desaster


La Horde de Fer




Desaster, c’est le groupe Allemand de black thrash par excellence. En gros, les mecs ne sont que des rejetons de Destruction ou de Sodom, en un peu plus extrême, et même si ce n’est pas toujours très fin musicalement (ce qui pourrait expliquer leur relatif anonymat en France), ça envoie toujours du bois ! Et comme avec The Oath Of An Iron Ritual, les gars de Coblence sortent quand même leur huitième album studio, on a demandé au chanteur, Guido, alias Sataniac, de répondre à quelques-unes de nos interrogations.


Interview parue également dans le Metallian 94 de Mars 2016


Entretien avec Sataniac (vocaux) par Will Of Death
Rechercher : dans l'interview
The Oath Of An Iron Ritual est votre huitième album studio. Où êtes-vous allés puiser l’inspiration ? Avez-vous expérimenté de nouvelles choses ?
Je ne saurais pas vraiment te dire si on peut parler de nouvelles idées (Rires !). L’inspiration, tu peux la trouver partout, dans les émotions, les nouveaux et les anciens disques, la vie elle-même. Que puis-je rajouter ? Si tu aimes la musique, que tu aimes faire de la musique, tu dois être capable de « former » ton esprit et de trouver des idées pour composer de nouvelles chansons.

Qu’est-ce qui fait aujourd’hui la force de Desaster ? La stabilité de son « line-up », par exemple, qui n’a pas changé depuis 2001 ? Comment bossez-vous ensemble ?
On ne se prend pas trop au sérieux, et nous aimons ce que nous faisons. Nous sommes amis, et nous n’avons pas de but particulier à atteindre en faisant de la musique. Chacun fait ce qu’il a à faire dans le groupe, et tout ce qui nous importe est de nous marrer en jouant.

Quels sont les thèmes développés dans cet album ?
Ils sont nombreux. On parle de religion, d’injustice, des vieux mythes, de l’Empire Romain, et bien d’autres encore…

J’aimerais te parler du titre de l’album, The Oath Of An Iron Ritual (trad. : Le Serment d’un Rituel de Fer). Pour vous, est-ce juste un titre cool, qui sonne bien metal, ou induit-il un certain symbolisme ?
C’est effectivement deux interprétations possibles. L’idée est surtout celle-ci : fais ce dont tu as envie, mais fais-le surtout avec fierté, tout en t’amusant. Ne jamais baisser la garde, toujours garder la tête haute, et ce, jusqu’à la mort !

Voici une question pas forcément très évidente quand on sort un album, mais si tu devais choisir trois titres, peut-être les plus représentatifs du disque, lesquels ce serait, et pourquoi ?
Alors, je dirais « Damnatio Ad Bestias », car c’est un titre un peu atypique pour nous, avec des riffs terribles, à propos de l’efficacité guerrière qu’avait pu développer l’Empire Romain.
Ensuite, je choisis « Conquer & Contaminate », car c’est un pur titre de brutal-south-american-death-black (Rires !). Brutal, rapide, très intense.
Enfin, je pense que nous n’avons jamais fait une chanson comme « The Denial » par le passé. On peut dire que c’est le premier titre de doom de Desaster… mais évidemment avec des blast-beats, comme il est d’usage dans ce style ! (Rires !)

DESASTER

Votre premier album, A Touch Of Medieval Darkness, est sorti il y a tout juste vingt ans, en 1996. Premièrement, comment juges-tu la carrière de Desaster, et deuxièmement, as-tu quelques anecdotes croustillantes ou amusantes à nous raconter, sur les fans ou des endroits bizarres où vous avez pu jouer, par exemple ?
Désolé, mec, mais je ne suis arrivé dans le groupe qu’en 2001. Je ne suis donc pas la bonne personne pour répondre à cette question. (NDLR : Et depuis 2001 ? Tu n’as rien à nous raconter en tant que « frontman » ? Dommage…).

Votre groupe n’est pas vraiment connu en France alors que vous existez depuis plus de vingt-cinq ans, et que vous avez un nombre conséquent de « followers » sur Facebook. Comment expliques-tu ça ?
Personnellement, je n’ai pas de compte Facebook, donc ça ne m’intéresse pas vraiment. Pour autant, je ne sais pas si on peut dire que les fans Français n’aiment pas Desaster. Je pense que le gros problème est que nous ne nous sommes jamais produits chez vous. Pour moi, c’est la seule explication, car nous sommes quand même signés sur un gros label qui a toujours assuré la promo. La preuve, je te parle aujourd’hui.
 
Justement, de quel statut jouissez-vous en Allemagne, ou dans d’autres pays en particulier ? Je pense par exemple à la Grande-Bretagne, où vous êtes allés jouer dernièrement, et où ça s’est apparemment très bien passé...
Evidemment, nous ne sommes pas des stars, et on doit tous bosser à côté pour payer nos factures. On a tout de même une certaine renommée qui nous permet de choisir les concerts auxquels nous voulons participer, et on nous propose des trucs vraiment sympas. Pour autant, nous ne tournons pas. Nous préférons privilégier les week-ends, et ça nous va très bien ! 

Qu’attendez-vous de ce huitième album ? Quel est votre programme pour les semaines à venir ?
J’espère que les fans apprécieront l’album. Pas mal de dates sont déjà calées, et je sens qu’on va bien se marrer. C’est tout ce que nous voulons, prendre du bon temps avec les fans.

Un dernier mot pour les lecteurs de Metallian et Noiseweb, et plus généralement pour les fans Français ?
Oui. Déjà, merci à vous pour votre soutien. Et surtout, il serait grand temps que Desaster vienne jouer en France. Donc, chers promoteurs, invitez-nous, s’il-vous-plaît, si vous voulez voir se produire dans votre ville un terrible groupe de black thrash Allemand !
  

DESASTER – The Oath Of An Iron Ritual
Metal Blade Records


Site : www.total-desaster.com

Facebook : www.facebook.com/666Desaster666