DEVILDRIVER

12 songs of the Beast...


Après l'album Pray For Villains de 2009, Devil Driver revient sur le devant de la scène avec Beast, attendu dans les bacs début février. Ce nouvel opus pourrait se définir comme plus violent, plus ravageur, plus réfléchi, et reflète l'envie du groupe de miser principalement sur le live. Le leader historique Dez Fafara adopte une attitude très enjouée vis à vis de son petit dernier et attend d’ores et déjà les premiers retours des fans. 

Interview également parue dans le Metal Obs' 45 de Janv / Fév. 2010

Entretien avec Dez Fafara (chant) - Par Corentin Charbonnier
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Hello Dez, comment vas-tu ? D'où nous appelles-tu aujourd'hui ?
De chez moi, en Californie… home sweet home !

Beast, l’album que vous venez juste de finir d’enregistrer, va sortir dans quelques semaines. En es-tu satisfait ?
Eh bien, je vais te dire un truc : c’est qu’on n’a jamais fait un album comme celui-là. Depuis 8 ans avec Devildriver, on a toujours voulu aller de l’avant. Pour cet album, on a commencé à travailler plus de 6 mois avant l’enregistrement en studio. Le but était de mettre en avant l’évolution dans notre musique. On a regardé au plus profond de nous même et on a essayé de capturer quelque chose de vraiment horrible. On est vraiment fier de cet opus.

Quelles sont tes attentes personnelles vis-à-vis de l'album et de l'accueil que lui feront vos fans ?
On souhaite juste pousser les metalheads à venir mettre le feu en concert. La guitare, la basse, la batterie et la voix sont juste incroyables sur Beast. On espère que les fans vont apprécier. On est tellement content du résultat qu’on veut le partager.

Et qu’attends-tu de l'album en live ?
Je n'attends rien de plus que le chaos (rires). Juste un putain de chaos, c’est ce que j’aime.

Et tu crois que c'est avec cet album que tu arriveras à faire un plus gros circle pit qu’au Download ?
Tu sais quoi ? C’est inexplicable ! Un circle pit de 23 000 personnes, c’est une telle énergie qui se dégage ! On prend un pied total… C’est comme avoir des mitraillettes sur scène pour marteler le rythme dans la face du public. Et en plus, on a le micro et la bouteille de vin (rires). Donc… Oui !

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L’artwork de l’album vient juste d’être communiqué : que signifie-t-il, au juste ?
Je ne voulais rien de ce qui avait déjà été fait. Je voulais prendre du large par rapport aux trucs démoniaques ou avec des monstres. La définition de Beast au niveau de l'artwork ? C’est une explosion visuelle utilisant mes couleurs préférées : le violet, le bleu, le vert… Le groupe a vraiment tenu à faire simple, comme un tableau noir avec du rouge sang dessus.

Vous avez travaillé avec Mark Lewis. Comment ça s'est passé ?
C’était l’ingé-son sur notre troisième album, The Last Kind Words. C’est un véritable supporter du groupe, on aime beaucoup travailler avec lui. Il a réalisé l'ensemble des prises de son : voix, guitares, basse, batterie. Il travaille vraiment dur et repousse toutes les limites. C’est une chance d’avoir quelqu’un qui nous connaît et qui sait ce qu’on attend de notre album : Il nous a réellement aidés à trouver notre voie.

Le groupe sort un album tous les deux ans. Comment faites-vous pour tenir un tel rythme ?
Tous les deux ans… Ce n’est pas si impressionnant. Des tas de groupes le font désormais. On n’a pas envie de faire attendre les fans en pondant un album tous les 4 ou 5 ans. Après chaque album, sur la route, on recommence à composer, à trouver des riffs, et quand on rentre à la maison, on continue d'écrire. On a toujours cette envie de faire un autre album, meilleur que le précédent. Ce serait long et on serait malheureux si on n’écrivait rien pendant les tournées.

Je n'attends rien de plus que le chaos.
Juste un putain de chaos, c’est ce que j’aime.

Vous allez entamer une tournée aux USA ?
Ouais, on va faire quelques dates en Californie avant de partir au Canada. Ça va être une super tournée, on va prendre du bon temps. Puis on va aller en Australie, en Europe… On va vraiment essayer de tourner deux ou trois ans, jusqu’en 2013, avec cet album.

Au vu de ton impressionnante carrière, je ne peux pas t’interviewer sans te poser quelques questions sur le Metal en général. Qu’est-ce que tu recherches dans cette musique, désormais ?
Ce que j’attends ? Que ça continue d’évoluer (rires). J’essaie de toujours faire de mon mieux, de proposer un Metal qui déchaîne les passions autour de moi. Quand j’ai commencé avec Coal Chamber, notre son était radicalement novateur. On garde cette approche avec Devildriver en offrant quelque chose de différent. On évolue dans différents styles et on essaie de se retrouver dans quelque chose de très sombre. J’espère contribuer à diversifier cette musique en intégrant d’autre formes d’arts et l’expérience d’autres personnes. Ce que je veux dire, c’est que le Metal, c’est pour la vie.

Penses-tu que ta musique et le Metal en général sont plus connus ou reconnus qu’avant ?
Oui, carrément. Le groupe a grandi : on a conquis chaque fan, puis chaque région… Aujourd’hui, on est relayé par les médias : les radios, le web et les magazines. La promotion se fait également de manière underground, pendant les shows. Ça fait des années que ça dure.

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Est ce que tu utilises pour ta part les réseaux sociaux pour communiquer avec tes fans et faire ta promotion ?
J’ai eu un blog à un moment, mais je ne suis pas l’évolution technologique. Je n’ai pas de MySpace perso, mais j’ai un Twitter : il suffit d’écrire un truc et c’est vite relayé, c’est très simple. Mais les réseaux sociaux sont plus intéressants et utiles pour le groupe que pour moi. Je tiens à conserver un minimum de vie privée.

L’été prochain, penses-tu qu’on verra Devildriver en France ? Au Hellfest, par exemple ?
On aimerait vraiment : on les a contactés, d’ailleurs ! A chaque fois qu’on est venu, c’était formidable. On aimerait y faire un gros trou, un gros pit… L’été est la saison idéale pour monter des shows énormes.

L'an passé, tu te baladais au Hellfest avec un verre de vin rouge accompagné de sa bouteille…
Ah oui ! C’était un putain de bon moment, ça ! Je suis prêt à revenir (rires).

Pour finir, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter à l’approche de Noël, du jour de l’an, et de la sortie de Beast ?
Du bonheur pour ma famille, c’est le principal, et du bon temps sur la route... De bons concerts, de la bonne musique et de bons amis dans toutes les régions que nous allons traverser.


DEVILDRIVER - Beast
Roadrunner / Warner


Site : www.devildriver.com

Myspace : www.myspace.com/devildriver