ELVENKING

Folk per sempre ?


Fidèles au label qui les avait découverts (AFM), les italiens d’Elvenking reviennent sur le devant de la scène avec un 6ème album qui cherche plus ou moins ostensiblement à séduire le grand public… Une démarche initiée avec l’album The Scythe (2007) et pourtant mise en stand-by pendant la parenthèse acoustique Two Tragedy Poets (2008). 
 
Interview également parue dans le Metal Obs' 44 de Nov. 2010

Entretien avec Damnagoras (chant) - Par Jean-Christophe Baugé
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Comment situerais-tu Red Silent Tides par rapport aux deux précédents albums ?
Red Silent Tides est le résultat de notre évolution naturelle, c’est l’instantané parfait de ce qu’est devenu le groupe en 2010. Même si Two Tragedy Poets And A Caravan Of Weird Figures n’était qu’un intermède acoustique entre deux albums, il nous a influencés dans la composition de Red Silent Tides. Ce nouvel album est donc plus mélodique que The Scythe, plus chargé en émotions, bien qu’il se situe dans une veine Hard Rock / Heavy Metal.

Travailler avec Dennis Ward était-il enrichissant ?
Oh, oui. C’est un sacré producteur, très professionnel. Grâce à lui, nous avons atteint un niveau de qualité optimal pour cet album. Il nous a aussi aidés en tant que musiciens. Ça a été une belle expérience.

C’est cette fois Samuel Araya qui s’est chargé de l’artwork…
On a flashé sur son travail pour l’album Thornography de Cradle Of Filth. On s’est alors renseigné sur lui, parcouru son site internet : son style était tout indiqué pour illustrer l’idée des Red Silent Tides (NDLR : les marées rouges silencieuses). Le résultat est à la hauteur de nos espérances !



Le groupe a fait de nouveau appel à Mirco Andreis pour le clip de « The Cabal ». Est-ce que ça vaut encore le coup d’en tourner, sachant qu’un clip a plus de chance de finir sur YouTube que d’être diffusé à la télévision ?
Je pense que oui, car les clips sont visionnés un nombre incalculable de fois sur YouTube. Il y a d’ailleurs des internautes qui vivent des vidéos qu’ils uploadent. En ce qui nous concerne, cela nous fait de la publicité gratuite dans le monde entier. Alors OK, des passages TV peuvent nous être utiles, mais il ne faut pas perdre vue que les plus jeunes fans sont accros à YouTube.

Contrairement à vos anciens morceaux bien ancrés dans le Folk Metal, le violon peine à trouver une place naturelle sur les nouveaux titres plus commerciaux, comme « What’s Left Of Me ». Qu’en penses-tu ?
Non, je ne suis pas d’accord (rires). Le violon continue à occuper une place très importante dans nos arrangements et apporte une certaine valeur ajoutée à nos compos.

La musique d’Elvenking devient franchement de plus en plus grand public. Est-ce que cela résulte d’une véritable évolution naturelle ou d’un désir de ratisser large au niveau du public ?
Je ne sais pas si nous sommes devenus si mainstream que ça. Tout ce que je peux te dire, c’est que notre musique vient du cœur : elle évolue donc naturellement, tout comme nos personnalités.

Je ne sais pas si nous sommes devenus si mainstream que ça.

On peut déceler des influences de Bon Jovi sur « Those Days » ou encore « What’s Left Of Me ». Quels types de musiques écoutez-vous ?
On est tous très ouvert musicalement et on a bien sûr été influencé par ce qu’on écoutait dans notre jeunesse. Comme Bon Jovi fait partie de nos groupes préférés, il est normal qu’on en retrouve des traces dans nos chansons.

L’édition limitée de Red Silent Tides contient un CD bonus de votre première démo…
C’est une bonne idée que notre label a eu là : cela va permettre à nos fans d’avoir accès à cette démo épuisée depuis longtemps et de se rendre compte de la façon dont le groupe sonnait en 2000. De l’eau a coulé sous les ponts… pour nous, ça revient à feuilleter un album de vieilles photos de famille et de s’amuser du look qu’on avait étant gamin, c’est cool.

Terminons par une question ultra-originale : comment se porte la scène Metal italienne ?
C’est vrai qu’on me pose invariablement cette même question depuis 2001 (rires) ! Il y a d’excellents groupes ici, c’est évident, il suffit de voir comment Lacuna Coil a percé, par exemple. Néanmoins ici, les fans ne soutiennent pas autant leurs groupes nationaux qu’en Allemagne ou en Scandinavie. Bon, les choses s’améliorent tout doucement, notamment pour Elvenking : on déplace de plus en plus de monde à nos concerts, et ça, c’est bon signe !
 

ELVENKING - Red Silent Tides
AFM / Underclass


Site : www.elvenking.net

Myspace : www.myspace.com/elvenking