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Deux ans après avoir interviewé le groupe au Raismes fest, revoici Dagoba dans nos pages. Les Marseillais reviennent avec leur troisième album, et comme le veut la formule, ça va passer ou ça va casser car le groupe n'a pas hésité à changer certaines de ses habitudes de compos. Un album qui ne déroutera pas les fans mais qui, comme d'habitude avec ce groupe, va faire couler beaucoup d'encre car peut-être encore plus brutal qu'avant. C'est un fait, Dagoba ne laisse personne indifférent, que ce soit en bien ou en mal, sauf qu'une chose est certaine :  le groupe est une vraie machine de guerre en live. Il nous fallait donc en savoir un peu plus sur le nouvel album et sur le statut actuel du groupe ; c'est pourquoi Shawter (vocals) a bien voulu répondre à nos questions sans tourner les talons.

Interview à paraître également dans le METAL OBS' n°23 d'Oct. 2008

 Entretien avec Shawter (chant et machines) - Par Geoffrey & Gaet’
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Avant de parler du nouvel album, je voudrais juste revenir sur le précédent, qui a quand même été un tournant pour le groupe. Comment avez-vous vu tous les retours sur ce disque ? Comment avez-vous vécu toute cette période sur les tournées et tout le reste ?
En fait, on n’a pas trop pu évaluer les choses en terme de succès ou de carrière puisqu’on a passé vraiment beaucoup de temps sur la route, donc on était sur le feu sans cesse. On n’a pas vraiment eu le temps de prendre le recul nécessaire pour voir ce qui c’était vraiment passé durant cette tournée. Mais c’est vrai que là, cet été, on a pu prendre un peu de recul et on s’aperçoit qu’on est pas mal attendu finalement. Donc c’est que ce disque, cette grosse tournée, ont été effectivement un tournant pour nous. On a essayé de donner le meilleur de nous-mêmes sur chaque date. Apparemment, ça a apporté ses fruits. Souvent, quand on lit les interviews ou les biographies des groupes, on se rend compte que les groupes ont toujours un album ou partent sur la route pendant des centaines de dates et qu’un jour ou l’autre, ils récoltent le fruit de tout ça. Alors, on espère que ces centaines de dates nous fassent récolter quelques fruits et qu’il ne faille pas encore en faire cent pour arriver à vivre de la musique. Dans tous les cas, c’était vraiment une bonne période de la vie de Dagoba et c’est sûr que What Hell Is About aura toujours une valeur sentimentale particulière pour nous.

Et ça a surtout cassé les frontières et donné une dimension au moins européenne au groupe…
Exact.

D’ailleurs en parlant de ça, les dates à l’extérieur se sont passées comment ?
Ca se passe très bien. Le truc qui est bien à l’étranger, c’est qu’on arrive un peu comme des inconnus ou comme un simple « groupe Myspace ». Les mecs ont entendu notre musique et vu nos gueules sur des photos, ils n’ont pas trop l’historique du groupe en tête et n’ont pas l’habitude de nous voir et nous revoir comme en France. Et malgré tout, aujourd’hui, on débarque avec un peu plus de savoir-faire qu’au début de notre carrière, donc c’est un groupe plus mature et plus pro qui débarque pour la première fois sur scène chez eux. L’impact est sûrement plus important et la surprise est plus grosse pour eux. Il y a une autre approche du public quant au statut de musicien à l’étranger. C’est à dire qu’en France, étant donné qu’on parle la même langue, qu’on est plus présent depuis longtemps dans les médias, des fois, j’ai l’impression qu’une grosse tranche du public pense qu’on est là aussi pour être leurs amis et qu’ils sont déçus quand on n’a pas trop le temps de leur parler. Car on a toujours des choses à faire : décharger le matos, ranger le matos, charger le van, partir à l’hôtel parce qu’on a une date le lendemain très tôt. Et même si on essaye de donner le maximum de temps à chacun et que des liens se sont tissés avec certains fans, ce n’est pas toujours évident de contenter tout le monde avant ou après le concert. Et sur ça, les étrangers sont beaucoup plus tolérants. Bon, peut-être aussi par rapport à la barrière de la langue mais c’est vrai que c’est une approche différente. Après, on est très fier de notre public français puisque c’est lui qui nous a poussés depuis le début et on sait très bien que sans eux, on ne serait jamais là. C’est sûr que si on pouvait se démultiplier à chaque concert, on irait serrer la paluche, signer les autographes et boire un coup avec tout le monde.

Tu crois qu’il y a parfois un petit déficit d’image par rapport à ça en France, où les gens vous voient différemment ?
Oui, il y a cette réaction, mais c’est tout à fait normal. Les gens nous voient en train de décharger le matos sur scène. Ils se disent que peut-être on aurait du temps aussi pour eux. Mais malheureusement, pour des raisons logistiques, on n’en a pas. C’est triste pour nous aussi, on ne peut pas faire autrement. Alors qu’à l’étranger, on arrive, on est inconnu, on joue et après, on part. Les gens sont habitués à voir les groupes étrangers faire ça. Il n’y a pas le même rapport en fait.

Parlons un peu de ce nouvel album. Déjà, avec un titre comme Face The Colossus, vous mettez une grosse pression d’entrée.
Par forcément… tous les journalistes me posent cette question…

… Ou alors, c’est le côté marseillais « on se la pète » ?
[rires] Pas du tout. En fait, si on devait illustrer le groupe sur la pochette, on serait plutôt le petit être humain face au colosse. L’explication de ce titre est bien claire dans les paroles. Les gens comprendront bien ce qu’est le colosse en lisant les paroles ou tout simplement en écoutant la musique. On ne se pose pas en tant que créature ou machine dévastatrice.

Les gens l’ont pris comme ça au début. On le voit sur certains forums…
Les gens se font des idées sur un titre d’album ou un titre de chanson. Je suis peut-être de la vieille école mais je n’ai jamais jugé un album ou un groupe sur un titre de chanson…

… C’est vrai. Maintenant, parfois, ils se basent même sur trente secondes sur Myspace pour faire toutes la chroniques d’un album.
C’est un peu la nouvelle génération. Il faut s’y faire. Mais les gens qui achèteront nos albums, qui se déplaceront à nos concerts, le comprendront. Nos détracteurs, on préfère les laisser là où ils sont et les laisser se faire une idée sur trente secondes.

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Parlons de la musique. C’est le fan qui parle. Bizarrement, c’est l’album qui demande le plus d’écoutes pour vraiment rentrer dedans. Est-ce que tu es d’accord ou pas ?
Je suis entièrement d’accord avec toi.

C'est-à-dire que j’ai été très surpris au début et il a fallu plusieurs écoutes pour vraiment comprendre le disque et la démarche. Parce qu’il y a plein de nouvelles idées. Il y a encore plus d’arrangements, plus de riffs black-metal et une réelle prise de risque au niveau du chant. Alors, quelles étaient les idées de départ au niveau de la composition ?
Avec What Else Is About, on avait tout juste découvert notre voie. Pendant qu’on le composait, on cherchait encore où on voulait aller et en même temps, on travaillait notre niveau technique pour pouvoir effectuer cette musique-là. Donc, sur Face The Colossus, on avait déjà trouvé notre voie et on avait les moyens techniques de pouvoir les réaliser. Ce fut quelque chose de beaucoup plus naturel et instinctif, mais aussi extrême dans le sens où on n’a pas cherché à raccourcir de passages ou à les rallonger pour que ça sonne mieux en live ou pour une certaine homogénéité des chansons. Là, on a vraiment posé nos coudes sur la table pour se dire : «  là, on va faire ça et ça et  advienne que pourra  ». Maintenant, on sait le faire alors autant le faire sans se poser de questions. Ca joue aussi sur les arrangements. Maintenant qu’on sait comment ça fonctionne, les séquences électroniques / classiques, plutôt que d’en mettre sur quelques refrains ou de façon timorée, on en a mis partout comme on voulait le faire depuis le début. Alors même si c’est peut-être moins abordable dès la première écoute, c’est la musique qui se rapproche vraiment le plus de ce qu’on peut faire de Dagoba. C’est quelque chose que je dis album après album mais plus on vieillit, plus on assume. Face The Colossus est une étape de plus. Au niveau de la voix, c’est plus une prise de risque pour les auditeurs mais du point de vue du groupe et de moi-même, c’est le registre dans lequel je me sens le mieux. Je ne me voyais pas alterner voix gutturale et  voix claire. Je voulais faire plus de mélodies. Je n’avais pas envie de gueuler pour gueuler, faire la brute. Tout a été instinctif. Contrairement aux autres albums où on aura fait beaucoup de compos pour en trier et n’en retenir que quelques-unes sur la fin, là, sur le nouvel album, on a mis tout ce qu’on a fait. Il n’y a eu aucune pression.

Encore une fois, le son est énorme. Vous avez continué à travailler avec Tue Madsen. C’est un peu le troisième membre à force ?
Exactement. A la fin de What Else Is About, il nous avait donné rendez-vous pour le prochain album. Avec le temps, on est devenus amis et il voulait suivre le groupe. En tant que cinquième membre, il nous impose juste une condition, c’est qu’en restant du Dagoba, on lui propose quelque chose de frais et de différent par rapport à ce qu’on a fait précédemment. Quand on lui a envoyé les pré-productions, il a bien compris que ça restait du Dagoba et qu’on continuait à affiner justement le concept. Ca lui a plu. Se connaissant de mieux en mieux, il savait exactement où aller. Les prises, le mix et le master sont allés beaucoup plus vite et c’est tant mieux parce que comme il y a de plus de détails, il nous aurait fallu plus de temps pour finaliser cet enregistrement.

On parlait du titre qui était en relation avec les paroles tout à l’heure. Alors quels sont les thèmes que tu as développés sur ce disque ?
Clairement sur ce disque, ce ne sont que des chansons d’amour. Ca sera peut-être découvert au fil des écoutes. C’est pourquoi les gens comprendront pourquoi on ne se place pas en tant que colosse. On s’est aperçu que l’amour était un thème qui pouvait être traité de façon assez personnelle et qui pouvait également être perçu de façon générale. Donc, sur une approche assez universelle, j’avais envie de donner ma propre version. Ca rajoute encore un contraste sur l’album finalement.

Sur une musique de brutes se cachent des grands sentimentaux ?
Peut-être… (rires)

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Toujours pas de vraie ballade par contre. Vous n’avez pas poussé le truc jusqu’au bout…
On a fait vraiment ce qu’on avait sur le cœur. Alors peut-être que sur le prochain album, il y aura une vraie ballade ou peut-être que ça sera dans deux albums… On ne compose pas en fonction d’une sorte de morceau qui manque à notre panoplie. Ce n’est pas parce qu’il manque une ballade à notre répertoire que demain je vais prendre ma guitare et en composer une.

L’album sort fin septembre et mi-octobre aux Etats-Unis. Est-ce que les Etats-Unis font partis des gros projets pour la suite ?
Oui quand même, puisque durant la tournée de What Hell Is About, on avait « entre guillemets » refusé quelques dates car on pensait que ça n’était pas le moment et que ça représentait surtout une très grosse perte d’argent. Ca coûte très cher pour un groupe français d’aller se promouvoir là-bas. On ne l’avait pas fait cette fois-ci mais on va faire en sorte de le faire cette fois-là. Bien sûr quand tu joues du rock n’roll, tu as envies d’aller fouiller un peu la terre promise, ça sera un grand pas pour nous.

Revenons un peu sur la scène française. Comment la vois-tu actuellement ?
Je suis assez détaché de tout ça. Je vois qu’il commence à y avoir des groupes qui fonctionnent à l’étranger. Je ne pourrais pas t’en citer car je suis assez loin de tout ça. Je vois que pour Gojira commence à bien cartonner, même très bien. C’est super pour eux, en plus ce sont des amis donc je suis très content et très fier d’eux.

On avait dit qu’on n’aborderait pas le sujet de Gojira car on doit souvent t’en parler ?
Non, pas en particulier. On fait notre route sans se soucier de ce qui se passe autour de nous, ni de personne. Donc même s’il n’y avait rien, on ne s’arrêterait pas de faire du metal. Qu’il y ait des groupes internationaux ou rien, on ferait quand même la même musique avec nos mêmes arguments. Je suis très content si la scène française marche et si elle marche de plus en plus, mais de là à monter sur mon toit et chanter « cocorico », ça n’est pas demain la veille. Ce n’est pas dans mon état d’esprit. Je préfère percevoir la musique comme quelque chose qui n’a pas de frontières, ni de nationalité. Pour moi, c’est la musique avant tout qui compte, qu’un groupe vienne de Marseille ou de Los Angeles, tant que la musique est bonne, elle mérite d’être écoutée.

Est-ce que tu te souviens de la première fois que tu as entendu un disque de rock ou de hard-rock ?
Moi j’ai commençais avec Metallica et je suis resté fan depuis. Je fais partie de ceux qui ont connu les albums de Metallica dès leurs sorties. Même depuis que je suis très petit, c’est une musique qui me touche énormément. C’est le genre de groupe que, quand tu es tout le temps sur la route et que tu veux te faire plaisir, car tu n’as pas forcément le temps de découvrir autre chose, tu écoutes.

Et tu avais quel âge quand tu les as découverts ?
J’étais vraiment jeune. Je devais avoir sept ou huit ans. Et c’était il y a très longtemps. C’est vraiment une musique qui me touche beaucoup.

Et à quel moment tu t’es dis : « tiens, pourquoi ne pas faire un groupe » ?
C’est quand j’ai fondé Dagoba. J’avais quatorze ans. L’idée a du mûrir à l’âge de mes treize ans. Je n’avais pas particulièrement de rêves de grandeur. J’avais juste envie de faire de la musique et de m’éclater, et je ne me voyais pas faire autre chose que du metal.

A quel moment y a eu le déclic où c’est passé d’un groupe à une « priorité de vie » ?
Cette étape est arrivée très rapidement. Au début, je voulais faire un groupe pour m’éclater et voir si j’étais capable de faire comme les groupes que j’écoutais et voir comment ça fonctionnait. Mais à partir du moment où j’ai eu une guitare et un micro dans les mains, et que j’ai vu l’ambiance qu’il pouvait y avoir dans un groupe, très rapidement je me suis dis que je voulais faire ça de ma vie. Donc, j’ai du penser à faire un groupe à treize ans et à quatorze, je voulais en faire ma vie.

L’entourage l’a bien pris ?
Evidemment non. Tu sais comment est perçu le monde de la musique et les musiciens surtout en France. Pour les parents, ce n’est pas toujours évident.

C’est vrai qu’ils nous voient toujours chirurgien ou médecin…
C’est vrai mais bon, si mes rêves s’arrêtaient à chaque fois qu’il y avait un obstacle, je serais peut-être fonctionnaire ou policier… je n’en sais rien. Mais comme je ne suis pas du genre à baisser les bras…

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Ca a été beaucoup de sacrifices ?
Enormément de sacrifices au niveau du choix de vie, de sacrifices au niveau financier, de la santé. Aujourd’hui, les gens qui ont la critique aveugle, ne se rendent pas compte de tout ça. La plupart sont encore bien au chaud chez leurs parents à mettre les pieds sous la table. Ils ne se rendent pas compte des sacrifices que ça nécessite. Mais bon, on est content de les faire, donc on ne s’en plaint pas non plus.

Oui, et puis maintenant, vu le résultat, les gens comprennent mieux ces envies d’adolescent qui se sont concrétisées avec déjà un troisième album…
Bien sûr, les parents, au début, ils te disent que tu fais n’importe quoi et que tu vas gâcher ta vie. Puis finalement, ils te disent que tu savais très tôt ce que tu voulais faire de ta vie. Et ça, c’est une grande fierté pour nous quatre. C’est un pari qu’on voulait relever, de prouver qu’on en était capables.

Et ton point de vue par rapport à l’industrie du disque, le « music business » ?
Je pars du principe que tout travail mérite salaire. Donc, si tu donnes le meilleur de toi-même, c’est une attitude qui paye toujours. Pas forcément de façon financière mais en tout cas au niveau de la perception que les gens ont de la façon dont « tu fais tes devoirs ». C’est sûr que quand tu es dans ce domaine, tu te rends compte des choix de certains. Tu peux te permettre de rigoler de la vie des gens qui sont à l’extérieur de tout ça, qui sont de simples auditeurs et qui se font parfois de fausses idées sur tel ou tel groupe. Quand tu es à l’intérieur, en coulisse, tu vois très bien qui tire les ficelles ou pas. C’est un milieu difficile. Comme dit un ami à moi « être musicien, c’est être vendeur de plastique ». C’est vendre des CD, c’est de la matière plastique. C’est comme vendre du tissu : c’est des pourcentages, de la fabrication à de la distribution. Monter un groupe, au début c’est un rêve d’adolescent qui devient des galères et des sacrifices qui forgent un homme, et après il faut forger le business man et le patron de PME car finalement, un groupe, c’est une entreprise avec des employés et des contrats. Mais bon, ce sont des étapes logiques à passer et le plus important pour Dagoba, c’est de ne pas perdre l’aspect sentimental parce qu’on l’a toujours fait avec notre cœur.

Par contre, est-ce que tu es inquiet pour l’industrie du disque ? D’autant plus que vous faites une musique qui vise un public jeune qui n’a plus la notion du travail effectué et qui se dirige vers une optique de la musique gratuite, qui finalement casse l’industrie du disque ?
Bien sûr que je suis inquiet car ça fait très longtemps, hormis pour une frange très fortunée du metal dans le monde, que les revenus dus aux ventes de disques ne représentent plus le quotidien de beaucoup de groupes sur terre. Les ventes de disques ne sont plus et ne seront plus ce qu’elles étaient. Mais sans vouloir faire le mea culpa du téléchargement, ça devrait être une motivation pour l’ensemble des groupes de donner le meilleur d’eux-mêmes sur scène. Puisqu’il leur reste cet argument, autant qu’ils jouent la carte à fond et donnent les meilleurs shows soir après soir. Evidemment, on peut acheter des DVD live mais ça ne sera jamais l’ambiance d’une salle de concert et ça ne sera jamais le côté éphémère d’un concert. On en est conscient. Et c’est pour ça qu’on prend autant de plaisir à être sur scène. Maintenant, si ça peut permettre aux maisons de disques de découvrir de nouveaux groupes, effectivement, ça peut être assez excitant.

Est-ce qu’il y a des attentes particulières pour ce nouveau disque ou bien c’est vraiment la continuité du travail fourni ? L’idée du troisième album, étape charnière…
A chaque album, on donne le meilleur de nous-mêmes, comme si c’était le dernier. On a fait trois albums. Au premier, on nous disait que c’était très important car c’était le premier pas dans le business. Au second, il fallait confirmer le succès du premier et au troisième, c’est un album charnière. Au quatrième, au cinquième, ça sera autre chose. Au lieu d’argumenter, on préfère donner le meilleur de nous-mêmes sur le moment et faire ce qu’on a en tête avec le plus de précision possible.

Est-ce que c’est prévu de rééditer le premier album car on ne peut plus le trouver ?
C’est assez compliqué car ça prend tellement de temps et de négociations entre les maisons de disque. Ca arrivera un jour, enfin on l’espère. Nous, on pousse dans ce sens-là en tout cas.

Dernière question : est-ce que Terrorizer (magazine Metal anglais) ont déjà écouté le disque, donné leur point de vue car à la sortie de What Hell Is About, ils avaient un peu sabré l’album quand même ?
Je ne sais pas du tout. C’était de la critique aveugle et je ne sais pas vraiment pour quelle raison. Moi, cette histoire m’était carrément passée au-dessus de la tête. Dans la vie, on ne peut pas être aimé de tous non plus.
  
 
DAGOBA – Face The Colossus
Season Of Mist



Site : www.facethecolossus.com

Myspace : www.myspace.com/dagoba