-club. On n’a pas pu tout mettre, comme notre webmaster, la responsable du fan-club. On a découpé ça en chapitres afin que les gens puissent le regarder en plusieurs fois puisque le documentaire dure quand même 45 minutes. On voulait faire quelque chose de vivant mais ce documentaire est quand même assez sérieux dans son approche.
Mais à côté de ça, on ne voulait pas avoir l’image d’un groupe intello et rigide, donc on a fait un making-of du concert des 10 ans, complètement loufoque et totalement improvisé ! On s’était dit qu’on ne ferait pas de scénario, qu’on filmerait la salle et les préparatifs librement pour en faire un montage. Finalement, il a pris un vent de folie à Eric, notre bassiste, qui a embarqué un caméraman dans et hors de la salle 2 heures avant le concert en délirant complètement. Il est passé par les loges, est allé embêter Soraya quand elle était sous la douche, dans les backstages, voir les techniciens et il est parti en couilles. Du coup, on se retrouve sur le DVD avec 15 minutes de visite délirante, encore une fois très sincère car complètement improvisé… 

Je ne l’ai pas trop dit dans la chronique mais sur un DVD officiel, peut-être aurait-on aimé voir une galerie photos mais aussi peut-être plus d’images de live anciens… Pourquoi n’y figurent-ils pas ?
Déjà, nous n’avons pas beaucoup d’autres films de très bonne qualité en live et puis surtout, d’un point de vue technique, on ne pouvait pas bourrer à mort le DVD, sinon, tout aurait été compressé et le concert aurait perdu en qualité visuelle et sonore. Le concert dure plus de deux heures et on a donc du limiter les bonus. Ou alors, il aurait fallu faire un double DVD et là, plus personne ne nous aurait suivis (rires) ! On a donc fait des choix…
Mais nous nous rattraperons au niveau du fan-club puisque bous sortons des DVD collector sous la forme de bootlegs officiels. Il y en a déjà un qui est sorti, intitulé The Other Waves Vol.1 et les trois titres qui avaient été filmés par exemple au magasin Milonga à Hénin-Beaumont en septembre 2007, l’ont été par plusieurs caméras d’une équipe de professionnels de la télé, avec une très bonne qualité… (photos de cette date en ligne sur Noiseweb, là : Photos live Hénin-Beaumont 2007). Tu vois, on essaie, comme ça, de proposer des choses originales. Il y a 16 titres dans ce DVD fan-club…

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Alors, tu m’as dit qu’il y avait certains points sur lesquels tu voulais revenir quant à ma chronique du DVD parue sur Noiseweb, là : Chro Live From The Abyss DVD… Vas-y, c’est le moment !
Oui, c’était plus des petits points de détail… J’aimerais bien préciser un truc par rapport au CD live. L’objet central est le DVD et le CD live doit être vu comme un bonus. Alors, il comporte 12 titres sur les 20 du DVD mais on tenait à le mettre pour que les gens puissent l’écouter dans leur caisse quand ils vont au boulot. Une autre chose aussi, juste préciser aussi que les choristes n’interviennent que sur deux titres, dont Kamel, qui s’est aussi chargé du montage vidéo du concert (sur « Run And Fall » et « The Show Must Go On »). Tu vois, c’est une petite équipe (rires) ! Il sait monter de la vidéo, il sait chanter, il sait faire des trailers pour le Net, il fait tout, quoi (rires)… En tout cas, merci pour cette chronique, on sent que t’as vraiment détaillé…

Ben, c’est la plus longue chronique que je n’ai jamais faite pour Noiseweb, à vrai dire !
Et bien, écoute, c’est cool !

Il y a un truc qui a été mis sur le DVD et qui m’a bien plu, c’est le duo de virtuoses guitare/claviers sur l’arrangement d’un titre de JS Bach, que vous avez intitulé « Toccattack ». Je me souviens que la première fois où je vous ai vus à Lille, au Melting, Thibaut s’était amusé à faire ça, une petite démonstration de tapping là-dessus…
Ouh la, le Melting ! Mais ça ne nous rajeunit pas, ça (rires) !

Ouais, d’autant qu’à la fin, pour la petite histoire, j’avais pris la guitare de Thibaut pour jouer une reprise de Metallica avec vous et qu’au bout de deux minutes, j’avais pété sa corde de guitare tellement elle était fine par rapport aux miennes, moi, le bourrin death metal (rires) ! J’avais trop honte ce jour-là (rires) !
Ah ah ah ! Ouais, c’est vrai (rires) ! Excellent…

Mais sur ce morceau, « Toccattack », on voit bien que le niveau technique est assez hallucinant !
Oui, effectivement ! Avec Frank, Thibaut s’est fait plaisir. Ils ont pris un sacré risque parce qu’ils avaient préparé ça spécialement pour le concert mais sans plus. C’est assez spontané et pas évident du tout au niveau technique ! Mais là, c’était vers la fin du concert et tout le monde était dans un état second ! Pour te dire, ça, on ne le voit pas sur le film, mais Eric est allé carrément dans la salle avec sa basse pour profiter de leur démonstration ! Il nous a dit après avoir vu ça : « oh la la, qu’est-ce que je suis content de jouer avec de vrais musiciens ! » (rires). Ils m’ont impressionnés aussi !

Ben, Eric y est allé aussi de son petit solo alors qu’il est plutôt réservé sur scène…
Oui, une autre nouveauté ! Il a composé un petit solo de basse spécialement pour ses enfants. Mais on avait du temps pour faire ce qu’on voulait sur ce concert, c’est ça, aussi… Son intermède solo nous a aussi permis de préparer les guitares acoustiques pour les deux titres suivants…

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Tout comme « Toccattack », enchaîné à « Aquatic Coma », un instru, qui a permis à Soraya d’aller se changer pour le rappel…
Voilà, oui ! Et il y a aussi une petite surprise sur « Silence Of An Angel » où elle est allée sur le balcon de la salle, derrière le public, pour chanter… On ne l’attend pas là !

Quel est le futur de Syrens Call ? Vous avez un album en préparation, je suppose, vous connaissant…
Dans l’immédiat, on va se concentrer sur la promo du DVD avec quelques show-cases acoustiques. On a préparé un petit set de 45 minutes, qui a par exemple, très bien fonctionné en Belgique il y a quelques jours. Il y aura aussi des concerts électriques à la rentrée et cet été, on va maquetter le nouvel album. On pense pouvoir le sortir vers la fin 2009 chez Thundering Rec.

Tu voudrais rajouter quelque chose de particulier, pour les fans et aussi pour peut-être convaincre les gens qu’ils peuvent acheter ce DVD ?
Déjà, merci beaucoup pour tout le soutien que tu nous apportes depuis des années. J’invite tout le monde à venir faire un tour sur notre site Internet (www.syrenscall.com) qui a été complètement refait, s’ils veulent nous écouter et nous découvrir. Sur notre page Myspace (www.myspace.com/syrenscall), on trouve des extraits audio et vidéo du live ; en très peu de temps, on peut se faire une idée de ce qu’est le groupe. Je remercie tous les gens qui s’intéressent à nous et qui nous soutiennent : c’est grâce à eux qu’on a toujours l’envie d’avancer, en espérant que ça durera encore au moins 10 années supplémentaires.


 
SYRENS CALL – Live From The Abyss DVD + CD
Thundering Rec.


Site : http://www.syrenscall.com

Myspace : http://www.myspace.com/syrenscall