AGNOSTIC FRONT


Until the day they die...


Les pères fondateurs du Hardcore made in New York sont de retour 25 ans après leurs débuts et réaffirment qu’ils sont les maîtres et la référence de cette scène avec leur My Life My Way, plus brut et direct que son prédécesseur Warriors. C’est un retour aux sources pour Roger Miret et sa bande…  

Interview également parue dans le Metal Obs' 47 de Mai / Juin 2011

Entretien avec Roget Miret (chant) par Sophie "Sophiecat" Carron
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Cet album est excellent : les morceaux sont très accrocheurs et nous donne envie de chanter avec toi… Comment est-il né ?
Nous avions environ 19 chansons avant l’enregistrement. Nous avons donc sélectionné les meilleures. Avant d’écrire cet album, on ne s’attendait pas à ce qu’il soit aussi « rentre dedans ». Apparemment, on écrit mieux en vieillissant. Comme le vin, on se bonifie avec l’âge.

Pourquoi avoir attendu 4 ans après Warriors ? Vous aviez besoin de ce break du studio même si vous avez continué à tourner ?
Ce long break est dû à l’arrivée de notre nouveau batteur Pokey Mo qui vient du groupe new-yorkais Leeway. Donc ça a pris du temps. Nous avons aussi réédité notre 1er EP United Blood et aussi notre 1er album Victim In Pain avec Bridge 9 Records. Cela nous a permis de travailler sur nos nouveaux morceaux et sortir le meilleur album pour nos fans… Et pour nous-mêmes, bien sûr !

Il y a plus de solos de guitare et le son est très brut. Warriors était peut-être un peu trop Metal, un peu trop « propre » ?
Je trouve que Warriors est excellent. Je ne regrette pas cet album. C’est ce qu’on voulait à l’époque. Nous avons changé de studio car nous sentions que nos morceaux seraient meilleurs avec un son plus brut et organique.

On dirait que vous voulez remettre en avant les racines du Hardcore. Tu penses que la scène Hardcore a un peu perdu ses valeurs ?
Nos rééditions nous ont ramenés dans l’esprit old school sans même qu’on s’en rende compte. Nous avons joué plus de morceaux de Victim In Pain et United Blood. Donc je suppose qu’on s’est influencés nous-mêmes pour ramener ce son, mais avec une approche plus moderne. Quant à la scène Hardcore, elle est encore florissante et bien vivante dans le monde entier. Les groupes Hardcore sortent toujours des albums et je vois de plus en plus de festivals qui s’intéressent à cette musique aujourd’hui.

Le sampler de bruits de rues nous projette dans une ambiance urbaine. « City Street » va-t-il ouvrir vos prochains concerts ?
Nous allons essayer ça pour voir comment nos fans réagissent. « City Street » est un excellent morceau et nous pensons qu’il instaure bien l’ambiance de l’album.

Pourquoi avoir chanté « A Mi Manera » en espagnol ? De quoi parle ce titre ?
AF et Madball sont fortement soutenus par la communauté latine d’Amérique du Sud. Nous nous devions de lui témoigner notre respect. « A Mi Manera » veut dire « My Life My Way ». Ma famille est originaire de Cuba : l’espagnol est ma langue maternelle. On s’est dit que ce serait bien d’avoir Freddy et moi sur cet album.

 AGNOSTIC FRONT

Quels albums choisirais-tu pour Madball, Biohazard et Sick Of It All s’ils devaient les jouer live intégralement ?
Madball : Set It Off, Biohazard : Urban Discipline, Sick Of It All : Blood Sweat No Tears… J’aimerais aussi The Clash : The Clash.

Stigma m’a dit qu’il aimait voir les groupes « craquer » en tournée… Comme lors de l’after show à Prague en août 2010 où il y a eu une averse de grêle pendant votre set. Certains groupes auraient quitté la scène. Comment restez-vous aussi forts après toutes ces années ?
Franchement, en tournée, ma famille me manque donc c’est plus difficile. Mais j’aime toujours ça sinon je ne le ferais plus. Nous croyons vraiment en ce que nous faisons. C’est encore excitant pour moi de jouer dans de nouveaux endroits. Stigma est un dingue ! Personne n’aime tourner autant que lui. Vivre sur les routes peut s’avérer difficile, on peut craquer parfois... Ce mode de vie n’est pas fait pour tout le monde. Mais nous avons prouvé qu’après 30 ans d’expérience, rien ne pouvait nous arrêter. Même pas une averse de grêle !

Quels sont vos side-projects ? Vous vivez de votre musique ? 
J’aimerais pouvoir vivre de notre musique, mais avec 3 enfants, une femme et une maison, c’est impossible. Nous devons tous travailler pour survivre. J’ai commencé mon groupe Roger And The Disasters en 2001. Rhys Kill et moi en sommes les membres principaux depuis le début. Nous venons de sortir notre 4ème album « Gotta Get Up Now » sur le label People Like You. Et j’ai créé ma ligne de vêtements avec Todd Huber (www.americanmadekustom.com). Elle s’inspire de mon mode de vie : Punk, Hardcore, Rock n’Roll, hot roads, customs et attitude ! Stigma a démarré son side-project avec Mike Gallo il y a quelques années : « New York Blood » est le 1er album.


AGNOSTIC FRONT - My Life My Way
Nuclear Blast / PIAS


Myspace : www.agnosticfront.com