TANEN

Tanen est vraiment l’un des groupes français pour lequel on a énormément de respect ici à la rédaction du Metal Obs’. Pourquoi ? Tout simplement parce que leur premier album sorti en 2007 nous avait particulièrement touchés et que son digne successeur, qui tombe dans les bacs au moment des fêtes de fin d’année, est un vrai cadeau pour les sens. Alors, si le Père Noël ne vous a pas gâté de l’excellent Déviances, il est encore temps de vous ruer dessus, et cet entretien risque bien de vous confirmer l’envie.

Interview parue également dans le Metal Obs' 36 de Janvier 2010
Entretien avec Seb (guitare) et Nico (basse) – Par Gaet’
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Pour commencer, revenons un peu sur votre premier album, Fragments. Au vu des nombreuses chroniques que j’ai pues lire à son sujet, les retours ont été globalement positifs en sa faveur. Comment avez-vous pris cet engouement à son égard ?
Seb : Je dirais d’abord qu’on a été vraiment surpris. Pour un premier album, on ne savait pas à quoi s’attendre, même si ça n’est pas le truc qui nous obsède de toute façon, c’est toujours un peu bizarre que d’autres s’approprient ta musique et la jugent, se faire casser ouvertement par un type que tu ne connais pas, et qui n’y connaît pas forcément grand-chose. Ça n’est jamais agréable, surtout quand tu fais le calcul de l’investissement et l’énergie que cela représente de faire un album. Mais finalement, les retours ont été positifs, voire même très positifs, et là on s’est dit « ok, il se passe un truc… ». Dans un sens, ça nous a confortés, et ça nous a permis de diffuser le nom du groupe dans le paysage musical français.
Nico : Oui, grosse surprise au départ, puis un peu de fierté. Fragments (comme Deviances d'ailleurs) représente un énorme investissement de notre part, à tout point de vue. Perso, j'y ai vu une récompense du travail accompli. Ça n'a pas changé notre manière de faire de la musique, mais disons que ça nous a confortés dans l'idée que notre projet musical tenait la route.

Et comment ressentez-vous cet album deux ans après sa sortie ? Toujours satisfait du résultat (tout en supposant que vous l’étiez à sa sortie) ?
Seb : Satisfait ! Même si au niveau de la prod, on entend des trucs qui nous plaisent moyennement, quand on regarde dans quelles conditions on a produit l’album, et comment Luc (ingénieur du son) s’est investi comme un malade, on ne peut pas se plaindre. Avec un Derek Hess en pochette en plus. Certes, il y a des morceaux dans lesquels on ne se reconnaît plus et qu’on ne joue plus aujourd’hui, malgré ça, je ne me lasse toujours pas de l’écouter et je pense que c’est pareil pour mes camarades.
Nico : Yep. C'est sûr que notre musique a évolué et notre manière de travailler aussi. Mais j'ai toujours plaisir à l'écouter et j'en suis toujours fier. Je pense qu'on n’a pas à rougir de ce premier album.

Quand on sort un premier album qui connaît une certaine notoriété, est-on happé par une sensation oppressive durant la conception du second ?
Seb : Pas vraiment. On savait qu’on n’allait pas faire le même type d’album de toute façon. En fait, Fragments était composé depuis 2006, donc entre temps, nous avions d’autres morceaux, d’autres envies, et le relatif succès de Fragments ne nous a pas stressés. La production de Deviances, elle, par contre, l’a été ! Des délais courts, des moyens à aller chercher, des morceaux à finir… enfin bien chargé, quoi. Les bons retours sur Fragments ont au contraire maintenu le moral au beau fixe, je pense. On était carrément content de pouvoir faire un deuxième album.
Nico : Oui, c'est vrai que la pression venait plutôt du côté financier et logistique de la prod de Deviances, que du succès relatif de Fragments. On ne s'est pas trop pris la tête avec le côté artistique. On a fait les morceaux comme on les a toujours faits, et on a travaillé avec les gens avec qui nous voulions travailler, sans se poser de questions. L'objectif final était de prendre son pied un maximum. Mission accomplie !

Déjà pour Fragments, vous étiez bien entourés, le mastering ayant été réalisé par Pelle Henricsson et Magnus Lindberg (Cult Of Luna). Avec Deviances, vous récidivez en vous octroyant les services d’Alex Newport au mixage (At The Drive-In, The Mars Volta, The Melvins, The Locust, Two Gallants…) et Scott Hull au mastering (Agoraphobic Nosebleed, Pig Destroyer…), pour un résultat final très abouti, puissant et clair, qui donne finalement plus d’ampleur à votre son studio. Que recherchiez-vous exactement à ce niveau ?
Seb : (Rires). Bon, pour couper court à toute spéculation, ce n’est pas pour nous faire de la pub à travers ces gens-là. Sur Fragments, on s’est fait plaisir, ni plus ni moins…Tonteknik, Hess, ce sont des gens qu’on pensait ne jamais pouvoir avoir sur notre disque. On a tapé dans nos économies persos pour se faire plaisir, ni plus ni moins. Pour Deviances, c’est différent : on a choisi de bosser avec Luc de la Selle, Alex Newport et Scott Hull par rapport au résultat final qu’on voulait obtenir sur le disque, pour leurs spécificités. Luc, parce que c’est une personne qu’on adore, et avec qui on est en confiance pour se lancer dans un enregistrement live de 9 titres en 15 jours. Alex Newport, car j’avais été scotché par le son de l’album de The Dream Is Dead qu’il avait produit, et du dernier The Locust. Et puis, j’aime le coté râpeux de ses productions, comme pour At The Drive-In. Il n’est pas forcément un producteur assimilé « gros son metal ou hardcore », et donc pas un choix forcément logique. Je ne regrette vraiment pas, ça s’est très bien passé, et il a vraiment su donner la couleur qu’on attendait au son, si tu me dis que c’est puissant et clair, c’est gagné car c’est exactement ce qu’on lui a demandé. Scott Hull, car Virgil le connaissait, et avait bossé avec lui sur d’autres productions du label, et puis car il bosse très bien. Il masterise beaucoup pour Relapse, et on aime bien ce côté un peu sale qu’il ramène sur le mastering, tout en respectant le mix. Et puis, il est vraiment abordable niveau prix, beaucoup plus que Douches ou des mecs en France, avec un résultat beaucoup moins aléatoire.
Nico : En fait, on a analysé ce qu'on avait fait avec Fragments et on a essayé d'optimiser le truc en cherchant un son plus personnel, tout en respectant nos contraintes budgétaires. La musique a évolué aussi, il était normal que le son évolue. On cherchait quelque chose de plus puissant, plus simple, plus brut et plus sale. Je pense que Luc, Alex et Scott ont très bien cerné nos attentes de ce côté-là.

Je trouve personnellement que Fragments usait beaucoup d’efficacité. Sur Deviances, cet aspect est moins prononcé, ou du moins, moins flagrant. Un peu comme si vous ne vouliez pas que les émotions paraissent évidentes à la première écoute. Il demande plus d’attention, si l’on veut en déceler les déchirements qui l’animent. C’est dû à une maturité dans l’écriture ou au contraire à plus de spontanéité ?
Seb : Je pense que les deux peuvent aller ensemble, maturité et spontanéité. On voulait à la base créer quelque chose de moins évident que sur Fragments, qui avait notamment pas mal de passages screamo. Là, on voulait quelque chose de plus sombre, plus agressif, et direct avec des mélodies plus dissimulées. Et la spontanéité dans l’écriture nous a aidés à ce niveau, vu qu’on a composé hyper rapidement par rapport à d’habitude. Nous sommes allés à l’essentiel. En synthèse, ce sont des morceaux plus dans l’urgence. Pour les mélodies, on a été très attentif à ce que ce soit construit pas forcément d’une manière habituelle. On a essayé de bosser beaucoup les parties de guitares croisées.
Nico : Disons que même si on a composé plus vite, on a beaucoup bossé sur les morceaux pour les rendre plus construits. C'est venu naturellement. Notre manière de travailler a évolué. Après, j'ignore si on peut parler de maturité...
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Vous usez de la langue de Molière, avec des textes très imagés, un peu comme des photographies ou des tableaux représentant des natures mortes. Dans la masse de groupes, rares sont ceux qui osent chanter dans notre langue, alors qu’agencée comme vous le faites, celle-ci s’assume très bien. Pourquoi ce choix ?
Seb : Beau compliment. Merci. Tout d’abord, on aime beaucoup les textes de Damien, ceux de Deviances sont un peu plus crado que sur Fragments, il a développé tout un concept de violence collective dans chaque texte, en lui donnant plusieurs interprétations, avec du détail, des images fortes. Pour le choix du français, ça paraissait logique et puis aucun intérêt pour nous de passer à l’anglais. Les textes auraient été moins travaillés, moins maîtrisés…et puis on ne vise pas MTV ou Rock One. Donc bon, on assume de se démarquer sur le sujet (Rires).
Nico : Dam est naturellement plus à l'aise dans sa langue maternelle. On a une langue superbe pleine de nuances. Regarde en anglais, il n'y a qu'un seul juron, les pauvres... (Rires). Alors autant s'en servir. Les textes n'auraient pas pu être aussi précis en anglais. Ce choix s'inscrit dans ce contexte de faire de la musique comme elle nous vient, de manière naturelle.

Le titre « Rien » est assurément le plus beau et torturé qu’il vous a été amené d’écrire. Milka (Ndlr : ex-Psykup) de My Own Private Alaska a participé à l’écriture du texte ainsi qu’à son interprétation. Nina de Cats On Trees joue aussi du piano sur ce titre. Comment en êtes-vous venus à collaborer avec eux, et comment tout cela s’est déroulé ?
Seb : Et bien, on a joué en mars 2008 à Toulouse avec MOPA, que j’avais découvert sur Myspace un mois plus tôt. J’avais carrément accroché, sans savoir que Milka chantait. On se connaissait pourtant, vu qu’on avait joué avec Psykup une année plus tôt. Milka nous a organisé la date de Toulouse, qui fut d’ailleurs une des meilleures de la tournée. On a bien accroché avec le bonhomme, hyper généreux, passionné et talentueux. On a d’ailleurs pris une grosse baffe lors de leur concert ce soir-là. Le lendemain, en allant à Nice, je crois qu’on s’est dit « tiens, ça serait sympa de l’inviter sur un titre du prochain disque ». C’était bien avant leur passage chez Ross Robinson. Et quand on s’est trouvé prêts, il a accepté de venir. On lui a laissé carte blanche sur l’écriture du texte, il a réalisé un tour de force incroyable car il a eu très peu de temps entre la découverte du morceau et son enregistrement. A peine 24 heures. Nina est venue avec lui et étant une pianiste/chanteuse très talentueuse, elle a gentiment accepté d’improviser un thème de piano sur le titre. Pour la petite information, on en a profité pour réenregistrer le morceau « Fragment ». Nina et Milka ont chanté tous les deux dessus, sachant qu’ils l’avaient aimé. Pour l’instant, Luc est sur le mix. Le résultat est différent de l’original de par leur participation, peut-être qu’on le partagera un de ces quatre.
Nico : Oui, cette collaboration est vraiment le fruit de cette rencontre lors de la tournée. On a vraiment accroché musicalement et humainement. J'ai été scotché par ma découverte de MOPA ce soir-là. On avait vraiment envie de faire un truc avec lui et comme on n’avait jamais collaboré avec personne, ça a été très enrichissant. L'apport du piano a aussi été très intéressant, même si notre manière de composer a été un peu déroutante pour Nina au début. Je me souviens de cette question de sa part qui nous a beaucoup fait rire : « Mais vous comptez en combien ? ». Chose à quoi nous avons répondu : « Aucune idée... ».
Seb : Pour info, l’album a été enregistré live, sans click, donc forcément sur un morceau comme celui-ci, disons qu’on a pris des libertés sur le tempo (sourire). Ce qui n’a pas aidé Nina, mais elle a carrément assuré.

Cinq ans d’existence avant de sortir votre premier album. Deux ans après, vous sortez le deuxième. Est-ce que cela veut dire que Tanen a trouvé son identité définitive, et que donc le processus de composition est plus simple, car ciblé ? Ou bien le groupe peut-il encore évoluer vers d’autres contrées ?
Seb : La composition, c’est toujours hyper compliqué pour nous. On est lents à la base. Et on ne voulait pas refaire un Deviances Bis. Ce qui paraît normal. Donc là, on en parle, on bosse sur d’autres idées, mais je pense que le prochain album, s’il y a un, sera différent. Et on est capables de tout. Je crois qu’on a tous des envies différentes. Et je pense que le prochain pourrait justement être l’occasion de faire le grand écart entre plein de choses. Pour ce qui est de l’entité Tanen, on a le cul entre plein de chaises différentes, ça reste assez hardcore, un peu chaotique, avec des mélodies parfois indie, parfois plus metal. A vrai dire, j’en sais rien, c’est une bonne question ça (sourire).
Nico : On a tous une culture musicale différente. Peu de groupes font réellement l'unanimité au sein de Tanen. Du coup, chacun apporte un peu de son bagage musical et on mélange tout ça. Après, le travail de groupe veille à ce que ça reste à peu près cohérent. Toujours est-il qu'on n’est pas fixé sur un style en particulier. Si on fait un prochain album, on le fera comme on a fait les deux premiers, au feeling. Donc qui sait où ça va nous mener !

Comme vous le mentionnez précédemment, pour Fragments vous aviez fait appel à Derek Hess (Ndlr : Converge, Deftones, In Flames…) pour réaliser la pochette, avec un crayonné simple, déchirant à l’image des titres qu’il représentait. Pour ce nouvel album, l’artwork est agrémenté de photos montages, représentant des femmes nues, réalisées par  Rik Garett (www.rikgarrett.com). Quelle vision et interprétation doit-on entrevoir derrière tout ça ?
Seb : Des femmes à poil (rires). Plus sérieusement, on voulait des photos, noir et blanc si possible, qui représentent l’esprit « Deviances » de l’album, tout en restant classes et pas vulgaires. On est tombé sur Rik Garrett par hasard, et en regardant les clichés sur son site ? on a flashé sur la photo en cover. En soumettant notre projet à Rik, il a décidé de compléter les clichés avec des nouvelles photos faites spécialement pour l’occasion. Pour ma part, je trouve ça représentatif de l’ambiance du disque. C’est esthétique, érotique. Trop d’ailleurs pour Myspace, Amazon, Fnac et consorts. Censuré ! Et c’est aussi un peu bizarre.
Nico : Oui, on voulait partir sur de la photo pour cet album. On a tous trouvé que le travail de Rik correspondait parfaitement au son. On était vraiment à la recherche de la cohérence sur ce coup-là. Je pense que c'est réussi.

Fragments était la première sortie de Trendkill. Vous sortez Deviances toujours via ce label. Il vous bichonne si bien Virgil pour que vous n’alliez pas voir ailleurs ? (Rires)
Seb : Vu les retours presse sur Fragments, il a bien taffé. Et puis en un an, il a sorti plus de vingt disques. Il a organisé des festivals. Il nous a signés pour le deuxième, sans même avoir écouté quoique ce soit. Donc, on peut parler de relation de confiance. C’est d’ailleurs pour ça qu’on bosse toujours avec lui. Bien sûr, on rêve tous à un moment de signer sur un label de malade. Mais je crois qu’on peut déjà s’estimer bien heureux d’avoir des gars comme Virgil dans le paysage musical français, quoiqu’en disent les gens ou les groupes d’ailleurs. Des mecs qui prennent du temps et qui investissent de l’argent sur un groupe comme le nôtre. C’est un risque, et lui, il le prend. Respect.
Nico : Notre situation est particulière. On bosse tous ou presque à côté de Tanen, donc nos dispos pour tourner sont limitées. Peu de labels peuvent se permettre ce genre de chose et Virgil assure de ce côté-là. Il avait bien bossé sur Fragments. Il nous assurait une collaboration pour Deviances, donc il n'y avait pas de raisons de changer une équipe qui gagne. Et  puis, en toute franchise, les gros labels ne nous ont pas contactés. A moins que Virgil ne filtre les mails. (Rires)

Vous avez partagé une affiche avec Converge, dont vous n’êtes pas peu fiers, et c’est tout naturel. Pour ce deuxième album, vous allez partager une tournée complète ? (Rires) Plus sérieusement, comment va se dérouler la promo live de Deviances ?
Seb : J’aimerais dire qu’on va partir en tourner pendant trois mois non stop pour en faire la promo, malheureusement, on a tous des jobs pour bouffer, car la France n’est pas le pays le plus simple pour jouer. Ce n’est pas le pire non plus, mais pas simple quand même. Donc, on va faire de notre mieux pour se rendre disponibles. Rien de prévu pour l’instant, mais si Virgil concrétise certains trucs en cours, cela devrait être très sympa pour quelques dates dans les mois à venir. Pour Converge, c’est comme tout, il ne faut pas abuser des bonnes choses (rires). Pour ceux qui n’auront pas l’occasion de nous voir, on a filmé notre release party avec nos copains de Microfilm au confort moderne, on postera quelques extraits dans les semaines à venir, même si j’en conviens que les vidéos de concert sont assez pourries.

En France, les musiques extrêmes dans lesquelles nous baignons, étaient encore il y a quelques années empruntes de beaucoup de solidarité entre les groupes. Dorénavant, je trouve que cet aspect a tendance à virer dans le sens inverse. Finalement, les groupes se font de plus en plus la guerre, et utilisent comme soldats leurs propres fans. Comment percevez-vous notre scène ? Et quels sont les groupes pour lesquels vous avez énormément de respect ?
Seb : Je crois que cette bataille se joue entre les groupes qui courent après le succès, c'est-à-dire les grosses locomotives du metal français, surtout chez les groupes moyens mais qui cartonnent quand même. Si si, il y en a plein en France. Je commence à me blaser un peu à vrai dire du monde du metal. Maintenant, des groupes comme Gojira ou Hacride ne sont pas dans ce délire de compétition. J’ai d’ailleurs beaucoup de respect pour Hacride et Microfilm, des gens très bien et des groupes très bons, leurs derniers albums respectifs sont vraiment mortels. J’aime beaucoup aussi le groupe de Greg de Time To Burn, Radius System, mes potes doomeux de The Bottle Doom Lazy Band, et les motherfuckers teigneux de The Washingtonians. La scène de Poitiers est vraiment fournie. Après, pour ce qui est des groupes qu’on écoute, on va mettre en ligne je pense une petite sélection 2009 sur notre nouveau site internet (www.tanen-music.com ).
Nico : (Soupire) Le plan compète entre les groupes, oui, c'est sûr que ça existe. Après, on est tellement hors du système, dans notre bulle, qu'on ne subit pas ce genre de trucs. Je crois qu'on ne s'en rend même pas compte. Nous, les rapports qu'on a avec les autres groupes sont excellents et plutôt teintés de mains tendues que de coups de poing dans la gueule. Je n’ai jamais vu de « fans de Tanen » sauf un, coucou Thomas, et encore moins des fans qui se foutent sur la gueule pour nous. Mais j'adorerais ça, je prendrais les paris afin de gagner de quoi financer le troisième album (rires).

Et les trois millions de dollars sont toujours bien planqués au fond de votre cul ? (Ndlr : titre caché sur Fragments)
Seb : En temps de crise, on serre les fesses tant qu’on peut mais ça devient dur (Rires).
Nico : Pas mieux. Au moins, ceux là n’ont pas été piqués par Madoff (Rires).

TANEN – Deviances
Trendkill Recordings

Site : www.tanen-music.com

Myspace : www.myspace.com/tanen