BLAZE BAILEY


Un mec qui en a et qui impose le respect... !!


Blaze Bayley est un mec qui en a. Après les années underground avec Wolfsbane, le destin lui sourit en 1993 quand il est sélectionné pour remplacer Bruce Dickinson au sein d’Iron Maiden. L’euphorie est de courte durée : les fans le fustigent et Blaze est limogé en 1999. Il amorce alors une honnête carrière solo sous le nom de Blaze, puis Blaze Bayley, et surprend même son monde avec le bien nommé The Man Who Would Not Die en 2008. Mais dans la foulée, la guigne le rattrape quand sa femme décède des suites d’une hémorragie cérébrale. Anéanti, le gars relève pourtant la tête pour nous préparer Promise And Terror, un album particulièrement sombre et puissant. Le jour même de sa sortie, c’est un Blaze chaud comme la braise qui assure la promo…

Interview parue également dans le Metal Obs' 37 de Fév. 2010

Entretien avec Blaze Bayley (chant) - Par Jean-Christophe Baugé
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Avant de parler du nouvel album, que penses-tu avec le recul de The Man Who Would Not Die et du live qui a suivi ?
Oui, j’en suis très fier, musicalement bien sûr, mais aussi parce que ce sont les premières sorties sur mon propre label. La qualité est au rendez-vous et les fans ont suivi. The Man Who Would Not Die est un grand pas en avant pour le groupe. Il contient quelques-unes de mes meilleures compos. The Night That Would Not Die est quant à lui un disque très honnête qui a bien réussi à capter les bonnes vibrations avec le public, et ce, en toute simplicité contrairement à d’autres productions venant de groupes prétentieux. Tu peux te rendre compte exactement de la façon dont le groupe sonne en live avec éventuellement ses imperfections. C’est exactement le type d’enregistrement qu’on aimerait faire après chaque tournée pour voir comment les morceaux mûrissent par rapport aux versions studio. On renouvellera l’expérience, c’est sûr.

Et tu es satisfait des ventes ?
Autant qu’un groupe underground et culte comme le nôtre peut l’être, je suppose (rires). On n’a fait que 3 shows en France pour cette tournée, sans grosse promotion, donc oui, on peut dire qu’ils ont relativement bien marché. Maintenant, on est à l’affût de chaque date possible chez vous pour montrer aux fans qu’on en veut. C’est ça qui va faire grimper les ventes de disques : les gens viennent nous voir, et peuvent repartir avec un CD au stand de merchandising s’ils ont apprécié le show. C’est notre manière de fonctionner : tu ne nous verras jamais en tête de gondole chez les grands distributeurs, en couverture du magazine Rolling Stone, ou passer en boucle sur MTV. On axe tout sur le contact direct avec les fans, et plus particulièrement en France où j’ai toujours été soutenu. On va essayer d’y tourner autant qu’en Angleterre.

Tout le groupe est crédité pour les 11 titres de Promise And Terror. Comment s’est déroulé le processus d’écriture ?
L’important n’est pas de savoir qui eu telle idée, mais de savoir si l’idée est bonne ou pas : est-ce que l’histoire est intéressante, etc… On ne se fixe pas de limites. Même si tu n’apportes qu’une petite contribution à un titre, on partage le résultat. Le processus d’écriture en lui-même était intéressant puisque tout s’est fait chez moi. On avait tout notre matériel sur place : les instruments mais aussi un dictaphone et un petit 4 pistes. Toutes les idées ont été couchées sur démo avant de faire tourner les titres en répète. On a vraiment fait en sorte de s’imprégner de l’atmosphère générale de l’album : on a joué et rejoué chaque titre en apportant des changements et en testant l’ordre des chansons. On est ensuite parti enregistrer la batterie ailleurs, mais les guitares, la basse et les voix ont été enregistrées à la maison. C’est Jase Edwards (ex-Wolfsbane) qui a installé le studio chez moi et qui s’est occupé de la production avec nous. Ce type est vraiment bourré de talent : il a été mon guitariste par le passé et a joué avec de nombreux musiciens, composé de superbes morceaux. C’est de plus un excellent ingénieur du son. On a eu de la chance de l’avoir. Promise And Terror est à la hauteur de nos espérances : on a réussi à retranscrire l’énergie du groupe, qu’elle soit positive sur des morceaux qui te donnent envie de défier le monde ou plus sombre sur des titres qui parlent des blessures de l’âme. J’espère que les fans apprécieront ces deux aspects de l’album en l’écoutant s’il le faut au casque, et en suivant les lyrics et les notes du livret. Ce disque parle de notre vie réelle.

Il semble que cette fois, ta voix soit très légèrement en retrait dans le mix par rapport aux guitares. C’est voulu ?
Le rendu des voix dépend beaucoup de l’équipement sur lequel tu écoutes l’album. On a réalisé le mix à l’aide des moniteurs de studio mais aussi avec le casque. On a bien pris en compte le fait qu’à l’heure actuelle, beaucoup de gens écoutent la musique au casque, que ce soit sur leur iPod ou leur portable. On a testé le mix à partir de pas mal de sources différentes mais il faut bien trancher à un moment donné pour respecter la date de sortie. Tel quel, le résultat nous satisfait pleinement.

 BLAZE BAILEY

Après d’incessants changements de personnel, le groupe a trouvé une certaine stabilité depuis The Man Who Would Not Die. Apprécies-tu cette nouvelle situation ?
L’une des choses les plus difficiles dans ce métier, au-delà de se battre pour obtenir un peu de notoriété, c’est de garder une cohérence de groupe. Et ce, pour des raisons pratiques : il faut faire des sacrifices, des concessions, et rester impliqué à 100 %. Tu peux vraiment ressentir ce travail de groupe et les interactions entre chaque musicien sur Promise And Terror, que ce soit au niveau de l’imbrication des différentes parties de guitares, des mélodies, du choix des accords ou encore du placement du chant.

Comme tu l’as évoqué précédemment, certaines paroles sont très personnelles, notamment celles des 4 derniers titres de l’album. Je suppose que tu fais allusion à ta femme Deborah…
Oui, tout à fait. L’album se décompose en deux parties. La première est plutôt positive et parle de personnages historiques et de sujets qui nous passionnent. La deuxième partie, à savoir les 4 derniers morceaux, traite de mon cas personnel. Je parle de grave dépression, de suicide pour retrouver l’être perdu dont l’amour m’avait sauvé, mais aussi d’un futur radieux et d’une vie formidable auprès des gens qui ne m’ont pas été enlevés, même si la douleur est encore présente. « The Trace Of Things That Have No Words » parle des stigmates de la vie, des cicatrices de l’âme et du corps. « Letting Go Of The World » évoque la douleur, sachant qu’il n’y a pas de recette éprouvée pour faire face à la disparition d’un proche. Beaucoup de gens traversent des tragédies et y survivent différemment. Je n’ai aucune leçon à donner ; beaucoup de gens disent des choses stupides dans ces moments-là. « Comfortable In Darkness » parle de ma dépression suite à la disparition de ma femme. Quand tout ce que tu pensais avoir construit est mort, il ne te reste plus rien, tu es sans avenir. J’ai été dépressif pendant des années, mais avec l’aide de mes proches et de séances chez le psy, j’ai pu m’en sortir. Il faut trouver une raison de vivre au jour le jour, se reconstruire sans trop regarder devant ou derrière soi. Le but premier n’était pas de parler de ma femme sur ces 4 derniers titres : on est parti de riffs de guitare et de mes notes, il s’est juste avéré qu’après plusieurs essais, ces paroles personnelles convenaient tout à fait. J’y suis allé à l’instinct, comme guidé par une force supérieure… c’est un accident heureux. D’autre part, je dois avouer qu’il m’aurait été difficile d’occulter le sujet. De très nombreux fans m’ont fait savoir qu’ils avaient déjà apprécié les paroles sur Blood And Belief et The Man Who Would Not Die : l’honnêteté, les émotions… Ils étaient heureux de voir que quelqu’un d’autre ressentait les mêmes choses qu’eux, qu’ils n’étaient pas des marginaux.

Est-ce qu’il n’aurait pas été plus judicieux de regrouper ces quatre titres en une seule et même longue pièce, à la manière de ce que font certains groupes de prog’ ?
On a effectivement pensé à un moment à une découpe en chapitres ou en sections. Mais j’ai finalement voulu que l’auditeur découvre ça par lui-même en parcourant les explications du livret. Les chroniqueurs qui ont reçu la version promo du CD n’avaient pas toutes les informations mais ils ont bien intégré le fait que la deuxième partie de l’album était plus sombre. Tu peux t’en apercevoir rapidement dès les premières mélodies de « Surrounded By Sadness ».

Restons un peu sur les lyrics. Je suppose que « 1633 » fait référence au procès de Galilée par le tribunal de l’Inquisition pour ses idées coperniciennes. Est-ce une manière d’attaquer l’obscurantisme religieux ?
Non, il est moins question de critiquer la religion que de s’intéresser aux convictions même de Galilée, qui était d’ailleurs catholique. A une époque où l’Eglise ne tolérait que la notion de géocentrisme, celui-ci soutenait que la terre tournait autour du soleil, et que le soleil était au centre de notre système. J’ai trouvé extrêmement intéressante l’idée qu’un homme - le seul à détenir la vérité à un moment précis de l’histoire - ait à défendre ses théories envers et contre tous (Ndlr : Galilée dut finalement renier ses convictions pour éviter la condamnation à mort). Je l’admire vraiment : son travail a révolutionné la physique et nous lui devons notre compréhension du monde et de ce qui l’entoure. Actuellement encore, même en présence de preuves irréfutables, il nous arrive de nous voiler la face et camper bêtement sur nos positions. En ce qui me concerne, Dieu est une notion très personnelle, chacun l’envisage à sa manière. Je ne le vois pas comme une entité supérieure qui nous manipulerait ici-bas comme des marionnettes. J’avais déjà pensé à exploiter l’histoire de Galilée il y a quelques années, et il m’a semblé que c’était le bon moment pour la placer sur cet album.

Par rapport à une major, quels sont les avantages et les inconvénients de sortir tes albums sur ton propre label ?
L’énorme avantage, c’est qu’on est la priorité n°1 à tout moment, et ce, même si on a des moyens plus que limités pour la promotion. Chaque penny disponible est investi sur le groupe. On n’a pas non plus à se soucier des sorties d’autres artistes. Quand tu es chez EMI ou même SPV, tu es souvent obligé de repousser la sortie de ton CD pour ne pas interférer avec celle de Motörhead, etc... Ça fout en l’air la fin du processus créatif. Après avoir composé et enregistré, la partie la plus excitante du job est de présenter rapidement l’album à tes fans en situation live. Or, ce sont les grosses maisons de disques qui décident si tu pars ou non en tournée. Depuis que je gère moi-même cette partie du business, je n’ai jamais autant visité de pays et rencontré autant de fans. On contrôle absolument tout : on avait annoncé que le disque sortirait le 1er février, et on s’est défoncé pour que ce soit le cas. Après, le succès dépendra uniquement des fans.

As-tu choisi personnellement les groupes qui feront ta première partie sur la tournée européenne : Sinocence, Rain… ?
Oui. Rain a ouvert pour nous lors de la dernière tournée, c’est un excellent groupe. Ils auront maintenant l’occasion de se faire connaître dans d’autres pays. En Angleterre, c’est Sinocence qui sera de la partie, on se connaît bien. Quant à Turbyne, ils ouvriront pour nous en Ecosse, ce sont les régionaux de l’étape. On prend toujours plaisir à les regarder jouer à partir des backstages. Dans le futur, on proposera aux groupes intéressés pour faire notre première partie d’envoyer leur démo via notre Myspace. On fera sûrement de bonnes découvertes.

Tu prévois de faire quelques gros festivals, cet été ?
Oui, on va participer à l’East Riding Rock en Angleterre, et au Rockmaraton en Hongrie. On est aussi actuellement en pourparlers pour un faire un festival en France, l’annonce sera officielle dans les prochaines semaines.

 BLAZE BAILEY

Ça t’a fait quoi de rejouer avec Wolfsbane récemment (en ouverture des Wildhearts en 2007, puis des Quireboys en 2009) ?
Oh, c’est vraiment comme des vacances pour moi, du fun à l’état pur. Les chansons sont si anciennes qu’on n’a pratiquement pas de besoin de les répéter. Les gens viennent avec des T-shirts qui ont plus de 20 ans et ça leur va toujours. Chacun déterre de vieilles histoires, partage ses anecdotes, c’est cool. Rien n’est jamais planifié à l’avance. Les Quireboys nous avaient juste demandé si on était dispos en décembre dernier et c’était le cas. Par contre, je ne sais pas quand on pourra renouveler l’expérience car la tournée Promise And Terror va être très prenante.

Quels ont été jusqu’à présent les meilleurs moments de ta carrière, toutes périodes confondues ?
L’obtention de notre premier disque d’or a été fantastique ; être invité sur le plateau de Top Of The Pops avec Maiden, ça ne s’oublie pas. Parmi les concerts marquants, je citerais celui du Brixton Academy à Londres qu’on a rempli au moment où tous les magazines tentaient d’enterrer le groupe. La réaction des fans a été incroyable. Puis lors de la tournée Virtual XI, on a disputé ce match de foot à Paris avant un concert mémorable où les fans se sont littéralement déchaînés. Je me rappelle aussi d’un tout petit concert à Phoenix, Arizona, où on n’a pas pu installer tous les décors de scène. On était dans une configuration qui rappelait le début de la carrière de Maiden : quelle expérience ! Mais c’était aussi le pied de jouer dans des stades de 60 000 personnes. Un autre moment fort de ma carrière ? Ça a été de terminer l’album The Man Who Would Not Die : nous avions des problèmes techniques dans le studio, étions à court d’argent et on a été bien soulagés au moment d’envoyer les masters pour le pressage.

Quels sont tes titres favoris de Wolfsbane, Iron Maiden et Blaze ?
De Wolfsbane : « Manhunt » car c’est l’une de mes premières compos. Elle est présente sur notre première démo et fonctionne toujours bien en live. J’aime bien aussi « Paint The Town Red ». De Maiden, je suis assez fier d’avoir participé à l’élaboration de « The Clansman », « Man On The Edge », « Futureal » et « Virus ». Avec mon propre groupe, de l’album Silicon Messiah : « Silicon Messiah », « The Launch », « Born As A Stranger ». Je suis très fier des paroles de Blood And Belief, notamment celles des morceaux « Life And Death » et « Soundtrack Of My Life ». Sur The Man Who Would Not Die : le morceau du même nom car il est tellement différent de ce que j’ai pu faire dans le passé, et « Robot » qui est un morceau très direct avec une bonne histoire. Pour Promise And Terror, on verra ce que les fans vont en penser.

Lawrence Paterson, ton batteur, a écrit ta bio At The End Of The Day, mais aussi plusieurs livres sur les U-Boot, les fameux sous-marins allemands de la seconde guerre mondiale. Que penses-tu de lui en tant qu’écrivain ?
Oh, il est très bon. Ce livre a été publié en très peu d’exemplaires et la première édition est déjà épuisée. On va le ressortir en fin d’année. Tout est parti d’une conversation où je disais à Lawrence que c’était dingue qu’on vienne tous d’endroits si différents et qu’on finisse par se retrouver ensemble à faire cet album. Quelques semaines après, il m’a annoncé qu’il avait commencé à écrire sur le parcours de chacun d’entre nous. Il a abattu un travail considérable. Pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur le groupe et sur ce que j’ai vécu récemment, tout est là, sur papier.

Quels sont les chanteurs qui t’ont inspiré ?
Au tout début, je dirais Ozzy, puis ensuite Ronnie James Dio. Bon Scott a aussi été une grande source d’inspiration. Je n’ai jamais tenté de le copier mais je trouve que sa façon de chanter, surtout sur les premiers AC/DC, était telle que tu avais l’impression qu’il s’adressait directement à toi. Ses paroles étaient lourdes de sens et sa voix était celle d’un type qui avait du vécu. Quand j’ai commencé à forger mon propre style, je me suis attaché à bien retranscrire des émotions et faire vivre des histoires, sans me focaliser sur la technique. L’important est de mettre de l’âme dans ce que tu fais : faire passer de la colère, de la tristesse, etc… dans ta musique.

Tu as eu des problèmes respiratoires et d’allergies au cours de ta carrière. Est-ce que la vie en tournée n’est pas un peu difficile de ce point de vue ?
J’ai effectivement de sérieux problèmes d’allergies. Comme je n’en étais pas conscient au début, je ne me suis pas soigné et ça a dégénéré. Tourner au plus haut niveau implique peu de days off, donc peu de repos et beaucoup de stress. La voix en pâtit et il n’en faut pas beaucoup plus pour te mettre K.O., c’est ce qui m’est arrivé. Les tournées Blaze Bayley comportent certes beaucoup de dates mais il n’y a pas le même stress. J’ai bien de temps en temps la voix qui fatigue un peu, mais je ne rencontre plus les mêmes problèmes qu’il y a quelques années.

Que penses-tu de la scène Rock et Metal actuelle ?
Le monde a radicalement changé et pourtant les modes réapparaissent cycliquement. Les gens apprécient de nouveau mon style de musique avec les guitares harmonisées, les soli et les voix puissantes. Il est intéressant de voir que le Metal s’est diversifié et provient maintenant de toute l’Europe et non plus uniquement de l’Angleterre ou des USA. Tu as des groupes comme Nightwish qui arrivent à combiner des voix d’opéra avec de puissants riffs de guitare. Ça fonctionne à merveille et ça ouvre l’esprit des gens à la diversité musicale. Au moment où j’ai formé Blaze, il était très mal vu de faire des soli de guitare et je peux te dire que j’ai eu du mal à trouver un guitariste lead compétent. C’était un crime d’apprécier tout ce qui m’avait fait vibrer dans ma jeunesse : les soli psychédéliques de Jimi Hendrix ou les riffs heavy et mélodiques de Tony Iommi… bref, un sale temps pour le Metal ! Heureusement, il y a maintenant plus de concerts et de festivals que jamais. Tout ne tourne pas forcément autour de la pub et du marketing désormais. A la fin des 90’s, si tu investissais assez d’argent pour de la pub dans les magazines ou dans des clips, ton groupe rencontrait instantanément du succès. Après, on prenait ou on jetait si le groupe était mauvais. Nous, on n’a jamais été dans ce trip. On avance coûte que coûte en écrivant nos chansons, en sortant nos albums et en les jouant devant nos fans : c’est toute notre vie. Et il y a de plus en plus de groupes qui suivent cet exemple. Il y a à peine 10 ans de cela, si tu sortais ton album sur ton propre label, tu entendais dire que c’était parce que tu n’avais pas réussi à décrocher un contrat, maintenant c’est le sentiment de curiosité qui prévaut. Quand j’ai commencé dans la musique, on était obligé de dépenser des fortunes tous les jours pour s’enregistrer en studio : il fallait payer les techniciens et participer à l’amortissement de millions de pounds de matériel sophistiqué. Maintenant, pour quelques centaines de pounds, tu peux enregistrer chez toi et obtenir un résultat qui sonne aussi bien, sinon mieux. On vient de le faire pour Promise And Terror. L’important, c’est ce que tu enregistres, pas la façon de le faire. Sur ce coup-là, je sens que le pouvoir est resté entre les mains des artistes et non pas des comptables. L’argent, on en a besoin pour assurer la promotion et expliquer notre démarche artistique. Maintenant que la technologie est accessible et que les groupes sont familiarisés avec les techniques d’enregistrement, des choses intéressantes vont pouvoir émerger, et pas seulement dans la sphère Metal.

Qu’est-ce qui t’intéresse en dehors de la musique ?
Je bichonne ma moto : une Yamaha V-Twin. Quand la météo le permet, je téléphone à mes potes bikers et on se fait une sortie en week-end au Pays de Galles, par exemple. Si je ne roule pas avec, je démonte des pièces, je la bricole. Ça me permet de bien décompresser, de ne plus penser à l’album, aux maisons de disques et aux shows à venir.

Il ne me reste plus qu’à te remercier pour cette heure que tu viens de nous consacrer…
Je dis encore mille mercis aux fans français qui ont toujours été derrière moi et m’ont permis de sortir Promise And Terror. On bout d’impatience de venir vous le présenter en concert.


BLAZE BAYLEY - Promise And Terror
Blaze Bayley Recordings / La Baleine



Site : www.blazebayley.net

Myspace : www.myspace.com/blazebayley