GOROD


Il y a toujours un premier et un dernier dans l'affiche d'un festival, alors pour cette cinquième édition du Hellfest à Clisson, ce sont les Frenchies de Gorod qui ont ouvert les hostilités dès le matin sur la Main Stage #2, le vendredi 18 juin, en même temps que les Américains de The Faceless sous la Terrorizer Tent. Rencontre et impressions à chaud juste après leur concert avec cette talentueuse formation bordelaise de Death Metal technique créé en 1997...

Interview parue également dans le Metal Obs' 41 de Juin / Juillet 2010

Entretien avec Ben (basse), Arnaud (guitares) puis Guillaume (chant) – Par Seigneur Fred - Photo Hellfest : Jean-Christophe Baugé
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Si je dis vrai, Gorod ne s'est pas toujours appelé ainsi, vous pouvez revenir sur vos débuts ?
Ben : Oui, alors pour faire rapide, on s'appelait au début Gorgasm. On a été repéré par un label américain, Willowtip Records, qui a ressorti notre premier album Neurotripsicks, déjà publié sous le nom de Gorgasm. Par contre, il nous a demandé à l'époque de changer de nom afin de ne pas nous confondre avec le groupe de Chicago de Brutal Death du même nom. Il n'y a pas eu de procès pour autant, car on reste dans le Death Metal, mais bon c'était pour éviter toute confusion notamment sur le marché américain. On a donc pris alors le nom de Gorod lors de cette réédition.

Dès le début, c'était une volonté de chanter en anglais et de s'exporter ?
Arnaud : Mais comment veux-tu chanter en français dans notre genre ? (rires)
Ben : C'est possible. Disons que l'anglais est une langue beaucoup plus musicale que le français, notamment pour l'enchaînement des syllabes lors des growls. Avec une voix death, c'est quand même très dur en français, bien que Guillaume, notre chanteur, articule très bien. C'est plus facile en anglais car tu as les paroles qui coulent plus facilement pour être prononcées.

Process Of A New Decline, votre troisième album sous le nom de Gorod, est paru l'an dernier. Quel bilan dressez-vous ?
Ben : Très positif. On a n'a jamais fait autant de concerts ! On a surtout eu une promo efficace en Europe (on reste signé sur Willowtip Rec. en Amérique) qui nous a beaucoup aidés et faits connaître car les gens ne nous connaissaient pas du tout en fait, malgré notre existence depuis plusieurs années, sauf sur Bordeaux évidemment. Mais aux Etats-Unis, par exemple, après notre participation au Deathfest dans le Maryland en 2007, on était attendus. Les gens connaissaient nos chansons.
Arnaud : Maintenant, on essaie de se faire connaître davantage en Europe et notamment en France, afin de combler cette différence et d'être connus autant qu'aux USA. On rentre là du Neurotic Deathfest en Hollande, on a fait une tournée européenne avec Immolation l'an dernier. On tourne pas mal dans le coin, mais pas forcément qu'en France.

 GOROD

Que pensez-vous du dernier et excellent album d'Immolation d'ailleurs ?
Arnaud : Eh bien, mortel ! Pour une fois, ils ont le son ! Mais c'est avant tout un groupe live !
Ben : C'est un groupe que j'ai toujours écouté, il y a cette ambiance malsaine...

Et comment s'est donc passé votre concert de ce matin en ouverture du Hellfest, juste après avoir avalé un Mc Morning (rires) au réveil ?
Guillaume : Non, y en a marre du Mc Do ! (rires). On a donc joué à 10h30. C'était très bien, la scène était très grande. Au bout d'un quart d'heure, il y avait déjà presque mille ou mille cinq cent personnes devant nous. On est super content et on a pris beaucoup de plaisir d'ouvrir ici au Hellfest. Merci au festival ! On a eu le temps de faire des balances avant. De très bons techniciens sur scène, beaucoup de matos, et tout le monde avait le sourire, et nous aussi, je pense que ça se voyait sur scène. C'était très communicatif, on est donc très heureux.
Ben : Et on espère y revenir, peut-être pas en tête d'affiche encore (rires). C'est déjà un super souvenir. On fait les choses petit à petit, on est de plus en plus demandé pour jouer et on commence à être connu en Europe et ailleurs. On essaie de jouer un peu partout en fonction de nos possibilités car à côté, il y a des jobs. On ne peut pas vivre du Death Metal, surtout en France.
Arnaud : On est très content d'avoir fait cela. C'était un de mes objectifs. Quand tu sors de scène et que tu dis que tu as joué au Hellfest, putain ! Cette fois-ci, je n'étais pas simple spectateur, on faisait partie du spectacle. On a qu'une vie alors ma mère peut être fière (rires) !


GOROD – Process Of A New Decline
Listenable / Pias



Myspace : www.myspace.com/gorod