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On the road again !


Récemment de passage au Hellfest en juin dernier, nos Américains sont de retour avec un nouvel album studio qui synthétise parfaitement leur style assez unique, quelque part entre Hardcore/Metal mélodique, Nu-Metal et Metalcore. Bon, passons outre les étiquettes mais tout n’a pas été rose depuis leurs débuts du côté de l’Alaska dans les années 1990 (mort de leur bassiste JD Stuart dans un accident de la route)… Après plusieurs rendez-vous téléphoniques manqués, nous avons réussi à mettre la main sur le chanteur alors au volant de sa voiture, en attendant leur prochain concert en France avec DevilDriver.

Interview parue également dans le Metal Obs' 42 de Sept. 2010

Entretien avec Brock Lindow (chant) – Par Seigneur Fred
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Vous avez joué cette année au Hellfest. J’y étais mais je vous ai loupés. Comment fut votre concert ?
Oh mec, ce fut un concert génial ! Je me rappelle qu’après Born From Pain, sous la Terrorizer Tent, alors que le staff débarrassait les affaires et qu’on allait ensuite monter sur scène, c’était quasiment vide. Au moment où on a commencé, c’était comme ça et la foule est alors arrivée très rapidement et c’était la folie ! Les fans étaient fous, c’était un super concert. C’est devenu un excellent festival et on aime y revenir, vraiment.

Vis-tu toujours en Alaska du côté d’Anchorage ou bien es-tu établi définitivement à Portland, Oregon ?
J’ai vécu pendant un certain temps dans l’Oregon et je suis revenu il y a environ cinq ans en Alaska, à Anchorage. On avait bougé avec le groupe il y a environ sept ou huit ans pour s’installer à Portland et faciliter les choses (business,  tournées, etc.) et Steve Holt (guitares, ingénieur du son) y a installé son studio à présent (Fistifcuffs Studios), où on a enregistré le nouvel album. Pour ma part, je suis de retour à Anchorage.

Cela n’a pas dû être évident en Alaska au départ pour commencer. Comment est la scène musicale là-bas aujourd’hui ?
Il y a une bonne scène musicale ici ; certes, c’est un peu isolé du reste du monde, mais bon… Il y  a pas mal de groupes qui essayent de créer de la musique plutôt intéressante et aujourd’hui, les infos circulent mieux. Quand on a débuté en 1994, on n’avait pas Internet.

Il y a une bonne scène musicale en Alaska,
même si c’est un peu isolé du reste du monde…


Vous sortez votre cinquième album, Collisions And Castaways, chez Roadrunner pour l’Europe. Pourquoi un tel retour sur ce label ?
Ouais, on reste chez Ferret Music en Amérique, comme pas mal de groupes de notre genre. Mais pour l’Europe, on a passé des coups de fil à Roadrunner et finalement, on est content bien sûr de revenir chez eux. Le précédent album fut complètement géré par Ferret partout alors que là pour l’Europe et le reste du monde, c’est Roadrunner Records.

Quel bilan dresses-tu justement de votre précédent disque The Tide And Its Takers ?
Roadrunner fait du meilleur travail ici en termes de promotion et de distribution alors que Ferret Music, pour notre précédent album, n’a pas bossé aussi bien en Europe et dans le reste du monde, en dehors des USA. Donc, c’était un peu moins bien et on peut faire la différence par nous-mêmes étant donné qu’auparavant, nos autres précédents disques furent publiés chez Roadrunner. Donc c’est cool d’être de nouveau à leurs côtés pour ce nouvel album qui, j’espère, aura plus de chance. Mais The Tide And Its Takers a eu de bonnes critiques dans l’ensemble. Et il y avait en invité Candace (Walls Of Jericho) sur une des chansons « Vast And Vague » dont on est plutôt satisfait.

Que signifie le titre de ce nouvel album : Collisions And Castaways ?
Eh bien, c’est un peu une métaphore qui résume des problèmes personnels rencontrés dans ma vie…

Comment s’est passée sa création, comment avez-vous travaillé cette fois-ci ?
Steve et Thomas (batterie) ont composé l’album en entier juste après le précédent, d’octobre 2009 à avril dernier. Quant à moi, j’ai écrit toutes les paroles. On n’est pas du genre à écrire en tournée, que ce soit moi ou Steve (guitares, basse en studio, et ingénieur du son). On préfère faire un break et être relax pour ça. Steve a donc produit une nouvelle fois cet album, et c’est Andy Sneap qui l’a mixé, comme les deux précédents albums.

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Tu es donc fan du travail d’Andy Sneap. Quel album auquel il a participé aimes-tu dans son œuvre ?
Le dernier Testament par exemple : The Formation Of Damnation. J’aime beaucoup.

D’ailleurs, il y a des passages très Metal, Power/Thrash par moment, comme sur les chansons « Death Renames The Light » et « The Deserter ». Où Steve a-t-il puisé ces influences dans ses riffs très incisifs ?
Je ne sais pas trop… Cela vient comme ça. On a toujours écouté du Metal. Plus jeunes, on écoutait Metallica par exemple et on est toujours fan des Deftones, The Cult aussi. Et Steve écoute tout un tas de trucs tu sais, notamment par son travail. Ces deux chansons figurent parmi nos favorites, je dois dire. Il y a un ami d’invité sur « The Deserter » justement, il s’agit du chanteur Brandon Davis du groupe Across The Sun qui vient d’être signé chez Metal Blade Records.

Et qui est votre bassiste désormais dans le groupe ? Pourquoi Mick Whitney est-il parti ?
Mick a assuré la basse en live quelques temps dans Skinlab puis, pour des raisons familiales, a arrêté en 2008. C’est Steve qui a enregistré les parties de basse sur le nouvel album et notre technicien guitariste, Brett "Buzzard" Makowski, va le remplacer pour la tournée à venir.


36 CRAZYFISTS – Collisions And Castaways
Roadrunner / Warner



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