MUMAKIL

Les masters of grindcore suisses sont de retour avec un nouvel album pachydermique et dévastateur... Ca valait bien une bonne interview retranscrite par notre petit Suisse à nous, Der Kaiser...

Interview parue également dans le METAL OBS' n°29 d'Avril 2009

 Entretien avec Tom (vocals) – Par Geoffrey et Gilles Der Kaiser
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Pour le moment, la promo se passe bien ?
Pour l’instant, ça se passe pas mal, oui. On n’a pas encore vu les résultats, mais on voit qu’il y a pas mal d’interviews, donc on est content.

Pourquoi avoir multiplié les splits pour ne sortir l’album que maintenant ?
Ca s’est présenté à nous au fur et à mesure. On avait prévu de faire un split déjà à la base avec Blockheads, ça faisait déjà presque un ou deux ans qu’on en parlait. Et après, on a eu le plan avec Misery Index qui nous a quand même beaucoup aidés pour aller chez Relapse par la suite. Après, il y a eu Relapse qui nous a proposé le plan avec Inhume et on n’allait pas dire non. Et par la suite, il y a le split avec Blockheads qui est sorti, que l’on a sorti avec beaucoup de retard, parce qu’on l’avait enregistré il y a déjà longtemps. On a un peu traîné pour tout ce qui était artwork et trouver un label. Donc, il est sorti plus tard. Mais disons que si l’on a fait tous ces splits, c’est parce que c’était toujours avec des groupes que l’on aimait bien.

Et avec Blockheads, c’était logique, vous êtes tout le temps ensemble…
Oui, c’est vraiment nos grands potes dans la musique !

Ca fait quoi d’être chez Relapse ?
Ca fait tout drôle. Je crois que l’on ne se rend pas encore entièrement compte. Comme je te l’ai dit, il commence à y avoir pas mal d’interviews, de concerts qui sont programmés… Des trucs assez gros, comme le Neurotic Deathfest. C’est vrai que je pense qu’on se rendra plus compte une fois qu’il sera sorti. On verra vraiment ce que ça représentera en termes de retombées. Positives ou négatives, on verra.

En tout cas, ce sera positif chez nous !
(rires) On croise tous les doigts pour que ce soit du bon côté.

Mais de toute façon, vous bénéficiez d’un statut presque déjà culte...
Je ne dirais peut-être pas « culte », mais c’est vrai qu’on a eu pas mal de chance du fait justement d’avoir tous des groupes à côté. On avait déjà pas mal de scène dans les jambes, on avait déjà quelques fans à gauche à droite. Ca nous a beaucoup aidés aussi pour notre premier label, Overcome Records. Et c’est vrai que tout ça nous a aidés à vite embrayer, à vite faire des concerts. On a eu un peu de chance de ce côté-là. Mais d’un autre côté, c’est aussi qu’apparemment, ça plait aux gens. Oui, donc le fait d’avoir eu des musiciens qui n’étaient pas débutants, ça a aidé à faire les choses assez rapidement.

Vous vous attendiez au début, à ce que ce projet prenne autant d’importance pour vous ?
Non, ben disons qu’au tout début, quand on a commencé Mumakil, c’était surtout pour s’amuser. Même maintenant, ça reste quand même l’optique principale, de s’amuser, de faire des concerts, mais pour le côté plaisir. On ne veut pas se prendre la tête. On n’a pas envie que ça devienne une obligation de faire des trucs. Mais c’est clair qu’au début, on pensait peut-être faire un album, quelque chose comme ça… mais pas finir chez Relapse ! Je me rappelle qu’on déconnait au début : « Ouais, t’imagine si on signe chez Relapse »… On était mort de rire ! On ne s’y attendait pas vraiment et c’est vrai qu’au début, on n’imaginait pas aller jusque là.

Mais à la base, ce n’était pas l’idée, de faire un side-project.  Il y avait quand même l’idée de faire un groupe…
Oui, dès le départ, il y avait une idée de faire un groupe, mais on avait tous des groupes à côté. Ca nous tenait à cœur de faire un truc vraiment grindcore, aussi au niveau de l’esprit, avec les influences qu’on a, mais on ne pensait pas avoir un groupe qui irait aussi loin. Pour ma part, je pensais que ça resterait un truc assez tranquille, genre cinq ou six concerts par année et voilà.

Ah ben, tu t’es fait avoir !
(rires) Oui mais c’est bien en même temps. Franchement, je ne pouvais pas rêver mieux.

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Parlons un peu de ce nouvel album. Comment s’est passée la composition ? Parce qu’il y a des titres qui étaient sur les splits que l’on retrouve sur l’album… Donc la composition s’est étalée sur plusieurs années depuis la sortie du premier album ?
La compo a même commencé deux-trois semaines avant que notre premier album ne sorte. Parce que l’on compose les morceaux très vite. Et c’est vrai que maintenant, il y en a certains qu’on a marre d’entendre. (Rires) Ca fait un moment qu’on les traîne. Mais ce sont des morceaux que l’on aime bien, donc on les a quand même mis sur l’album. Et sinon, la compo a été un peu dans la continuité du premier. C’est à dire : on a des idées, on essaie de les mettre en pratique et de voir un peu ce que ça donne, de bouger quelques parties, tout en restant très spontanés. Et c’est, je pense, ce qui donne un peu ce côté hargneux à notre musique… c’est spontané. On ne cherche pas trois jours à faire tel arrangement. Ca va très vite et en même temps, on commence à avoir l’habitude de jouer ensemble. Du coup, on sait un peu ce que les autres pensent, ce qu’ils n’aiment pas trop. Donc oui, la compo est assez spontanée.

Mais justement, le groupe évolue, donc vous n’avez pas peur de perdre un peu en unité ? Comme le groupe a évolué entre les anciens morceaux et les plus récents…
Unité par rapport à notre musique ?

Par rapport à l’album… C’est souvent le piège quand un groupe a composé des morceaux il y a longtemps et qu’ils sortent sur un album plus récent…
Oui, je vois ce que tu veux dire. On ne s’est pas vraiment posé la question en fait. Je trouve que dans l’ensemble, ça va, parce que quand on les a composés, on avait une manière un peu différente de les jouer et c’est vrai que maintenant, on les joue peut-être plus vite. Le fait aussi d’avoir rajouté des paroles… Parce qu’avant, sur certains morceaux, il n’y avait pas de paroles… Donc, dans l’ensemble, je suis content de cet album, je pense que c’est assez compact et qu’il n’y a pas un morceau qui fait tâche par rapport à un autre. Ca se suit assez bien, je trouve.

Je pense pareil, c’est pour ça que je voulais avoir ton point de vue là-dessus. Et comment définirais-tu le grind de Mumakil ?
C’est un grind qui est assez métallique en fait. Pas comme Blockheads finalement, qui est plus proche du hardcore et du punk. On a un côté plus métallique, même si on a assez de plans qui sont punkos. Le jeu de batterie de Seb est vraiment très tight, très précis. Donc, ça donne un côté plus métal… plus précis. On a un grind qui est plus suisse, on va dire (rires).

Bonne définition, ça, je le reprendrai dans ma chronique (rires). Et un autre point fort de l’album, en plus des compos, c’est le son.
Ca, c’est merci Jérôme quoi, notre guitariste. C’est lui qui a tout fait, comme pour le premier. Il a eu le temps entre celui-là et le premier de se faire un petit peu la main, de trouver des idées. Il a passé quasiment un mois à mixer ça tous les jours dans son terrier. Et on est vraiment content du résultat ! Ca envoie bien.

Et au niveau des textes ?
Les textes se sont faits un peu à la dernière minute, à part un ou deux. Ca a été pondu assez vite et on a une dynamique dans le texte qui est quand même très agressive. Moi, au début, j’étais parti dans l’optique de ne pas faire de textes. On était d’ailleurs tous partis pour ne pas faire de textes dans Mumakil et c’est vrai que l’on s’est rendu compte, après en avoir fait un ou deux pour des morceaux, que ça donnait un côté beaucoup plus agressif dans la manière de chanter. Et moi-même, j’aime mieux, parce que c’est vrai que tu es plus convaincu quand tu dis quelque chose que quand tu fais « Mahhh ». Après, les textes eux-mêmes, je ne sais pas si tu as eu l’occasion de les lire ?

Non, c’et pour ça que je te posais la question justement.
Ca fait assez punk dans l’esprit.

Voilà, est-ce qu’on reste un peu dans le cliché grind, donc punko-anarchiste ?
Voilà, c’est plus proche des textes à la Napalm, etc. Assez engagé et on va dire assez anti-autoritaire. Anti-armée, anti-religion, des trucs comme ça.

Sans jamais tomber dans les clichés…
Non, je pense que les clichés, quand tu fais des textes comme ça, il y a de toute façon des clichés, parce que ça a été tellement fait et refait, mais je trouve que la plupart de nos textes sont assez bien tournés. Il y en a beaucoup que Jérôme et Seb, le batteur, ont écrits. Et je trouve qu’ils ont une manière d’écrire qui est bien foutue. Il y a un peu un second degré que tu ne retrouveras pas forcément dans d’autres groupes et que tout le monde ne comprendra pas forcément non plus. Mais je trouve que ça donne un côté assez personnel, pas forcément nouveau, mais un truc un peu à nous. J’aime bien.

Quelles sont vos attentes pour cet album ?
J’espère que ca va bien marcher et que l’on va faire plein de concerts. C’est un peu ça.

Vous en faites déjà beaucoup…
Oui, ben encore plus ! (Rires). Non, on aimerait bien aller faire, par exemple, des tournées au Japon, au Canada, aux Etats-Unis, sortir un peu du continent. Ce serait bien. Ensuite, on n’a pas d’attentes financières ou des choses comme ça. On ne s’est même pas posé la question. Nous, c’est un peu comme d’hab, on prend les choses comme elles viennent. On ne planifie pas forcément, on y va un peu à l’arrache et on regarde ce que ça donne !

Mais est-ce que vous réalisez de temps en temps le potentiel du groupe ?
Pour l’instant, je ne sais pas si on se rend vraiment compte. Je pense que quand il va sortir et qu’il va commencer à y avoir des retombées…

MUMAKIL

…Même sur les autres, pas que sur le nouveau.
Non, je ne me rends pas vraiment compte. J’ai ma petite vie pépère à Genève… Des fois, ça me fait marrer de voir des gens : « Ah, vous êtes le chanteur de Mumakil ». Et oui, c’est cool, c’est marrant, mais voilà. Enfin, ce n’est pas forcément le truc qui me met super à l’aise. Ce n’est pas vraiment ce que je recherche. Moi, mon but, c’est vraiment de m’amuser, de faire du grind, de faire plaisir aux gens et de nous faire plaisir à nous-mêmes.

Et pour l’instant, vous réussissez…
Pour l’instant, ça ne se passe pas trop mal. On est content, c’est clair quoi.

Comment tu vois l’évolution du groupe depuis les débuts ?
Depuis le début, ça a été quand même relativement vite parce qu’on va fêter nos cinq ans cette année, au mois de mai, par là, et en cinq ans, on a fait 110 ou 120 concerts je crois, on a sorti notre album chez Overcome qui est re-pressé au Canada par Pro-Disc, un truc comme ça. On a ressorti nos 3 splits là, plus un autre qui était un peu moins gros, qui était sorti sur un label italien et ils ont eu des problèmes de label, donc il n’est sorti que cette année, alors que normalement, il devait sortir il y a deux ans. Et voilà, maintenant, on est chez Relapse, on est un peu comme des gamins. Ouais, c’est la fête. Et on attend de voir comment ça va se passer.

Je viens d’avoir Brutal Truth au téléphone, qui a sorti un album le même mois que vous chez Relapse aussi et ils veulent aussi tourner au Japon, donc à la limite, essaie de leur envoyer un mail…
(Rires) Oui, en fait, on avait eu un contact pour partir en tournée avec eux, mais ça n’avait pas marché pour des histoires de sous. Mais on pensait peut-être les recontacter à l’occasion pour essayer de faire un truc ensemble. Parce qu’on avait déjà joué une ou deux fois avec eux et on avait eu un assez bon feeling. Donc oui, ça pourrait être vraiment cool de partir avec eux.

Et en plus vous êtes sur le même label maintenant…
Voilà, on verra comment ça se passe. Le problème, c’est qu’en Suisse, on n’a pas de trucs intermittents du spectacle, donc on est tous obligés de bosser. Donc, on prend les tournées sur nos vacances et sur nos disponibilités. C’est des fois un peu galère. Mais je pense qu’il y a quand même moyen de faire des bons trucs. Pour l’instant, on n’a pas à se plaindre, on a fait des tournées chaque année depuis qu’on existe et c’était toujours super cool.

Si à un moment, le groupe demande plus, vous êtes prêts à tout lâcher pour ça ?
Alors moi, oui, je suis prêt à tout lâcher. Et je pense qu’on est tous prêt à tout lâcher. Le problème, c’est qu’on est quand même tous obligés d’avoir un endroit où vivre et donc d’avoir des revenus. Et tout lâcher… À moins que l’on puisse vivre de notre musique, mais ça, c’est pas gagné encore.

Oui, là, il va falloir un peu laisser pousser la mèche et mettre un peu plus de chant mélodique…
(Rires) Non, mais c’est vrai que s’il y a moyen de partir 3-4 mois faire des tournées, moi je suis partant, c’est clair. C’est toujours les problèmes financiers qui vont avec ce genre de choses qui vont nous embêter. Si on gagnait au loto, on achèterait une grande maison, on vivrait tous dedans… ce serait la fête. Et on pourrait partir tant qu’on veut.

Alors il va falloir jouer au loto…
(Rires) Oui, on va essayer.

On parlait de la Suisse, comment ça se passe la scène métal là-bas, actuellement ?
Sur Genève, au niveau des groupes, c’est un peu retombé parce qu’il y a quelques années, on avait quand même plusieurs groupes de death metal, plusieurs groupes de grind et on est un peu, entre guillemets, les seuls rescapés. Maintenant, il y a plein de nouveau petits groupes qui n’ont pas forcément encore fait beaucoup de concerts qui sont en train d’émerger. Notamment beaucoup de groupes de black metal…même si je ne suis pas fan. Deux-trois groupes aussi de death-trash qui commencent à se bouger… En fait, plein de jeunes qui sont super motivés et qui commencent vraiment à remonter le truc, donc on est content, quoi. Et j’organise un festival chaque année à Genève, qui s’appelle le Brutal Grind Assault, on l’a fait cette année et on a fait le meilleur score d’entrées, l’ambiance était magnifique, c’était vraiment cool. Donc, j’ai l’impression que ça repart quand même vers le haut, là, c’est un peu par vagues.

Est-ce que tu penses que c’est plus difficile en étant un groupe suisse ? On a le même problème en France, mais pour s’exporter...
Je ne sais pas si c’est plus difficile en Suisse qu’en France, c’est un peu kiff/kiff, je pense. Par contre, j’ai l’impression qu’on a moins de structures en Suisse. C’est vrai qu’en France, vous avez de la chance, parce qu’il y a pas mal de gens qui ne sont pas dans des groupes, mais qui participent quand même à la scène en organisant des concerts, en faisant des trucs comme ça. Ils ont des associations. Et nous, en Suisse, on a quelques associations qui bougent un peu, mais il n’y a pas énormément de trucs quand même. On a des grosses tournées qui passent, oui, mais pour les petits groupes, ce n’est pas facile. À Genève, c’est de plus en plus dur en plus, parce qu’on n’a plus qu’une seule salle, c’est l’Usine, qui est un peu la grosse salle de Genève pour les trucs alternatifs. Sinon, avant, on avait plein de salles dans des squats par exemple, mais tout a été fermé, donc c’est vrai que pour des petits groupes underground comme nous, on ne va pas jouer dans des salles comme l’Usine. À Genève, c’est vrai que c’est dur. J’essaie d’organiser des dates pour des amis, mais la plupart du temps, je n’y arrive pas… Tout est booké à l’Usine.

Du coup, tu n’a pas de statut d’intermittent, pas de structures adaptées, c’est un peu chaud quand même d’avoir un groupe dépendant du style…
Ecoute, je ne pourrais pas vraiment te dire, je ne suis pas vraiment… J’ai quelques potes qui ont des groups de punk, des trucs comme ça, qui tournent un peu, mais c’est vrai que nous, on a vraiment eu de la chance d’atteindre ce niveau. Pour un groupe suisse, je pense qu’on est les seuls en ce moment. À part les vieux de la vieille, comme Samael…

Qui refont du black metal… L’album est sorti aujourd’hui… Ils refont le black metal du départ.
Ok, je ne savais pas, je ne suis pas un gros fan de Samael, même s’ils viennent du Valais et que le Valais, c’est ma patrie, mon amour. (Rires) Mais je pense qu’on a eu de la chance de connaître les bonnes personnes. Autant sur les cendres de Nostromo, de connaître les gars d’Overcome, autant moi, j’ai eu la chance de connaître des gars sur le circuit pour organiser des concerts en dehors de Suisse, tout comme en Suisse. Et je pense que c’est un peu plus ça, d’avoir les bons contacts, de connaître un peu les gens, on a quand même pas mal bougé. On a quand même pas mal bossé pour se bouger le cul. Je ne vois pas trop d’autres choses. On a un peu, entre guillemets, la chance d’être là au bon moment.

La chance peut-être, mais il y a aussi le fait que vous vous soyez bien bougés, le fait qu’il y ait la qualité des morceaux qui suive derrière qui aide aussi quand même…
Oui, ça c’est sûr, mais ça je n’allais pas le dire. (Rires) Il y a plein de groupes qui se démerdent autant bien que nous et qui n’ont pas forcément eu la chance d’être là au bon moment ou de connaître les bonnes personnes, quoi. Et c’est vrai que nous, on a eu cette chance-là et maintenant, on voit le résultat. On est super content !

Petite question quand même sur la scène grind européenne. Comment tu la vois ? Nous, il y a des trucs qui nous énervent, dans plein de disques que nous recevons, où, depuis quelques années, on a une accélération de la violence dans le métal. Ca ne nous énerve pas dans le sens où nous écoutons quand même du bourrin comme on dit, mais le côté grind pas assumé de certains groupes qui vont mettre juste quelques plans de temps en temps parce que ça fait bien… Enfin voilà, comment toi, tu vois la nouvelle scène européenne ? Et tous les nouveaux groupes qui arrivent ?
Disons que je suis là dedans depuis un bon moment autant en tant que chanteur que de spectateur et c’est vrai que je ne porte pas vraiment de jugements sur la scène entière, parce que je ne connais pas tout. Il y a beaucoup d’évolutions qui me plaisent pour certains groupes et d’autres choses que je n’aime pas, comme le porngrind, des trucs plus second degré, plus délire, c’est vrai que j’aime moins. Mais chacun son truc. Si des gens aiment ça et qu’ils aiment faire ça… Je ne suis pas là pour cracher sur le style des autres. Ce que je préfère, c’est des groupes justement comme Blockheads. Je suis allé les voir ce week-end à Paris et c’est plus ce style-là de grind que j’aime…proche du punk, du crust, plutôt des trucs suédois par exemple. Genre Rotten Sound. Plus avec un gros son qui envoie et avec des paroles qui veulent quand même dire quelque chose. Faire des trucs rigolos, bon ben, c’est pas mon style, mais si ça plait à d’autres…

Ah ben, à Lille, on en a un bon exemple, Gronibard.
(Rires) Ouais Gronibard ! Je pensais justement à ce genre de groupes.  Moi, ça m’a fait marrer, le premier album, j’ai trouvé ça super drôle, super original…



MUMAKIL – Behold The Failure
Relapse Records


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