PANZERCHRIST


Live invasion


La guerre a toujours existé entre les Hommes. Elle a inspiré de grands écrivains, des réalisateurs de films, et aussi bon nombre de groupes de Metal. Panzerchrist en est l’ambassadeur le plus extrême depuis le milieu des années 90. Après une petite absence, nos Danois contre-attaquent avec un nouveau brûlot de Death Metal multi-influences, et les voilà prêts à ravager vos cages à miel et les scènes du monde entier. 

Interview également parue dans le Metal Obs' 48 de Juillet / Août 2011

Entretien avec Rasmus Henriksen (guitare) par Seigneur Fred
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Pourquoi un tel délai entre votre précédent album Battalion Beast (2006) et le nouveau, Regiment Ragnarok, dont la sortie était prévue en décembre dernier chez Listenable ?
Nous prenons toujours notre temps. Panzerchrist ne travaille pas vraiment comme les autres groupes : nous ne répétons pas sur les mêmes bases et nous ne nous voyons pas très souvent. Ce n’est pas comme si nous avions travaillé sur cet album depuis plusieurs années, c’est juste que nous nous réunissons quand nous pensons que le bon moment est venu. La tension doit monter progressivement jusqu’à ce que nous ayons la tête à entrer en studio. Au sujet du disque prévu chez Listenable en décembre 2010, c’est faux car on a pris contact avec eux pour la première fois à ce moment-là seulement. Il y a eu des négociations avec d’autres labels, mais elles n’ont pas abouti.

Michael Enevoldsen, bassiste et membre fondateur, n’a-t-il jamais songé à changer le nom de Panzerchrist ? Il porte à controverse et votre line-up a pas mal évolué…
Michael ne donne pas d’interview mais je peux te dire qu’il se moque de la censure et des trucs comme ça. Pour les changements de line-up, la formule de Panzerchrist est si stricte que les nouveaux arrivants ne posent aucun problème.

A propos des conditions d’enregistrement de Regiment Ragnarok, avez-vous travaillé de nouveau au studio Antfam chez Tue Madsen ? C’est pratique, il réside à côté de chez vous, à Aahrus (Jutland, Danemark).
Oui, mais cette fois-ci l’album a été enregistré et mixé par Jacob Olsen de JBO Sound, c’est un ami proche. C’est appréciable de ne pas avoir à voyager loin quand on va en studio.

Regiment Ragnarok est probablement votre essai discographique le plus brutal.
Nous poussons toujours les choses un peu plus loin avec chaque disque, mais ce n’est pas intentionnel. Nous voulons juste faire la musique la plus brutale qui soit. Avec les années, nous nous rapprochons de notre objectif d’origine, je pense.

PANZERCHRIST

Peux-tu nous présenter le chanteur qui remplace Johnny Pump (2008-2010) ? Comment définirais-tu son caractère : calme dans la vie et furieux sur scène ?
Notre nouveau frontman s’appelle Magnus Jørgensen et chante aussi dans le groupe de Death Metal danois Crocell. Johnny n’a fait qu’un bref séjour dans le groupe. Magnus a une voix qui convient parfaitement à notre musique. C’est un mec cool et un ami proche depuis des années. Est-ce qu’on peut être à la fois calme et furieux ? Je crois que c’est ce qui le caractérise le plus. Nous l’avons aussi choisi pour sa présence scénique qui sied bien à Panzerchrist : beaucoup d’énergie et aucun sourire (rires) !

On peut s’étonner des influences Black Metal dans les nouveaux morceaux, comme sur « Ode To A Cluster Bomb », par exemple…
Nous nous efforçons juste de faire une musique brutale et nous incorporons les éléments que nous pensons être bons. Cela ressort peut-être davantage sur Regiment Ragnarok mais l’influence Black a toujours été là. Nous n’avons jamais considéré Panzerchrist comme un pur groupe de Death Metal. Nous sommes en marge, en prenant le meilleur du Death, du Black et du Punk.

Comme Marduk, Bolt Thrower ou Hail Of Bullets, vous avez toujours été très inspirés par la guerre et les chars. D’où vient cette fascination ?
Je ne peux pas répondre à cette question. Certains collectionnent des timbres et d’autres sont fascinés par la guerre. C’est notre principale source d’inspiration. L’idée de la guerre est la plus noire qui puisse exister, et nous tâchons de l’intégrer dans notre musique brutale. Panzerchrist, c’est la B.O. d’un film de guerre.

Que devient votre talentueux ex-batteur Reno Killerich (ex-Exmortem, ex-Hate Eternal, ex-Dimmu Borgir…) ? Etes-vous restés amis ?
C’est toujours un pote. Il a complètement abandonné la batterie et fait désormais des courses de VTT.

Allez-vous tourner pour promouvoir le nouveau disque ? Pourquoi ne l’avoir jamais fait auparavant ?
A l’heure où je te parle, nous jouons dans des festivals jusqu’à cet été. En onze ans, on ne s’est jamais produits sur scène : c’est donc une nouvelle période excitante pour nous. Nous avions parlé de jouer à nouveau en live depuis longtemps, mais on n’avait pas la bonne équipe. Les gars avaient d’autres projets et ne voulaient pas s’investir. Ça a changé avec le line-up de Regiment Ragnarok. Maintenant, nous sommes comme une troupe qui part à l’assaut et nous voulons détruire chaque salle où nous jouerons.


PANZERCHRIST - Regiment Ragnarok
Listenable / PIAS



Myspace : www.myspace.com/panzerchristofficial