TRIDENT

Hommage à Dissection ?.


Né des cendres de Dissection et de Soul Reaper, ce nouveau super groupe scandinave s’inscrit dans la lignée de ces derniers officiant dans un death/black metal sombre et typiquement suédois. A cela s’ajoutant l’union de forces diaboliques issues d’autres groupes sataniques comme Necrophobic, il ne nous restait plus qu’à faire connaissance avec son co-fondateur et véritable ambassadeur, plus motivé que jamais ! Gloire à Satan !! 

Interview également parue dans le METAL OBS n°38 de Mars 2010

Entretien avec Alexander « Impaler » Friberg (basse) – Par Seigneur Fred
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Tout d’abord, pourquoi ce nom de Trident comme nom pour le groupe ? C’est une référence à l’arme symbolique de Poséidon, dieu de la mer dans la mythologie grecque, ce qui est assez éloigné de votre culture scandinave, en fait… ?
Ouais, mais ce n’est pas seulement l’arme de Poséidon, c’est aussi l’arme de Lucifer et de Kali ! Cela n’a rien à voir en effet ici avec la mythologie scandinave pour le coup, mais le nom de Trident correspond à un symbole de puissance et c’est donc un nom fort et parfait pour un groupe. Lucifer tient évidemment une grande place dans nos vies respectives. On voulait donc représenter cela, ce côté puissant et chaotique, à travers le Trident et aussi à travers les forces de son royaume auxquelles nous sommes soumises, ce qui fait de Trident une entité inarrêtable !

Dans le groupe, chaque musicien possède plus ou moins un passé musical important en lien avec un groupe célèbre de la scène métal extrême suédoise. Peux-tu présenter chacun des membres qui composent votre line-up ?
Bien sûr. Pour commencer, nous avons Johan Norman (guitares). Il a joué en tant que guitariste dans Dissection de 1994 à 1997, puis après il a fondé le groupe Soul Reaper dans une veine plus typique Death Metal, cela de 1997 à 2003. Quand tout cela s’est terminé, il a formé en ma compagnie Trident en 2007. Ensuite, il y a Tobias Sidegård (chant) qui a lui démarré son chemin dans le death/black metal avec Necrophobic en 1991 et y occupe le poste de chanteur depuis ce temps-là. Au départ, il y était bassiste et chanteur. Il a également joué de la guitare quelques années aux côtés de Therion dans le milieu des années 1990. Jonas Blom (batterie), lui, son histoire est liée au groupe de death/black metal Grief Of Emerald. Il y a été batteur à partir de leur second album. Je ne suis plus trop sûr combien de temps exactement mais il y a été jusqu’à présent. Il y a aussi Ewo Sollvelius qui en a tellement fait que je ne sais plus vraiment à force (rires)... Quant à moi, j’ai été dans un groupe de death metal nommé Karneywar à la fin des années 1990 et j’ai vraiment commencé en l’an 2000. C’est alors que j’ai déménagé pour Göteborg et j’ai rejoint un autre groupe appelé Jaggernaut où j’ai eu l’occasion de rencontrer plus tard Johan Norman. Le reste, tu le connais probablement... Et plus récemment, j’ai donc rejoint en tant que bassiste Necrophobic, en 2008 précisément.

Sur votre biographie de Trident, à l’occasion de la sortie de votre premier album World Destruction, il est écrit : «  Musique satanique pour des gens sataniques ! ». C’est un argument de marketing, tout comme Marilyn Manson ou même Slayer qui utilisent cela pour vendre. Selon toi, quelle est la définition du satanisme dans ta vie en 2010 dans notre société ?
Vraiment ? Tu as lu cela ? Car il ne semble pas qu’il y ait cela d’écrit (NDLR : cela figure sur la bio du groupe, dans la partie commerciale)... Le satanisme pour nous, c’est être son propre dieu, et créer ton propre avenir, ton propre destin. Nous ne nous soumettons pas à quoi que ce soit ou qui que ce soit. Satan pour nous est la liberté totale, il n’y a pas de règle ou de restriction. Aussi, pour combattre les agneaux de Dieu avec le feu, nous voulons être là le jour venu et faire partie du Jugement Dernier pour lutter contre les faibles et les religions qui oppriment les peuples.

TRIDENT

World Destruction est donc votre premier album. Le son est bon mais nettement moins qu’un des derniers albums de Necrophobic par exemple. C’est plus simple et brut, mais tout aussi sombre que Necrophobic ou Dissection. Où l’avez-vous enregistré et comment vouliez-vous que ce disque sonne en studio ?
Nous l’avons enregistré aux Sonic Train Studios à Varberg, en Suède donc. C’est le studio d’Andy la Roque de King Diamond maintenant. Le son est ainsi parce que nous voulions que cela sonne de cette manière, tout simplement, avec un son old school. Donc tu ne peux pas vraiment dire « moins bon que Necrophobic », c’est juste une approche différente voulue dès le départ. C’est tout ce qu’on aime pour Trident, c’est ce qu’on préférait comme son. On voulait que l’album soit ressenti comme très sombre et tu ne peux pas obtenir cette sensation avec un super son propre…

Quand j’écoute votre musique, je dois avouer que je pense forcément à Dissection et à ce qu’a laissé Jon Nodveidt (R.I.P.). D’une certaine manière, peut-on dire que Trident suive l’héritage laissé par Dissection, comme une forme d’hommage artistique ?
Eh bien oui, c’est inévitable car on a formé le groupe avec Johan (ex-guitariste de Dissection donc) or il venait de Soul Reaper (accompagné par l’ancien batteur de Dissection) et il avait été formé auparavant, durant quelques années, en tant que musicien lors de ses débuts au sein de Dissection. Mais après, on ne pourra pas tout à fait dire cela. Bien sûr, nous aurons toujours un grand respect envers Jon et Dissection, son œuvre car c’est un des plus grands groupes de death/black metal de tous les temps, mais Trident est Trident et nous faisons notre propre musique, écrivons nos propres chansons avec nos propres convictions. Il n’est donc pas question d’hommage spécialement à quelqu’un ici, nous traçons notre propre chemin.

Peux-tu m’expliquer la signification de la 6ème chanson intitulée « Stockholm Bloodbath » ? De quoi parle-t-elle ?
Ce morceau traite du massacre sanglant («  le bain de sang » littéralement) qui a lieu à Stockholm en 1520 au beau milieu de la ville, sur la place de Stortorget. Cela a commencé quand le roi Christian II du Danemark a envahi alors la Suède et a pris possession du trône à Stockholm. Après avoir promis quelques temps plus tard l’amnistie auprès des nobles, à la place de cela, il a alors fait exécuter les plus grands nobles de Stockholm qui soutenaient l’ancien régent Sten Sture Le Jeune, mort quelques temps auparavant. Et durant trois jours il fit donc exécuter au total quatre-vingt à quatre-vingt-dix personnes dans le centre-ville de Stockholm, sous les  applaudissements de la foule.

Etant donné que certains musiciens dans Trident ont aussi leur propre groupe, que ce soit avec Necrophobic ou Grief Of Emerald, doit-on considérer Trident comme un simple projet parallèle ou bien allez-vous tourner ensemble et faire d’autres disques comme un vrai groupe à part entière ?
Trident est pour nous un engagement à temps plein. Nous allons tous travailler très dur pour hisser Trident vers le haut ! Ce n’est donc pas un side-project. Nous ne tournerons pas bien entendu avec les autres groupes dans lesquels nous sommes impliqués, ça ne paraîtrait pas correct. Il y aura donc beaucoup d’autres albums de Trident à l’avenir, soyez-en sûrs ! Et on se verra alors tous sur la route bientôt ! Consultez notre site internet. En avant Trident 666 !


TRIDENT – World Destruction
Regain Records / Underclass



Myspace : www.myspace.com/tridentofficial