ASHKA


Furie parisienne


Avec Ritual, les parisiens d’Ashka décrochent la palme de l’album le plus court de ce début d’année… 25 petites minutes de Metal multi-influences ! La qualité l’emporterait-elle sur la quantité ? C’est ce que tentent de nous démontrer la jeune et jolie Syhem et les membres fondateurs Laurent et Eric…

Interview également parue dans le Metal Obs' 46 de Mars / Avril 2011

Entretien avec Syhem Angel (chant), Laurent Martignon (guitare) et Eric Delanoë (batterie) par Jean-Christophe Baugé
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Pouvez-vous nous présenter le groupe ?
Laurent : Ashka s’est formé en 2007 à Paris et se compose de Syhem au chant, Crypp à la basse, Eric à la batterie et moi-même à la guitare.

Syhem, tu as intégré Ashka en 2009. Que penses-tu de la chanteuse précédente ?
Syhem : Elle appartient au passé, à l’histoire d’Ashka. Elle a apporté  sa pierre à l’édifice. Désormais, le principal est de se tourner vers l’avenir.

Qui compose dans le groupe, et comment ?
Les idées proviennent de n’importe lequel d’entre nous. Quelqu’un débarque avec un riff, ou plus : si tout le monde accroche, on se met à travailler dessus pour arriver au final à une chanson. On préfère ne pas s’enfermer dans un processus ou chacun doit rester à une place bien définie : ainsi, chaque chanson est bercée des influences de tous.

Quelles sont justement vos influences ? On sent un peu de Sepultura et de My Ruin sur « Flesh »…
On a sûrement autant d’influences qu’il existe de sous-catégories dans le Metal ! On a tous des goûts différents. Personnellement, je peux aisément passer du Punk au Black Metal, en faisant un détour du côté du Glam et du Death ! Je reste néanmoins une inconditionnelle de groupes comme Murderdolls, Mötley Crüe, ou encore Soulfly… La liste est longue.
Eric : En ce qui me concerne, je suis devenu fan de Metal en partie grâce à Sepultura au début des années 90. Je me souviens encore des rythmes tribaux de « Chaos A.D. » joués par Iggor Cavalera. C'était très original à l'époque. Ils ont poussé l’approche tribale à son paroxysme avec Roots. Mon jeu de batterie est assez influencé par son style, ça se sent notamment sur le titre « Ritual ». La référence à Sepultura dans ta question me va donc droit au cœur !

Pourquoi se contenter d’un album de 25 minutes ?
Laurent : On a essayé de privilégier la qualité par rapport à la quantité !
Eric : Personnellement, je préfère un album intense plutôt que des titres à rallonge où chaque riff est répété jusqu'à l'écœurement. Avec Ritual, on va directement à l'essentiel.

ASHKA

« Struggle », « Sarcophage », « Breathe » et « Like This » ont-ils été entièrement réenregistrés par rapport aux versions de 2009 (EP Breathe) ?
Laurent : Non, en fait ils ont été remixés pour que le son soit cohérent avec les nouveaux titres enregistrés.

La pochette de Ritual véhicule-t-elle un message particulier ?
Il n’y a pas de mise en scène, cette photo a été prise spontanément dans les rues de Paris. Elle renvoie directement au sens du texte de « Ritual » selon lequel il faut se battre pour dépasser ses peurs, ses blessures passées, et enfin oser « se penser » autrement.

Qui a réalisé le clip de « Nameless » ?
Ashka a écrit le scénario et avait des idées de mises en scène, mais il nous manquait un regard extérieur et quelqu’un qui sache bien manier la caméra. On s’est mis à sa recherche et on a trouvé Norman Thavaud, un jeune réalisateur très talentueux qui a fait de nombreux clips et courts métrages dans différents styles. C’était par contre la première fois qu’il travaillait avec un groupe de Metal : l’expérience a donc été aussi enrichissante pour lui que pour nous.

Le premier EP de 2007 est-il une démo ou fait-il partie intégrante de votre discographie ?
C’est une démo. Cependant, en live, nous avons toujours plaisir à jouer « Asylum » qui passe bien et nous permet d’interagir avec le public.

Comment avez-vous décroché le deal avec M&O Music ?
Via l’un de ses membres qui est venu assister au premier concert que nous avons donné avec Syhem à la Boule Noire en mars 2009.

Quel regard portez-vous sur la scène Metal parisienne ?
Syhem : C’est une scène assez variée. A Paris, c’est facile de sortir plusieurs soirs par semaine et aller voir des groupes radicalement différents, et ce en dépit de l’essor fulgurant du Hardcore en France.

Quelles sont vos prochaines dates sur scène ?
Laurent : Le 5 février au Crossover Studio à Eragny, le 26 février au Vortex à Laon, le 12 mars à l’Espace B à Paris… Il y en a d’autres ainsi que des passages radios : pour nous suivre, il suffit d’aller faire un saut sur notre MySpace qui est mis à jour très régulièrement !

ASHKA - Ritual
M&O Music / Mosaic Music / Believe


Myspace : www.myspace.com/ashkamusic