PAPA ROACH

Entre anges et démons...


Papa Roach revenait l’été dernier avec un nouvel album, Time For Annihilation… On The Record And On The Road, opus composé de cinq nouveaux titres studio et de neuf titres live. Une sortie juste suivie par un best-of, To Be Loved, qui nous laissait penser que le groupe semblait manquer d’inspiration. Aussi, il nous fallait rencontrer un membre du groupe pour de plus amples explications, et c’est à l’heure où toute personne normalement constituée regardait NCIS : Enquêtes Spéciales que nous entreprenions nos propres investigations en compagnie de Jacoby Shaddix.   

Interview également parue dans le Metal Obs' 44 de Nov. 2010

Entretien avec Jacoby Shaddix (chant) par Elisa Wolf - Photo live : J.C. Baugé
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Comment se sont déroulées ces dernières années pour Papa Roach ?
Nous avons beaucoup tourné, que ce soit avec Mötley Crüe, Nickelback, ou en solo… nous en gardons d’incroyables souvenirs. Puis, à la fin de notre dernière tournée, nous avions des obligations envers notre maison de disques et il a fallu enregistrer un album, d’où Time For Annihilation. Nous avons composé cinq titres et ajouté des extraits de cinq concerts donnés durant notre dernière tournée.

Vous considérez donc Time For Annihilation comme un album à part entière dans votre discographie ?
Oui, en tout cas, nous sommes très heureux des cinq titres studio. Je pense qu’ils sonnent tous comme des hits en puissance, et je suis très content du résultat, compte tenu du peu de temps que nous avions pour tout boucler.

Vous êtes tout de même conscients que cinq titres studio ne suffiront pas à satisfaire les fans !
Oui,  complètement (rires). Mais encore une fois, sortir un album sous cette forme n’était pas forcément dans nos projets initiaux. C’est la relation entre le groupe et la maison de disques qui a voulu ça. Cela dit, nous sommes d’ores et déjà impatients d’écrire un vrai nouvel album qui contentera tout le monde.

Avez-vous déjà pu jouer ces nouveaux titres en live ?
Pas encore, malheureusement, mais avec les concerts qui arrivent, nous n’y manquerons pas. Je pense qu’ils sont suffisamment efficaces pour rentrer dans notre set-list. Et je suis convaincu que le public saura les apprécier. Je suis très excité à l’idée de les jouer en live.

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Tu parlais tout à l’heure d’un nouvel album déjà en cours. Peux-tu nous en dire plus ?
Nous allons d’abord sortir trois singles de ce dernier album, avec « Burn » pour commencer, ainsi qu’un clip. Ensuite, nous partirons en tournée. Et enfin, on pensera à l’écriture d’un nouvel album. Donc, ce ne sera pas pour tout de suite, mais l’idée plane déjà !

Est-il envisageable de retrouver certains titres de Time For Annihilation sur un prochain album ?
Non. Nous voulons vraiment travailler sur de nouvelles choses pour notre prochain album, et ne pas reprendre ce qui a déjà été fait. Nous sommes bien conscients que la formule de Time For Annihilation n’est pas très habituelle, mais nous le considérons vraiment comme un album à part entière de notre discographie, et non pas comme un best of. Mais promis, la prochaine fois, vous en aurez largement pour vos oreilles (rires) ! Cela dit, cet album me rappelle un peu les débuts de carrière de groupes en général, quand tu enregistres un E.P. ou quelques titres démo pour diffuser ta musique. Time For Annihilation me donne l’impression de recommencer, en quelque sorte. Nous proposons ce que nous avons de mieux, et ensuite, en fonction des réactions, nous en donnerons encore plus. Il ne faut jamais oublier d’où l’on vient. Nous faisons du Rock n’Roll, nous sommes censés être proches du public, de nos fans, et ne pas nous transformer en machine à écraser les gens. Enregistrer un cinq titres peut te rappeler ces expériences du début, et ça ne pourra que faire du bien à ton groupe.

Tout ce qui nous importe, c’est de jouer du Rock !

En parlant de passé, Papa Roach s’est un peu essayé à tous les genres musicaux : Hard Rock, Nu Metal, Rapcore, Rock, etc. Ces cinq titres donnent-ils le ton pour le style à venir du groupe ?
Depuis nos débuts, nous ne nous sommes jamais imposés de limites. Nous jouons vraiment ce que nous aimons et voulons jouer à un moment « M ». Nous sommes très ouverts dans le groupe, et toujours à la recherche de nouvelles influences. Je suis un grand fan des Red Hot Chili Peppers, par exemple, et je ne m’en cache pas (rires). Et c’est peut-être pour ces raisons que les journalistes ou les fans nous ont collé tant d’étiquettes différentes. Tandis que nous, tout ce qui nous importe, c’est de jouer du Rock ! Ça me rappelle d’ailleurs une expérience récente où j’ai pu jouer en duo avec Carlos Santana (NDLR : « Smoke On The Water »). Au-delà du fait que cet instant restera à toujours gravé dans ma mémoire et que j’en ressens encore une immense fierté et un grand honneur, cela prouve que nous ne sommes pas enfermés dans nos petits carcans musicaux. Nous avons soif de découvertes et d’innovation. D’où certains grands écarts entre Mötley Crüe et Santana (rires) !

Pour conclure, je souhaiterais revenir sur le message que tu as enregistré à la fin de Time For Annihilation concernant la faim dans le monde et les moyens d’aider certains organismes. Pourquoi avoir enregistré un tel message ?
Pour tout t’avouer, ma famille a été longtemps sans-abri : participer enfin à une juste cause était important à mes yeux. A quoi sert la notoriété et l’argent sinon ? J’avais envie de ne pas oublier mes racines et d’aider les gens dans le besoin grâce à ma place dans la société. D’autant que par la suite, je me suis rendu compte que beaucoup d’artistes faisaient de même - je pense notamment à Santana - et je suis heureux de pouvoir faire quelque chose de significatif. J’ai donc choisi le site internet whyhunger.org et j’invite toutes les personnes qui liront cette interview ou qui écouteront l’album d’aller y faire un tour et de participer à leur tour.

PAPA ROACH - Time For Annihilation
Eleven Seven Music / EMI


Myspace : www.myspace.com/paparoach


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