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Interviewer Ashmedi de MELECHESH hors promo, c'est comme partir à la quête du Graal, savoir s'il y a une lumière après la mort ! Mais quand on est pote avec le groupe, c'est plus simple et ce Mozart des temps modernes du Metal a bien voulu répondre à nos questions sur la situation actuelle du groupe, nous parler du prochain album et du Cernunnos Pagan Festival, où le groupe se produira exceptionnellement à Paris, le 20 décembre. Nous, on y sera en tout cas ! Melechesh fuckin' rules - ou comment le Metal joué par des génies a changé notre perception de la Musique...  

Parution possible dans le METAL OBS' n°24 de Nov. 2008

 Entretien avec Ashmedi (guitares, vocals) – Par Will Of Death, the Metal Emissarie
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Parlons de toi, de ta vie en Hollande. Quand es-tu arrivé là-bas et pourquoi ce choix au départ ?
Je suis venu ici en 1998 pour plusieurs raisons. Au départ, ce n'est pas en Hollande que je voulais habiter mais aux USA. En fait, je suis arrivé ici par coïncidence parce qu'un de mes amis m'a dit que ce n'était pas mal comme pays. D'abord, je voulais pouvoir continuer à jouer ma musique car je ne voyais aucun futur pour nous à Jérusalem. La deuxième raison est que je n'étais pas d'accord avec la logique de la situation là-bas. En tant que palestinien ayant des origines arméniennes et assyriennes, je n'aimais pas du tout ce qui se passait au Moyen-Orient. Tout ça a fait que je devais partir.

Tu as un boulot à côté de Melechesh ?
Bon, c'est plutôt personnel et je n'aime pas trop parler de ça en interview mais pour le moment, je suis retourné à l'université pour passer un master dans le domaine du business. C'est un programme d'un an et je suis presque au bout, je termine ça en décembre. Avant ça, j'ai bossé dans l'industrie de la musique dans des boîtes comme EMI ou Universal, où j'avais une bonne position de cadre. Mais ça fait un certain moment que je me suis plus focalisé sur la musique, avant Emissaries en fait, pour beaucoup jouer.

Tiens, au fait, quelle est la bonne prononciation du nom du groupe ?
On dit Mele[k]esh ou Mele[rh]esh, mais la prononciation la plus courante est Mele[k]esh, Je sais qu'en France, avec le ch, vous avez tendance à prononcer Mele[ch]esh, mais ce n'est pas bon.

Comment est apprécié Melechesh en Palestine et au Moyen-Orient en général ?
Pfff... Je dirais qu'au Moyen-Orient, nous sommes très appréciés car nous recevons beaucoup de messages de fans. En Palestine, par contre, je doute qu'il y ait beaucoup de metalheads contrairement à l'Israël, où le Metal est bien implanté. Le problème est qu'il y a toujours une méconnaissance de nos origines et il est compliqué pour nous d'aller jouer au Moyen-Orient car beaucoup de gens pensent encore que nous sommes israéliens. Or, nous ne le sommes pas. C'est difficile d'expliquer à chaque headbanger que nous ne sommes pas israéliens, tu vois ce que je veux dire ? Même en Hollande, j'ai des soucis avec ça : ça fait 10 ans que j'habite ici, j'ai un passeport hollandais maintenant, je joue avec des musiciens Hollandais, j'ai sorti 3 albums qui ont été parmi les plus grosses ventes du Metal joué et composé sur place et les Hollandais pensent encore que je suis israélien. Il n'y a aucun israélien dans ce groupe ! C'est une situation très étrange car je n'ai jamais eu de passeport israélien ; quand je vais à Jérusalem, c'est pour voir ma famille du côté arabe. C'est très frustrant d'avoir encore ce genre de problèmes pour jouer partout, juste parce que les gens ne savent toujours pas qui nous sommes vraiment. Je ne sais pas moi, c'est comme si tu avais un nom à consonance italienne et que tu étais français : tout ce que tu ferais serait donc italien (rires), tu vois ? C'est du n'importe quoi ! Le problème est que nous venons de Jérusalem et quand on pense à cette ville, tout le monde pense à Israël ; or, cette ville a plusieurs cultures, plusieurs facettes : il y a une communauté arménienne, une palestinienne, une assyrienne, une juive... Donc oui, nous sommes appréciés au Moyen-Orient et on a déjà entendu des trucs du genre : « oui, nous savons que vous êtes israéliens mais on vous aime quand même ! », mais bon dieu, nous ne sommes pas israéliens !

MELECHESH

Et dans le reste du Monde, quel statut a le groupe selon toi ?
Je ne sais pas trop mais ce n'est pas trop mal. Nous avons une grosse fan-base au Canada, en Allemagne, en France et en Scandinavie aussi, ce n'est pas mal... Nous avons donné des concerts dans de nombreux pays et les gens sont toujours venus, c'est donc très bien. Mais 70% pensent que nous sommes un groupe israélien, encore une fois, mais on s'en fout à force (rires) ! J'ai déjà lu des trucs du genre « des musiciens juifs jouent du Metal mais c'est OK » (rires). Que veux-tu répondre ? Si tu dis que tu n'es pas juif, on va te dire « c'est quoi votre problème avec les Juifs ? » (rires). C'est sans fin en fait. L'autre jour, je parlais à des fans et il a fallu que je raconte toute l'histoire de Melechesh pour qu'ils comprennent que nous n'étions pas israéliens (rires). Bon, bref... Pour revenir à ta question, Sphynx avait eu beaucoup de succès et Emissaries en a eu encore plus, c'est très bien, je n'ai pas à me plaindre.

Justement, comment juges-tu le parcours du groupe depuis la sortie d’Emissaries ? En terme de ventes, de reconnaissance du public et de concerts ?
C'est très bien ! Le fait est que nous sommes tout le temps invités à faire des concerts mais nous n'en faisons pas assez, simplement parce que nous ne le pouvons pas à cause de nos occupations. Partout où on a joué, on s'est rendu compte que les gens connaissaient les paroles, les parties, les breaks... C'est pour moi un gros motif de satisfaction de voir que les gens savent quand ils doivent mosher, quand ils doivent headbanguer. Avec Emissaries, ce qui est bien, c'est que des mois voire maintenant des années après sa sortie, les titres fonctionnent toujours aussi bien, cet album n'a pas été une « mode » qui s'est vite essoufflée comme d'autres trucs, si tu veux. Depuis la sortie de cet album, les choses n'ont fait que s'accentuer graduellement et à entendre les gens, il me semble qu'ils pensent que c'est un album de grande qualité.

Alors, vous êtes à la recherche d’un bassiste permanent. Vous l’avez trouvé ?
Well, on a reçu beaucoup de propositions mais nous ne sommes toujours pas vraiment décidés car beaucoup de ces gens viennent de loin (France, Pologne, Norvège, USA, Allemagne, Roumanie, de partout en fait...). Certains sont vraiment talentueux et jouent même déjà dans des groupes renommés ; ceci dit, même s'ils sont parfaitement inconnus, ça m'est égal. Il y a même un gars qui joue dans un groupe dont le style est très proche de Melechesh et qui connaît certains de nos titres par cœur, c'est très impressionnant. Pour l'instant, je bosse toujours avec notre bassiste session (Kawn), il fait les concerts avec nous et il assure vraiment. Mais il ne peut pas devenir un membre permanent de Melechesh.

Et pourquoi donc ? Kawn joue avec vous depuis un moment déjà...
On va dire que ce sont des divergences opinion. En fait, il n'est pas bassiste de formation mais guitariste. Il a toujours bossé cet instrument et voudrait pouvoir en jouer de manière permanente. Il assure vraiment sur scène à la basse mais il est un peu frustré par cette situation. Il est occupé sur un autre projet et par conséquent, je ne veux pas qu'il soit bloqué avec nous, c'est mieux ainsi (Ashmedi a ajouté off que cette situation entraînait aussi parfois quelques problèmes d'ego...).

J’aimerais aussi que tu éclaircisses la position de Moloch dans le groupe… Alors, évidemment, moi, je sais parfaitement ce qu’il en est puisque Moloch m'en a parlé dès juillet 2007 (quand nous sommes revenus ensemble à Lille du festival de Méan en Belgique) mais beaucoup de fans ont été étonnés de ne pas le voir sur la dernière tournée, parce que vous n’avez pas trop communiqué sur le sujet… Alors ?
Premièrement, on a communiqué sur son absence, au début. Moloch est aux USA pour préparer un doctorat de philosophie des sciences politiques et y donne donc aussi des cours (avant ça, il a fait 7 ans d'études à Lille mais la France n'a plus voulu le soutenir pour son doctorat... Bel exemple de connerie purement française encore une fois ! NdWill). Il peut voyager mais les deux dernières années (y compris 2008) sont les plus importantes pour lui dans son cursus, celles où il est le plus occupé. Après ça, il sera de nouveau plus disponible. Nous avons décidé de continuer à donner des concerts quand même avec son accord et Moloch a montré à un de nos potes comment jouer ses parties. Nous avons fait quelques concerts et des festivals et comme ça a bien fonctionné, nous avons pu faire cette tournée entière l'année dernière avec Immolation. C'est grâce à cet arrangement que nous sommes capables de tourner encore aujourd'hui. Évidemment, Moloch est triste de cette situation et je suis déçu qu'il ne puisse pas être avec nous. Il m'envoie souvent des messages pour me demander comment se passent les choses mais nous devons aller de l'avant. Ça n'affecte pas la musique car Moloch n'a jamais trop pris part à la composition, il est plus dans l'exécution et le gars qui le remplace est vraiment très bon, concentré sur ce qu'il a à faire. Alors, évidemment, il y a eu des romans de la part de certains fans comme quoi Moloch avait quitté le groupe, surtout en Pologne et en Autriche. Nous avons donc communiqué là-bas pour expliquer que Moloch serait bien de retour avec nous l'an prochain. Une des raisons principales qui fait que Moloch ne quittera jamais ce groupe est que nous sommes des amis très proches, quasiment des frères. D'ailleurs, il est venu chez moi il y a quelques semaines (cet été) pour écrire des trucs en ma compagnie pour le prochain album : nous nous sommes assis ensemble tous les jours juste pour faire de la musique. Habituellement, c'est moi qui compose la majorité de la musique, des arrangements et de la musique mais sa contribution est très importante pour moi car nous sommes potes et entre nous, ça fonctionne parfaitement. On n'a même pas besoin de se parler parfois tellement on se comprend vite. Moloch est donc toujours bien dans le groupe mais tant qu'il ne pourra pas être plus dispo, nous jouerons avec son remplaçant. 

MELECHESH 

As-tu conscience qu’avec Emissaries, vous avez bouleversé le paysage black-metal ? Cet album est si bon et si original…
Oui, nous faisons notre truc. Quand j'ai démarré Melechesh, j'ai dit que je voulais inventer le black-metal oriental, j'avais dit ça et je l'ai fait. Je voulais mixer le black avec des influences sumériennes et mésopotamiennes anciennes mais pour moi, ça n'a pas été difficile car comme j'ai des origines assyriennes, j'avais ça en moi. Les gens pensent que c'est une civilisation disparue mais il n'en est rien : il y a encore une minorité assyrienne qui vit encore un peu partout. Vous en trouverez en France, en Suisse, aux USA et au Moyen-Orient bien sûr. Donc, je voulais faire ça. Je voulais utiliser des schémas orientaux dans un sens crédible au sein du Metal afin qu'on puisse headbanguer dessus, le tout de manière agressive. Ce fut un sacré boulot mais j'y suis arrivé. Nous avons notre style mais sur le prochain album, il y aura par exemple un riff qui est du pur raw black metal, juste pour rappeler aux gens qu'il y a de vrais éléments black dans notre musique et parce qu'à cet endroit-là, ce riff se mariait très bien avec le reste. J'essaie d'être original à chaque fois, de « créer » véritablement. Il y a une différence entre « créer » et « recréer », tu vois ce que je veux dire ? « Recréer » m'ennuie profondément, je ne veux pas refaire différemment un truc qui a déjà été fait. Cependant, je ne dis pas que c'est mal de faire ça ; exemple, quand des groupes essaient de recréer le son de Motörhead, c'est cool parce que ça fait partie de la culture du Metal mais je ne suis pas dans cette optique. 

Du coup, le fait qu'Emissaries ait été un album incroyable, ça ne te met pas trop de pression pour le prochain ?
Si, énormément ! Mais quand j'ai composé Sphinx et Emissaries, c'était déjà pareil. Les gens pensent qu'il y a une formule, que je suis une machine à composer et qu'il faut à chaque fois que je fasse mieux : fais mieux, Ashmedi, fais mieux (rires) ! Mais que la perception de ma musique soit bonne ou mauvaise, je fais toujours de mon mieux ; le reste n'est qu'interprétation. Si les choses prennent toujours du temps, c'est qu'encore une fois, il n'y a pas de formule, je ne veux pas recréer... C'est tellement facile de faire ça ! Donc, oui, c'est beaucoup de pression, tu n'as même pas idée ! Ceci dit, je suis vraiment très content du nouveau matériel déjà écrit.

Tu as déjà composé beaucoup de trucs, là ?
J'ai plus ou moins un album entier, là, en quantité mais pas mal de choses vont encore changer. Je veux dire que j'ai assez de riffs pour faire un album, j'en suis très content mais pour l'instant, la moitié de l'album est vraiment finie.

Tu as une idée de quand le prochain album sortira ?
Oh, je ne peux pas te dire maintenant. Ça devrait être l'année prochaine (rires) ! Mon label et moi pensons que nous pourrons enregistrer durant l'été prochain mais ça dépendra de l'avancée de mon travail : les chansons sont plus importantes qu'une date. Si je te dis que ça va sortir en septembre mais que je ne suis pas content des chansons, décembre serait plus véridique. Je préfère prendre plus de temps et affiner mon travail si besoin est.

Moloch m’avait dit que tu étais complètement mort et stressé après l’enregistrement et les différents mix d’Emissaries… Quelles sont les choses que tu vas changer, cette fois ?
C'est difficile à dire parce que je suis actuellement en plein stress, tu vois. Une chose est sûre, c'est que je vais plus me protéger en me donnant un peu plus d'espace personnellement. Mon cursus universitaire actuel me permet de plus mettre en perspective certains points intellectuels et de plus garder le contrôle, de mieux m'organiser. Pour Emissaries, j'ai tellement donné, tiré sur la corde, qu'à un moment, le corps a bien failli lâcher ; je ne veux plus connaître ça. Un truc tout con, il faudra que je pense à manger plus quand je serai en studio car la dernière fois, c'est ce que j'avais trouvé de mieux pour perdre du poids (rires) ! Je ne dois plus me négliger. Mais c'est clair que j'ai stressé à mort, avec ce choix initial de mauvais producteur dont on avait déjà parlé ensemble et le mix qu'on avait du recommencer complètement. 

Tu sais déjà avec qui tu vas bosser cette fois ?
Non, pas encore bien que j'ai commencé à établir une liste d'options de producteurs et de studios, s'il faudra voyager ou pas, toutes ces choses... Dans quelques mois, ça sera beaucoup plus clair.

Vous avez signé avec Nuclear Blast. Moloch m'en avait parlé dans la voiture dès le mois de juillet 2007 en revenant du Metal Méan Festival (en me demandant de respecter le secret), et je pense que c’est une bonne chose pour votre groupe. Quelles sont tes attentes ?
Les gens ne savent pas pourquoi nous les avons choisis réellement mais moi, je n'ai qu'une seule motivation : quand je dédie entièrement mon âme et mon cœur dans la conception d'un album, je veux être sûr qu'il puisse être écouté par le plus grand nombre, qu'il soit disponible partout. Voilà pourquoi nous avons choisi Nuclear Blast, c'est aussi simple que ça : leur distribution est impeccable. Nous voulons que l'album sorte de manière professionnelle (ce qu'Osmose Productions a très bien réalisé aussi, je tiens à le préciser) pour que notre nom continue de grossir. Dans tout ce que tu fais, il y a des risques mais le plus gros risque pour un groupe est justement de ne pas prendre de risques. Ce n'est pas une question de fric parce qu'avec Osmose, nous avons eu de bons budgets pour enregistrer, nous n'en avons pas besoin de plus. Notre seul but est de grossir encore et encore.

MELECHESH 

Alors, cette interview sert aussi à faire un peu de promo pour le Cernunnos Pagan Festival, où vous allez jouer à Paris, le 20 décembre. Pourquoi avez-vous accepté d’y participer alors que ce festival est plus orienté pagan-folk-metal ?
C'est une très bonne question ! Il y a plusieurs raisons. La première est que nous n'avons pas encore joué à Paris pour la promotion d'Emissaries, on a joué ailleurs mais pas à Paris. J'aime la France en général mais j'adore Paris en particulier. Alors maintenant, pourquoi jouer dans un festival de pagan ? Encore une fois, les choses semblent ne pas être ce qu'elles sont réellement : en Europe, les gens ont oublié ce qu'est réellement le paganisme. Il y a une confusion entre le folk et le pagan. Les groupes de happy-folk-metal, musique que j'aime bien soit dit en passant, pensent que pour être pagan, tu dois être viking ou celtique. Or, le paganisme a été partout présent dans le monde avant les religions monothéistes. Tu peux être Grec, Mésopotamien ou Romain et dans ce cas, tu es païen. Croire dans les anciennes religions polythéistes, c'est être païen. Et dans ce sens, Melechesh est un groupe païen. Donc, par conséquent, le pagan metal ne se résume pas uniquement aux histoires de vikings ou de celtes de l'Europe de l'Est dans un premier temps, puis du Nord et de l'Ouest ensuite. La Mésopotamie et les Sumériens lorgnaient beaucoup sur la Grèce à l'époque et comme nous parlons et nous réclamons de cet héritage ancien, Melechesh a tout à fait sa place dans un festival de pagan. Encore une fois, l'héritage viking n'est qu'un seul des nombreux aspects du paganisme. Le Cernunnos de cette année va être une édition très intéressante, je pense. Les gars voulaient qu'on joue ; je ne pouvais pas dire non !   

Aura-t-on droit à quelques surprises, par exemple, le fait de jouer un nouveau titre ?
Non, ce n'est pas le moment... Mais je pense que comme beaucoup de titres seront joués pour la première fois à Paris, ce sera intéressant pour les spectateurs.

Moloch m'a dit que vous alliez jouer en Arménie prochainement. Ça doit représenter quelque chose de très spécial pour toi, non ?
Oh oui ! Nous avons déjà joué dans plein d'endroits spéciaux pour nous mais là, je ne pense pas que beaucoup de groupes internationaux s'y soient rendus. En fait, un jour, j'ai fait une interview pour une radio arménienne nationale et ils savaient que j'étais en partie arménien. Après l'interview et les titres qu'ils avaient passés à la radio, ils ont reçu plein d'appels téléphoniques, ce qui nous a permis de nous rendre compte qu'on avait beaucoup de fans aussi là-bas. La radio et un organisateur ont donc décidé de monter un concert pour nous et ça va être fameux car filmé par la télévision nationale avec plein de caméras. C'est terrible (rires) ! Ça signifie beaucoup pour moi car c'est le pays de mes ancêtres, de mon arrière-grand-père. Malheureusement, beaucoup d'Arméniens ont du quitter le pays, comme un certain Charles Aznavour chez vous en France. C'est vraiment cool de pouvoir aller là-bas car en plus, c'est un très beau pays avec une belle architecture et de la bonne bouffe. J'ai hâte d'y aller.

Alors, tu as parlé d'une bonne distribution mais hormis ça, quels sont tes rêves pour la suite de la carrière de Melechesh ?
C'est une question difficile car elle ne concerne pas que moi. C'est pour ça que j'ai demandé aux autres, dans un mail, de me dire comment ils voyaient Melechesh et quelles étaient leurs ambitions pour le groupe. Ce qui en est ressorti, pour synthétiser, c'est que nous avons envie de créer quelque chose de magique... Réussir à combiner nos millions d'émotions, nos idées, nos sentiments pour en tirer uniquement deux mots : sonique et magique. Tout ce que nous expérimentons n'a qu'un seul but, être artistique et original, tout en restant Metal. Nous voulons aussi ne pas pouvoir être imités : dans le Metal, il y a plein de sous-catégories mais nous voulons être pris pour ce que nous sommes, à savoir des musiciens réfléchis et sensés, conscients de ce qu'ils créent, les seuls dans leur style.

Un dernier mot pour les fans français, notamment ceux qui vont venir au Cernunnos Festival ?
Déjà, nous voulons donner un très bon concert, comme nous essayons toujours de le faire, en espérant qu'il y aura beaucoup de monde car la dernière fois que nous sommes venus à Paris, c'était en 2004.

Ah oui, un dernier truc, Lucie te passe le bonjour ! Elle est juste à côté de moi, là...
Hello Lucie, comment ça va ? (en français dans le texte - NdWill)

Elle dit que ça va très bien mais elle est trop timide pour te parler en anglais (rires) ! Tu sais, elle a déjà acheté un nouveau string à te faire signer à Paris (rires) – (private joke entre Melechesh et nous, suite au Metal Méan Festival en 2007... - NdWill) !
Ah ah ah... C'est définitivement le truc que je préfère signer (rires) ! J'espère qu'on pourra passer un peu de temps ensemble, les amis. En tout cas, je te remercie pour cette très bonne interview, tu as mis le doigt sur plein de choses intéressantes parce tu nous connais bien, c'est cool.


MELECHESH – Emissaries
Osmose Productions



Site : www.melechesh.com

Myspace : www.myspace.com/melechesh


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CERNUNNOS PAGAN FESTIVAL
20 décembre – Paris – La Locomotive
12 h – 26 / 30 €
http://cernunnos.lesacteursdelombre.com/


OBTEST + MELECHESH
+ Black Messiah + Waylander + Aes Dana + Corde Oblique + Folkstone
+ The Moon and The Night Spirit + Mael Mordha + Red Shamrock
+ Tempradura + Kawir + Valuatir + Night Creepers + Valholl



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