BLACK CANDY STORE


Et en plus, ils sont français !!

QUOI ?? Ils sont français en plus ? L’excellent Back To The Wall est l’œuvre d’un groupe français ?? Un album autoproduit, digne du meilleur de la scène US, réalisé par des Français aussi passionnés que compétents, ne tombe pas dans notre boîte aux lettres tout les jours. Vous imaginez donc pourquoi on a sauté sur l’occasion pour contacter le groupe et lui proposer de répondre à quelques questions, histoire de vous le faire découvrir ! On le répète tous les mois et on le fera tant que ce sera nécessaire : un seul élément dicte nos choix éditoriaux au Metal Obs’ : la passion. Et en termes de coup de cœur, Black Candy Store vient de frapper un grand coup…

Interview parue également dans le Metal Obs' 36 de Janvier 2010

Entretien avec Julien (guitares) et Arno (chant) - Par Yath
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Black Candy Store est un jeune groupe mais vous semblez avoir une certaine expérience au niveau de la scène rock/metal. Peux-tu brièvement nous présenter le groupe et son histoire ?
Arno : Oui, un jeune groupe en effet mais Julien et moi nous nous connaissons depuis le lycée et jouons ensemble depuis presque 15 ans ! Mais le groupe tel qu'il est a un an tout juste. Nous avons rencontré les autres membres rapidement car nous avions ce projet en tête et pas mal de morceaux déjà, sans compter une envie de concrétiser tout ça par un album. Nous avons traversé plusieurs groupes ensembles avec Ju ou séparément, et Marco et Floris ont pas mal d'expérience de la scène aussi. Ju et moi, en fait, avons défini à partir de nos goûts un projet musical commun, trouvé un nom et c'était parti !
 
Vous avez autoproduit Back to The Wall, non ? Comment avez-vous fait ?
Ju : Oui, on a tout fait comme des grands ! On a acheté un peu de matos pour enregistrer, loué ce qui nous manquait ou hors de nos moyens, trouvé des endroits pour enregistrer à droite à gauche.
Arno : Julien, principalement, a tout mixé même si j'étais là pour l'épauler. Il est doué et passionné de son donc... En fait, le seul intervenant extérieur a été Dave Collins qui a masterisé Back To The Wall. On l'a choisi car il a travaillé des albums qu'on adore (Superunknown de Soundgarden par exemple) et contacté un peu au culot car il venait de faire Linkin Park, Ben Harper, etc... Donc, on a été ravi de voir que notre projet lui plaisait et l'intéressait. Pour le reste, oui, on s'est pas mal débrouillé !
 
Le but était de vous faire connaître, je suppose, de tourner peut-être, et de décrocher un deal, non ?
Ju : Le but est de jouer et de diffuser notre musique un maximum ! C'est ce qu'on aime faire dans la vie.
Arno : C'est vrai qu'on voulait décrocher un contrat car cela débloque beaucoup de choses, des salles, des moyens de diffusion, mais le départ c'était de faire un album, faire exister le groupe.
 
Vous venez donc de signer un deal de distribution pour l'Europe ?
Oui ; enfin, pour être exact, une licence avec une distribution Européenne, avec 7US Media Group, sous le label 7Hard. Un label Allemand avec qui on a accroché tout de suite, un super contact artistique et amical, ils n'ont posé aucune condition contraignante et ont aimé l'album tel qu'il était, donc on est très heureux, oui !
 
Est-ce facile pour un groupe nouveau de signer un deal aujourd'hui, étant donné les circonstances du marché ?
Ju : J'ai connu Harrag de Melodica Management, sur une tournée où j'étais guitar tech pour Adagio. Il a cru au groupe tout de suite et on savait que les personnes du milieu l'appréciaient et son travail aussi, donc on lui a tout de suite mis l'album entre les mains pour avoir son avis et ceux des professionnels l'entourant.
Arno : C'est grâce à lui qu'on a connu ce label et effectivement, ils ont tout de suite accroché. Sans quelqu'un qui est dans le milieu, un manager, un promoteur, on a peu de chance d'attirer un label car s'il n'est pas mis entre les bonnes mains par la bonne personne, il y a peu de chances que qui que ce soit écoute votre album, c'est malheureux mais c'est la réalité !
 
Avez-vous essayé de vous servir de la technologie (Myspace, etc...), justement pour faire circuler votre nom et votre musique ? Est-ce que ça a été utile ?
Ca a été notre seule façon de nous diffuser pendant l'année écoulée avant de connaître Harrag de Melodica et 7US Media. Le seul moyen d'avoir un retour du public aussi, donc c'est un instrument indispensable, les gens nous ont beaucoup encouragés par leurs commentaires et mails, et on a quand même eu presque 100 000 visites en un an, sans aide ou diffuseur, donc c'est un super moyen de se faire écouter, oui !

BLACK CANDY STORE
 
Comment décrirais-tu votre son ? Votre démarche musicale ?
Ju : Pour ma part, je suis fan de certains albums depuis mon adolescence et je sais que consciemment, parfois ou non, j'essaie de m'approcher de ces productions-là quand je mixe le groupe. Pour ce qui est de notre démarche musicale, on ne se met aucune barrière, à condition d'être faisable sur scène.
Arno : Notre son est un peu brut et rock direct, ça vient d'une volonté d'une part et des conditions d'enregistrement d'autre part. Tout a été enregistré très vite et ce résultat direct et sans fioriture est un bon instantané du groupe. Concernant notre démarche, on aime les chansons, plus que les démonstrations, on ne se bride pas mais on sait généralement bien ce qu'on veut, on sait tout de suite quand une idée nous vient si elle est compatible avec Black Candy Store ou pas. Les textes sont très importants aussi  car quand tu sais que tu vas chanter ou jouer des morceaux pendant des années, il faut se sentir concerné à chaque interprétation, donc on me laisse du temps pour écrire et peaufiner les textes, j'ai de la chance ! Ils peuvent être très personnels ou concerner un point d'actualité ou autre qui m'a choqué ou m'interpelle particulièrement.
 
Quelles sont vos influences ?
Ju : Led Zep et Deep Purple, à retardement! U2, Pearl Jam, King's X, Jimi Hendrix, une chanteuse qui s'appelle Dalbello, malheureusement méconnue, m'a beaucoup influencé dans la composition.
Arno : Incontestablement Led Zep qui a été le déclencheur de tout pour moi, ils restent intouchables ! J'aime beaucoup les Stone Temple Pilots  pour le côté touche à tout génial et leur chanteur Scott Weiland est un frontman sans pareil et une influence très importante pour moi. Soundgarden, Pearl Jam et la scène de Seattle en général ont bercé notre adolescence, Jeff Buckley, U2, Deep Purple… mais il y en a tant !
 
Vous avez des chansons vraiment mélodiques et d'autres qui, malgré la présence de gros riffs, ont un potentiel "radio" très intéressant, est-ce que ça fait partie de vos objectifs ?
Merci ! (rires) Je t'avouerais qu’on n’a pas calculé ça en termes d'objectifs, je dirais que c'est une façon de faire, de composer... On aime ce qu'on fait, les riffs lourds ou les passages ou refrains très mélodiques, parfois les deux ensemble ; bref, ce n'est pas "préparé" dans le sens où tu as du mal des fois à avoir du recul sur ta musique. Alors, savoir s'il y a un potentiel radio ou pas, ouf ! Il faut laisser ça aux décideurs ! On sera ravis de passer en radio, c'est sûr !! Notre façon de composer et nos influences nous ont amenés vers ça, je pense ; U2 est un bon exemple pour nous d'un groupe sachant faire des morceaux simples, géniaux, accessibles...
 
En France, c'est difficile pour ce type de rock, contrairement aux States, niveau passage radio. Est-ce que vous sentez la différence culturelle à ce niveau-là ?
Malheureusement, à ce niveau-là, on sent une différence avec le monde entier, pas seulement les USA ! En Allemagne, Suède, Angleterre etc.., ils ont une culture rock bien plus prononcée que la nôtre. Etre une exception peut être bénéfique lors de certaines prises de positions politiques mais en ce qui concerne notre style de musique, on peut dire qu'on n’est pas super gâtés ! Notre label est allemand d'ailleurs...
Ju : J'ai remarqué ça lors de mes voyages ! En France, lorsque je faisais écouter notre musique à des amis ou mon entourage, ils me disaient toujours qu'on était fous, que ça ne marcherait jamais, en plus en Anglais ! Mais je ne sais pas composer autrement alors autant développer ce que j'ai et ne pas écouter sans réfléchir: il y a 10 ans il fallait être metal, maintenant il faudrait être plus pop...
 
Avez-vous déjà tourné en France et à l'étranger ?
On a pas mal de concerts dans les jambes avec d'autres formations, mais Black Candy Store a seulement une dizaine de concerts à son actif, dont un super festival au Luxembourg (un programmateur avait adoré la démo !). Mais je pense que les mois à venir vont être bien remplis pour nous !
 
Quels sont vos ambitions pour l'année à venir ?
Faire un max de concerts, être sur la route avec le groupe, rencontrer le plus de gens possible !
Arno : Bien d'accord, tourner, tourner, diffuser notre musique, composer de bons morceaux, s'éclater, bref faire franchir encore un palier au groupe !
 
Un vœu (même un peu fou) pour l'année à venir aussi ?
Ju : Être en bonne santé, la prospérité pour notre projet, que les gens essaient de se comprendre un peu plus... je sais ça va être dur !
Arno : Le meilleur au groupe, de la tolérance ; je sais, ça fait bateau mais... Un peu de responsabilité globale, qu'on comprenne qu'on est tous reliés et reliés aussi à notre milieu, ça nous empêcherait de scier la branche sur laquelle on se tient, non ?


BLACK CANDY STORE – Back to The Wall
7 Hard 



Myspace : www.myspace.com/blackcandystore