Interview DEATH ANGEL Sept. 2010

Avant de parler du nouvel album, avec le recul, que penses-tu de Killing Season maintenant ?
Je pense que c’est un super album qu’on a écrit à ce moment-là ! Nous avons travaillé avec un super producteur Nick Raskulinecz. Et je pense qu’il a tiré le meilleur de nous et de nos chansons. Alors avec le temps, nous sommes toujours fiers de cet album.

Vous venez de terminer une tournée avec Soilwork et d’autres groupes aux USA. Comment c’était ?
La tournée était excellente, on a passé du bon temps, les shows ont été très bien, tous les groupes ont été excellents, pas seulement humainement mais musicalement aussi, ils ont bien joué et le public était bien. On s’est tous bien amusé, on s’est tous très bien entendu. C’était marrant, on le refera.

Parlons du groupe, Dennis et Andy ont quitté le groupe, peux-tu nous dire pourquoi ?
De ce qu’on sait, ils ont des responsabilités personnelles, on ne pouvait pas tourner autant qu’on l’aurait souhaité à cause de ça ; la plupart du temps, ils ne pouvaient pas le faire. On en était à un point où on ne pouvait pas faire la promo des albums parce qu’on ne pouvait pas tourner. On en est arrivé à un point où on ne pouvait plus continuer comme ça. Ils ne pouvaient pas tourner, ils voulaient passer du temps avec leur famille, ils avaient d’autres trucs dans leur vie. On a donc pris des chemins très différents.

Ça doit être difficile de perdre 2 membres fondateurs, non ?
C’est sûr oui, c’est dur pour beaucoup de groupes, il y a des éléments clefs dans le groupe qui écrivent, jouent et d’autres trucs… Mark, Rob et moi en avons parlé en se demandant ce qu’on allait faire, à savoir arrêter ou continuer, mais on a décidé de continuer parce qu’on a passé beaucoup de temps pour le groupe, depuis que Death Angel s’est reformé et on veut continuer à écriture. Les gens veulent encore nous entendre. Nous souhaitons que tout aille bien pour Andy et Dennis, ce sont de super musiciens ; on espère qu’ils continuent dans la musique d’une façon ou d’une autre.

Peux-tu présenter les nouveaux membres, Damien Sisson et Will Carroll ? Qu’apportent-ils au groupe par rapport à Dennis et Andy ?
Ce sont tous les deux de supers musiciens, ils sont différents de Dennis et Andy, ils sont de super musiciens mais ils ont un style différent. Andy avait plutôt un style rock à la batterie avec des éléments frais et Damien a plus un style Thrash. Damien est plus un batteur de Thrash avec des influences des 70’s, un peu un joueur de punk-rock. Donc ce sont des super batteurs mais avec des styles différents. Donc Will et Damien apportent plus d’éléments Thrash. C’est un peu ce qui manquait. Ils apportent de la violence, de la rapidité, plus de double grosse caisse. On a pas mal tourné avec eux, donc quand on a commencé à écrire, Rob connaissait leurs styles et ça l’a influencé pour l’écriture. Il s’est dit qu’il pouvait jouer vraiment brutal. Donc ils ont eu une influence sur l’écriture de Rob parce que c’est beaucoup plus Thrash, c’est ce qu’ils ont apporté au groupe. C’est plus frais, plus rentre-dedans, ils ont apporté toute cette atmosphère. Je connais Will depuis 20 ans, on a plus ou moins grandi ensemble, on est allé au collège ensemble, on était dans des groupes de la Bay Area ensemble depuis le début des années 80 et il a joué dans plein de groupes, il a fait une tournée avec Machine Head… Lui et Damien étaient aussi dans un groupe qui faisait des reprises, à San Francisco. Will, Damien et moi avons aussi un side-project qui s’appelle Scarecrow, un groupe de Thrash, mais on a rien fait depuis longtemps parce que Death Angel est la priorité. On a été très très occupés ces derniers temps.

Quelle est ta place dans le groupe ? Par exemple, pour le nouvel album, est-ce-que tu as composé quelque chose ?
Comme on avait perdu Andy et Dennis qui contribuaient à l’écriture, il était important et vital que Rob écrive toute la musique et Mark l’a aidé. Comme ça, ça sonne encore comme du Death Angel. Mais quand Rob a apporté les chansons, j’ai contribué à quelques arrangements et apporté quelques idées. De temps en temps, j’essayais de composer quelques riffs et je collaborais avec Rob mais puisque c’est lui qui écrit les chansons, il choisissait ce qui sonnait le mieux. Donc j’ai écrit des trucs mais ils n’ont pas été gardés. Donc au final, Rob a composé 100% de la musique.

Mais tu as joué dans des groupes avant de rejoindre Death Angel, ce n’est pas un problème pour toi de ne pas composer ?
Non, ce n’est pas un problème du tout, j’ai été dans plusieurs groupes et tu dois trouver ta place dans un groupe, Rob est celui qui compose et j’aime vraiment ce qu’il fait : j’ai grandi avec Death Angel et l’écriture de Rob m’a inspiré. Et beaucoup de chansons que Rob compose sont géniales. Si je peux contribuer à faire de petits arrangements comme proposer que la chanson dure plus longtemps par exemple, Rob est très ouvert et m’écoute. J’aime écouter ce que Rob fait et y contribuer par petites touches. Mais au final, c’est Rob qui écrit tout. Et peu importe ce qu’il fait, c’est génial. On n’est que des interprètes en ce sens.

Peu importe ce que Rob propose, je trouve que tout ce qu’il compose est génial !

Que veut dire le titre de l’album Relentless Retribution ?
Je vais te donner un aperçu : le titre de l’album est basé sur la trahison, la vengeance… Le groupe a traversé beaucoup de choses par le passé : on a perdu des éléments clefs du groupe, on est passé par beaucoup de choses. Problèmes personnels, problèmes internes dans le groupe, il y a eu des moments où le groupe a implosé d’une certaine façon. On en est presque venu à splitter mais on ne l’a pas fait. Donc c’est plus ou moins basé sur les gens qui ont des doutes, dans le business ou non. On est là pour dire qu’on ne va pas laisser tomber, on va continuer, c’est un peu comme un « Je vous emmerde », « Tu ne peux pas nous mettre à terre », du fait d’avoir perdu des éléments majeurs. Beaucoup de groupes perdent des éléments importants mais ils continuent parce qu’ils veulent le faire. Beaucoup de fans ne sont pas d’accord avec ça et pensent que tu dois arrêter et splitter si tu perds un élément majeur mais il y a beaucoup de fans qui veulent que tu continues et veulent écouter ta musique. Alors au final, tu dois le faire. Donc avec Rob et Mark, on a décidé que c’était mieux de continuer et d’écrire ensemble et c’est ce qu’on a fait. Donc, l’album, en gros, dit que nous sommes là, nous ne partons pas et on emmerde ceux qui doutaient de nous et nous ont trahis d’une certaine façon, ou qui ne croyaient pas en nous. L’album parle de tout ça.

Cette fois-ci, vous avez travaillé avec Jason Suecof et je dois dire que le son est très bon, meilleur même que celui de Killing Season, avec la basse en particulier qui est plus présente. Comment s’est passé l’enregistrement et que vouliez-vous améliorer ?
L’enregistrement était très cool. Avant qu’on ne compose, on s’est interrogé pour savoir qui allait produire l’album. Et le nom de Nick est revenu, d’autres aussi dont celui de Jason. A ce moment-là, Rob écoutait un groupe qui s’appelle August Burns Red que Jason a produit, et un jour, il nous a amenés à son studio pour écouter la production et ça nous on a mis sur le cul. Les guitares étaient très accrocheuses, c’était vraiment puissant. On s’est dit que les chansons qu’on écrivait à ce moment collaient parfaitement au savoir-faire de Jason, c’était Thrash et on voulait un producteur Metal. On voulait ce son de guitare, ce gros son de batterie, ce qui manquait sur l’album précédent. On s’était mis un peu à contre-courant en n’utilisant pas de producteur Metal. On a bossé avec Nick pour Killing Season, avec Brian Dobbs pour The Art Of Dying, fait nos 2 premiers albums avec Warren Denis, et avons fait Act III avec Max Norman, qui a bossé notamment avec Ozzy Osbourne. Alors c’était très important d’utiliser un producteur de Metal. Ça a été super de bosser avec Jason. Il a apporté non seulement des bonnes tonalités mais aussi des tempos plus rapides, il nous a poussés à faire des trucs plus agressifs. Il a eu une approche plus agressive, particulièrement avec le chant de Mark. C’est excellent parce qu’aussi, quand tu bosses avec un producteur Metal, les basses sont parfois noyées dans le mixage et sur cet album, la basse ne suit pas forcément la guitare. Pour nous, un bassiste joue de la basse, si tu vois ce que je veux dire. Ici, on a Damien qui est un bassiste surprenant, il a apporté de bonnes parties de basse aux morceaux et on voulait que la basse soit là, on voulait l’entendre !

Le chant de Mark est toujours énergique sur cet album. Il parle de quoi dans ses chansons cette fois ?
C’est quelque chose que tu devras demander à Mark mais je peux t’en parler avant. En gros, Mark a beaucoup écrit à partir de ses propres expériences personnelles et il écrit aussi pour les autres. Des événements que ses amis vivent. Encore une fois, l’album traite de trahison, de déception et de revanche, tout ça. En gros, il parle de ce qu’il a vécu, de ce que nous avons vécu et de ce que les autres ont vécu. Donc il y a beaucoup de rage. On retransmet cette rage dans notre musique. C’est pour ça que la musique est agressive parce qu’on retransmet les épreuves que nous avons traversées. C’est une très bonne thérapie pour nous. Parce que les dernières années ont été très dures pour le groupe comme je l’ai dit. Avec la perte des membres du groupe, les problèmes personnels, problème de business… Je peux te dire que j’adhère totalement à ce que dit Mark et je pense que beaucoup de gens vont y adhérer aussi quand ils entendront le nouvel album.

Sur le 1er album, il y avait des guitares acoustiques, et le morceau « Claws In so Deep » est surprenant avec ces parties de guitares acoustiques, parce que la guitare acoustique était un peu abandonnée par le groupe. Qu’est-ce cette partie acoustique apporte à ce morceau ?
Les guitares acoustiques ont toujours été utilisées par le groupe : si tu prends par exemple « I.P.F.S » sur The Ultra-Violence, ou encore « A Room With A View » et « Veil Of Deception » sur ACT III, sur The Art Of Dying, il y a « Word To The Wise », et il y a une intro acoustique sur « Lord Of Hate » sur Killing Season. Et sur cet album « Claws In So Deep », il a été écrit par Rodrigo y Gabriella, c’est un duo à la guitare assez connu de nos jours. Rob a été en contact avec eux car il est fan de Rodrigo ; on a appris qu’ils étaient fans de Death Angel mais pas seulement de Death Angel, mais de Thrash en général. Rob est rentré en contact avec eux, et l’idée qu’ils écrivent un morceau est venue. On s’est dit « ouais, ça serait bien ! », et ils ont écrit cette partie pour nous. On a été bluffé quand on l’a entendue, tellement c’était bien et puissant. On s’est dit que ça serait un bon élément à « Claws In So Deep », à la fin du titre.On adore cette partie, on pense que c’est une partie étonnante et on la voulait sur notre album. On est honoré de les avoir. Ce sont de grands musiciens et de gros fans de Death Angel. Death Angel a toujours été ouvert à d’autres styles de musiques et on voulait incorporer ça dans notre album.

Vous allez là jouer en live ?
Euh, on va peut-être l’utiliser en intro, mais on n’en a pas encore parlé, pour savoir si on la joue en live ou pas, on ne sait jamais, ne dit jamais « jamais » avec nous (rires) !

Qui chante sur les parties mélodiques de « Volcanic » et « Claws In so Deep » ? C’est Rob ?
Oui c’est Rob. Si tu écoutes bien « Claws In So Deep », le chant passe de Mark à Rob, sur « Volcanic » aussi, et sur les morceaux comme « Opponents At Sides », ils chantent ensemble. C’est quelque chose qu’on a toujours fait, Mark est le chanteur principal mais Rob chante en fond. Ça remonte à l’album Frolic Through The Park. On aime faire ça, ça nous démarque de pas mal de groupes de Thrash qui utilisent le chant juste pour le chant. Mark et Rob ont leur style, ils sont influencés par des groupes comme Queen, The Beatles, Elton John, c’est pour ça qu’ils font tout ça. Et je trouve que c’est un très bon élément, ça ajoute quelque chose à la musique.

L’album est encore une fois assez varié avec des chansons heavy comme « Death Of The Meek », des chansons mélodiques comme « Opponents At Sides » ou « Volcanic » et d’autres sont plus du Thrash classique comme « This Hate », « I Chose The Sky », « Truce » ou « Where They Lay »… Vous n’envisagez pas de sortir un album avec juste des morceaux brutaux comme vous l’avez fait dans les années 80 ? Vous pensez que ce serait ennuyeux à la fois pour vous et pour vos fans ?
Death Angel a toujours été un groupe qui aime mêler toutes sortes de styles dans un album pour lui donner de la variété et dans cet album, on a eu la possibilité de faire ça mais avec plus d’éléments Thrash, comme « Absence Of Light » qui est encore heavy mais pas aussi rapide. Si on avait voulu sortir un album comme The Ultra-Violence, ça aurait été bien, c’était top quand il est sorti, mais on a évolué en tant que musiciens et on voulait plus faire ça, on voulait faire un album varié. On fait encore ce type de chansons comme « Volcanic », ça montre qu’on est toujours Death Angel. Et des morceaux comme « Opponents At Sides » ne sont pas aussi rapides, il y a du Thrash mais c’est plus rock, donc il ya des éléments de DA mais d’autres éléments aussi. Et « Where They Lay » est plus Thrash, on revient à la période rocky-violent. Ça nous ramène à notre période Ultra-Violence. On essaye de mettre des éléments de tous nos albums mais c’est plus agressif. Et puis, en ce qui me concerne, je trouve que ça serait chiant de n’avoir que des chansons rapides, des chansons Thrash sans mid-tempo ; il faut varier, plein de groupes font ça. Certains groupes le font, d’autres non, mais on préfère avoir de la variété dans nos albums.

Aujourd’hui, je crois que Death Angel est le groupe le plus célèbre des groupes les moins célèbres de la scène Metal…

Tu sais je suis un vieux fan du groupe, j’ai commencé à écouter du Thrash en 1983/1984 avec Metallica et Exodus et en 1987, sortait le 1er album de Death Angel. Ça a été un choc pour moi, c’était très très dur, très brutal, et je dois dire que mon album préféré est le 1er et mon 2ème album préféré est le nouveau…
Merci merci, tu vois, c’était l’objectif. On ne peut pas recréer le 1er, c’est impossible. Parce qu’à cette époque, les mecs étaient jeunes, tu vois ? C’étaient des ados quand ils ont écrit cet album !

Moi aussi !!!
Donc, tu vois tu ne peux pas recréer cet album mais tu peux le revisiter, si tu vois ce que je veux dire. Tu peux le revisiter et voir ce qui était si bien dedans : c’était rapide, Thrash, brutal alors refaisons ça mais de manière moderne, tu vois ? C’est l’idée qu’on a aussi, écrire un album Thrash comme ça, mais on ne peut pas le recréer. On ne peut que le revisiter et être influencé par lui. C’est comme Metallica quand ils ont fait Death Magnetic, ils ont revisité Master Of Puppets : ils ne peuvent pas le recréer ou le réécrire mais ils le revisitent. Et cet album les a influencés pour l’écriture de Death Magnetic. C’est ce qu’on a fait avec le nouvel album, on a survolé les anciens albums et piocher des idées qui marchaient ; on les a combinées avec les problèmes personnels et les choses qu’on traversait à l’époque ensemble. Et ça a donné Relentless Retribution.

J’ai fait la chronique de l’album et je lui ai mis 8/10, et l’album sera mis dans les sélections du mois. Que pensez-vous de la popularité du groupe aujourd’hui parce que je vous ai vus plein de fois : je vous ai vus dans de gros festivals comme le Hellfest ou le Graspop, et le lendemain, vous pouviez vous retrouver à jouer dans de toutes petites salles avec peu de monde, ce qui peut paraître bizarre…
Aujourd’hui, je crois que Death Angel est le groupe le plus célèbre des groupes les moins célèbres sur la scène Metal (rires). Plein de gens ont entendu parler de Death Angel même s’ils ne font pas partie de la scène Metal. La plupart des gens a plus entendu parler de nous mais ne nous a pas vus. J’ai rencontré plein de groupes, de gros groupes comme Slipknot : ils connaissent DA et ont grandi avec. Je crois que DA a plus d’importance maintenant parce qu’il y a plein de recherches qui sont faites sur le Thrash ; il y a plein de jeunes qui ont des groupes, et plein de jeunes qui vont dans des concerts et qui découvrent de nouveaux groupes mais aussi quels groupes les ont influencés : ils découvrent que beaucoup de groupes qu’ils aiment ont été influencés par de vieux groupes de Thrash des années 80 ou de Death Metal des années 90, et donc ils remontent le temps et vont écouter ces groupes-là. C’est comme : « Ouah, ils sont influencés par Exodus, Death Angel, Obituary ! », alors ils veulent voir ce que c’est parce qu’il n’avait pas entendu parler d’eux. Donc quand ils découvrent de nouveaux groupes, ils découvrent leurs influences. Et ce n’est pas valable seulement pour nous mais pour pleins d’autres vieux groupes qui ont plus d’importance maintenant. Ils sont presque plus gros qu’avant. Tu vois de jeunes ados qui découvrent des groupes de Thrash des années 80. Et dans les concerts, il y a toujours les vieux fans qui nous suivent depuis les années 80 et quand ils vont aux concerts, ils ont des gosses qu’ils emmènent avec eux et qui nous découvrent. On a toute une génération de fans qui viennent aux concerts et c’est génial. Les vieux fans et leurs enfants, c’est excellent à voir. C’est comme Rob : il a un enfant et il l’amène parfois aux concerts ! Et les gosses, eh bien, ils racontent ça à leurs potes : « tiens, j’ai vu ce groupe, tu devrais écouter », ils se passent le mot, et ça te permet de rester important.

Que penses-tu de tous ces jeunes groupes de « revival Thrash Metal ? Tu ne penses pas que c’est une mode pour le moment et que vue la piètre qualité de certains, le public risque de se lasser ?
Oui, le bon truc à propos de ces jeunes groupes, c’est qu’ils sont influencés par des groupes comme Exodus, Death Angel et ils aiment la musique, ils veulent créer du Thrash, je trouve que c’est excellent. Il y en quelques très bons et quelques très mauvais mais au final, ce qui compte, c’est de garder le mouvement Thrash actif pour le public. Mais comme j’ai dit, il y a des bons et des mauvais, il y en a un que j’aime vraiment beaucoup qui s’appelle Warbringer, c’est un de ces nouveaux groupes qui sont sortis. Et il y en a des bons dont j’ai entendus parler mais pas encore écouté comme Lazarus A.D. et Bonded By Blood. Mais au final, je pense qu’ils font quelque chose de bien, ils agitent le drapeau du Thrash Metal, ça aide ces jeunes groupes mais aussi des groupes comme Death Angel. Ça rappelle au public que la musique Thrash est là.

Vous allez tourner en Europe avec Kreator, Exodus et Suicidal Angels en novembre / décembre, ça va être un beau package. J’imagine que tourner avec vos amis de la Bay Area Exodus doit vous ravir ?
Oui, tu sais il y a eu beaucoup de choses de dites par la presse, les journalistes, les fans, tout le monde, comme « Mais pourquoi vous ne tournez pas avec Exodus ? » ou « Pourquoi vous ne tournez pas avec Testament, alors que vous tourniez ensemble avant ? ». Et en fait, ça n’est pas arrivé avant à cause de nos emplois du temps : soit ils sortaient un album, et puis après ils allaient en tournée et au même moment, on écrivait ou on enregistrait un album. La programmation a toujours merdé dans un sens. Mais maintenant, on a le bon timing, ils viennent de sortir un album, on va en sortir un alors on va partir en tournée. On s’est dit : « on pourrait tourner ensemble ? ». On a donc décidé de la faire en novembre et décembre, et puis Kreator a eu la possibilité de venir avec nous et de faire un plus beau package, pas seulement pour nous mais aussi pour les fans. C’est un comme un rêve pour les fans de Thrash. 3 grands groupes du style et puis aussi le groupe d’ouverture Suicidal Angels : on a entendu plein de bons trucs sur eux et on est impatient de les avoir en tournée avec nous. C’est super pour nous, pour les fans de Thrash mais aussi pour le mouvement Thrash Metal en général parce que le fait qu’Exodus, Kreator et Death Angel tournent ensemble va inciter d’autres groupes à tourner ensemble ; Testament, Forbidden et Overkill pourraient tourner ensemble, qui sait ?! Tout est possible. Il n’y avait pas de tournée comme ça avant, comme Exodus, Kreator et Death Angel. Soit Exodus était en tête d’affiche et des groupes assuraient la 1ère partie, nous on faisait notre tête d’affiche et Testament aussi. Mais maintenant, ça arrive enfin, on a un beau package de Thrash qui est monté pour les fans. Je pense que cette tournée va ouvrir des portes pour d’autres groupes de Thrash. C’est bon pour tout le monde !

Eh bien Ted, merci beaucoup pour tes réponses et ton temps, c’était un plaisir parce que d’habitude je parle à Rob ou Mark, c’était la 1er fois avec toi, alors c’était cool !
J’espère que t’as aimé et que t’as une bonne interview, dans le sens où tu as une perspective différente d’un autre membre du groupe…

Qu’est-ce que je peux te souhaiter ? Le dernier mot est pour toi !
Eh bien, on veut remercier tous les fans mais aussi les journalistes et la presse qui nous ont soutenus et qui ont encore cru en nous. On veut aussi remercier notre label Nuclear Blast de nous soutenir et plus que tout, les fans, la presse, les journalistes, la famille, tout le monde et même notre crew de tournée qui nous soutient et a toujours cru en nous. On est impatient de partir en tournée à nouveau et de jouer pour tout le monde. On est impatient de sortir Relentless Retribution, on espère que tout le monde va l’aimer autant que nous, c’est un des albums les plus Thrash et agressif qu’on ait fait depuis The Ultra-Violence et on est tout simplement excités. On est pressé de jouer devant tous ces gens, et de toucher le plus de gens possibles avec cet album donc on veut remercier tout le monde !

DEATH ANGEL – Relentless Retribution
Nuclear Blast / Pias

Site : www.deathangel.us

Myspace : www.myspace.com/deathangel

De retour les crocs acérés... Death Angel a toujours été un groupe très respecté par la scène Metal, simplement parce qu’il fait partie des véritables pionniers du Thrash Metal. Or, le groupe ne jouit toujours pas de la même popularité que certains autres moins bons que lui, simplement parce qu’il est peut-être un peu plus Rock… Depuis son retour, le groupe a sorti deux bons albums, The Art Of Dying et Killing Season, mais il manquait apparemment encore quelque chose pour qu’il puisse passer à la vitesse supérieure. Or, croyez-nous sur parole, le nouveau disque, Relentless Retribution, est une véritable bombe dont nous a parlée Ted Aguilar, le guitariste de l’ombre, ceci nous permettant d’avoir une autre perspective sur le groupe… Interview parue également (en version éditée) dans le Metal Obs' 42 de Sept. 2010
Entretien avec Ted Aguilar (guitares) – Par Will Of Death & Sophie Carron
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