TEXTURES



Les architectes du Metal de demain...



Depuis son premier opus Polars sorti en 2003, Textures n’a eu de cesse de grandir et de nous surprendre avec son Metal technique et progressif, fusionnant habilement Death, Thrash, Hardcore et passages groovy. Drawing Circles et Silhouettes leur permirent ensuite d’affirmer leur style. Aujourd’hui, après un nouveau changement de line-up, nos Bataves accouchent de Dualism, un quatrième album plus accessible qui risque de ne pas plaire à tout le monde.

Interview également parue dans le Metal Obs' 50 de Nov. / Déc. 2011

Entretien avec Bart Hennephof (guitare) par Seigneur Fred et Sophie Carron
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Qu’a donc fait Textures depuis la sortie de Silhouettes en 2008 ? Nous commencions à nous impatienter…
Nous avons été très occupés (rires) ! Les départs d’Eric Kalsbeek (chant) et de Richard Rietdijk  (claviers) nous ont retardés mais heureusement nous avons trouvé de nouveaux membres assez vite : Daniel de Jongh (chant) et Uri Dijk (claviers). Cela a pris un peu de temps pour travailler ensemble mais après quelques shows, ils ont beaucoup apporté, notamment sur le nouvel album. Maintenant, nous sommes de retour, plus forts que jamais !

Silhouettes a été une réussite. Il y avait de la pression au moment de retourner en studio ?
Nous écrivons toujours assez vite. Nous avions de bonnes idées, et c’était bien d’intégrer aussi celles de Daniel et d’Uri. En fait, ce fut très rafraîchissant. Notre priorité était de ne pas quitter le studio avant d’avoir complètement terminé l’album, mais Nuclear Blast ne nous a pas mis la pression.

Pourquoi avoir quitté Listenable Records ?
C’était la fin de notre contrat et nous avons reçu des propositions de plus gros labels. Nous n’avons pas pu résister à l’offre de Nuclear Blast (rires).

Est-il vrai qu’Eric Kalsbeek, votre précédent chanteur, a dessiné la pochette de ce nouvel album ? Peux-tu nous expliquer le concept, s’il y en a un ?
Oui, c’est lui qui l’a dessinée. Il s’est proposé et on a tout de suite dit oui. C’est Remko (basse) qui a fait le reste. La pochette montre un homme suspendu à un câble au-dessus d’un océan. Les paroles parlent surtout de contrastes, de trouver un équilibre dans la vie pour ne pas basculer.

Pourquoi Eric et Richard ont-ils quitté le groupe en 2010 ?
Eric est parti car il a trouvé le job de sa vie cette année. Il voulait aussi passer plus de temps avec sa petite amie qui est devenue sa femme. Cela nous a surpris, bien sûr, mais nous respectons sa décision. Richard est parti peu de temps après, il voulait consacrer plus de temps à sa vie privée et en avait un peu marre de tourner.

Quelles sont les qualités que vous attendez d’un chanteur pour Textures ?
Quelqu’un qui puisse assurer le chant clair et crié, dans les basses comme dans les aigus. Si nous n’avions pas trouvé Daniel, on serait encore en train de chercher. Il y a peu de gars capables de faire ce qu’il fait. Et nous avons de la chance qu’il vive en Hollande.

Où est la place des claviers aujourd’hui dans votre musique ? On en entend peu sur Dualism.
Il y en a toujours, peut-être plus alignés sur les guitares qu’auparavant. Nous nous sommes plus concentrés sur le son. Les morceaux ont des parties plus longues, et l’accent a été mis sur les chants. De plus, les mélodies sont plus rapides avec Uri. C’est très subtil mais ça apporte un petit quelque chose à l’ensemble.

TEXTURES

Peux-tu nous présenter les nouveaux arrivants ?
Daniel vient de Cilice, un groupe de Metal progressif hollandais très cool. Il les a quittés quand on lui a proposé de rejoindre Textures. Nous avons de la chance qu’il ait pris cette décision. Cilice existe encore, ils ont trouvé un nouveau chanteur et composent à nouveau. Quant à Uri, qui étudie au conservatoire d’Amsterdam, il a tout de suite dit oui  lorsqu’on lui a proposé de nous rejoindre. Il a un autre groupe, Ethereal, progressif, très sombre, cool aussi. Il joue encore avec quand il n’est pas pris par Textures.

Ce quatrième album contient tout ce que vous savez faire : chants clairs, screams, growls, rythmes syncopés, riffs et mélodies… Peut-on dire que Dualism est un album de transition dans votre discographie grâce aux nouveaux membres, ou pas du tout ?
Je pense que c’est une progression naturelle. Les nouveaux membres ont eu un effet rafraîchissant sur notre son, sans changer le cœur de Textures. Après cet album, ils pourront écrire davantage pour le groupe.

« Reaching Home » est le premier extrait de Dualism. Allez-vous faire une belle vidéo comme pour « Awake » ?
Oui, la vidéo est déjà prête. Remko l’a produite et filmée, et c’est excellent ! Il a passé un weekend avec Daniel à Lanzarote dans les Iles Canaries pour tout tourner, et les paysages sont superbes. Elle va bientôt sortir.

Vous avez joué à deux reprises en Inde : à Bangalore en 2009 (Deccan Rock Festival) et à New Delhi en 2010 (festival de l’Indian Institute Of Technology). Vous en gardez de bons souvenirs ?
L’Inde a été une expérience formidable. Lors du second show, nous avons joué devant 4 000 personnes, c’était génial ! Le public là-bas est incroyable, les fans sont dingues et beaucoup chantaient avec nous. C’est très cool, surtout que nos albums ne sont pas en vente là-bas, enfin pas encore (rires).


TEXTURES - Dualism
Nuclear Blast / PIAS



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