DESERTED FEAR


Old school German death metal !!!




En 2007, trois potes de Collège s’enferment dans la chambre d’ado d’un des guitaristes pour apprendre à manier leurs instruments. Dix ans plus tard, les gars d’Eisenberg sortent leur troisième album, nouvellement signés chez le très puissant label Century Media. Un tel parcours ne pouvait que nous interpeler, d’autant que le death metal « old school » des gars, couplé aux mélodies propres au death suédois, est franchement intéressant. Interview « collégiale », bien sûr…


Interview parue également dans le Metallian 99 de Janvier 2017
(entière ici)


ntretien avec Simon Mengs (batterie), Mahne Glatter (guitares) et Fabian Hildebrandt  (guitares)…. Par Will Of Death
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Hello les gars, on ne vous connaît pas forcément bien en France. Vous pouvez nous dire vite fait qui vous êtes ?
Simon (batterie) : Deserted Fear, ce sont trois gars originaires d’Eisenberg, qui ont grandi ensemble et qui se sont mis à jouer du metal en reprenant Metallica, quand ils étaient ados, en 2007. Au début, on passait autant de temps à discuter musique et gonzesses que jouer sur des mini amplis et une batterie électronique. On a passé deux ans comme ça, à apprendre à manier nos instruments, dans la chambre de Mahne. Nous aimons à dire que c’était vraiment le bon temps, nous nous marrions bien ! Après une première démo sortie en 2010, nous avons enregistré notre premier album, My Empire, et avons signé chez FDA Rekotz en 2012, qui a également sorti notre deuxième disque, Kingdom Of Worms, en 2014. Nous voilà de retour avec notre troisième album chez Century Media, et je dois dire que nous sommes pas mal attendus par nos fans en Allemagne.

Pourquoi avoir fait le choix de travailler avec Dan Swanö, dont les productions ont une signature sonore très reconnaissable ? Quel était votre but avant d’entrer en studio ?
Mahne (guitares) : Tous les titres étaient écrits quand nous sommes entrés en studio, donc nous savions exactement où nous allions, et ce que nous voulions. En fait, nous avons enregistré chez nous, pour des raisons pratiques et économiques. S’enfermer des semaines durant dans un studio, dépenser des fortunes, être pressé par le temps, non merci ! Par ce biais, nous pouvons enregistrer quand nous voulons, sans aucune influence extérieure. T’es pas en forme, tu joues comme une merde aujourd’hui ? Pas grave, rentre chez toi, et bois une bière (Rires !).
Le mix et le mastering n’est pas facile pour autant à décrire. Tout ce que je peux dire, c’est que nous avons eu un bon feeling avec Dan Swanö, qui savait exactement ce qu’il voulait, tout comme nous, et je pense qu’il a fait un super boulot. Nous sommes totalement satisfaits de son travail sur Dead Shores Rising.       

Tiens, d’ailleurs, le titre « The Edge Of Insanity » est un clin d’œil à la discographie de Dan ? J’ai bien du mal à croire qu’il n’y ait là qu’un heureux hasard !
Simon : Et pourtant, si (Rires !). Le titre n’a rien à voir avec Dan ou Edge Of Sanity. C’est juste un groupe de mots extrait des paroles de la chanson. Mais évidemment, comme nous avons bossé avec Dan et que nous jouons du death metal, choisir ce titre pour cette chanson fut évident !

Dans la bio qu’on a reçue, vous dites que "Maintenant, nous savons ce que nous voulons", et que "Nous avons appris à jouer ce que nous avons toujours voulu jouer jusqu’ici, et que nous sommes plus critiques envers nous-mêmes". Ça veut dire que vos deux premiers albums étaient pourris (Rires !) ?
Fabian (guitares) : Ah ah, non, nous aimons toujours autant My Empire et Kingdom Of Worms. Ils représentent des étapes de notre développement, et nous sommes toujours fiers de ce que nous avons écrit à l’époque. Mais évidemment, quand tu regardes un peu en arrière, tu te dis que tu ferais les choses autrement aujourd’hui, mais ils ne sont définitivement pas pourris ! Nous avons évolué avec le temps, nous sommes capables de jouer des choses plus compliquées et il est plus facile de combiner nos idées de chansons dans une sorte de melting-pot. Pour écrire une mélodie, je n’ai plus besoin de chercher pendant des heures sur quelle frette je vais poser mes doigts (Rires !). Simon a maintenant un style bien à lui à la batterie, et Mahne peut aujourd’hui beaucoup plus varier ses growls.    

Quelle est votre définition du death metal dans Deserted Fear ? Que représente cette musique pour vous ?
Fabian : Deserted Fear est notre vision du death metal ! Nous suivons notre instinct pour écrire les titres. Au début, nous écoutions beaucoup Metallica, Soilwork et In Flames. Ensuite, nous avons découvert Dismember et Obituary, en même temps que nous nous sommes mis à jouer sur de vrais amplis et une vraie batterie, dans une vraie salle de répète. Les titres se sont alors mis à sonner de manière totalement différente, ce qui nous a poussés à réarranger notre vieux matériel. Nous avons alors cherché à savoir comment faisaient ces groupes pour sonner comme ça, et avons fini par trouver notre propre identité. C’est cool de voir que les fans d’old school et de melo-death nous apprécient tout autant aujourd’hui. 

DESERTED FEAR

Justement, il y a pas mal de mélodies dans votre musique, qui n’est donc pas qu’agression. Comment abordez-vous la composition chez Deserted Fear ?
Fabian : Nous n’avons pas de plan préétabli. Les idées viennent au fur et à mesure, ça peut être d’abord un riff ou une mélodie. Souvent, Mahne se pointe avec sa guitare, et on essaie différentes idées. Une fois que les structures sont claires, Simon arrange tout ça à la batterie. Nous mettons des mélodies mais sans jamais omettre la lourdeur propre au death old school. Nous sommes vraiment fiers de la manière dont les chansons de Dead Shores Rising sonnent.

Je trouve la pochette particulièrement réussie ! Qui l’a réalisée ?
Mahne : La pochette a été réalisée par Megan Mushi, un Indonésien. Lors d’une recherche sur Internet pour trouver un nouveau motif de t-shirt, nous sommes par hasard tombés sur son travail, et nous avons immédiatement accroché à son style. Nous l’avons contacté pour lui demander une illustration, après lui avoir envoyé un horrible collage réalisé avec le logiciel Paint (Rires !), et il a fait un super travail. Il a parfaitement capté ce que nous voulions, et une fois que nous avons vu la pochette, le titre de l’album est apparu clairement. Il y a plein d’autres choses à découvrir à l’intérieur du livret, autour des thèmes des bateaux, des squelettes et de la destruction. Je pense que ça colle parfaitement avec ce que nous vivons actuellement, je veux parler des guerres, de la crise des réfugiés ou de la pollution.   
 
Y a-t-il un sens caché derrière le titre de votre album, Dead Shores Rising ? Et plus généralement, quels sont les thèmes abordés dans cet album ? Des réflexions ? Des histoires ?
Mahne : Tu ne trouveras pas des paroles à proprement parler dans notre livret. Il s’agit plus de réflexions à propos des problèmes personnels que nous devons tous affronter dans la vie. Un tas de menteurs et de connards croisent notre chemin, et ce chemin est donc pavé d’embuches. Peut-être ferons-nous mieux que nos ancêtres, peut-être pas. 

Le risque de signer sur un très gros label est d’être bridé au niveau du style, de perdre une partie de sa liberté artistique. Qu’en est-il de votre deal avec Century Media ?
Simon : Certains auraient en effet pu croire que nous allions changer de style, parce que nous avons signé chez Century Media, mais n’ayez crainte, rien de ça ne se produira jamais ! Cette signature est une grosse chance pour nous, pour avoir une distribution internationale et pouvoir participer à des tournées, mais on ne nous a pas demandé de mettre de l’eau dans notre vin. Le fait d’avoir signé chez Century Media va plutôt nous pousser à être encore meilleur et à évoluer, mais tout en restant raccord avec ce que nous avons envie d’écouter. Si le nombre de personnes que nous sommes capables de toucher augmente, nous serons alors très contents ! 

La concurrence est rude, et les bourses des fans pas extensibles… Les gars, pour finir, que pouvez-vous dire aux fans français, pour finir de les convaincre de se diriger vers votre album ? Merci pour vos réponses !
Simon : Nous sommes très impatients que l’album sorte en Janvier. Nous sommes très fiers des nouvelles chansons, et nous sommes pressés de les jouer en live. Nous faisons d’abord de la musique pour nous, donc nous ne cherchons pas forcément à convaincre les gens, mais je pense que la meilleure manière de nous découvrir est en concert. Malheureusement, aucune date en France n’est calée pour le moment, mais nous y travaillons. Nous espérons donc vous rencontrer très bientôt, et un grand merci à Metallian et Noisewebpour cette interview !
 

DESERTED FEAR – Dead Shores Rising
Century Media Records


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