RIVAL SONS

How the West was won...



Pressure & Time, le second album des californiens de Rival Sons, fait sensation. En plein revival 70’s, ce petit bijou de disque aura ensoleillé nos fraiches journées d’août. Armé d’un deal avec Earache (!), le groupe a parfaitement choisi le moment d’embrasser le marché européen en écumant les festivals d’été.

Interview également parue dans le Metal Obs' 49 de Sept. / Oct. 2011

Entretien avec Scott Holiday (guitare) et Robin Everhart (basse) par Yath
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Tout se passe bien pour Rival Sons dans ce périple européen : un album salué par la critique, des dates à grand succès…
Scott : C’est clair ! C’est super d’avoir un nouvel album dans les bacs et on adore jouer sur scène, donc tu imagines qu’on est heureux.
Robin : On est super excités avant de monter sur scène et chaque date a été un succès, honnêtement, que ce soit dans les petits clubs archi sold-out ou dans les gros festivals. On adore l’Europe !

Comment c’est, Rival Sons sur scène, justement ?
Comme une baston dans un bar.
Scott : Ça te fait l’effet de 4 ninjas qui te sautent dessus en pleine forêt et qui te pètent la gueule avant même que tu comprennes ce qui t’arrive, c’est un show de Rock ’N Roll ! On est très sérieux quand il s’agit d’être bons et forts sur scène mais comme on se chambre pas mal et qu’on se tend des pièges entre nous, tu peux t’attendre à quelques surprises…

Et vous improvisez beaucoup ?
Robin : Oui, on jamme beaucoup. Mais pas n’importe comment. Il faut savoir que souvent, nos chansons sont composées et enregistrées la même journée, elles sont donc déjà assez libres par nature. Sur scène, selon le concert, on peut plus ou moins improviser. Si sur un set de 30 minutes en festival on s’amusait à partir dans tous les sens, on ne jouerait que 4 chansons. Par contre, dans certaines conditions, on n’hésite pas à sortir des entiers battus.

Quel était votre objectif en vous attaquant à Pressure & Time ?
Scott : Le but (NDLR : presque énervé) ? Juste d’enregistrer du bon Rock ’N Roll, mec !  No Bullshit ! On voulait écrire des chansons dont on serait fier des années plus tard et qu’on aimerait jouer sur scène.
Robin : Déjà, l’objectif était de finir l’album dans les temps (rires).

Il y a clairement un feeling old-school dans votre musique, de la pochette à la musique en passant par les paroles et la prod’…
Old-school ? Je n’en sais rien mec, c’est quoi old-school ? Une chanson est soit bonne, soit mauvaise. Et ça peut être une reprise ou une chanson originale. Or, sur Pressure & Time, il n’y a que de bonnes chansons originales.
Scott : On ne cherche pas forcément à faire dans le old-school à tout prix. Je dirais qu’on essaie de mélanger des influences nouvelles avec des trucs plus anciens.

 RIVAL SONS

Oui, mais le son est très chaud. Vous avez quand même utilisé du matériel vintage, non ?
Oui, pas mal de matos analogique.
Robin : C’est vrai, on a même sorti des têtes d’ampli des années 50. Une console Neve, un enregistreur Studer… Même si on a tout arrangé avec Pro-Tools après, le feeling vient du fait qu’on enregistre en live, tous ensemble et qu’on dispose intelligemment nos micros. Des petites astuces simples en somme, mais très efficaces.

Et qui vous a concocté cette superbe pochette ?
Scott : La cover a été faite par le mythe, mec : Storm Thorgorsen (NDLR : responsable des pochettes de Muse, Pink Floyd, The Mars Volta, Peter Gabriel, Cranberries…).
Robin : Et ne me demande pas ce que ça représente (rires). Ça doit dire quelque chose, c’est sûr, mais je ne sais pas quoi.

Comment vous êtes-vous retrouvés sur Earache, label plutôt orienté Metal extrême ?
Ecoute, même si ça semble bizarre, tout se passe à merveille. Ils ont quand même de l’expérience, ils sont là depuis 25 ans, et comme ils avaient envie de se diversifier…
Scott : C’est vrai que c’est une question qui revient souvent. Ils nous ont simplement repérés sur internet, on a discuté et on a signé. Le plus important est que ton label comprenne ta démarche, et franchement les gens d’Earache comprennent parfaitement notre musique et ce qu’on cherche à faire. En plus, c’est amusant d’aller chercher les fans en passant par un public Metal, ça nous donne l’impression de nous faufiler par la porte arrière.

Vous arrive-t-il d’avoir des malentendus culturels avec le label, entre hard-rockers et métalleux ?
Robin : Franchement, pas tant que ça. Le Metal vient du Rock, tu sais, donc… En fin de compte, ils adorent ce qu’on fait et le public réagit très bien aussi. On a ouvert pour Judas Priest récemment, et on a bien vu que le public nous attendait au tournant. Mais à la fin du set, on a eu un énorme succès, ce qui prouve que même les fans de Metal apprécient le Rock. Un label est un label, il ne faut pas s’arrêter là-dessus pour caser des groupes dans des styles particuliers.


RIVAL SONS - Pressure & Time
Earache / PIAS



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