DEVIL SOLD HIS SOUL

Révèle l’adolescente qui est en toi ! 


Une fois n’est pas coutume, notre belle assurance de chroniqueur qui « connaît tout » en a pris un coup. « KEWWA ? Devil Sold His Soul ? Le truc pour adolescentes en mal de sensations fortes ? Mouahahaha, on va les étriper ! ». Seulement voilà, Devil Sold His Soul, DSHS pour les intimes, est bien plus que cela, et on a bien dû enterrer nos préjugés vu la qualité supérieure de Blessed & Cursed. Les minettes apprécient le look des zicos et leur côté gothique ? Peut-être. Nous, on a apprécié la folie de leur musique, et la facilité avec laquelle ils arrivent à allier puissance et mélodies, folie technique et refrains catchy. Et quand on voit la gentillesse avec laquelle Lain (basse) a bien voulu répondre à nos questions, on comprend encore mieux pourquoi ce groupe séduit.

Interview parue également dans le Metal Obs' 42 de Sept. 2010

Entretien avec Lain - Par Yath
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Blessed And Cursed vient de sortir et ma première question est très évidente : comment te sens-tu ?
Très bien ! Heureux d’avoir terminé l’album et de le voir enfin dans les bacs. On a mis énormément d’énergie et de travail pour le réaliser et donc forcément, les retours positifs qu’on a eus pour le moment nous soulagent. Franchement, les premiers retours sont même plus qu’excellents, je suis un homme comblé !

J’imagine que vous avez hâte de retrouver la scène.
Exact. C’est un cercle sans fin. Quand tu passes beaucoup de temps en studio, t’as hâte de retrouver la scène, et, réciproquement, quand tu es épuisé par des mois de tournée, tu n’as qu’une envie ; c’est de retrouver la tranquillité du studio !

Il a été facile à produire et à composer cet album ?
Je ne dirais pas facile ; car ça ne l’est jamais. Mais il a certainement été fun à faire. On a pas mal bossé en amont, avec un gros boulot de pré-production, ce qui fait qu’au moment de l’enregistrement et de la prod’, on savait exactement ce qu’on avait à faire.

Vous êtes nombreux dans le groupe, c’est facile de se faire entendre au moment de composer ? Y a-t-il un dictateur parmi vous ?
Non, ça se passe tranquillement. Parfois, un individu apporte une chanson toute prête, et parfois nous travaillons collectivement. Dans les deux cas, on discute beaucoup pour écrire les meilleurs titres possibles.

Blessed & Cursed est différent de vos efforts précédents, quelles sont les principales nouveautés cette fois-ci ?
Oui, il est assez différent. On a essayé de pousser à fond chacune de nos facettes, tout en faisant attention à ne pas perdre notre personnalité.  Je dirais même que certaines chansons sont plus typiques de notre son que d’autres. On voulait absolument éviter de refaire A Fragile Hope Pt 2. De toute façon, c’était impossible, avec le temps, on évolue et nos aspirations musicales changent.

DEVIL SOLD HIS SOUL

Votre premier album a été acclamé par la critique et par le public. Ça vous met la pression ? Comment le jugez-vous désormais, cet album, avec le recul ?
Je pense que la pression était là, mais honnêtement, on a évité d’y penser. On essaye toujours de nous focaliser sur ce qu’on fait, afin de donner le meilleur de nous-mêmes. Crois-moi, si tu te mets à essayer de comprendre ce que les gens attendent de toi, tu deviens vite taré ! J’ai écouté A Fragile Hope l’autre jour justement, et je dois dire qu’il me plaît encore aujourd’hui. Surtout, ça m’a rappelé pas mal de souvenirs. C’est comme un cliché d’une certaine époque, un instantané. Ceci dit, il m’a aussi fait réaliser à quel point nous avons progressé et ce sentiment est plutôt agréable.

La principale particularité de DSHS est l’ambivalence et l’originalité de votre son. Vous êtes un peu gothique et en même temps, votre son peut devenir hyper-violent. Est-ce que vous cultivez cet aspect-là de votre personnalité, ou est-ce juste « naturel » chez vous ?
C’est naturel. Tout ce qu’on écrit est en fait marqué par cette ambivalence. La balance permet d’augmenter l’impact de chacune de nos  facettes. En fait, ce que j’essaye de te dire, c’est que la « dynamique » est un élément primordial chez nous, ça doit bouger, varier pour décupler l’impact. C’est absolument essentiel dans notre « songwriting ».

Du coup, si vos chansons paraissent facile d’approche au départ, elles se révèlent avec les écoutes et s’avèrent minutieusement composées et arrangées. Je pense sincèrement que cet aspect-là est la clé de votre succès.
On adore utiliser beaucoup de couches et de textures pour « gonfler » les chansons. Souvent, tu écoutes une chanson pour la dixième fois et tu remarques des détails nouveaux. Surtout quand tu écoutes avec le casque par exemple, en te concentrant. En même temps, sur chaque chanson, on essaye d’inclure des parties qui la rendent catchy, pour que l’auditeur trouve rapidement des repères. Je pense enfin que les gens apprécient les différents degrés d’écoute, et surtout, ça explique pourquoi nous avons des fans si différents ! Honnêtement, j’adore cet aspect de notre musique.

Et pourquoi vous-sentez vous bénits et maudits à la fois (Blessed & Cursed) ?
Tu as raison, c’est une allusion à comment on a senti le groupe ces derniers temps. On se sent si heureux et bénits de pourvoir faire ce que l’on fait. Et en même temps, on a eu tellement de galères et de mauvais coups pour en arriver là qu’on se sent un peu maudits aussi.

Nos compos sont parfois très complexes, et on doit bosser très dur pour bien
les reproduire sur scène ; on ne veut surtout pas décevoir des fans
qui viennent écouter leurs chansons préférées…


Allez-vous tourner bientôt pour promouvoir Blessed & Cursed ?
Ouais ! On va faire quelques festivals cet été (NDLR : interview réalisée en juillet) avant de tourner au Royaume-Uni avec Norma Jean et Architects. Ensuite, on embarque sur une tournée européenne de plus d’un mois, j’ai hâte !

Ça ressemble à quoi DSHS sur scène ?
C’est simple, on envoie tout ce qu’on a dans le ventre ! Ça nous permet d’évacuer le stress, la pression et de JOUER ! Mais je te rappelle que nos compos sont parfois très complexes, et on doit bosser très dur pour bien les reproduire sur scène, on ne veut surtout pas décevoir des fans qui viennent écouter leurs chansons préférées !

Pour finir, comment décrirais-tu Blessed & Cursed en 3 mots ?
Revigorant, intense, morne et heavy  (NDLR : ça fait 4 mots là, Lain, tu casses notre délire !).

En tout cas, je dois t’avouer que j’étais sceptique quand on m’a proposé votre album et vous avez réussi à me convaincre, votre album est vraiment super !
Ah, tu me fais sacrément plaisir, c’est EXACTEMENT le genre de compliment que j’adore entendre. Merci en tout cas pour votre intérêt, on a hâte de venir tourner en France !


DEVIL SOLD HIS SOUL – Blessed & Cursed
Century Media / EMI



Site : www.devilsoldhissoul.com

Myspace : www.myspace.com/devilsoldhissoul