MUNICIPAL WASTE


Municipal Waste... Pour ceux qui n’ont pas connu les années 80, ce groupe est l’archétype du crossover, ce mélange de thrash et de hardcore, qui provoque chez l’auditeur des secousses qui le conduisent immanquablement à vouloir pogoter ou stage-diver. Sauf que pour les plus anciens, ceux qui ont connu la grande époque des DRI, Mordred, Murphy’s Law et autre Suicidal Tendencies première époque, le groupe ne fait que réciter sa leçon appliquée de parfait petit mosher. Mais voilà, Municipal Waste le fait bien et comble certainement un vide, et à l’heure où va sortir le 4ème album du groupe, nous avons voulu en savoir un peu plus sur eux. 

Interview parue également dans le Metal Obs' 32 de juillet / août 2009

Entretien avec Tony Foresta (vocaux) – Par Will Of Death & Geoffrey
Rechercher : dans l'interview

As-tu été surpris de la manière dont ont été accueillis les deux premiers albums sortis chez Earache (2ème et 3ème albums du groupe) ?
Yeah, c’est incroyable. Chaque album nous a faits grossir et je suis très surpris de la manière dont les choses se passent car notre but au départ n’était que de prendre du plaisir, de nous amuser. Je passe mon temps à voyager et à jouer ma musique. Une sacrée surprise et un honneur ! 

A ton avis, qu’est-ce que les gens trouvent dans Municipal Waste qu’ils ne trouvent pas ailleurs ?
Je pense que la musique vient d’elle-même, on ne calcule pas ; on s’amuse à faire ça et je pense que les gens le ressentent et adhèrent à notre démarche.

Oui, les gens en ont peut-être marre de ces groupes actuels formatés et veulent retourner aux racines du genre, aux années 80...
Oui, il y a plein de groupes qui rejouent ce style de musique et du coup, le thrash fait un retour en force. Ça signifie qu’il y avait une attente, je pense.

Parlons du nouvel album : combien de temps vous a pris la composition ? Y avait-il une idée de départ ?
Bah, on a travaillé à peu près de la même façon mais tout le monde a plus contribué et on a travaillé dur pour écrire les meilleures chansons rapides possibles.

N’est-ce pas compliqué après 4 albums de trouver de nouvelles idées, pour ne pas se répéter ?
Non, il ne faut pas trop réfléchir à ce que tu vas faire sur le prochain album... On a préparé pas mal les titres en pré-production, on les a testés en live et c’est ce qui a fait la différence.

Tu penses que vous continuerez à opérer comme ça dans le futur ?
Oui, sans aucun doute et je ne crois pas que ça nous ait fait perdre en spontanéité.

Est-ce que vous avez ressenti une forme de pression en composant cet album, parce que les gens vous attendent au tournant maintenant, quand même...?
La seule pression que nous avons, c’est de réussir à composer un album que les gens attendent pour leur permettre de s’amuser, parler de picole, pour oublier leurs problèmes. Ça nous pousse donc à essayer d’écrire quelque chose de meilleur à chaque fois, pour leur plaire.

Dans le texte promo donné avec cet album, on peut lire que cet album est plus direct que son prédécesseur. Es-tu d’accord avec ça ?
Oui, il est plus rentre-dedans et j’espère que les gens s’éclateront bien avec…

MUNICIPAL WASTE

Dans la grande tradition des groupes de crossover, il semble que vos textes soient plutôt orientés vers le fun. Mais abordez-vous aussi des sujets plus sérieux dans vos lyrics, par exemple sur le nouvel album ?
Nous parlons de choses de nos vies personnelles mais en y apportant des commentaires sociaux. C’est vrai que nous abordons un peu plus ces sujets sur cet album car la musique s’y prêtait aussi. Ce n’est pas évident mais on a essayé de varier un peu plus les thèmes, comparé aux albums précédents.

Tu me disais que le but premier de ce groupe était de prendre du plaisir. Mais maintenant que vous êtes plus connus, est-il facile de trouver l’équilibre entre l’amusement et le business ?
C’est du boulot, je dirais. On prend du bon temps mais pour nous, notre musique est très importante. Il y a des hauts et des bas, parfois tu te fais chier sur la route mais c’est devenu notre job, donc on assure.

Tiens, et en parlant de tournée, comment s’est passé la tournée aux USA avec Lamb Of God ?
Terrible ! Ca a été plusieurs semaines de folie furieuse et pour la première fois, on avait notre propre bus et une équipe avec nous, ce qui fait qu’on ne devait pas conduire et nous n’étions pas tout le temps crevés. Incroyable mais on a joué parfois dans des salles de plus de 10.000 places et les mecs de Children Of Bodom sont carrément cool. De vrais malades !

Et selon toi, où est-ce qu’on apprécie le plus votre musique ? En club ou en festival ?
Hum, chaque endroit a ses propres particularités et quelquefois, 300 personnes font plus de bruit que 5.000 personnes, car l’énergie que les mecs te renvoient est supérieure. Nous aimons quand les gens montent sur scène pour plonger ensuite, ce qui n’est pas possible en festival. Mais en même temps, voir plusieurs centaines ou milliers de personnes se rentrer dedans dans un pit est assez jouissif. Ceci dit, je trouve quand même plus amusant de jouer dans de plus petites salles. Là, dans ce cas, c’est vraiment back to the roots...

Tu imaginais, en formant ce groupe, obtenir autant de succès après 4 albums ?
Non, pas du tout ! C’est toujours aussi étrange pour moi de voir le nom de mon groupe à l’affiche de festivals, à côté de noms prestigieux, encore plus de voir autant ma sale tronche dans les magazines (rires) ! 

Tu espères quoi avec le nouvel album ? C’est juste un moyen de pouvoir repartir en tournée ?
Les gens savent que nous avons un label et qu’il nous faut vendre un certain nombre d’albums pour que tout le monde s’en sorte mais ce n’est pas un but en soi. La chose la plus importante avec cet album est de pouvoir botter des culs et de se marrer en le faisant (rires) !

Malgré tout, les choses restent donc sérieuses pour vous...
Oui, c’est notre boulot ! Des gens pensent certainement que nous ne sommes qu’une plaisanterie de plus, mais ce sont des conneries ! C’est notre vie, notre taff, certainement le meilleur job sur Terre !

Quel est le futur pour le groupe ?
Nous allons jouer en tête d’affiche à l’Obscene Extreme avec Napalm Death dans quelques jours, ce qui est assez incroyable quand on y pense, et ensuite enchaîner par quelques shows en Europe jusqu’au 25 juillet. Ensuite, on rentrera pour quelques jours aux USA, pour revenir sur votre continent en août, là aussi pour des festivals. C’est cool d’avoir quelques jours de day-off, comme ça, entre les deux, en été, qui nous permettent de rentrer un peu chez nous. Mais bon, c’est pour repartir tout de suite après, alors (rires)... 


MUNICIPAL WASTE – Massive Aggressive
Earache Records / Pias


Site : www.facethewaste.com

Myspace : www.myspace.com/municipalwaste