OMMATIDIA

Petit arbre deviendra grand...



Metallica, Pantera, Katatonia, Gojira, Dagoba, et maintenant Ommatidia : c’est dingue et presque agaçant cette mode du « a » chez les formations talentueuses de Metal à l’étranger et désormais dans l’Hexagone. Apparu en parallèle du regretté groupe parisien de Gothic Metal The Old Dead Tree, Ommatidia propose une certaine continuité musicale avec son premier essai qui ne demande qu’à s’extirper de ses racines encore fraîches pour mieux se développer. 

Interview également parue dans le Metal Obs' 49 de Sept. / Oct. 2011

Entretien avec Guillaume Richard (chant) et Vincent Danhier (basse) par Seigneur Fred
Rechercher : dans l'interview
Comment est né Ommatidia ? Des suites du split de The Old Dead Tree ?
Guillaume : Je suis le dernier membre à avoir intégré le groupe, et bien que je sois à l'origine du concept d’Ommatidia, je vais laisser mon camarade s'exprimer sur ce point.
Vincent : Il n’y a très clairement aucun lien de cause à effet entre le split de The Old Dead Tree et la naissance d’Ommatidia qui est apparu dans l’esprit de Nicolas (guitares / choeurs) quelques temps après son départ de The Old Dead Tree. En effet, l’idée de rejouer et de composer de la musique lui est venue assez naturellement, et après s’être remis au travail, plusieurs morceaux ont vu le jour. Il s’est alors mis à la recherche de musiciens afin de donner corps à tous ces titres. Etant amis de longue date et officiant ensemble au sein de The Old Dead Tree, j’ai naturellement accepté sa proposition afin de tenir la basse. Olivier (batterie) et Gilles (guitare) nous ont par la suite rejoints. Guillaume est venu compléter la formation en Février 2010. Nous avons alors pu terminer la composition de notre premier album In This Life, Or The Next et nous préparer à l’enregistrer.

C’est facile de repartir de zéro, sachant que The Old Dead Tree bénéficiait d’une certaine notoriété en Europe ?
La motivation que nous procure Ommatidia a fait que cela n’a pas posé de problème. Ceci étant, et pour être honnêtes, nous avons la chance de bénéficier de marques d’intérêts certaines de la part du public qui suivait les activités de The Old Dead Tree. Quel réconfort de lire les messages de connaissances plus ou moins proches ou même de revoir certains visages ! Evidemment, il faut malgré tout apprendre ou réapprendre en repartant peut-être un peu plus loin que la case départ au sein d’un milieu qui lui aussi a évolué… Mais c’est aussi un véritable stimulant.

Que signifie exactement « Ommatidia » ?
Guillaume : Ommatidia est un mot scientifique anglais d'origine latine. Il s'agit d'une réflexion personnelle sur la perception des choses. En revenant de mon voyage au Costa-Rica l'été dernier, ce terme m'est apparu comme une évidence, tant les différentes façons de l'utiliser sont intéressantes. Les ommatidies sont en fait les multiples facettes qui composent la vision globale de certains insectes. D'un point de vue métaphorique, j'aime l'idée d'un regroupement de visions unies en une seule, comme si on canalisait un flux d'information afin d'en tirer la substantifique moelle. Une autre vision du monde qui nous entoure : voilà ce que tend à être Ommatidia.

OMMATIDIA

Deux sentiments se dégagent à la vue de l’artwork de ce premier album : une certaine grâce et innocence avec la femme de dos qui marche, mais aussi la peur et le mal avec cette maison au fond où un homme l’attend…
Tous nos visuels sont l'œuvre d’Hicham Haddaji, du Strychneen Studio. Hicham s'est imprégné de notre musique en l'écoutant profondément et en lisant mes textes avec attention. Quand il nous a proposé ce premier visuel, il avait complètement capté l'esprit de notre musique, l'ambiance qui s'en dégageait. A cela s'est ajouté mon concept du « faux semblant » qui dirige la thématique des chansons d'un bout à l'autre de l'album. J'ai donc travaillé en ce sens avec lui sur le visuel proposé. De subtils détails sur la pochette permettent de réinterpréter un scénario qui est pensé et qui n'est pas seulement le fruit du hasard.

Est-ce votre but de combiner des douces mélodies et des passages plus sombres / agressifs tout en restant dans une mouvance Gothic / Dark Metal atmosphérique ?
C'est assez bien résumé ainsi, même si pour ce premier album, les éléments calmes et agressifs sont plutôt isolés et non pas fusionnés. Nous aimons bien entendu ces deux aspects de la musique. Concernant le style, nous ne nous imposons certainement pas de barrière, mais il est sûr que nous ferons toujours de la musique sombre et forte en émotions. A partir de là, nous allons juste tenter de composer les meilleures chansons possibles, sans nous poser davantage de questions. Personnellement, je vais aussi m'investir dans la composition car quand je suis arrivé, la majorité de la musique existait déjà.

Avez-vous assisté au concert de Paradise Lost, l’une de vos principales influences, en avril dernier au Bataclan à Paris (tournée de la réédition de Dracionian Times) ? Nick Holmes, toujours aussi nonchalant, reste assez approximatif en live…
Evidemment j'y étais, il n'aurait pu en être autrement ! Même si le groupe qui m'a ouvert la voie de la musique reste Metallica, c'est Paradise Lost et Moonspell qui m'ont orienté vers des choses plus réfléchies et sombres. Mon album préféré est - et restera - Host, même si j'adore aussi le dernier.
Vincent : Nous nous devions d’être présents à ce concert d’anthologie. Draconian Times a constitué l’un des actes fondateurs de The Old Dead Tree. Même si je manque d’objectivité, je dois dire que j’ai bien apprécié cette prestation.


OMMATADIA - In This Life, Or The Next
Season Of Mist



Myspace : www.myspace.com/ommatidiaband