INSIDIOUS DISEASE

Extreme music by extreme people ! 


Constitué uniquement de musiciens issus de formations de Black ou de Death Metal de renommée internationale telles que Napalm Death, Morgoth, Dimmu Borgir ou Old Man’s Child, Insidious Disease nous a sorti cet été une bonne galette de Death Metal, Shadowcast, qui n’invente rien mais perpétue humblement tout un genre. Après leur participation remarquée l’an dernier au Wacken Open Air en Allemagne, il nous fallait interroger Jardar, l’un de ses fondateurs, Silenoz étant trop occupé à tourner le nouveau clip du prochain Dimmu Borgir…

Interview parue également dans le Metal Obs' 42 de Sept. 2010

Entretien avec Jardar (guitares) – Par Seigneur Fred – Photo : Kjell Ivar Lund
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Comment est né le groupe Insidious Disease et doit-on le considérer comme un vrai groupe ou bien juste comme un nouveau side-project de Silenoz, guitariste de Dimmu Borgir ?
Le groupe a démarré en 2004 et c’est Silenoz et moi-même qui l’avons créé. Nous avons parlé de cela éperdument pendant de nombreuses années entre nous, pendant plus de dix ans environ et pour cause, avant même de jouer dans nos  groupes respectifs principaux (Dimmu Borgir pour Silenoz et Old Man’s Child me concernant), nous avions joué ensemble dans un groupe de Death Metal juste avant ou quasiment en même temps que nos groupes furent crées au début des années 1990. Et c’est un vrai groupe ! Bien sûr avec des membres provenant de divers endroits du monde et jouant dans d’autres formations, répéter et traîner ensemble comme un groupe normal est impossible mais nous sommes bien plus qu’un simple projet parallèle.

Qui sont donc précisément les membres qui composent votre line-up ?
A mes côtés, il y a donc Silenoz (Dimmu Borgir), Tony Laureano (ex-Angelcorpse, ex-Nile, Nachtmysticum) à la batterie, Marc Grewe au chant (ex-Morgoth) et enfin Shane Embury (Napalm Death, Lock Up, Brujeria, Absolute Steel). Et moi, j’ai joué principalement dans Old Man’s Child.

Y a-t-il un concept derrière ce nom, Insidious Disease ?
Cela peut être interprété de différentes manières mais d’après moi, c’est une description de la nature humaine en quelque sorte. L’Humanité est une maladie insidieuse (= “Insidious Disease”), un mal qui se répand de plus en plus chaque jour, rendant notre fin toujours plus proche et inexorable.

 INSIDIOUS DISEASE

La voix de votre célèbre chanteur, Marc Grewe (ex-Morgoth), me fait étrangement penser ici à celles de John Tardy (Obituary) et Derrick Green (Sepultura). Avez-vous sciemment cherché à se rapprocher de ces voix ?
Je pencherais peut-être plus aussi vers celle de Chuck Schuldiner (R.I.P.) de Death. Néanmoins, Marc a toujours possédé son propre style vocal dans sa façon de chanter dans le passé avec Morgoth. Ceci dit, c’était tout à fait conscient de notre part de vouloir évoluer dans ce genre, en prenant certaines références dans les racines du Death Metal old school et ce style de voix. Et il est, en plus d’avoir cette voix venant du plus profond des enfers, un super type sur le plan personnel et cela est très important également à nos yeux.

Quelles sont les nouvelles à ce propos de Morgoth ? Comme c’est la mode des reformations (Coroner, Carcass, Celtic Frost (qui a resplitté depuis…), peut-on espérer un projet dans  ce sens ?
A ma connaissance, il n’y a pas de projet à ce niveau-là. Cela me surprendrait beaucoup honnêtement si cela venait à arriver mais on ne sait jamais…

Où et comment se sont passées les sessions d’enregistrement de ce premier album, Shadowcast ?
Nous avons enregistré la batterie au Strand Studio, avec comme ingénieur du son Marius Strand. Tout le reste a été enregistré au Studio Cyrus, avec Cyrus du groupe Susperia comme ingé-son par contre. On a alors fait mixer et masteriser le tout par Russ Russell au studio Parlour Sound et nous avons produit nous-mêmes l’album. Nous avions des exigences mais avec nos expériences de musiciens acquises à travers nos différents groupes, il n’y pas eu de problème. Et nous savions que nous obtiendrions le son exact souhaité avec ces personnes.

Je dois dire honnêtement que mon cœur est davantage ancré dans le Death Metal que dans le Black…

Quelles sont les principales influences dans la musique d’Insidious Disease, selon toi ? Vous vouliez sonner comme un vrai groupe de Death Metal ?
Tu peux entendre principalement des traces de Death Metal old school dans notre musique. Mais nous ajoutons toujours notre propre touche personnelle à cela. Nous voulions sonner de manière analogique, le plus analogique possible dans ce monde aujourd’hui numérique mais en même temps avec une approche moderne tout de même au niveau de la production sonore. On peut donc dire que nous avons cherché à avoir le meilleur de ces deux aspects, de ces deux univers : old school mais moderne à la fois dans le rendu sonore.

C’est drôle car au début des années 1990, les scènes Black Metal et Death Metal étaient assez éloignées l’une de l’autre. Il n’y avait pas d’interconnexion entre elles, tout spécialement aux USA où est né le Death Metal. Aujourd’hui, les influences de ces deux styles ont été fusionnées par de nombreux groupes. Toi et Silenoz qui venaient de la scène Black Metal norvégienne par exemple, que pensez-vous de cette évolution musicale et où se trouve votre cœur de Métalleux : dans le Black Metal ou le Death Metal ? (rires)
Ouais, c’est vrai, auparavant la division entre le Black Metal et le Death Metal était assez grande. A l’époque, c’est comme si en quelque sorte tu devais presque choisir ton camp (rires). Les limites de ces deux scènes  étaient plus vives alors, ce qui était dommage d’un point de vue artistique, créatif. Je pense que cela venait du fait que les deux scènes étaient relativement jeunes encore, du moins pour le Black Metal. Et bien sûr, la deuxième vague de Black Metal fut quelque chose de nouveau et en même temps de très excitant pour les jeunes gens et fans à l’époque, avides de nouvelles sensations et d’identification. A présent, c’est beaucoup plus accepté et métissé, notamment en Europe, et c’est devenu en quelque sorte ce qu’on appelle le Metal extrême de manière générale et cela inclut ces différents styles véritablement. Je dois dire honnêtement que mon cœur est davantage ancré dans le Death Metal. Mais le Black Metal est très proche de moi tout comme le vieux Heavy Metal en général que j’apprécie beaucoup évidemment. Ceci dit, je ne fais pas trop attention aux genres prédéfinis. Si j’écoute et aime une bonne chanson, je l’apprécie sans me soucier forcément du genre…


INSIDIOUS DISEASE – Shadowcast
Century Media / EMI



Myspace : www.myspace.com/insidiousdisease