MOB RULES

La mob' roule toujours...


Les Allemands de Mob Rules qui, en 15 ans de carrière, ont fini par acquérir un statut de valeur sûre pour les amateurs de Power Metal Progressif, sortent leur sixième album, Radical Peace. Sven Lüdge, le guitariste, évoque avec nous leur énième changement de line up, leur nouveau label et le nouvel album. Mob Rules est en tout cas un groupe qui ne connaît pas la routine.  


Interview à paraître exclusivement sur NOISEWEB

 Interview de Sven Lüdge (guitares) – Par Breizhjoker
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Tout d’abord, parlons un peu business. Vous venez de signer avec AFM après la faillite de SPV, votre ancien label. Quel était votre sentiment avant de décrocher ce nouveau contrat ?
Je suis réellement désolé pour toute entreprise ou tout label se trouvant en difficulté. Les temps sont durs à cause de la crise financière. J’espère en tout cas que SPV réussira à retomber sur ses pieds. En fait, nous étions sans contrat pendant l’écriture de l’album mais nous n’étions pas inquiets. Nous étions confiants quant à la signature d’un nouveau contrat avec un bon label car nos chansons étaient vraiment bonnes. Nous nous sommes focalisés sur l’écriture afin de faire le meilleur album possible, et nous y sommes parvenus. AFM est un excellent partenaire, ils font du très bon travail et nous sommes très heureux de travailler avec eux.

Radical Peace est votre sixième album : quel est ton point de vue sur la carrière de Mob Rules ?
Nous sommes heureux de ce que nous avons réalisé et chaque membre du groupe est en accord avec ce que nous faisons. Et puis, nous sommes très satisfaits du nouvel album donc tout va pour le mieux.

Depuis Among The Gods, votre musique a pris un tournant plus progressif et avec The Oswald File, vous avez encore franchi un palier dans cette direction. Est-ce une évolution que vous aviez planifiée et pensez-vous que vous continuerez dans cette direction ?
Cette évolution s’est faite naturellement. Je suppose que c’est parce nous aimons tous le progressif comme Queensrÿche, Dream Theater ainsi que des groupes comme Opeth et Porcupine Tree. D’un autre côté, notre batteur et moi-même apprécions des groupes comme In Flames et Testament mais j’aime aussi le Jazz et le Blues. Il y a une large variété d’influences au sein du groupe et c’est ce qui, au final, donne le son de Mob Rules. Je pense que nous poursuivrons dans cette direction progressive mais je suis sûr que ça sonnera toujours comme du Mob Rules.

MOB RULES

Votre line up est en évolution constante : Nicholas Fritz vous a rejoints cette année après le départ d’Arved. Quel est la raison de ce changement et pensez-vous que l’évolution fréquente du line up soit une bonne chose pour Mob Rules ?
C’est une question difficile. Arved est parti car il voulait passer plus de temps avec sa famille et son travail, après avoir fait partie de Mob Rules pendant 14 ans. Nicholas sonne plus moderne, il aime le Death Metal et le Thrash, ce que l’on retrouve sur l’album. J’aime beaucoup sa façon de jouer car ça fonctionne très bien avec ma façon de jouer de la guitare. Son style et mes riffs rendent la musique plus heavy et plus rugueuse. C’est une bonne chose pour Mob Rules, une progression qui compte pour nous.

Vos textes ne parlent pas de donjons, de chevaliers ni de dragons mais évoquent le monde actuel sous un angle plutôt sombre. Est-ce que Mob Rules est un groupe pessimiste ?
Non, nous ne sommes pas pessimistes, mais nous nous intéressons à l’histoire et à la politique et nous n’avons pas envie de faire dans l’Heroic Fantasy. Nos thèmes sont sérieux car l’écriture des textes est quelque chose que nous prenons au sérieux. Si les auditeurs s’intéressent aux textes, c’est super. Si ça les ennuie, eh bien qu’ils s’éclatent sur la musique.

“Children Of The Flames” est une chanson sur Mengele (un médecin qui a pratiqué d’horribles expériences « in vivo » sur des prisonniers d’Auschwitz)... Je sais que certains jeunes Allemands en ont assez d’entendre parler de la deuxième guerre mondiale car ils n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé. Quel est ton point de vue en tant qu’Allemand et pourquoi avoir écrit cette chanson ?
Je pense qu’il est important que des incidents (sic !) comme la deuxième guerre mondiale soient évoqués. Tu as raison, beaucoup de jeunes ne savent pas comment appréhender ce qui est arrivé avant leur naissance. Nous avons même été critiqués par un magazine de Métal dont la position était qu’« un groupe de Métal ne devrait pas chanter sur de tels sujets ».  Quoi ? Pourquoi ne pas chanter là-dessus ? Est-ce mieux de parler de nains ou d’elfes ? De parler de manger les intestins d’un cadavre comme un groupe de grindcore ? Nous prenons nos textes aussi au sérieux que notre musique et c’est pourquoi nous avons écrit cette chanson.

MOB RULES

Peux-tu nous expliquer le sens du titre de l’album, Radical Peace ?
Tout d’abord, c’est un jeu de mots. Normalement, on devrait dire « radical piece ». Nous aimions l’idée de mettre ensemble deux mots opposés, et puis cela sonne bien. C’est catchy et on doit réfléchir à ce que cela veut dire.

De quoi parlent vos autres textes, en gros ?
“Trial By Fire” parle par exemple de cette ancienne pratique qui consistait à brûler des gens en les accusant de sorcellerie, “Astral Hand” évoque Michel-Ange au travers de sa fresque de la Chapelle Sixtine, au Vatican, peinture dans laquelle il a montré qu’il avait des connaissances médicales très poussées pour l’époque. Beaucoup ont alors dit que tout ça relevait du blasphème. “The Oswald File”
aborde l’assassinat de JFK mais nous avons essayé de décrire les faits en nous mettant dans la peau d’Oswald, le tueur, tandis que “Waiting For The Sun” évoque plus la manière dont nous parvenons à détruire notre propre planète. Comme tu peux le voir, nos thèmes sont variés !

Et bien, écoute, merci pour ces réponses et bonne bourre lors de vos prochains concerts !
Merci à vous !

MOB RULES – Radical Peace
AFM / Underclass



Site : www.mobrules.de

Myspace : www.myspace.com/mobrulesband