BIOHAZARD

Hardcore rules !


Suite à la reformation du gang de New York fin 2009 marquant le retour au bercail de leur guitariste Bobby Hambel, nos Américains se produisaient une nouvelle fois en France dans le cadre du Hellfest cette fois-ci, en tête d’affiche du vendredi soir, quelques mois après leur concert parisien donné avec Walls Of Jericho. Nous en avons profité pour faire un petit débriefing en leur compagnie dans une ambiance décontractée au lendemain de leur prestation musclée et réussie comme à leur habitude.

Interview parue également dans le Metal Obs' 41 de Juin / Juillet 2010

Entretien avec Billy Graziadei (guitares/chant) et Danny Schuler (batterie) – Par Seigneur Fred – Photo : Jean-Christophe Baugé
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Nous sommes au lendemain de votre concert au Hellfest. Que pensez-vous de votre concert donné hier en tête d’affiche de la Main Stage # 2 ?
Billy : Quelqu’un m’a mis de la drogue ou quelque chose comme ça dans mon verre hier et je ne me rappelle plus de rien… (rires) !!
Danny : (rires) Ce fut un bon show ! On a eu du plaisir, tu sais ! C’est toujours fun de venir jouer n’importe où en Europe, et tout spécialement en France. Chez vous, ça a toujours été bon pour Biohazard. C’est incroyable ici, à chaque fois, on  adore ! Et ce fut un grand concert, il y avait beaucoup de monde hier soir, notamment pour nous. Il y a tant de groupes géniaux en plus à voir ici.

Le son était correct pour vous car avec le vent lors de ce genre de festival en plein air, ce n’est pas toujours évident…
Danny : Je n’ai pas fait attention (rires) mais c’était assez venteux, c’est vrai…
Billy : Sur scène en plein air, il y a souvent du vent et là aussi en l’occurrence mais comme on bouge tout le temps, on court partout comme des fous, ce n’est pas facile. Mais c’était ok. En plus, c’était notre seul concert cette année en Europe !

L’événement sur ces concerts, c’est bien sûr pour les fans d’avoir le line-up d’origine de Biohazard sur scène avec le retour de Bobby Hambel, votre second guitariste ! (NDLR : votre serviteur se trompe dans le prénom durant quelques instants en confondant avec Billy) ?
(rires) C’est vrai qu’on se ressemble beaucoup avec Bobby et on a la même façon de jouer (fous rires). Non, plus sérieusement, c’est super d’avoir le line-up originel et jouer ainsi ensemble, ça faisait des années. Pendant longtemps, Danny, Evan ou moi parlions de cela, de le faire revenir dans le groupe, en envisageant toutes les possibilités…

Mais qu’a donc fait Bobby durant toutes ces années d’absence ??
Je crois qu’il a baisé beaucoup de nanas ! (rires)

Avec Evan Seinfeld, votre bassiste/chanteur (NDLR : également acteur pornographique) ?
Non, non, ils ne jouent pas dans la même cour (rires) ! Mais c’est génial qu’il soit là, de retour avec nous. C’est le vrai Biohazard !
Danny : Je suis simplement ravi qu’il soit à nos côtés à présent car ce groupe, c’est avant tout une histoire de famille, avec les problèmes de la vie, les dysfonctionnements internes, les hauts et les bas, les histoires d’amitié, etc. Comme pour Sick Of It All qui jouait avant nous ici la veille. Ils sont toujours là, ensemble... C’est donc un grand cadeau pour nous, en tant qu’amis, et pour nos fans bien sûr.

BIOHAZARD

Alors maintenant avec cette reformation, vous allez enregistrer un nouvel album live peut-être car sur No Holds Barred, Bobby ne figurait pas… C’était Rob Echeverria (ex-Helmet)...
Billy : Non, là actuellement on est en train de bosser sur un nouvel album studio. Ça sortira début 2011 je pense, chez Nuclear Blast pour l’Europe. A présent, notre énergie se focalise là-dessus. On a bien quelques vidéos live mais bon…

Quelle en sera l’orientation musicale ?
Ce sera toujours du pur Biohazard, plus mature, avec toujours cette énergie, cette rage et cette passion. Mais ce ne sera pas un « Urban Discipline II » mais des choses plus actuelles...

Pour conclure, malheureusement d’une manière tragique : un mot sur la disparition de votre ami Peter Steele (R.I.P.), ancien bassiste/chanteur de Type O Negative et Carnivore, décédé d’une crise cardiaque le 14/04/2010 ?
Danny : (NDLR : après un long silence...) Eh bien, comme partout dans le monde, on a été choqué d’apprendre cela. Il faut bien savoir qu’il n’y aurait peut-être pas Biohazard sans lui. Il nous a tellement aidés et influencés au début, parmi cette scène punk/hardcore/metal à la fin des années 1980, début des années 1990. Il a eu une grande influence sur nous, honnêtement. J’ai eu la chance de parler un peu avec les gars de Type O Negative récemment. Tu sais, on se connaît tous depuis qu’on est gamins. Et on a grandi ensemble à Brooklyn. Pete montrait à tous qu’on pouvait faire de grandes choses, malgré son ironie, faire de la musique, avoir un groupe. etc. Il captait notre attention. Sans lui, Life Of Agony, Biohazard et Type O Negative n’auraient pas existé, tu sais. Il fut si important pour nous. C’était un grand ami, un être humain extra, et un brillant musicien. Quand il est mort, je fus choqué et je suis triste aujourd’hui. Il allait faire un nouvel album avec Type O, il était devenu sobre en plus...

Peut-on s’attendre à un tribute album en sa mémoire ?
Billy : Euh, je ne sais pas encore (NDLR : d’un ton sérieux). On est déjà en train de parler de ça, c’est un peu trop tôt, avant de créer quelque chose d’artistique... « Wait & see » !


BIOHAZARD – Means To An End
SPV/Wagram



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